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EAN : 9782743633332
300 pages
Payot et Rivages (30/09/2015)
3.06/5   26 notes
Résumé :
Traumatisé, gravement perturbé, le célèbre Condor est un agent hors service. Il vit sous surveillance médicale constante dans un appartement d'état à Washington. Un jour, en rentrant chez lui, il aperçoit une voiture blanche qui semble le suivre. Paranoïa induite par les médicaments ou réalité ? La vie du Condor bascule dans l'horreur quand il trouve l'agent fédéral chargé de veiller sur lui crucifié devant sa cheminée...
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Disparu depuis L'ombre du Condor, en 1975, Ronald Malcolm, alias Condor, alias Vin, réapparaît après quarante ans et un passage en asile évoqué il y a quelques années dans Mad Dogs. Toujours suivi médicalement et professionnellement par l'agence qui l'emploie, le voilà de nouveau au coeur d'un complot, si c'est ainsi que l'on qualifie le fait de retrouver chez soi, en rentrant du boulot, l'agent chargé de notre suivi crucifié sur la cheminé du salon et énucléé. Et donc, une nouvelle fois, il s'agit pour Condor de tenter de prendre son envol et d'échapper à la meute lancée à sa poursuite.
Les derniers jours du Condor, nécessairement, font écho aux Six jours du Condor. On y retrouve donc sans surprise les mêmes motifs : la rencontre avec une femme ainsi que l'impitoyable poursuite menée par un groupuscule cherchant à gagner en influence et en pouvoir personnels infiltré au coeur du service pour lequel Condor est censé travailler.
Ce que Grady nous dit là, c'est que tout à changé – le Rideau de fer s'est écroulé, les tours du World Trade Center se sont effondrées – mais que rien n'a changé. La géopolitique peut être bouleversée, mais on ne change pas les hommes comme ça. L'attrait du pouvoir pour le pouvoir, l'envie de dominer à tout prix, l'obsession du contrôle sont toujours bel et bien là. Tout au plus les moyens de contrôle et la paranoïa sont-ils aujourd'hui un peu plus prégnants. Ce qui n'empêche d'ailleurs pas Condor, avec ses méthodes d'un autre temps, d'avant internet, d'avant le flicage électronique généralisé, de réussir à garder un léger temps d'avance. Non pas qu'il connaisse tout des nouveaux systèmes mis en place mais juste parce qu'il sait comment fonctionne le cerveau de ses semblables et peut ainsi anticiper leurs raisonnements fondés sur la méfiance et, surtout, une immense arrogance.
Tout cela permet à James Grady, dans ce qui est bien plus un thriller sur fond d'espionnage qu'un livre sur les espions, d'aligner les scènes tendues, y compris celles qui, d'ailleurs, ne devraient a priori pas l'être. Ainsi voit-on s'installer une profonde tension lors des multiples scènes de sorties ou d'entrées dans diverses planques, mais aussi dans les scènes de tête à tête amoureux.
Et puis il y a aussi LA scène, le morceau de bravoure : une formidable fusillade dans le métro digne des meilleurs moments du cinéma, qui n'est pas sans rappeler les fusillades en gare des Incorruptibles, ou de l'Impasse de Brian de Palma. Parfaitement maîtrisée, avec une écriture précise et visuelle, elle est le point d'orgue du roman et vaut à elle seule qu'on le lise.
Autant dire, que l'on ne regrette pas d'avoir attendu six ans pour retrouver James Grady.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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James Grady est surtout connu pour être l'auteur de l'admirable "les six jours du condor." J'avoue surtout avoir apprécié le film rendu par le jeu d'acteur de l'impeccable Robert Redford. Je suis resté sur ce souvenir et peut-être à cause de cela, je reste sur ma faim avec ce qui semble être une suite (et une fin ?) des six jours puisque le titre même en donne l'essence... les derniers jours du condor.
Je n'ai pas été gêné par le scénario. James Grady emploie les mêmes ficelles. le Condor devient un homme traqué, s'enfuyant après la découverte dans son appartement d'un agent de la CIA, son probateur chargé de le surveiller de temps à autre, crucifié et égorgé près de sa cheminée. Qui s'en prend à lui, devenu après un séjour en hôpital psy, un employé anonyme de la bibliothèque du congrès, sa nouvelle couverture ? Là est toute la question, car, avec la collègue du supplicié Faye, il va tomber dans un déluge de feu, un maelstroëm de violence. Cette fuite permanente par un homme qui a déjà connu cette situation, se terminera bien entendu par des victimes colatérales.
Ma déception vient plutôt du style d'écriture même de James Grady, parfois difficile. On passe souvent, sans transition de la tête d'un des protagonistes dans celle de l'autre sans trop savoir donc qui parle, qui pense. Beaucoup de réflexions, d'onomatopées manquent d'explications et de simplicité. Il va sans dire que j'ai été au bout de son propos et à sans conclusion (en est-ce une d'abord) avec peine. Seule remarque intéressante, le fait que ce roman est un pamphlet sur les combats de l'ombre aux States, la manière pour les Américains d'appréhender le terrorisme post 11 septembre 2001, en anticipant avec la même violence et en installant des garde-fous. Dans garde-fou, il y a fou. Il semble que la folie attaque aussi ceux parmi les membres de ces officines secrètes qui veulent l'éradiquer.
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Que devient un agent de la CIA traumatisé par ses missions ? On le met à l'asile (cf. Mad dogs) et, si son état s'améliore, on le remet en liberté mais sous étroite surveillance. C'est ce qui arrive à Condor, rencontré dans Les Six jours du Condor puis dans L'Ombre du Condor.
Malheureusement, son quotidien se voit perturbé quand, en rentrant chez lui, il découvre l'un des agents chargés de le surveiller assassiné dans son salon. le Condor reprend alors ses vieilles habitudes : comprenant qu'il est en danger et qu'il fait le coupable idéal, il prend la fuite.

Pour moi qui ai enchaîné Les Six jours du Condor avec celui-ci, le parallèle avec la première aventure du Condor est flagrant. On retrouve les mêmes éléments même si le décor a changé – nous sommes au XXI° siècle après tout.
La lecture de ce livre-là peut par contre sembler plus difficile que celle du premier. le rythme est toujours aussi rapide mais tout semble plus confus, surtout quand on lit le point de vue de Condor, paranoïaque au bord de la schizophrénie.
Le constat est plutôt amer, l'histoire de Faye et ce qu'est devenu Condor le montrent bien. le dénouement est à la fois surprenant et attendu.
Dans l'ensemble, c'est un bon livre mais il ne faut vraiment pas être distrait pendant sa lecture.
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J'ai lu les trois tomes d'affilée : « les six jours », « l'ombre » et ce dernier opus. Ici, le Condor a vieilli. On apprend qu'il aurait été en prison six ans. Pourquoi ? On ne sait pas. Ou est-ce plutôt l'hôpital psychiatrique ? Probablement. Quoique la fin du tome deux ne le laisse pas trop prévoir.

Il est donc réinséré dans un emploi de complaisance fort semblable au premier tome. Enfermé dans une camisole chimique qu'on lui impose. Paranoïaque schizoïde, Il entend des voix, des « clongs », des fantômes avec lesquels il dialogue.
Confronté à un meurtre qu'on veut lui imputer, il fuit. Son mentor le fait retrouver et épauler par une collègue. À deux, ils affrontent une annexe du pouvoir que personne ne semble commander, la cellule « V ».
C'est donc un thriller psychologique, au récit très lent, centré sur les ressentis du Condor, de Faye et de Merle. Entrelardé de scènes d'une violence inouïe.

J'ai dû manquer quelque chose: quelqu'un peut me donner la clef de l'énigme : qui est cette Deus ex-machina, cette femme qu'il connaît et qui apparaît dans la scène finale devant un bureau futuriste ? Est-ce une protagoniste discrètement apparue dans un épisode précédent ou dans celui-ci ?
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Vin ou Condor, agent de la CIA, est en phase de réinsertion. Il a mal digéré certaines missions. On le dit fou. Aussi, il prend des tonnes de médocs. Un fantôme ne cesse de lui causer. Alors, on vient lui rendre visite pour faire le point. Il trouve chez lui l'un des agents dans un sale état. Que peut-il faire d'autre que fuir. La chasse est ouverte.

James ne pouvait pas laisser tomber le Condor, il lui doit tout. C'est en 1974 qu'il a ouvert ses larges ailes et il plane depuis cette époque pour se poser à nouveau en 2015. Mais il a pris un coup de vieux le Condor. Il se déplume, a des besoins nocturnes et puis il y a cette voix. Cependant, il retrouve certaines de ses aptitudes lorsqu'il doit déguerpir, son instinct est toujours intact pour sauver sa peau. Il comprend qu'on lui a tendu un piège et veut connaître le (ou les) commanditaire(s). Malmenée par les services et collègue de l'agent assassiné, Faye va le rejoindre dans sa fuite. Une partie de cache-cache quasi suicidaire va s'engager car ils savent que les tueurs ont tous les outils à leur disposition.

Nous ne sommes pas dans l'espionnage pur et dur puisqu'il s'agit là d'une affaire interne mais l'auteur tire les ficelles avec une telle aisance que l'on finit par discerner certains rouages des services secrets. Les NOC. Ces Non Official Cover - ou Officiers implantés dans des entreprises (par ex.) pour des opérations d'infiltration qui ne bénéficient d'aucune réelle couverture en cas de danger – se mettent en action. le Condor maîtrise l'immersion profonde. Mais c'est une guerre intestine qui semble être au coeur de cette opération. le pouvoir de certains dirigeants est en jeu. Pourquoi le Condor est-il la cible ? Est-il un appât ? Veut-on l'éliminer purement et simplement ?
http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/04/le-vol-plane-du-condor.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le brouillard c'est levé au moment de ma sortie de l'année dernière. Ce qui est arrivé avant… Je me souviens de la première femme qui s'est montrée nue devant moi, mais pas des gens que j'ai tués. Parfois, quand je pense à ces trucs-là, je sens une odeur de toilettes pour hommes. J'ai des visions de ruelles à Beyrouth. De bars à Amsterdam. D'aéroports dans la jungle. D'un dîner à Brooklyn. D'autoroutes à LA. De m'être fait tirer dessus. D'avoir riposté. De la meilleure méthode pour briser le coup de quelqu'un. De la classification décimal de Dewey. De l'événement déclencheur qui a fait de Dashiell Hammett un gauchiste.
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- Sécurité intérieure. Laissez nous entrer, madame Mardigian. Vous n'avez rien à craindre.
- Votre insigne vous autorise à beaucoup de choses, que ça me plaise ou non.
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« Brouillard : Des écharpes de brume blanchâtre se tordent devant ton faisceau. Sensation : tu as le visage humide. Odeurs : d'herbe mouillée. De pierre et de bitume. De riz sauté presque froid. Bruits : la rumeur lointaine du trafic. Des frémissements de feuillages. Le silence des anges de pierre à trompette, qui te font signe en déployant leurs ailes sur leur piédestal. »
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Une chiquenaude sur l'interrupteur mural, et miracle : la lumière fut. Il emplit la bouilloire et la déposa sur la gazinière, dont les flammes bleues s'allumèrent avec un whomp. Vinmoulu du café, je t'as le marre de la fusion précédente, prépara la cafetière à recevoir la nouvelle, Remonta pieds nus à l'étage pour se changer. En attendant que l'eau est fini de bouillir.
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Vous savez que le système est en place.vous savez qu'il a dérapé.Vous savez qu'il ne sera jamais mis au rencart.
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