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Pierre Guglielmina (Traducteur)
EAN : 9782264083159
912 pages
10-18 (07/03/2024)
3.86/5   400 notes
Résumé :
Los Angeles, 1981. Bret, dix-sept ans, plongé dans l’écriture de Moins que zéro, entre en terminale au lycée privé de Buckley. Avec Thom, Susan et Debbie, sa petite amie, il expérimente les rites de passage à l’âge adulte : alcool, drogue, sexe et jeux de dupes.
L’arrivée d’un nouvel élève fait voler leurs mensonges en éclats. Beau, charismatique, Robert Mallory a un secret. Et ce secret pourrait le lier au Trawler, un tueur en série qui sévit dans les parage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 400 notes
1981, dans les quartiers huppés de Los Angeles. Bret, dix-sept ans, scolarisé à Buckley, prestigieux lycée privé, vit livré à lui-même dans une villa de Mulholland drive. On le suit évoluant dans sa bande d'autres lycéens branchés, entre routine et lassitude, jusqu'à ce tout bascule à l'arrivée d'un nouvel élève, Robert, au passé mystérieux, très séduisant. Bret est persuadé qu'il cache un lourd secret ... d'autant que son arrivée semble coïncider avec les meurtres en série d'un tueur surnommé le Trawler ( le chalutier ) qui kidnappe, mutile et tue des jeunes femmes.

Dans ce nouvel opus, on retrouve tous les tropes habituels de Bret Easton Ellis : une jeunesse dorée à la dérive qui se noie dans la drogue, le sexe et l'alcool lors de scènes excessives qui se répètent, ou encore les crimes d'un tueur en série sadique. Un peu comme s'il avait fusionné Moins que zéro avec American psycho, toujours dans son style caractéristique, prose limpidement froide qui use des répétitions métronomiques de noms propres ( marques, groupes, rues, célébrités). On aime ou pas ce regard cinglant sur les privilèges. Moi j'ai toujours adoré cet auteur depuis que je l'ai découvert au lycée. Mais c'est évident que si vous n'avez pas accroché à ses précédents romans, vous n'accrocherez pas à celui-ci.

Pourtant, B.E.I. ne se contente pas d'une vaine resucée auto-parodique recyclant ses anciens succès. Les Éclats est son roman le plus troublant par les similitudes évidentes avec la vie de l'auteur, encore plus que dans Lunar park ( sa vraie fausse autobiographie ). Et c'est évident que B.E.I. fait tout pour entretenir le trouble : le héros porte son prénom et est en train d'écrire un roman intitulé Moins que zéro; il a bien été scolarisé à Buckley; c'est même son portrait tiré de l'album 1982 du lycée qui orne la couverture. Mais cela va bien au-delà. Ce roman est vraiment une oeuvre de pure métafiction très personnelle, entre ironie et introspection.

Déjà, c'est la première fois que l'auteur évoque frontalement son homosexualité; il le fait de façon très cru, avec des scènes de sexe sans filtre. Mais ce que je retiens c'est la fragilité de son Bret de dix-sept ans, piégé dans une vie qui n'est pas la sienne, obligé de cacher son attirance pour les hommes et ses ébats clandestins. C'est poignant de le voir se débattre dans le monde de surface où il s'est inventé un rôle à jouer, hétérosexuel et sociable, alors qu'il est profondément asocial et solitaire, préférant écrire plutôt que de passer du temps avec sa petite amie vitrine. À ce moment de vie où on apprend à naviguer dans un espace interstitiel entre l'adolescence et l'âge adulte, le narrateur est pris d'un vertige qui enserre et oppresse le lecteur.
B.E.I. excelle à tenir plusieurs arcs narratifs ( les crimes horribles du Trawler, l'homosexualité secrète, les soupçons sur le mystérieux nouveau, le désir d'écriture, sa vie sociale officielle ) qui occupent magistralement des espaces différents. C'est Bret qui en est le centre, tout converge vers lui dans une montée paranoïaque saisissante accompagnée d'une hystérie qui fait douter le lecteur de la fiabilité du jeune narrateur persuadé que Robert est le tueur en série, alors que le narrateur, cette fois plus âgé, évoque la création de ce livre comme une nécessité dangereuse à laquelle il n'a pu résister car le livre « s'est mis à remonter, à donner des signes de vie, à vouloir fusionner avec moi, à envahir ma conscience ».

Ses éclats ont les arêtes vives du souvenir de la fin de l'innocence d'une jeune homme à la psyché rongée par la peur et la paranoïa. Des éclats de plusieurs identités difficiles à concilier qui forme un roman tour à tour sinistre, violent, sexy, ambigu, drôle, effrayant, déchirant écrit par un écrivain, perpétuel adolescent, qui semble perdu dans le cynisme du monde adulte. Brillant assurément.
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1980. le narrateur Bret a dix-sept ans et entre en terminale au très sélect lycée privé de Buckley, à Los Angeles. Tout en écrivant son premier roman Moins que zéro qui paraîtra quelques années plus tard, il s'adonne à la frénésie d'alcool, de drogue et de sexe avec laquelle la jeunesse dorée californienne meuble le vide laissé par des parents bien trop accaparés par les paillettes et les dollars de l'industrie cinématographique. Mais l'arrivée d'un nouvel élève, le séduisant et charismatique Robert Mallory dont Bret se convainc bientôt qu'il pourrait bien avoir partie liée avec le tueur en série de jeunes filles qui sévit dans la ville, transforme ce qui semblait une autofiction en un thriller noir et paranoïaque.


Aujourd'hui presque sexagénaire, l'auteur du très controversé livre-culte American Psycho revient après treize ans de silence avec un coup de maître : le voilà qui, à quatre décennies d'intervalle, revisite son premier roman et, obsédé par son introspection jusqu'à réinventer sans cesse son histoire sous une nouvelle forme, enrichie et exagérée par son imagination débridée d'écrivain, se joue de son lecteur, mais également de lui-même, en une vraie-fausse autobiographie délibérément confondante, un collage libre des fragments d'un passé dont il ne reste aujourd'hui que des éclats de mémoire distordue.


L'on pourra aimer ou détester l'écriture sans concession, directe et crue, qui ne s'embarrasse d'aucune pudeur pour décrire précisément les scènes de sexe et de meurtre. L'on restera immanquablement fasciné par cette fresque générationnelle qui restitue sans fard la Californie clinquante des années quatre-vingts, cachant, sous son faste ensoleillé et ses strass hollywoodiens, le vertige d'un vide existentiel, affectif et moral que l'individualisme et le matérialisme les plus effrénés ne réussissent qu'à fort mal exorciser dans une surenchère de plaisirs luxueux et une orgie de tranquillisants, d'alcool et de stupéfiants. L'écrivain s'en donne à coeur joie dans les réminiscences, exhumant marques et objets emblématiques de l'époque, sonorisant son texte de références musicales, usant du name-dropping autant que d'une topologie précise des lieux pour mieux revivre une jeunesse et une époque disparues.


De tout cela sourd une incommensurable nostalgie, celle d'un homme de presque soixante ans qui se souvient, comme d'un paradis perdu, de ses apprentissages de jeune adulte en un temps de liberté, sans téléphones portables ni réseaux sociaux, sans fusillades de masse ni politisation à outrance des moindres enjeux. Ne manque pas même au tableau, sans que cela semble choquer le jeune Bret, ce producteur de cinéma à la Weinstein, secrètement homosexuel et usant sans vergogne de ses promesses de scénarios pour parvenir à ses fins. Bret est gay lui aussi et doit cacher ses tensions sexuelles adolescentes derrière un personnage de façade et la couverture d'une petite amie. En même temps que cet empêchement à être lui-même finit par susciter une certaine compassion chez le lecteur, il participe au climat d'étrangeté paranoïaque qu'en admirateur de Stephen King le narrateur entretient en un suspense longtemps latent, avant qu'il n'explose en l'on ne sait s'il s'agit vraiment d'une réalité dans l'intrigue ou des fantasmes d'un Bret emporté jusqu'à la psychose par son imagination d'écrivain.


Travaillant ses obsessions avec une inlassable minutie, Bret Easton Ellis réussit un nouveau roman aussi malsain et sulfureux que brillant et virtuose : un pavé-fleuve dans la mare woke et un défi à la tyrannie de la censure et de la « cancel culture », comme on aimerait en voir davantage.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Bon, OK, il est dit et écrit que Les Éclats, le nouveau Bret Easton Ellis – traduit par Pierre Guglielmina – est un chef d'oeuvre. Dont acte. Pour moi en revanche, ce fut une souffrance de lecture durant 600 pages denses et un brin portnawak.

Pourtant, va pas croire que je ne l'aime pas le gars Bret, ayant en son temps porté aux nues Moins que zéro, American psycho ou, à un niveau moindre, Suite(s) impériale(s). L'innovation du ton, le cash du style, cet univers pop-rock-sexe-défoncé de la Californie des années 80, j'achète tous les jours !

Sauf que là, je suis resté bloqué face à ce roman longtemps refusé par l'auteur lui-même, comme un hurdler avant l'obstacle qu'il devine casse-gueule. Car une fois passé le plaisir des premières pages et les retrouvailles avec le jeune Bret à la fin de l'été 1981 pour sa dernière année de lycée, les choses se gâtent.

Durant la première moitié du livre, il ne se passe rien ; ou pas grand-chose pour Bret et sa bande de jeunes dont la vie de fêtes et de sexe est perturbée par l'arrivée à Buckley de Robert, au passé mystérieux, tandis que le Trawler, un tueur en série, sévit envers des jeunes filles autour de LA.

Il faudra attendre la deuxième partie pour que cela s'excite un peu. Un petit peu. Mais ma patience et ma réceptivité avaient déjà été (trop) mises à l'épreuve pour l'apprécier à sa juste valeur. Ça part dans tous les sens avant de renouer à la fin avec le thriller, à contre-courant de l'ambiance du début.

Mais où est donc passé le rythme et la dynamique d'hier ? le style fougueux et trash ? Pourquoi le sexe jouissif d'Ellis est-il devenu si triste et fade ? Comment expliquer ces successions d'obsédantes et agaçantes redites ? Cette construction déstructurée qu'on attend brillante mais qui finit en « tout ça pour ça » ?

Et que dire de cette avalanche de références musicales 80's qui, si elles ont au début agréablement remué d'agréables souvenirs cachés dans ma mémoire de boomer (avec mention spéciale pour Adam and the Ants et Debbie Harry), deviennent si nombreuses qu'on finit par avoir l'impression de parcourir une playlist Deezer ?

On me rétorquera que ce livre est à mettre en perspective avec le reste de l'oeuvre de l'auteur, qui s'en explique au début. Peut-être, mais c'est du plaisir que je cherchais, moi…

Ma déception est donc à la hauteur de mon attente. Mais puisque le livre est un chef d'oeuvre, ça doit être moi…
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Allais-je lire jusqu'au bout Les Eclats, le nouveau roman de l'écrivain américain controversé Bret Easton Ellis, ou le lâcherais-je en cours de route, comme American psycho il y a quelques années ? Présenté comme l'oeuvre de la maturité de l'écrivain, Les Eclats est un roman d'autofiction. L'auteur se met lui-même en scène, en l'année 1981, soit avec un recul de quarante ans. Agé de dix-sept ans, Bret est le personnage central et le narrateur d'une intrigue complexe, où il est difficile de faire la part de ce qui a été réel et de ce qui est fictif.

Bret et un petit groupe de camarades sont en classe de terminale dans une école privée huppée, située dans les (très) beaux quartiers de Los Angeles. Ces adolescents sont issus de familles… — je n'aime pas le qualificatif d'ultra-riche — disons de familles qui dépensent à profusion sans nécessité de compter et qui laissent leurs ados dépenser n'importe quoi, sans (apprendre à) compter : propriétés sublimes, voitures de luxe et/ou de sport à disposition, budgets illimités pour sorties, fringues et accessoires.

Dans ce microcosme hyperpermissif et corrompu dès l'enfance par l'argent, les drogues, l'alcool et le sexe, Bret et ses amis, garçons ou filles, ne connaissent pas de limites. Ils sont très beaux, habillés à la dernière mode et sous l'emprise permanente de divers tranquillisants, euphorisants et autres dopants qu'ils n'ont aucune difficulté à se procurer. Ils évoluent l'esprit vide, dans un état de torpeur mentale dans lequel ils se sentent à l'abri de tout risque présent et futur.

1981, c'était avant le sida, les contrôles d'alcoolémie, les ceintures de sécurité. Autre temps, autres moeurs. Il était surtout mal venu d'être reconnu comme homosexuel. Et justement Bret, qui travaille déjà à son premier roman, est lucide sur son homosexualité. Auprès de ses proches, il s'astreint à jouer le rôle d'un jeune homme conforme aux attentes, à afficher une relation hétérosexuelle stable, tout en ayant sous le manteau, si l'on peut dire, des aventures sexuelles avec des hommes.

L'arrivée dans l'école d'un nouvel élève, encore plus beau que les autres et aux antécédents mystérieux, va déstabiliser Bret, écartelé entre désir et aversion. Doué d'un profil mental d'écrivain créatif, il a tendance à échafauder des fictions narratives à partir du moindre incident. A tort ou à raison, Bret va imaginer un lien entre ce nouvel élève et un tueur en série qui sévit alors sur Los Angeles.

Car Les Eclats est un thriller, mais il ne le devient que vers la fin, disons à partir de la page quatre cent. Qui est le serial killer ? Sera-t-il mis hors d'état de nuire ? Fera-t-il de nouvelles victimes ? Ce ne sont pas les bonnes questions. L'écrivain concepteur de ce type de fiction joue à faire tourner le soupçon sur plusieurs personnages et il clôt l'intrigue comme bon lui semble. Il peut désigner un coupable… ou laisser son lecteur dans la perplexité. Bret Easton Ellis est un écrivain de grande classe. Il montre quelques éclats de l'explosion finale et laisse lectrices et lecteurs rassembler le reste à leur idée.

Et les quatre cents premières pages, me direz-vous ? Elles sont en effet problématiques, très longues, très insignifiantes, très ennuyeuses. En dépit de phrases parfois interminables, l'écriture est fluide, facile, mais bavarde. L'étalage de marques branchées, l'énumération de tubes musicaux, l'évocation de stars hollywoodiennes finissent par agacer, et je passe sur les trajets en voiture à travers LA, qui ressemblent à des rapports de GPS. Certains apprécieront l'atrocité des mutilations imputées au tueur et la verdeur des scènes de cul. L'écrivain Bret assume aujourd'hui son homosexualité et les descriptions des rapports sexuels du jeune Bret sont carrément trash, au point d'être gênantes à lire quand on est hétéro. Pour ma part, j'ai été à deux doigts de refermer le livre, comme American psycho.

Qu'importent mes réactions ! Ce livre, tantôt plaisant, tantôt déplaisant, a été écrit en toute conscience par Bret Easton Ellis. Plusieurs récits se superposent et s'entremêlent, sans qu'il soit aisé de distinguer ce qui appartient à la fiction conçue par l'écrivain quinquagénaire, au souvenir de ce qu'il avait vécu à dix-sept ans, aux péripéties rapportées par le jeune Bret, ou à l'imagination paranoïaque de ce dernier. Dans sa construction comme dans son écriture, Les Eclats cadre probablement à la conception qu'a Bret Easton Ellis de la littérature. Sur ce plan, il faut reconnaître un sans-faute.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Les métamorphoses de Bret

Sexe, drogue, alcool et Valium.
Ce cocktail détonnant qui a fait le succès des romans de Bret Easton Ellis nous étourdit une fois de plus tout au long de ce pavé de plus de 600 pages.

Nous sommes en 1981, Bret revient sur l'année de ses 17 ans. le jeune lycéen est en terminale et est alors plongé dans l'écriture de "Moins que zéro ".
Sa petite amie Debbie sert de couverture aux relations qu'il entretient avec d'autres garçons.
Bret ne veut pas se faire exclure de son groupe d'amis et préfère cacher son homosexualité.
L'arrivée d'un nouvel étudiant va pourtant chahuter l'harmonie de ce groupe qui navigue au gré des expérimentations.
Robert Mallory est charismatique mais cache un passé mystérieux.
Bret s'interroge sur le lien qu'il pourrait avoir avec le Trawler, le tueur en série qui sévit dans les parages.

Dans un style complètement amphétaminé Bret Easton Ellis conduit son récit à une allure effrénée. Impossible de descendre en marche même lorsqu'on a l'impression de passer plusieurs fois au même endroit.
C'est malsain et poisseux à souhait et la paranoïa presque schizophrénique de Bret finit par devenir étouffante et angoissante.
Ce roman clivant parfaitement maîtrisé par son auteur hypnotise autant qu'il effraie.
Vous êtes prévenus, les cocktails de Bret sont vicieux et redoutables.









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critiques presse (19)
Culturebox
26 juin 2023
À la manière de Proust, Bret Easton Elis pénètre l'intimité de son personnage à travers la mémoire d'événements passés, qui ressurgissent par le biais des sentiments et des sensations ressenties autrefois, mais aussi ceux provoqués aujourd'hui par le souvenir qu'il en a (lui-même, ou son personnage, le flou est constant) au moment d'écrire le livre.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaCroix
17 mai 2023
L’enfant terrible de la littérature américaine Bret Easton Ellis revient au roman avec un récit hollywoodien sexy et sanglant.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LActualite
17 mai 2023
Le style de BEE est direct, sa prose est simple, sans fard, efficace. Il y a bien sûr quelque chose du « nouveau journalisme » à la Tom Wolfe, mais en plus ramassé.
Lire la critique sur le site : LActualite
LeJournaldeQuebec
17 avril 2023
Au cours de ces 40 dernières années, l’auteur d’American Psycho a tenté plusieurs fois d’écrire ce livre. Et il a fini par y parvenir avec éclat.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Actualitte
12 avril 2023
Derrière ses effets de réel, les marques, les descriptions cliniques, l’onirisme pointe par cette esthétique de la non-crédibilité, caractéristique de toute son œuvre. Aucune morale, rien à professer aux lecteurs, à part une certaine légèreté.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
27 mars 2023
L’auteur américain rempile dans la fiction avec un roman des plus personnels et pervers, “les Éclats”, qui revient sur les événements qui l’ont poussé à devenir écrivain.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Marianne_
27 mars 2023
Sexe, drogues, teenagers et meurtres en série : vous pensiez avoir suffisamment goûté au cocktail des romans Bret Easton Ellis, de « Moins que zéro » aux « Lois de l’attraction ». Mais avec « Les Éclats » (Robert Laffont), vous replongez allégrement le nez dans cette mixologie démoniaque. La première gorgée est fatale : plus corsée, plus sensuelle, mais pas moins dingue que ses vieux classiques.
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeDevoir
27 mars 2023
L’auteur américain nous revient avec «Les éclats», un nouveau roman sombre et nostalgique dans un décor des années 1980.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
OuestFrance
27 mars 2023
Dans « Les Éclats », son premier roman depuis treize ans, l’auteur d’ « American psycho » revient sur sa dernière année de lycée, et sur la splendeur vénéneuse de l’Amérique des années 1980.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LeFigaro
24 mars 2023
Dans ce roman, l’auteur d’American Psycho se penche sur le garçon qu’il était à 17 ans. Un grand roman de la mémoire d’une nostalgie hypnotique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
21 mars 2023
Mais dans ce roman, qui marque le grand retour à la « fiction » d’un écrivain confirmé et plus jeune que jamais, plutôt que d’autofiction, c’est d’un jeu sur les fictions de soi qu’il s’agit – celles que l’on construit, que l’on fantasme, notamment à la fin de l’adolescence.
Lire la critique sur le site : LeMonde
RevueTransfuge
21 mars 2023
Car Ellis est cet écrivain qui raconte aujourd’hui ce qu’on ne devrait pas écrire. Ainsi, ces jeunes gens riches, attachants, tolérants, qui passent de soirée en soirée, jouissant de sexe et de coke, et que certains esprits tristes et hargneux haïssent, au point de vouloir leur peau. Ainsi ce monde dénué de toute morale, où la beauté des jeunes filles et garçons est la seule réalité et promesse d’innocence, et le sexe, seul accès à la sérénité.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
LesInrocks
21 mars 2023
Un serial killer très méchant, des adolescent·es cocaïné·es, Los Angeles en 1981 : l’auteur mixe ses ingrédients fétiches dans le shaker des “Éclats”, un thriller qui marque son retour à la fiction après plus d’une décennie.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
LesEchos
20 mars 2023
Dans « Les Eclats » sa première fiction depuis 13 ans, l'écrivain américain met en scène sa jeunesse dorée dans un Los Angeles de cinéma avant qu'un tueur en série ne siffle la fin de l'innocence. Un roman d'apprentissage sulfureux doublé d'un remarquable polar…
Lire la critique sur le site : LesEchos
SudOuestPresse
20 mars 2023
L’écrivain américain revient après treize ans d’absence avec un roman magistral. Une fausse autofiction comme en un magnifique cauchemar.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LeMonde
17 mars 2023
Bret Easton Ellis semblait s’éloigner de la littérature, mais Les Eclats (Robert Laffont, 2023) marque le retour à la fiction d’« un grand écrivain contemporain », écrit Nils C. Ahl, le 8 mars 2023.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
13 mars 2023
L’auteur du cultissime « American Psycho » n’avait pas publié de fiction depuis treize ans. Son nouveau roman, « les Eclats », aussi terrifiant que ses premiers livres, est un chef-d’œuvre.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
06 mars 2023
Dans son excellent roman, "Les Eclats", l’auteur d’"American Psycho" replonge avec nostalgie dans le Los Angeles de 1981. Un âge d’or à ses yeux, malgré la présence peu rassurante d’un tueur en série.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
23 janvier 2023
Le résultat – une fausse autofiction – se joue de tout : de nos attentes de lecteurs, des curiosités malsaines qu'implique le statut de star, de l'écriture de soi comme l'époque la pratique.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Matt était plus autonome que n’importe qui dans l’école, le seul qui vivait de façon indépendante, dans un pool house avec son propre garage, au fond de l’immense propriété sur Haskell Avenue. À ce moment de son adolescence, Matt n’était plus très souvent contrôlé par ses parents – en fait, je n’avais jamais entendu Matt mentionner l’un d’eux et je n’avais aucune idée de ce que faisait son père. Ron et Sheila Kellner ne savaient pas que Matt n’allait plus à l’école depuis deux jours parce qu’il avait été, précisément, invisible très souvent, une semaine entière s’écoulant parfois sans qu’ils puissent même l’apercevoir. Ce qu’évoque cette dynamique est un autre exemple extrême de ce que nombre d’adolescents expérimentaient à la fin des années 1970 et dans la décennie suivante, le fait de ne pas avoir le moindre rapport avec leurs parents pendant des jours ne semblait pas particulièrement bizarre ou anormal – mes parents, par exemple, étaient absents depuis deux mois, en croisière en Europe, à l’automne 1981, quand j’avais dix-sept ans, et ni eux ni moi n’avions le moindre problème ou la moindre inquiétude à ce sujet.
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C’était Debbie qui avait invité Robert Mallory et je me suis dit : Merde, il fait vraiment partie de la bande maintenant. En le regardant depuis mon poste d’observation caché, je me suis dit aussi qu’il m’inspirait parfois de l’angoisse et, à d’autres moments, sous forme d’éclairs, j’avais envie de l’embrasser et de me faire baiser par lui, et la peur et le sexe étaient rarement loin l’un de l’autre. Et puis il y avait les moments plus sombres où j’imaginais à quel point il était dingue, même si aucun de nous n’en savait encore rien ; c’était simplement l’intuition de l’écrivain, le pressentiment de l’écrivain, qui s’appuyait sur un mensonge qu’il avait dit – nous ne connaissions pas encore les autres mensonges.
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je ne pense pas avoir jamais suivi la fabrication d'un film avec plus d'intérêt - même ceux qui ont été tirés de mes romans par la suite ne m'ont pas passionné autant que ce que Kubrick allait tirer de Shining.
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(…) je n’arrive pas à croire que j’ai été livré à moi-même pendant vingt minutes, assis là sans rien d’autre à faire que penser à des tas de choses, à Thom, à Susan, à attendre sans un portable à regarder, à attendre sans rien pour me distraire. J’ai alors examiné en détail le cinema - mon préféré dans Westwood et le plus grand, avec plus de 14 000 sièges ; c’était dans son vaste monde que j’avais trouvé refuge et c’était un des rares endroits où, j’en étais conscient, j’allais pouvoir être sauvé - parce que les films étaient une religion à cette époque-là, ils pouvaient vous transformer, altérer votre perception, vous pouviez vous élever vers l’écran et partager un instant de transcendance, toutes les déceptions et les peurs effacées pendant quelques heures dans cette église : les films agissaient comme une drogue pour moi. Mais ils avaient aussi à voir avec le contrôle : vous étiez un voyeur assis dans l’obscurité scrutant des choses secrètes - c’etait bien ce que représentaient les films: des scènes que vous n’auriez pas dû voir et que vous étiez en train de regarder sans que personne sur l’écran le sache.

P40,41
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...nous étions jeunes, vivants et forts, rien ne pouvait nous faire de mal, et rien ne venait ternir cette perception, cette fable sur notre place dans le monde, et nous balayions d'un geste les notions importunes de destin et d'horreur, l'idée d'une mort hideuse qui pourrait nous arracher au dôme doré de l'adolescence sous lequel nous résidions.
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Videos de Bret Easton Ellis (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bret Easton Ellis
À travers ses romans, Bret Easton Ellis offre une plongée vertigineuse dans les abysses de la société de consommation américaine, explorant les excès d'une génération avide de luxe et de privilèges, tout en dévoilant les fissures béantes de cette façade dorée.
Pour en parler, Tiphaine de Rocquigny reçoit deux invités : Alexia Blin, maîtresse de Conférences en Histoire et Civilisation des États-Unis Pierre Guglielmina, écrivain et traducteur de Bret Easton Ellis
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