Les cinq malfoutus

Cinq malfoutus vivent en colocation. L'un est plein de trous, l'autre est à l'envers, le troisième est raté... Bref, pas un pour rattraper l'autre !
Mais ils s'acceptent tels qu'ils sont avec humour et autodérision. Jusqu'à ce qu'arrive le Parfait, qui les renvoie à leurs défauts et s'agace de leur nullité.
Cet album de Beatrice Alemagna est une ode à la différence et à la médiocrité. Car ce sont nos défauts qui nous permettent d'être bienveillants envers ceux des autres, et qui nous offrent une vision du monde unique. Et le Parfait dans tout cela ? L'est-il vraiment pour commencer, lui qui critique plus vite que son ombre ?!

Il n'est pas trop tard pour une histoire du soir.

Cette semaine, Béatrice Alemagna est à l'honneur dans Télérama qui a le grand mérite de mettre en lumière les auteurs de littérature jeunesse. Ou de livres illustrés, car comme elle le dit, "on peut être jeune à 90 ans et vieux à 4 ans."
Elle fait partie des autrices qui m'ont toujours plus. Les couleurs, ce ton légèrement décalé. Un grand jour de rien fait partie de mes classiques. Mais pour le challenge @autricesdumonde j'ai choisi Les cinq Malfoutus, un album paru chez Hélium.
Les malfoutus ont un sens de l'autodérision très développé et ils s'amusent beaucoup, tous les cinq, de leur nullité partagée. Sauf qu'un type extraordinaire va débarquer pour les convaincre d'avoir un projet.
Par un tour de passe-passe les défauts deviennent qualités. Et puis surtout, l'essentiel est d'accepter tout ça. Parce que le type extraordinaire malgré sa belle chevelure se révèle des plus pénibles.
Porté par un dessin un peu de guingois, ces malfoutus sont très attachants. Parce que nous sommes tous parfois un peu troués, pliés, mous, renversés ou ratés. Extra ordinaires. Et c'est déjà pas mal.

Les cinq malfoutus, c'est un histoire sur la différence. Sur la façon de s'accepter et de tirer parti au maximum de nos différences, de nos "prétendus" points faibles qui au final peuvent se révéler des points forts quand on sait l'accepter et en être fier.
Dans cette famille de Malfoutus, on a le troué, le plié, le mou, le à l'envers et le raté. Rien qu'avec des noms comme ça, il y aurait de quoi faire une dépression.
Et beh non pas eux. Ils préfèrent en rirent. Jusqu'au jour où un bien foutu débarque et leur dit que c'est pas possible d'être aussi nul que ça.
Et oui dans la vie, quand on est différent pour x raison, on a toujours un moralisateur qui vient vous dire que vous êtes nul parce que vous ne rentrez pas dans la norme. C'est comme ça et ça ne changera jamais.
Heureusement que les cinq malfoutus ont de la ressource et qu'ils vont lui montrer à ce bien foutu que chacun à leur manière, ils s'acceptent comme ils sont et que c'est peut-être comme cela qu'il faut vivre et profiter de la vie.
Les illustrations sont en adéquation avec le texte mais j'aurais pu mettre une meilleur note à cet album si les illustrations avaient été plus rigolotes ou plus franches même si elles étaient très originales.
Je recommande donc cet album sur la différence, l'acceptation de soi et qui ont peur du regard des autres. Acceptez-vous. Ne laissez pas les autres vous dire comment il faut être.



Un très bel album.

Un message de tolérance farfelu mais pas mal-foutu !

Cinq êtres "malfoutus" cohabitent ensemble : un troué du ventre, le deuxième plié en deux, le troisième fatigué, le quatrième à l'envers et le cinquième entièrement raté. Leurs défauts ? Ils en rient entre eux !
Mais un jour un type parfait débarque et leur fait la morale : on ne peut pas être aussi nul que ces cinq malfoutus ! Mais chacun va se défendre à sa manière et laisser derrière, ce parfait prétentieux.
Une jolie histoire sur la différence et la façon de tourner ses défauts en qualités. Des illustrations toutes douces, comme des collages, colorées.
Un très bel album.