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EAN : 9782930440675
Atelier de l'Agneau (01/01/1900)
4/5   12 notes
Résumé :

Que lire après Les désirs de l'esquimaudeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je me souviens du jour, où j'ai reçu ce fin recueil par la poste. Je venais de relever mon courrier, attablée avec mon chéri à la terrasse d'un café, nous prenions notre petit-dej...
J'attendais avec impatience de pouvoir découvrir l'un des livres que je recevais dans le cadre de ce Masse Critique. Et ma joie fut de courte durée...

La présentation du texte est très prétentieuse, elle annonce que l'auteur est "un amoureux des femmes" et qu'il leur rend hommage dans cet ouvrage. Je ne sais si l'auteur a voulu ressembler à Georges Batailles dans une vaine tentative d'ajouter un côté "olé-olé" à ses désirs et ses perversions... Mais l'effet est vain !
C'est horrible, je me suis forcée à lire du début à la fin ce recueil. Qui soit dit en passant a été publié : Avec l'aide du Fonds national de la littérature (Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique). C'est une honte de dépenser de l'argent pour un tel torchon !

Au final, il s'agit d'un recueil de poème écrit par un homme (qui se prétend poète et artiste) qui souhaite coucher sur le papier toutes ses aventures amoureuses imaginaires avec des femmes.
Le style est horriblement mauvais, les illustrations (tableaux) n'en parlons même pas... Bref, je suis horriblement déçue !

Dommage pour les éditions "Atelier de l'agneau", je le regrette, mais ce choix éditorial ne me donne pas confiance pour lire vos autres publications.
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Mais qu'imaginais je en cochant ce titre dans la liste de la masse critique de ce mois!
J'ai lu que ce "territoire est tout entier livré au poème d'amour, poème amoureux du mot, sa vitalité, sa chorégraphie, son frisson, sa musique, sa voix singulière, son arôme et ses alliances" et j'ai cru découvrir un long chant d'amour, illustré par des mots qui parleraient à mes émotions, à mon intelligence!
ERREUR magistrale.
Ce livre n'est que la masturbation indécente d'un mec qui se la joue poète!
Se réjouir de voir :
"Mourir dans l'écume
Le fin trait d'or de son urine"
Déclamer un long poème qui décrit chaque partie d'un corps d'une femme avec un instrument de musique et en imaginant à chaque fois comment mieux en jouer?
Pour son seul plaisir charnel à lui, le corps de l'autre n'étant alors que l'instrument de sa seule jouissance!
De la même façon, imaginer visualiser des tableaux, entendre des chansons, citer les bons mots en référence à une oeuvre littéraire, en regardant la femme comme illustration à chaque fois, c'est un exercice littéraire qui me laisse de marbre.
Dans ces poèmes, la femme n'est vue que comme un corps au service des fantasmes de l'auteur. L'amour, l'intelligence, les émotions, sont complètement absents de ce bouquin.
Je proposerai plutôt comme titre les désirs d'un mec qui fantasmait sur une femme, et s'il vous plait laissons les esquimaudes sur leurs continents à l'abri de ses gusgus européens!
Merci à Babelio et à l'Atelier de l'agneau de m'avoir évité l'achat d'un livre que j'aurais regretté!
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Amoureux des femmes, peut-être, mais avant tout amoureux de la langue. Pas seulement celle des femmes mais celle qui nous sert à exprimer – tant bien que mal – ce que nous avons sur le coeur, ce qui nous traverse l'esprit, les chemins tortueux du désir et l'estuaire du plaisir. Denys-Louis Colaux exprime mieux que bien toutes ces nuances du fantasme amoureux qui singularisent chacun(e) de nous. Car, dans « Les Désirs de l'Esquimaude », il est bien question de fantasme et non d'une relation amoureuse ancrée dans le réel et donc partagée. L'auteur ne laisse planer aucun doute à ce sujet lorsqu'il écrit :

« 5.
Aussi bien sûr
elle n'est rien
qu'un vague morceau d'être
errant devant le vide

qu'un ustensile humain
[...]

que la baudruche d'un phantasme
dans quoi j'insuffle tout le soûl
de mon harmonium affolé
[...] »

Que celle qui n'a jamais fantasmé lui jette la première pierre ! L'imagination des femmes ne se borne pas au chaste baiser du Prince Charmant, il suffit de lire des auteurs comme Anaïs Nin, Erica Jong, sans compter les témoignages de femmes recueillis par Nancy Friday, par exemple.

Une fois écartée cette peu pertinente accusation de misogynie, reste un recueil de poèmes ciselés, musicaux, élégants dans leur forme, qui font surgir des images oniriques auxquelles des notes d'humour viennent parfois se superposer de manière impromptue.

Les illustrations d'Alain Adam confirment cette sensation onirique, suggérant la diversité des « esquimaudes » qui coexistent tant dans l'imaginaire de l'auteur que dans celle du lecteur.

J'ai éprouvé du plaisir à lire ces poèmes et j'aurais trouvé déplorable que cette Esquimaude restât figée dans la glace de son igloo, de son frigo politiquement correct.
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J'étais impatiente de lire cet ouvrage d'un auteur de chez moi (Belgique) et je m'attendais à lire une ode à l'amour, au sentiment amoureux, comme la quatrième de couverture me l'indiquait, mais ma déception fût grande lorsque je découvris au fil des pages qu'il ne s'agissait là que d'une ode au plaisir charnel, au désir parfois même vulgaire d'un homme dont la vision de la femme est assez misogyne. La femme n'ayant, pour moi, aucune âme, aucune présence autre que son corps-objet et éventuellement, sa pause clope.
Je suis vraiment déçue car j'avais hâte de trouver une poésie amoureuse qui puisse me toucher, me transporter et malheureusement, ce fût tout le contraire.
Même l'écriture me dérangeait, les métaphores étant parfois grossières ou loufoques. Non, vraiment, cet ouvrage ne fût pas une partie de plaisir et malgré son petit nombre de pages, ce fût un combat pour moi de le terminer.
Peut-être que si j'avais été un homme, j'aurais pu apprécier, mais voilà, je suis une femme...
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S'il n'y avait que le titre, je garderais une place à part à ce recueil : le livre de Denys-Louis Colaux n'est pas de celui qu'on promet à un avenir de tranche, pressée entre deux gros volumes indifférents. Il doit traîner là, et encore là, chuchotant sa promesse d'un amour oxymore, bruit exquis du désir qui se dit, du silence qui joue avec les allumettes.
Mais il n'y pas que le titre ! Il y a tout le reste, tout ce reste qui lutte contre l'oubli du temps. Car voilà le livre embarqué, de ceux qui voyagent avec nous, bagage accompagné de la vie qui s'inquiète. Denys-Louis Colaux, cherche la phrase où il cherche la femme, interroge le mot quand il surprend l'émoi. Et dès les premiers vers plongés dans la chimie du discours amoureux, nous voici à accueillir comme autant de présents arrachés à l'absence, le rêve de femme qui se baigne au détour de la page, « la lune d'un poème drapée dans le rideau ».
« Pour qu'elle naisse un instant », il faut que l'Esquimaude fasse résonner une correspondance heureuse ; alors, elle est là, désormais bien ancrée dans la mémoire du lecteur, habillant ses propres désirs des mots de l'écrivain. Nul doute qu'elle aura cette vitalité qu'aucun autre Attila ne saura empêcher de pousser hors du livre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En peignant le rêve d'un doigt
je trace la ligne légère
l'élan et le soupçon d'envol
le saut de gazelle de son épaule

Je trace le chemin penché
de son souffle qui échevelle
la forêt où j'avais trouvé refuge

J'entends comme un écho chanté
un cocktail étanché l'écoulement du fleuve
qui tourne dans son âme et en lave le vase
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Il le faut
puisque personne
jamais
ne s'en revient d'amour
avec les mains blanches
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Elle est mon amour mon livre et je la feuillette
elle est ma fleur mon intrigue et mon épilogue
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Lhasa tu portes
tout le long de la nuit
le quinquet rouge et bleu
de ta belle âme dilatée...
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Je voudrais que
mon tout dernier poème
fut un poème d'amour...
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