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Claire Cera (Traducteur)
EAN : 9782264019219
369 pages
10-18 (29/04/1993)
4.22/5   18 notes
Résumé :
Firozsha Baag, c'est un bloc de HLM de Bombay dont la plupart des habitants sont parsis.
L'auteur nous guide dans la visite indiscrète non seulement des appartements, des garages, de la cour, mais aussi, et surtout, des habitants de leurs mœurs et de leurs secrets. Dans un style à la fois sobre et claquant, parfois drôle et toujours émouvant, chaque épisode raconte l'histoire d'un personnage qui rejoint celle des autres, polyphonie d'un monde en mutation. C'e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici un livre que j'ai emporté avec moi en Inde et qui s'est révélé être un délicieux compagnon de voyage. Sans donner la plénitude de l'Inde comme dans l'équilibre du monde, Mistry livre ici l'intimité d'un quartier et de ses habitants... Un beau témoignage de l'Inde pétri d'humanité comme sait si bien le faire Mistry.
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Il s'agit d'un recueil de nouvelles, qui est si j'ai bien suivi la biographie de Rohinton Mistry, ce par quoi il est entré dans la littérature. Ces nouvelles racontent la vie de la communauté Parsi, dans un bloc d'immeubles de Bombay, où habitent des représentants de la classe moyenne, pas de gens riches, les immeubles d'ailleurs sont très dégradés, mais pas non plus dans la misère du peuple de la rue. Chaque récit s'attache à tel ou tel personnage, à telle ou telle famille, à des différents moments, formant un tout cohérent, dressant un tableau complet de ces Indiens zoroastristes.

Dans un style sobre et retenu, et sans doute d'autant plus efficace, l'auteur nous dresse un tableau très précis de la vie de cette communauté. Avec sa chaleur et ses qualités, mais aussi avec ses petitesses et ses travers. Et le monde dans lequel ils évoluent est un monde dur et cruel aux faibles, dans lequel il faut savoir se montrer sans pitié si on veut trouver sa place, dans lequel derrière des formes élaborées de politesse, la haine et la violence sont prêtes à surgir à tout instant. Comme contre ce malheureux sans abris, qui soupçonné à tort ou à raison de vol, se verra infliger une violence extrême.

Dans ce monde d'appartements exigus, dans lequel une bonne partie de la vie se déroule dehors, rien n'échappe à l'oeil vigilant des voisins, et il est d'autant plus important de ne jamais perdre la face.

Ces différents récits sont touchants, émouvants, drôles, et brossent un portait saisissant de la société indienne.
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Bienvenue à Firozsha Baag, une résidence composée de 3 immeubles qui se situe à Bombay près de Chaupatty Beach. La particularité de Firozsha Baag est que la majorité de ses habitants sont des familles parsies.
Les immeubles sont en mauvais états mais ses habitants sont loin d'être désespérés, bien que parfois controversés et impitoyable entre eux. Dans ces 11 nouvelles, l'on retrouve la vie croisés de ses habitants, des situations quelques fois cocasses, forts, tristes, drôles voire même troublantes. On s'achète à chacun de ces personnages, et avec l'écriture sensibles et empreint de nostalgie, je me demande si quelques fois les récits ne sont pas inspirés de la jeunesse de Rohinton Mistry. Une merveilleuse et très agréable lecture.
"La leçon de natation ou Les beaux jours de Firozsha Baag" est le premier recueil de nouvelles de Rohinton Mistry alors qu'il venait d'émigrer au Canada. Son talent est déjà ressenti dans cette première publication, qui m'a d'ailleurs rappelé "Une simple affaire de famille".

Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Nous sommes à Bombay (à l'époque la ville n'était pas encore Mumbaï) dans un HLM ou plusieurs habitants sont de religion parsis. Chaque chapitres nous racontent un moment de la vie d'un de ces locataires: Rustomji le grippe-sou, Najamai la seule à avoir un frigo, le bhoot qui hante le HLM, … les histoires peuvent être drôles et parfois tristes mais toutes sont le reflet de la société de cette époque.

J'adore Rohinton Mistry (connu pour avoir écrit “L'équilibre du monde”) j'ai lu tous ses livres traduits en français, mais je n'avais jamais entendu parler de celui-ci. Ce livre a été écrit lorsque Mistry étudiait l'anglais et la philosophie à l'université de Toronto. Il est donc son premier. On ne peut le trouver qu'usager . Quelle chance pour moi de l'avoir déniché !!!! Si vous pouvez mettre la main dessus, n'hésitez pas !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Jehangir marcha jusqu'à la tombée de la nuit. Ayahs et petits enfants rassemblèrent jouets et poussettes et s'éloignèrent vers les issues. Dans le ciel assombri, des nuées de moineaux les précédaient à tire-d'aile en piaillant avec insistance. Bien sûr, Jehangir pouvait continuer de voir Behrozé comme si de rien n'était. Mais le persiflage quotidien, les violentes disputes qui dégénéraient presque en crises d'hystérie, ne disparaîtraient pas d'eux-même. "D'une certaine manière, Bhagwan Baba a raison : la vie est un piège. Impossible de résoudre les deux problèmes à la fois." Prolonger la discorde, c'était s'exposer à de terribles conséquences. Jehangir ne comprenait pas comment le malheur avait pu s'abattre ainsi sur sa famille, jadis aimante et unie. Assurément les hostilités devaient avoir cesser, faute de quoi cette histoire se terminerait mal. Très mal.
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Mais le docteur Mody se gardait bien de manifester son désespoir au public. Tandis que sa voiture cahotait lourdement sur les dalles irrégulières, il souriant aux garçons avec bonne humeur et lançait quelque boutade. Les enfants, s'écartant sur son passage, lui faisaient de joyeux signes de la main. Les autres automobilistes de Firozsha Baag (le prêtre du bâtiment A et l'expert comptable du B) n'avaient pas droit au même accueil. Il faut dire qu'ils ne se privaient pas de réprimander ces fils d'employés de banque et de caissiers qui encombraient l'allée en jouant. Parfois les gamins, à force d'entendre leurs sempiternels jurons (d'ailleurs inefficaces), scandaient insolemment avec eux : "Pire que des saala d'animaux !" "Encore moins de jugeotte qu'un junglee chien-chat ! " "Espèces de sattans, ça vous arrive, des fois, d'aller faire vos devoirs-paani ?"
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... "Mais ce qu'elle préférait, c'était le coeur du temple, le sanctus sanctorum, sa pénombre et son mystère, le marbre frais de ses murs et de ses sols; seul le prêtre officiant avait le droit d'y entrer, d'y nourrir le feu sacré qui brûlait dans l'énorme afargaan d'argent scintillant posé sur son socle de marbre. Elle aurait pu rester des heures assise devant le sanctuaire à contempler les flammes, leur danse de vie, les étincelles qui s,envolaient vers l'immense voûte, noire comme le ciel."
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Mais maintenant, au cours des inévitables visites de condoléances, elle allait régurgiter des mois et des mois de souffrance, toutes ces nuits blanches passées à écouter la respiration de Minocher, ses soupirs, ses gémissements, ses râles d'agonie. On l'interrogerait inexorablement sur la maladie. Médecins et hôpitaux, infirmières et médicaments, rayons X, bilans sanguins : tout y passerait. Pour ses hôtes compatissants mais tenaces - avaient-ils vraiment le droit d'exiger autant de détails ? - il lui faudrait reconstituer minutieusement l'enfer qu'aurait vécu son bien-aimé Minocher, quand elle aurait tant préféré s'en tenir au seul souvenir des six dernières journées, si douces.
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Triste, perdu, floué, il descendit mollement l'escalier en bois aux marches creuses, ces marches usées par le passage du temps et par le poids des locataires. Il se sentait, lui aussi, usé. Il n'y avait pas encore si longtemps, les ouvrages d'Enid Blyton lu permettaient de lutter contre ses accès de déprime. Quelques minutes de lecture, et il se retrouvait en compagnie du Club des Cinq ou du Clan des Sept, partageant leur existence idyllique dans un petit village anglais : les jeux avec les chiens, les chevauchées à travers champs ; ou bien, quand la saison s'y prêtait, la confection d'un bonhomme de neige et les batailles de boules.
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Videos de Rohinton Mistry (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rohinton Mistry
Bombay, 1921.
Perveen Mistry travaille dans le cabinet d'avocats de son père, devenant la toute première femme avocate en Inde. Un statut qui ne manque pas de faire débat, alors que seuls les hommes sont autorisés à plaider au tribunal… Mais quand un meurtre est commis dans une riche maison musulmane pratiquant la purdah (séparation stricte des femmes et des hommes), elle est la seule à pouvoir mener l'enquête.
Faisal Mukri a été retrouvé poignardé à Malabar Hill, chez son ancien employeur, Omar Farid, un riche marchand, lui-même décédé quelques semaines auparavant. Les potentielles témoins du crime sont ses trois veuves, vivant recluses dans une partie de la maison interdite aux hommes. Perveen arrivera-t-elle à comprendre ce qui s'est réellement passé ?
Une enquête passionnante, qui nous plonge au coeur de la société indienne du début du XXe siècle et de la place qu'y occupent les femmes.
« PERVEEN MISTRY A TOUT POUR PLAIRE, DONT UNE PROPENSION RÉSOLUMENT BIENVENUE À SE FOURRER DANS LES AFFAIRES DES AUTRES. UN VÉRITABLE PAGE-TURNER ! » The Globe and Mail

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