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EAN : 9791097594176
1 pages
Serge Safran éditeur (13/09/2018)
2.5/5   5 notes
Résumé :
Chaque jour est le dernier pour Henri-Frédéric Amiel et c’est pourquoi il conjure son angoisse de la mort en tenant son journal. Roland Jaccard se substitue à lui alors qu’il agonise et se remémore ce que fut sa vie. Et, paradoxalement, il y trouve plus de raisons de se réjouir que de se lamenter. Cet inlassable séducteur tergiverse sans fin sur les avantages et les inconvénients du célibat. Travaux pratiques à l’appui. Ce mélancolique fait tourner les têtes sans po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je ne connaissais pas l'écrivain et philosophe suisse, sujet de cet ouvrage. Roland JACCARD dans Les derniers jours d'Henri-Frédéric Amiel nous amène brillamment à la découverte d'une partie de son oeuvre, d'une plume légère et d'un ton, épigone. Du moins, je le suppose n'ayant jamais feuilleté le journal intime originel, au ventre pantagruélique (17 000 pages), qui nécessita douze volumes lors sa publication. Son titre de gloire posthume aurait influencé nombre de penseurs du 19e…
Le roman de Roland JACCARD se présente comme l'épilogue du journal d'Henri-Frédéric Amiel aux couleurs crépusculaires, un moment propice aux regrets mémoriels. Il retrace par bribes ce qu'aura été son existence, entre incapacités à s'abandonner à l'amour, renoncement à l'ambition et à l'espoir, morbidité entretenue, comme si coudoyer la mort de son vivant pouvait retarder ou empêcher l'échéance.
Ce livre se lit d'une traite, je l'ai littéralement dévoré, sûrement aussi parce qu'il m'a rappelé une époque où ma pensée et ma vie privée ressemblaient beaucoup à celle d'Henri-Frédéric Amiel. C'est toujours rassurant de ne pas se sentir seul…
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J'ai reçu ce livre alors que j'étais hospitalisé suite à un accident de circulation. Il tombait à propos. le portrait de femme en couverture m'a tenu compagnie durant trois semaines et a participé à l'amélioration de mon état. C'est le nom de Charles Denner qui avait attiré mon attention car je n'avais rien lu de R. Jaccard ni de H-F. Amiel auparavant. J'abordais la lecture en néophyte. La mention « roman » ne me semble pas caractériser cet ouvrage dans lequel l'auteur prend la parole au nom de H-F.Amiel et raconte à sa place les derniers jours de sa vie. 27 chapitres pour entrer dans le monde de ce philosophe suisse du 19ème, auteur d'un journal fort de 17000 pages. R.Jaccard mêle la biographie et les idées tout au long de l'ouvrage et nous fait découvrir un personnage étonnant dont la célébrité fut posthume et que certains comparent à J.J.Rousseau et à Benjamin Constant. La vie terne de H-F. Amiel s'éclaire sous sa plume et ses déboires avec les femmes deviennent romanesques. Pari difficile et réussi pour l'auteur qui endosse le costume et l'esprit de son personnage et qui donne envie d'aller regarder plus avant et de lire quelques pages de ce fameux journal.
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Tout d'abord, un grand merci à Masse critique et à l'éditeur Serge Safran pour l'envoi du livre.
Les derniers jours d'Henri-Frédéric Amiel, un titre bien intriguant et une quatrième de couverture qui m'annonce un genre que je ne suis plus habituée à lire. Curiosité. Si le récit est rythmé, le style fluide et le vocabulaire intelligent, j'ai été moins emballée par l'ensemble. J'ai en effet trouvé le propos très archaïque et quelque peu pédant. Quelques réflexions, non sans intérêt, sur le célibat, l'amour, le désamour et une certaine définition du couple. Mais tout en se cherchant une certaine modernité d'esprit, on sent poindre une forme de désespoir à l'idéologie éculée. Très peu pour moi donc.
Malgré tout, l'écriture très recherchée et pointilleuse m'a entraînée jusqu'à la fin ( car oui, le tout est écrit dans une très très belle langue) de telle sorte qu'il m'est impossible de dire que je n'ai pas aimé le récit. Ses qualités sont réelles, car la forme est soignée. Mais le fond ne m'a pas convaincue.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J’ai compris trop jeune que je serais incapable de réaliser mes idéaux, que le bonheur est une chimère, le progrès une illusion, le perfectionnement un leurre et que, même si toutes mes ambitions étaient assouvies, je ne trouverais encore là que vide, satiété, rancœur. La désillusion complète m’a conduit à l’immobilité absolue. N’étant plus dupe de rien, je suis mort de fait.
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Si certains se souviennent encore de mon nom, Henri-Frédéric Amiel, ils savent peut-être que je suis mort à Genève, le mardi 11 mai, vers six heures du matin, à l'âge de soixante ans. Rien de plus banal, songeront-ils. Et je ne peux que les approuver. Certains, sans doute plus curieux et d'une sensibilité plus morbide, ont-ils eu la curiosité de se plonger dans le récit de mon agonie. Il figure dans mon journal. Toute mon existence défile d'ailleurs dans les milliers de pages de ce journal intime, qui fut à la fois mon confident et mon oreiller de paresse.
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À quoi m'a servi la contemplation de la mort ? Je peux maintenant y répondre : à m'empêcher de vivre. Mais pour être franc, je n'ai jamais demandé à la vie que de me laisser effleurer par elle, sans la sentir passer. Je n'ai jamais rien demandé l'amour que de rester toujours un rêve lointain. Toute action est un crime, pensais-je, car toute action est un rêve de mort.
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Après Berlin, je me rendis à Paris. Quelle déception ! Ce peuple de pantins cherchant à tout prix à se montrer frivole, superficiel, léger, comédien jusqu'au fond des entrailles ! Sans parler des villes de province où règnent une insipide médiocrité et une fastidieuse monotonie.
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Que la nature est affreuse et la vie désolante quand je les regarde à travers le prisme jaunâtre de ma lucidité. C'est comme si le globe de l’œil s'injectait d'eau de savon. J'ai la sensation de me noyer dans la laideur.
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Videos de Roland Jaccard (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roland Jaccard
« […] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […] » (Roland Jaccard.)
0:00 - Vauvenargues 0:10 - Georges Perros 0:19 - Anatole France 0:29 - Prince de Ligne 0:40 - Jules Renard 0:49 - Blaise Pascal 1:13 - André Ruellan 1:23 - Jean Rostand 1:35 - Georg Christoph Lichtenberg 1:45 - Michel de Montaigne 2:08 - Marc Sautet 2:29 - Cardinal de Retz 2:40 - Montesquieu 2:54 - William Blake 3:05 - Emil Cioran 3:23 - Arthur Schopenhauer 3:57 - Alphonse Esquiros 4:11 - La Rochefoucauld 4:23 - Alexander Mitscherlich 4:34 - Générique
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Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Vauvenargues : https://www.buchfreund.de/de/d/p/101785299/luc-de-clapiers-marquis-vauvenargues-1715-1747#&gid=1&pid=1 Georges Perros : https://editionsfario.fr/auteur/georges-perros/ Anatole France : https://rickrozoff.files.wordpress.com/2013/01/anatolefrance.jpg Prince de Ligne : https://tresorsdelacademie.be/fr/patrimoine-artistique/buste-de-charles-joseph-prince-de-ligne#object-images Jules Renard : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a5/Jules_Renard_-_photo_Henri_Manuel.jpg Blaise Pascal : https://www.posterazzi.com/blaise-pascal-french-polymath-poster-print-by-science-source-item-varscibp3374/ André Ruellan : https://www.babelio.com/auteur/
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