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EAN : 9798835102280
264 pages
Auto édition (08/06/2022)
4.23/5   11 notes
Résumé :
Après un accident de la route, Jacques est hanté par une idée : se rendre à Kyoto. Une fois à destination, il touche le poignet d’une femme, Etsuko, qu’il a involontairement bousculée. Dès lors, leurs vies basculent : lui, qui ne trouvait plus le sommeil, est assailli par d’étranges rêves où il retrouve cette femme énigmatique ; elle, qui menait une vie fade et répétitive, rencontre aussi cet homme dans des songes aux accents d’un lointain passé. Tous deux vont se r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Avant toute chose, je remercie chaleureusement l'auteur de m'avoir proposé et envoyé son roman, même si malheureusement, cette lecture n'a pas été concluante.

Suite à un accident, un homme ressent subitement le besoin de se rendre au Japon, sans qu'il puisse l'expliquer.
Là-bas, il fera la rencontre d'une femme en la heurtant dans la rue et cela bouleversera leur vie à tous les deux.

Je n'ai pas été sensible du tout ni à l'écriture, qui est un mélange de rêve et de réalité, ni à l'histoire qui m'a semblé peu crédible et beaucoup trop fleur bleue.

Beaucoup de petites choses m'ont interpellé.

D'une part, les dialogues ne sont pas naturels et cela donne des phrases telles que :
-Viendra t-il enfin cet automne ?
-Il y a dans l'air une musique qui me dit qu'il doit être en chemin.
-Notre espérance peut voir bien des choses dans les brumes de l'aube, mais je dois t'avouer que je reste sourde à cette musique aérienne.
- Je sais bien qu'au printemps, c'est l'aurore que tu préfères, mais cet automne, accorde moi ta confiance : il est en chemin.
Sachant que ces propos sont échangés par deux jeunes femmes japonaises à notre époque, cela m'a semblé très artificiel.

D'autre part les protagonistes principaux sont d'origines différentes, l'homme est français et la femme est japonaise, on nous précise qu'ils parlent tous les deux un très mauvais anglais, mais ils parviennent cependant à avoir des conversations fluides et à parler de tout, de leurs sentiments et même de réincarnation….

Aimant beaucoup la littérature japonaise, je n'ai pas retrouvé ici la sensibilité, la délicatesse ou le style épuré des romans japonais.

Bref, la lecture fut longue et laborieuse et je ne suis pas rentrée dans l'univers de cet auteur.
Je n'ai pas été emportée du tout par cette histoire qui oscille constamment entre l'onirisme et la réalité et j'ai trouvé l'intrigue un peu trop légère et mièvre à mon goût.
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Après avoir refermé la dernière page de ce roman,j'ai du attendre quelques heures que la"pression " redescende,pour en écrire la critique.
Surprise aussi de n'y voir qu'une critique car ce roman je l'espère en appelera bien d'autres .
Il est vrai que la lecture de cette histoire comme le dit si bien Hongrie,requiert une certaine exigence du lecteur ,tant l'écriture de Roger Raynal est travaillée,aboutie,avec parfois un petit côté désuet,mais en même temps tellement profonde.Pour ce 7ème roman,nous allons être à nouveau transportés au Japon.
La rencontre de deux êtres que rien ne prédestinait à se rencontrer.
Jacques ,après un grave accident de voiture,ressent un besoin impérieux de partir au Japon.Il ne peut expliquer le pourquoi de cet appel,mais il va lui répondre et partir.
À son arrivée à Kyoto ,il a l'impression d'être dédoublé, de connaitre très bien ce pays ,d'y avoir déjà vécu ;Il ressent des impressions bizarres qu'il ne s'explique pas.
Lors d'une promenade,involontairement, bousculant une jeune femme : Etsuko,il va effleurer son poignet. Désormais son image va le hanter et il va tout faire pour la retrouver,aidé en cela par deux actrices japonaises: Ayami et Nagiko,les " belles" dans leur magnifique kimono.
Les chapitres alterneront entre Jacques et Etsuko, chacun décrivant ses états d'âme, après chaque rencontre.
Pour moi qui commence à connaître cet écrivain,des le début j'ai suivi le fil conducteur et j'ai senti la chute: entre rêve et réalité, il n'y a qu'un pas:Un merveilleux voyage qui m'a embarqué dans un ballet de belles japonaises aux kimonos chatoyants un voyage peuplé de rituels,de croyances,de magnifiques descriptions de jardins ,de temples ,empreints d'une sensible poésie ;Un survol de la réalité, un voyage hors du temps et au plus profond de nous- même, avec cet éternel recommencement de la vie .Je vous invite très chaleureusement à ouvrir ce roman qui vous transporte loin ,très loin hors du temps ,vous l'avez compris : J'AI ADORÉ,et je continue sur ma lancée, en ouvrant un :André Bucher,tout en poésie aussi.
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"La réalité, après tout, ce n'est jamais que ce que l'esprit est capable d'imaginer. La lumière inonde désormais la ville et se brise en fragments sur l'onde. Sur les berges, les cerisiers succèdent aux palmiers de Chine, puis, après un nouveau gué, la Takanogawa rejoint la Kamogawa. C'est dans cette fourche en forme d'Y que se niche le temple. Je rejoins les rues par des gradins garnis de pelouse, pour retrouver une Kyoto au faux air de village."

〰〰〰

Jacques ne pense qu'à aller à Kyoto après un accident. Il va effleurer le poignet d'une jeune femme sur place. Tout bascule dès lors, il est obnubilé par cette personne. de son côté, elle aussi lui trouve quelque chose. C'est indescriptible, c'est comme si un lien reliait les deux âmes.

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Lire un roman de cet auteur, c'est voyager dans une autre façon d'écrire et de ressentir les choses. L'expression des sentiments qu'il veut nous transmettre est vraiment bien travaillée. La stylistique est agréable et change des lectures que je pourrais classifier "d'habituelles".

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J'ai adoré suivre ces deux personnages très différents l'un de l'autre dans leur périple. Jacques s'étonne de trouver des habitudes japonaises alors qu'il est étranger. C'est poétique et nous y sommes bercé comme dans un songe. Etsuko m'a peut-être un peu moins ému que lui pour le coup.

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C'est une double narration permettant d'avoir les deux visions, les deux fils qui vont se rejoindre pour la énième fois peut-être ? C'est une chasse dans les rues de Kyoto à la recherche de ce parfum emprunt de passion et de mystère.

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La conclusion m'a scotché, je ne m'étais pas attendu à ça. Je dois avouer que ce n'est pas pour me déplaire !

〰〰〰

"Anéantis, nous nous échouons sur l'écueil de nos rêves avant d'affronter de nouveau les océans du désir, et les chaînes qui désormais nous lient nous condamnent à nous y retrouver de toute éternité. Mes yeux se ferment à présent, et s'ouvre mon regard vers cette autre réalité"
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Avec son second roman « japonais », Roger Raynal nous emmène sur « le pont flottant des songes ». Il vous faudra peut-être un petit temps d'adaptation pour entrer dans une narration particulière qui, une fois comprise, vous balance entre rêve et réalité, et entre deux époques du Japon.
Des chapitres auront Jacques comme narrateur, d'autres Etsuko comme narratrice. Cet homme, surnommé ensuite « Lune d'aube », comme la promesse d'une nouvelle vie, est en quête de cette femme, dont la rencontre soudaine a semblé plus due au destin ou à la fatalité qu'au hasard. Jacques et Etsuko ont l'impression de s'être déjà vus en rêve, ou dans une vie antérieure, et essaient de s'expliquer l'attirance irrépressible qu'ils ont l'un pour l'autre. le lecteur partage leurs pensées, leurs sentiments, leurs songes, leurs pas vers la vérité. Etsuko fuit après chaque rendez-vous, comme on fuit son passé, ou un destin pourtant déjà accompli, il y a longtemps, et qui resurgit… Partagée entre passion et raison, elle ne se sent plus maîtresse d'elle-même… Chacune de ses apparitions est comme un songe pour Jacques, qu'il faut rattraper pour pouvoir le continuer.
Au fil de la poursuite d'Etsuko et ses deux amies, Ayami et Nagiko, les « belles » qui lui échappent régulièrement comme des « papillons de soie » dans leurs beaux kimonos, Jacques va à la découverte de Kyoto et de ses beautés. Personnage central, la ville dévoile ses atours, comme les superpositions de soie des vêtements d'Etsuko. Là aussi, pour Jacques, une impression de déjà vu, alors que c'est la première fois qu'il vient à Kyoto, la capitale de la Lune. de ses rues modernes aux temples et jardins, l'auteur, érudit et documenté, nous plonge dans des descriptions aussi précises que poétiques, en même temps qu'il superpose habilement les strates de son histoire, entre passé lointain et présent, entre rites et traditions du Japon et ambiances d'une grande ville d'aujourd'hui.
Le roman plaira aux lecteurs exigeants, il ne faut pas le cacher, car l'auteur a une langue très littéraire, mais qui reste fluide, avec un charme désuet, qui sait porter la délicatesse des sensations et des sentiments comme le veut le roman japonais, et aux amateurs d'Histoire et de traditions liées au Japon : cela foisonne de noms, de détails sur tout ce qui touche à ce pays, ses légendes, ses comportements, sa cuisine, les lieux ; sont présentes également des références à sa littérature, et peu importe si toute l'intertextualité d'un spécialiste nous échappe… L'ambiance japonaise est là, étrange ou étrangère parfois, mais éminemment poétique dans les évocations. On est dans un autre monde, en voyage profond dans le corps et l'âme d'un pays que l'auteur connaît si intimement, mais aussi dans un monde hors du temps, presque hors de la réalité, suspendu sur ce mystérieux « pont flottant des songes ». Et « le rêve est le doux murmure de la face cachée du monde », écrit Roger Raynal, citant un classique de la poésie japonaise.
J'ai particulièrement apprécié, comme d'habitude chez l'auteur, toutes les mélodies descriptives des éléments naturels (de petites notes délicieuses) mais aussi les descriptions nombreuses des kimonos.
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Après Komorebi, un recueil de nouvelles que j'avais adoré, j'avais hâte de lire à nouveau Roger Raynal. Et bien, je n'ai pas été déçu ! Comme toujours, l'écriture est vraiment superbe et colle parfaitement à l'ambiance traditionnelle et à la frontière entre rêve et réalité sur laquelle se joue ce roman. L'histoire m'a aussi beaucoup plu, et intrigué. J'ai pris plaisir à suivre ces personnages et l'évolution de leurs sentiments, notamment la confusion d'Etsuko tentant d'éviter ce mystérieux étranger mais ne pouvant finalement qu'écouter son coeur. Les deux belles de Kyoto qui jouent les entremetteuses sont aussi d'excellents personnages, et, sans en dévoiler plus, la conclusion est menée de main de maître et boucle cette belle histoire à la perfection.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je la suis ,silencieux,remontant le flot des nombreux touristes qui reviennent de la forêt de bambous toute proche.Me sentir si près d'elle me semble décupler la précision de mes sens.Je perçois intensément le bruit de l'eau jouant sur les galets du fond de la rivière, et le lent glissement des longues barques de bois qui promènent les admirateurs des rives et des collines. J'élève mon regard ,et la lumière déclinante s'insinue entre les feuilles des érables écarlates ou dorés rajoutant la caresse de l'éclat d'un soir au couleurs exubérantes des feuilles pourtant mourantes.Ces instants m'en rappellent d'autres ,je le sais,mais je ne parviens pas à m'en souvenir ,comme lorsque l'on cherche en vain un mot que l'on sait parfaitement par ailleurs posséder ,qui est là, si près ,si inaccessible ,mais dont l'imminence ne saurait faire de doute. (Page 131/132).
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1-Brouillard du soir

Il faut que je prenne des notes .Chaque instant me semble naître du néant,et rien ne subsiste nettement dans ma mémoire de l'enchevêtrement des causes et des conséquences qui m'ont conduit dans cet avion.( Page 11).
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Les ombres des poétesses de Héian,avant de regagner leur mysterieux séjour ,esquissent un sourire en discernant l'image éternelle des deux mains jointes de Reiki et Haruki puis,fleurs du matin céleste ,toutes deux s'évaporent dans les lueurs indistinctes par lesquelles la lune dispense sa lumière sur les toits de kyoto.(Page 259).
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