Juriste dans une grande entreprise à La Défense, Baudouin mène une vie des plus tranquilles, voire monotones : un travail peu épanouissant, un supérieur tyrannique et arrogant qui le surnomme affectueusement "La Baude", une vie sentimentale inexistante, un chat pour seul compagnon et des prêts à rembourser. L'arrivée de son frère aîné, Luc, va quelque peu chambouler son quotidien morose. Médecin dans une ONG, de retour d'une mission au Mali, il est de passage à Paris pour trois semaines avant de repartir pour Cotonou, au Bénin. Ce dernier le sort de son train-train, l'emmenant boire un verre ou rencontrer quelques amis. Mais, un jour, sous la douche, Baudouin remarque une grosseur sous le bras. Son frère lui conseille l'un de ses confrères, un cancérologue très réputé. Le verdict tombe : cancer métastasé...
Fabien Toulmé relate sur plus de 270 pages la relation entre ces deux frères diamétralement opposés. L'un, baroudeur et débrouillard, vit comme il l'entend tandis que l'autre, timide et timoré, s'ennuie dans la vie et regrette de ne pas avoir réalisé ses rêves, notamment celui de jouer et chanter dans un groupe de rock. La maladie de l'un va peu à peu précipiter les choses, rapprocher les deux frères et changer le regard sur la vie, sur ce que l'on souhaite en faire et les souvenirs que l'on veut se créer. L'auteur nous offre un album un peu fade où les héros manquent un brin de saveur et de punch et où l'intrigue est longue à se mettre en place. Malgré ces quelques défauts, il aborde en douceur divers thèmes tels que la fraternité, la maladie et le sens que l'on veut donner à notre vie. Graphiquement, le trait est sobre et épuré, parfois imprécis, l'auteur s'étant visiblement plus attardé sur les dialogues.
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Une bande dessinée optimiste, certes, mais aussi bouleversante, racontée avec délicatesse, à travers les dialogues, le rythme et les dessins.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Fabien Toulmé signe un roman graphique sensible, qui aborde avec pudeur la question des sentiments fraternels, de la relation au père, de la maladie et de la mort.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Une très jolie fable qui se termine malheureusement abruptement avec une chute décevante. Il ne faut cependant pas bouder son plaisir car ce livre est dans l'ensemble fort agréable.
Lire la critique sur le site : BDGest
La chronique sociale se transforme en mélo, assumé mais laissant un sentiment désagréable. Trop attendu, trop évident, trop tire-larmes.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Un émouvant récit, souvent drôle et parfois tragique, sur l’épanouissement personnel et les liens fraternels.
Lire la critique sur le site : BDZoom
-Je veux pas faire mon Bouddhiste à deux balles mais il faut suivre ta légende personnelle
-Il est chouette ton principe mais je vivrai de quoi ? Je connais aucun chanteur qui a un CDI avec un salaire de 60k€ par an.
-Pourquoi tu veux tout ce pognon ? Tu t’es inventé des besoins et maintenant tu bosses pour pouvoir les payer.
- Tu sais que Marius, avant de se mettre sérieusement à la peinture, était commercial chez Orange ?
- Eh ouais, c'est vrai, j'étais déjà dans les couleurs. Depuis tout petit, je voulais faire de la peinture, mais je me disais que ce n'était pas possible d'en vivre.
- Et comment t'as fait pour te lancer ? Enfin, je veux dire, qu'est-ce qui t'a motivé à tout lâcher ?
- Disons que j'ai pas trop réfléchi, j'ai démissionné et je m'y suis mis. Je pense que plus tu réfléchis, moins tu oses.
Si tu rationalises trop, tu te trouves toujours une excuse pour ne pas te lancer.
Au début, j'ai eu quelques mois galères mais maintenant, j'arrive à en vivre à peu près correctement.
- C'est bien ! Joli sacrifice...
- Non, le sacrifice c'est de faire toute sa vie un boulot qui ne nous plait pas.
"On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en a qu'une."
Confucius
- Désolé, Luc, mais j'ai plus l'âge pour ces conneries. Je suis juriste dans une grosse boîte, j'ai un poste à responsabilités, un bon salaire. Il y a plein de monde qui aimerait être à ma place.
- La vraie question, c'est : est-ce que toi tu aimes être à ta place ?
[p8]
- Et comme ils disent ici : "Quand une antilope sort de la forêt, elle ne demande pas à boire chez la gazelle"
- Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris on proverbe...
- Moi non plus... Mais c'est le seul proverbe béninois que je connais.