! Attention critique avec des tout petits spoilers !
( à vos risques et périlles si vous lisez le deuxième paragraphe.)
Ce livre je l'attendais depuis une éternité (du moins c'est mon impression) j'étais tombée totalement amoureuse de cette histoire et de ses personnages durant le premier tome qui m'avait laissé sur une interrogation complètement insoutenable à mes yeux. Alors quand le deuxième est arrivé chez moi ... Je l'ai dévoré en une journée à peine.. Je crois qu'un livre n'avait pas provoqué autant d'émotions contradictoires en moi depuis un long moment.
J'ai eu un peu de mal avec une partie du roman ou les personnages principaux s'éloignaient j'ai crus mourir de tristesse, puis de bonheur à la fin du livre avant de tombée dans le désespoir en me disant que l'auteur avait le mérite d'être aussi doué que les réalisateurs de Games Of Thrones pour nous maintenir en haleine pour la suite qui j'espère arrivera très vite.
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J'ai adoré, tout simplement, j'ai trouvé ça très drôle, triste à la fin, mais pour notre plus grand plaisir !! Merci et vivement la suite...
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Je crois que si on a aimé le tome 1, on ne peut que aimer la suite. On retrouve les mêmes éléments qui ont fait le succès du tome précédent. La fin est surprenante et on a hâte de connaitre la suite. Cette saga des Brunes de Grandville nous capte et nous emporte dans les aventures d'Apollonie.
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Hector de Montfaucon poussa la porte, fit irruption dans ma loge et la referma illico derrière lui. Sans plus de formalité, il s'appuya contre le mur, les mains derrière le dos et me dévisagea mutique.
— Que... que faites-vous là ? balbutiai-je, malgré tout sous le choc.
Il ne répondit pas immédiatement, trop occupé à me contempler, car je vis qu'il scrutait chaque détail de ma personne, jusqu'aux régions les plus gênantes de mon anatomie, sans aucune pudeur, avec une désinvolture confondante. Je piquai un fard et ne pus m'empêcher d'ajouter malgré moi, avec une agressivité manifeste :
— Vous allez me scruter ainsi longtemps ? Savez-vous qu'il est interdit de...
— Je sais, coupa-t-il.
Incapable d'articuler un son de plus, je le dévisageai, la bouche ronde. Malgré ma stupéfaction, j'esquissai un réflexe de pudeur : je tentai de raccrocher maladroitement les attaches de mon corset, mais n'y parvins pas.
Obligeamment, Hector demanda :
— Vous permettez ?
Sans attendre de réponse, il passa derrière ma chaise et s'y attela, sans plus de cérémonie, amusé en son for intérieur, tandis que je fulminais.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-il tranquillement. (p. 274)
Hector de Montfaucon poussa la porte, fit irruption dans ma loge et la referma illico derrière lui. Sans plus de formalité, il s'appuya contre le mur, les mains derrière le dos et me dévisagea mutique.
— Que... que faites-vous là ? balbutiai-je, malgré tout sous le choc.
Il ne répondit pas immédiatement, trop occupé à me contempler, car je vis qu'il scrutait chaque détail de ma personne, jusqu'aux régions les plus gênantes de mon anatomie, sans aucune pudeur, avec une désinvolture confondante. Je piquai un fard et ne pus m'empêcher d'ajouter malgré moi, avec une agressivité manifeste :
— Vous allez me scruter ainsi longtemps ? Savez-vous qu'il est interdit de...
— Je sais, coupa-t-il.
Incapable d'articuler un son de plus, je le dévisageai, la bouche ronde. Malgré ma stupéfaction, j'esquissai un réflexe de pudeur : je tentai de raccrocher maladroitement les attaches de mon corset, mais n'y parvins pas.
Obligeamment, Hector demanda :
— Vous permettez ?
Sans attendre de réponse, il passa derrière ma chaise et s'y attela, sans plus de cérémonie, amusé en son for intérieur, tandis que je fulminais.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-il tranquillement.
— Les femmes sortent entre elles, dit Fauve, elles vont au cinéma en solo, elles cherchent à se passer de mari… Tout cela pourquoi ? Parce que le gouvernement les renvoie à la maison, après les avoir éreintées dans les usines d’armement, sous prétexte qu’elles volent le travail des hommes. Du coup, elles se rebiffent. C’est ce qu’elles appellent « avoir pris goût à l’indépendance » ! Quelle sottise ! J’ai lu dans un journal que les violences conjugales n’avaient jamais été aussi élevées depuis l’armistice… Cela laisse songeur, n’est-ce pas ? C’est à croire que ces pauvres femmes n’y comprennent rien ! A quoi bon imiter l’impossible ? A quoi bon essayer de remplacer les hommes ? C’est une tragédie de naître femme ! Point. L’erreur n’est pas de vouloir ressembler à un homme ; l’erreur est de ne pas être un homme.
— Vous auriez voulu être un homme, Fauve ? sondai-je alors, à tout hasard.
— Bien évidemment. Comme toutes les personnes qui ont un peu de discernement dans ce bas monde… Je ne comprends pas ces invertis, dont le rêve ultime est de se transformer en femelle. Quelle idiotie ! C’est comme si vous aviez gagné à la loterie et que vous décidiez de rendre votre ticket !
Comme toujours,sermonna-t-il d'un ton bourru, vous avez le talent de dénicher les histoires dont plus personne ne voudrait entendre parler ici...A croire que c'est un don qui vous est propre, et que c'est plus fort que vous.Mais vu où cela nous a menés la dernière fois,j'accepte de vous parler de cet endroit. Je vais vous dire quel secret funeste recèle cette crypte.Elle abrite le tombeau de la petite Eleonore, la plus jeune fille de Monsieur et Madame.Le cercueil que vous avez vu et le sien.
Hector :
— Enfin, ma chère, il va surtout falloir que tu arrives à me supporter quelques temps, maintenant... Y es-tu résolue ? Tu sais ce que l'on dit, dans le mariage, ce sont les quarante premières années les plus difficiles...
Interview de Gwendoline Finaz de Villaine sur C8, dans l'émission "Voyage au bout de la nuit", mai 2017.