AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Cahiers d'Esther tome 5 sur 8

Riad Sattouf (Autre)
EAN : 9782370733214
56 pages
Allary Editions (11/06/2020)
4.26/5   491 notes
Résumé :
Les filles populaires qui ne mettent pas de manteaux, la chanteuse Angèle, les Gilets jaunes, le réchauffement climatique, l’incendie de Notre-Dame, son chat Titange, sa copine bi, Nacho Obispo son corres’ espagnol… Esther a un regard de plus en plus drôle et acéré sur son entourage et sur l’actualité. C’est l’année de sa quatrième !
Dans ce cinquième tome, Esther a 14 ans. Elle apprend à danser le floss, commence à s'intéresser à la politique (juste un peu)... >Voir plus
Que lire après Les cahiers d'Esther, tome 5 : Histoires de mes 14 ansVoir plus
Le Chat du Rabbin, tome 1 : La Bar-Mitsva par Sfar

Le Chat du Rabbin

Joann Sfar

3.69★ (11622)

12 tomes

Richard, tome 1 : Richard et les quasars par Trondheim

Richard

Lewis Trondheim

4.10★ (117)

5 tomes

Swan, tome 1 : le buveur d'absinthe par Néjib

Swan

Néjib

3.62★ (153)

3 tomes

Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
4,26

sur 491 notes
5
9 avis
4
24 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ah, l'amie qui m'avais prêtée les quatre premiers tomes de cette série a acheté la suite...en même temps, je ne lui avais pas demandé depuis donc là, je vais avoir de quoi me rattraper !
Dans ce tome, Esther, notre jeune héroïne nous raconte ses déboires d'adolescente sauf qu'effectivement, depuis son entrée en 4ème, le lecteur se rend compte qu'elle a énormément mûri et se préoccupe d'avantage, non seulement des autres, mais aussi des questions écologiques (notamment avec sa mère).
Certes, les soucis du quotidiens normaux pour une ado (les garçons, le nouveau portable à la mode qu'il faut absolument avoir sinon on n'a pas de vie, quoi, lol...) sont également présentes.
Dans ce tome, le lecteur se replonge aussi dans le mouvement des "gilets jaunes" (d'où le fait que cet ouvrage soit bien une biographie mais quelque peu romancée sur des soucis d'une jeune fille ordinaire) dans un contexte un peu extraordinaire. En effet, bien que le collège qu'elle fréquente soit gratuit, ce sont en général des jeunes d'un milieu aisé qui le fréquentent, d'où le fait qu'Esther se sente parfois un peu en décalage même si ses meilleurs amies (pour la vie) ne le lui fassent pas ressentir (au contraire, ces trois-là se sont bien trouvées et s'entendent à merveille).

Un graphisme avec lequel j'adhère toujours autant (oui, j'aime beaucoup le style artistique de Riad Sattouf) en noir et blanc avec uniquement, de temps à autre, quelques apparitions de couleur (fiez-vous à la couverture, cela vous donnera un aperçu de l'ensemble) et des petites chroniques assez fidèles je pense au vécu de cette jeune héroïne à laquelle, je dois l'avouer, je me suis attachée ! A découvrir et à faire découvrir !
Commenter  J’apprécie          521
La série Les Cahiers d'Esther s'inspire des histoires vraies d'une adolescente. Riad Sattouf a prévu de raconter la vie d'Esther jusqu'à ses 18 ans.

Les cahiers d'Esther, ou comment, à partir d'un récit a priori banal d'une enfance d'aujourd'hui, réussir, et uniquement grâce au génie de Sattouf, à engager une bonne petite réflexion de derrière les fagots autour de la vision du monde vu par un enfant, et de notre réaction face aux angoisses de notre société actuelle.

Dans ce tome 5, l'histoire de ses 14 ans, Esther grandit et murit à vue d'oeil: elle apprend à danser le floss, s'inquète des SDF qui dorment dans la rue, sourit à des jeunes filles handicapées , parle un peu politique- mais pas trop - avec ses parents et camarades, aime particulièrement écouter Angèle et Roméo Evlis, commence à faire ses premières soirées et part en Espagne où elle rencontre son correspondant, Nacho- qui n'est pas le plus beau et le plus loquace des correspondants- planches totalement hilarantes et très bien vues pour tous ceux qui ont fait des voyages scolaires avec des correspondants.

Et grand scoop: Esther a un petit copain, mais chut, ce twist n'est dévoilé qu'à la fin de l'album, donc ne spoilons pas trop..

Indéniablement, "Les cahiers d'Esther " est un des rares albums qu'on lit tous à la maison, parents et enfants. On se bat presque pour savoir qui le lira en premier.

Mon fils a presque l'âge d'Esther mais dans ses réflexions et préoccupations (les garçons sont tous idiots !) je retrouve pas mal de ma fille pourtant plus jeune.

Globalement, on trouve Esther plus mature et plus soucieuse de l'état de la société que l'on semblait l'être à son âge ou que mon fils et ses copains de son âge semblent l'être- la maturité féminine?- Riad Sattouf a ce talent de raconter une tranche de vie en une planche avec humour débordant et avec un sens de l'observation qui fait mouche tant la série possède une admirable valeur documentaire qui en fait tout son prix. .

Plus qu'un simple journal intime, on voit bien qu'à travers ce projet, Riad Sattouf cherche avant tout à évoquer notre époque vue par les yeux de son héroïne, porte parole d'une jeune fille d'aujourd'hui....

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          320
Une lecture estivale et un petit billet à l ombre des oliviers
merci å babelio et ses masses critiques pour cette bd
Chroniques sympathiques d une jeune fille parisienne en quatrième
Les tranches de vie d Esther sont intéressantes et au plus proche de sa vie d adolescente
J ai apprecié ses points de vue pas si naïfs que ça
Le dessin n est pas ce que je prėfère mais il permet de mettre en images la vie d Esther
Un projet très sympathique de suivre cette enfant chaque année de sa vie
Je la suivrais avec plaisir dans son passage en troisième et son confinement.
Commenter  J’apprécie          300
Comme le temps passe, Esther est dans l'année de ses 14 ans. Logiquement, ses centres d'intérêts et ses questionnements évoluent au gré des sujets de société qui font l'actualité. Non seulement elle se préoccupe pour la planète et le réchauffement climatique, Greta Thunberg est passée par là, mais elle nous parle Gilets Jaunes, sans-abris et incendie de Notre Dame. Ses préoccupations de portables sont moins prégnantes que dans les tomes précédents mais trouveront encore un écho.

Parallèlement, elle assiste aussi à une soirée qui dérive un peu alors qu'elle est chez son correspondant espagnol à Barcelone. Elle s'interroge aussi sur la bisexualité, la notion de « trouple », regarde de plus en plus les garçons, a même un presque petit copain, bref Esther grandit.

Sa spontanéité, ses coups de coeur et ses coups de griffes sont toujours aussi savoureux. On sourit ou on s'indigne avec elle tout en se demandant comment cette adolescente va évoluer sous la plume de Riad Sattouf comme dans la vie.

Merci à Babelio et Allary Éditions !



Lien : https://bouquins-de-poches-e..
Commenter  J’apprécie          301
Le « Esther » nouveau est arrivé ! Avec une régularité de métronome (bousculée un tout petit peu à cause du confinement cette fois), dès que 52 pages ont été prépubliées dans « l'Obs », comme autant de semaines qui composent une année, paraissent les « cahiers d'Esther » de Riad Sattouf aux éditons Allary. le dessinateur, qui s'appuie sur les histoires authentiques que lui raconte la fille d'un couple d'amis, a décidé de la suivre depuis ses 10 ans jusqu'à ses 18 ans. Il est donc parvenu à la moitié de l'aventure avec l'« Histoire de mes 14 ans » et, dans ce tome pivotal, la petite fille se transforme en jeune fille dont les mémoires ne sont pas si rangées que cela !

Retour au collège

Riad Sattouf est sans conteste un spécialiste ès ados ! Après « retour au collège », « la vie secrète de jeunes », en bande dessinée et « les Beaux gosses » au cinéma et tandis qu'il écrivait simultanément « l'Arabe du futur », ses souvenirs d'enfance autobiographiques, il a choisi de s'atteler au pendant féminin de ses jeunes héros. En effet, il avait l'impression d'avoir en tant qu'homme et en tant qu'auteur « bien expérimenté la fabrique des garçons, mais celle des filles (lui) était étrangère » et comme il n'avait jamais lu quelque chose sur ce qu'elles pensaient vraiment, il a décidé de le faire lui-même avec l'envie « d'aller dans un autre monde comme un voyage spatio-temporel ».

Esther, contrairement aux personnages des séries précédentes de Sattouf, n'est pas du tout exclue et mal aimée. Elle fait partie des élèves « populaires » même si elle est scolarisée par dérogation dans un collège « de bourges » alors qu'elle n'en est pas une comme elle le rappelle dans l'incipit. Et, contrairement aux précédents albums des « Cahiers » qui se déroulaient souvent plus dans la sphère familiale qu'à l'école, ici, les parents et les frères de l'héroïne apparaissent beaucoup moins. de nombreuses planches ont pour cadre l'univers scolaire à Paris ou lors de voyages. On notera d'ailleurs que certaines aventures ont tendance à se poursuivre sur plusieurs pages, dans ce volume, comme l'épisode hilarant du voyage chez le correspondant espagnol qui ne manquera pas d'évoquer des souvenirs à beaucoup !

La vie secrète des jeunes

Régulièrement, donc, celle qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui parle de ses chanteurs et acteurs préférés du moment (pas un seul survivant des tomes précédents !), de son quotidien, et lui raconte même des « secrets » qu'elle cache à ses parents comme ses premières soirées alcoolisées par exemple. Ceci est retranscrit par l'intermédiaire de la narration à la première personne dans les récitatifs avec un double destinataire : l'auteur et le lecteur. Ainsi, ce dernier a l'impression que tous ces secrets lui sont confiés. Elle nous révèle ainsi pourquoi les ados se promènent en T-shirt par -10°, disserte sur l'abyssale stupidité des garçons qui passent leurs journées à faire des blagues graveleuses ou des gestes obscènes en matant les filles et elle fait même l'amer constat que parfois cela perdure en observant le regard libidineux que pose sur elle le père d'une de ses copines. Celle qui n'est plus une petite fille fait cependant le constat paradoxal qu'elle se sent malgré tout attirée par eux !

Elle commence également à s'intéresser davantage au monde extérieur. Dans les volumes précédents, elle était quelque peu autocentrée, ici, elle est choquée devant l'incendie de Notre-Dame ou la présence de SDF dans la rue ou bien elle s'interroge sur les vertus de la gentillesse et cherche à se tourner vers les autres en souriant par exemple à une handicapée. Elle effectue même un peu d'introspection en retrouvant Mitchell un garçon que sa classe harcelait en primaire et en éprouvant du remords. Quand elle s'insurge contre les injustices sociales (elle parle aussi du mouvement des gilets jaunes) ou l'absence de conscience écologique, elle se pose des questions naïves mais fondamentales qui mettent souvent en relief l'inertie et l'individualisme des adultes.

L'épisode sur Mitchell n'est pas le seul qui revient sur le passé d'Esther. Elle se penche sur celle qu'elle fut et devient nostalgique de son enfance dans la planche intitulée « Une autre personne » en retrouvant son vieux journal intime électronique « Kidisecrets » dont il était question dans le tome 1 : « je me suis dit que c'est fou comme le temps passe et comment on change en se rendant compte de rien. La fille que j'étais à cette époque, c'est plus moi aujourd'hui. Elle est comme morte en fait. Et celle que je suis aujourd'hui, va-telle aussi disparaître ? Oui … ». Elle, qui vivait dans l'instant, prend conscience de sa finitude et même si la planche se finit sur une pirouette humoristique on ressent une certaine mélancolie, inédite jusqu'à présent.
Enfin, pour la première fois on a une mise en doute de la réalité des anecdotes qui nous sont contées depuis cinq ans maintenant : on apprend qu'Esther ne nous avait pas tout dit ! Elle avait omis de nous parler de son doudou, par exemple, qu'elle désigne toujours par une périphrase embarrassée « le petit objet » ou bien de son premier IPhone qu'elle avait finalement obtenu de haute lutte. Ceci crée une faille : les lecteurs étaient persuadés de tout savoir de l'héroïne et ils s'aperçoivent rétrospectivement qu'elle avait tu, par pudeur ou par honte, des dimensions essentielles de son existence. Ceci leur rappelle qu'un filtre est aussi apposé sur les anecdotes par l'auteur dans une double énonciation.

L'écriture dessinée

Ainsi, Riad Sattouf indique subtilement qu'il ne se contente pas de retranscrire : il adapte et transforme comme l'indique immanquablement en fin de planche la mention « d'après une histoire vraie racontée par Esther A » et donne à l'anecdotique une portée nouvelle.
Ce n'est pas un hasard si Riad Sattouf a illustré la couverture de l'édition 2020 du Petit Robert : il éprouve une véritable passion pour les mots qu'il nous fait partager. le bédéiste adore retranscrire la langue parlée, le rythme, les expressions nouvelles, voire plus anciennes qui redeviennent à la mode, dans les longs textes qui émaillent « Les Cahiers ». Il retranscrit les mots d'enfants du petit Gaëtan amateur de « dessins allumés » mais il met surtout en lumière le langage « jeune » en en mimant « le phrasé » et les expressions dans sa double narration : les longs récitatifs qui laissent s'exprimer l'adolescente à la première personne et bien sûr les dialogues des phylactères. Ceci est savoureux pour le lecteur adulte qui se retrouve parfois en « terre inconnue ».

Comme le soulignent les pages de garde qui reprennent en mosaïque les couleurs utilisées dans la bd selon leur ordre d'apparition, la couleur a également un rôle essentiel chez Sattouf et sert de guide. Ses pages sont toujours en bichromie car il applique les préceptes de Johannes Itten qui attribue une valeur symbolique aux couleurs. Les planches des « Cahiers » avec leur graphisme ligne claire très épuré et les expressions un peu surjouées des personnages et souvent proches de la caricature sont donc très lisibles : il y a toujours une couleur principale et une secondaire qui souligne un moment un peu fort dans la page et crée une ambiance et une émotion chez le lecteur ; le bédéiste en joue tout particulièrement dans ce tome.

Enfin, il y a pour la première fois dans ce cinquième volume, un jeu métalinguistique. Ainsi, dans la planche où Esther vient visiter l'expo consacrée à Riad Sattouf à la BPI un visiteur plus âgé s'insurge contre la grossièreté du langage de l'héroïne et met en doute la valeur documentaire et linguistique de l'oeuvre de Sattouf en prenant à témoin Esther qui en éprouve un vertige presque pirandellien ! de même, lorsqu'elle interrompt une anecdote qu'elle est en train de raconter et en donne une nouvelle version en déclarant que toute la première partie de la planche n'était qu'un « délire de dessinateur », elle casse, par ce biais, l'effet de réel et invite le lecteur dans un gros plan face caméra hors gaufrier digne de « la nouvelle vague » à être suspicieux et à ne pas oublier la part fictionnelle du récit !

« Les Cahiers d'Esther » sont un grand succès de librairie (650 000 exemplaires vendus des quatre premiers tomes) et trouve désormais du succès non seulement auprès des adultes mais aussi des adolescents qui s'amusent à les lire à rebours pour se rappeler comment ils étaient « avant ». Si Claire Bretécher publiait ses planches acérées sur les bobos des « frustrés » et l'adolescence ingrate d'« Agrippine » dans « le Nouvel Obs », Riad Sattouf creuse le sillon dans le même hebdomadaire rebaptisé « L'Obs » avec le même sens de l'humour (voire de la satire), de l'observation, de la précision et de la langue. Comme ses prestigieux aînés, « Les cahiers d'Esther » sont donc une bande dessinée qui fera date comme témoignage à la fois sensible et incisif sur notre époque avec peut-être, dans ce cinquième opus, une savoureuse dimension réflexive supplémentaire…
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
Liberation
29 juin 2020
Le charme opère toujours et on rit encore. Riad Sattouf garde ce talent presque anthropologique à retranscrire la réalité, mais il n’y a plus le plaisir de la découverte.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"Suis-je normale ? Moi quand je regarde les hommes politiques parler, je vois qu'ils sont et seront jamais d'accord, ça se voit tout de suite que c'est leur métier de ne pas être d'accord entre eux, comme s'ils s'étaient mis d'accord pour jamais être d'accord."
Commenter  J’apprécie          171
"Ca fait penser que mon père m'avait dit une phase d'un penseur ou chais pas qui était : "sois gentil avec tous ceux que tu croises car leur chemin est peut-être plus dur que le tien". Eh ben ce bel homme m'a redonné du courage juste avec son sourire, je l'en remercie (et j'essaierai de faire pareil, être gentille avec les autres sans rien attendre en retour maintenant). Voilà."
Commenter  J’apprécie          80
Cette semaine j'ai fait une expérience euh comment dire, "particulière" au niveau des rapports humains...
Dans mon collège, il y a des sans-amis, comme partout j'imagine.
C'est un peu comme des figurants dans les films, ils passent dans le fond, mais bon, enfin, ils sont pas dans l'histoire.

p.19
Commenter  J’apprécie          100
Après, le lendemain, on a pris le train pour rentrer en France. Eva était dans le coton, et Léa, qui avait embrassé le corres beau gosse d'Eva toute la soirée (première fois pour elle), m'a dit ça: "J'ai mal à la langue, ça va passer tu crois ? J'ai comme des courbatures. Quand je fais ça là, aïe".
Commenter  J’apprécie          10
Je m'appelle Esther et... j'ai eu 14 ans cette semaine ! Eh oui le temps passe !
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Riad Sattouf (121) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Riad Sattouf
Riad Sattouf : "Malgré mon ego surdimensionné, jamais je n’aurais pensé être Grand Prix d’Angoulême"
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus



Lecteurs (1090) Voir plus




{* *} .._..