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Jean-René Dastugue (Traducteur)
EAN : 9782812610646
314 pages
Editions du Rouergue (01/06/2016)
3.82/5   680 notes
Résumé :
Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le cœur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d’horreur, insaisissable, obscur, terrifiant.
Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d’autres les connaissent fort bien. Alors qu’il s’accroche à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (130) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 680 notes
Pour moi , prendre un livre de Peter May entre les mains est gage de "virée en Ecosse" ,pays qui se laisse deviner encore plus qu'il ne se donne à voir , malgré ses sites somptueux . Les ouvrages de ce romancier de talent ont maintenu en haleine tant de lecteurs que les attentes sont à chaque fois très grandes , parfois , peut -être trop , ce qui explique sans doute certaines critiques mitigées . Pour ma part , je ne dirai sans doute pas que ce thriller est le meilleur qu'il ait écrit, mais force est de reconnaître qu'il m'a tout de même fait passer un fort bon moment , une fois de plus.
Comme le dit l'inspecteur Gunn, "C'est l'histoire la plus invraisemblable que j'aie jamais entendue....."
Le point de départ, c'est l'histoire d' un homme qui , à la suite d'un accident , subit une perte totale de mémoire. Pas facile , dans ces conditions de savoir qui il est , ce qu'il fait dans un coin perdu d' Ecosse , où se trouve sa voiture , qui est la personne qui partage ses nuits, et bien d'autres choses encore . Alors , oui , c'est vrai , on a beau être sur une terre de légendes, tout cela fait un peu désordre. On entre à partir de là, dans une phase de "reconstruction d'identité " en permanence bouleversée par des évènements imprévisibles , étranges , voire incroyables. Paradoxalement , on se sort facilement des méandres de l'intrigue grâce au nombre restreint de personnages . On suit facilement le cheminement de chacun d'entre eux et donc , par la même, l'avancée de l'histoire dont le déroulement final , bien qu ' assez prévisible , est bien maîtrisé car Peter May connaît toutes " les ficelles du métier ".
Reconnaissons - le, il écrit fort bien et est sans doute bien traduit . L'une de ses forces est de savoir retranscrire l' aspect sauvage d'une région, son côté inhospitalier , de décrire minutieusement la puissance dévastatrice d'une tempête, d'avoir le don de mettre en avant les mystères qui entourent un lieu effrayant comme "le Chemin des Cercueils" , par exemple . La psychologie des personnages se devine , suinte ,se reflète dans ces pages de haut niveau.
Je dirai aussi que Peter May est un grand travailleur , ses recherches sur les abeilles sont remarquables et sa façon de les inclure dans le récit révèle en lui de sacrées qualités pédagogiques .On apprend avec intérêt énormément de choses sur le sujet , sans perdre de vue le sens de l'intrigue.
Alors oui , en effet , il y a sans doute quelques invraisemblances , quelques remarques surprenantes , mais , très franchement , je n'ai jamais eu l'impression de m'ennuyer ce qui , vous en conviendrez , est l'un des buts recherchés dans la lecture .
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Trempé, frigorifié, étendu sur le ventre, il peine à ouvrir les yeux, soudainement aveuglé par la lumière. Une étendue de sable balayée par les vagues et le vent. Il n'a aucune idée du lieu où il se trouve et encore moins de qui il est. Des pensées sombres le submergent sans qu'il en comprenne le sens. Apercevant une maison et une caravane, un peu plus loin sur le littoral, il se dirige bon an mal an sur le sentier. Il est alors rejoint par une vieille femme, l'air choqué, qui lui demande si tout va bien en le nommant. Monsieur Maclean. C'est donc ainsi qu'il se prénomme. Elle le guide ensuite vers une maison fièrement dressée au milieu des dunes. C'est visiblement ici qu'il habite mais aucun souvenir ne lui revient en mémoire. Il est accueilli par un chien, tout heureux de retrouver son maître. Une fois à l'intérieur, il fouille partout, retourne les tiroirs, vide les armoires et tombe sur une facture au nom de Neal Maclean, Luskentyre, île de Lewis. Il remarque également une carte sur laquelle est surlignée la route du Cercueil. Malheureusement, rien ne lui revient. Et cet homme va devoir apprendre à se découvrir, grâce aux minces indices qu'il a laissés et aux gens qui le connaissent...

Mais qu'est-ce que ce supposé Neal Maclean est venu faire sur l'île de Lewis ? Dix-huit mois qu'il loge dans le Cottage des dunes, visiblement un brin coupé du monde. Dix-huit mois qu'il est censé écrire un livre dont il ne trouve plus trace. Il va devoir redoubler d'efficacité et d'ingéniosité s'il veut découvrir qui il est, ce qu'il fait et pourquoi il a semé autant de fausses pistes et tenu secret tant de choses. Au delà de cette intrigue, Peter May nous invite, une fois encore, sur les Hébrides, plus précisément sur l'île de Lewis, si chère à son coeur. L'auteur dépeint avec minutie et passion tous ces paysages sauvages, ces îles rocheuses soumises aux embruns et au climat capricieux. Il traite également, avec intelligence, d'écologie et d'environnement, mais aussi de la disparition de l'Homme si ce dernier n'est pas plus attentif au sort des abeilles. Rondement mené, ce roman, à la construction méticuleuse et au suspense grandissant, servi par une écriture poétique, se révèle tout aussi captivant que dépaysant.
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Ça ressemble à du Peter May, c'est du Peter May , mais en un peu différent ...
Pour moi , avec sa "Trilogie de Lewis", cet auteur était presque un peintre ... Il avait su retranscrire à merveille cet archipel écossais, les tonalité grises du ciel , les lochs, le noir opaque des lacs, le vert changeant de l'herbe et de la mousse, la pluie, le vent, la tourbe, les pierres , les éléments hostiles ...
On retrouve un peu tout ça , mais en aseptisé ...
Bien sûr , il y a le thème des îles.Bien sûr, il y a la nature sauvage et déchainée , mais ce roman a une dimension politique en plus .
On pourrait même le qualifier de thriller écologique ...
Oui, ça démarre comme un thriller . Un homme trempé et frigorifié reprend connaissance sur une plage .
Qui il est ? Ou est-il ?
Il ne se souvient de rien . Heureusement pour lui, une vieille dame le reconnait comme son locataire et l'escorte jusqu'à son cottage . Obligé de fouiller "sa" maison pour essayer de répondre à ses propres questions . Est-il une victime ou a-t-'il fait quelque chose de terrible ?

J'aime beaucoup les romans policiers ou thrillers qui traitent de l'amnésie, et cette partie là m'a beaucoup plu . le problème , c'est la crédibilité qui dans notre monde archi connecté , s'avère assez ardue à maintenir ...je ne suis pas totalement convaincue ...
Je n'ai pas été époustouflée non plus par le suspens et certains détails sont peu crédibles . [ Avoir une page facebook au nom de son frère réel ou imaginaire , quand on essaie d'échapper aux "méchants" me parait un peu naïf ...]
La partie écologique qui traite des abeilles est intéressante, instructive et originale . (Pour ma part, Peter May prêchait à une convaincue depuis un reportage sur Monsanto, vu sur Arte ...)
C'est la nature qui domine l'oeuvre de cet auteur , c'est ce qui fait sa spécificité et son originalité dans le monde du roman policier .
Un "moyen" cru Peter May mais tout de même une lecture agréable ... Simplement j'en attendais plus , J'attendais un voyage ...
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Cela fait quelques années que je me promets de lire la trilogie écossaise de l'auteur. Finalement, je découvre son univers avec un autre livre, mais l'Ecosse y est présente aussi.

Deux éléments m'ont beaucoup plu. En premier lieu, ces merveilleuses descriptions de l'île de Lewis et Harris. On sent tout l'amour de Peter May pour ces lieux. Les notations, presque picturales, des changements de lumière, des brusques mouvements des nuages, sont tellement justes et poétiques. J'ai retrouvé mon émerveillement devant la nature écossaise si sauvage , aux mille nuances.

Ensuite, le fait que le personnage principal soit devenu amnésique, après ce qu'il suppose être un choc traumatique, m'a particulièrement intéressée. L'amnésie m'a toujours passionnée, sans que je sache vraiment pourquoi. Et il y a trois ans, j'ai moi-même connu un épisode amnésique, une demi journée dont je ne me souviens absolument pas . Je comprends donc bien, l'auteur l'analyse avec beaucoup de finesse, la perturbation que cela provoque chez celui qui pense au départ s'appeler Mac Neal.

Je ne révèlerai rien de l'enquête, officielle , suite à la découverte d'un corps, et menée aussi par Mac Neal, pour connaître sa véritable identité. Il est question d'écologie, d'abeilles. Mais c'est cet aspect, tout attractif soit-il, auquel j'ai le moins adhéré. Les situations m'ont semblé souvent peu vraisemblables, ainsi que les comportements des personnages.

En tout cas, ce roman m'a encore plus convaincue de poursuivre avec la trilogie écossaise !
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Un homme échoué sur une plage, amnésique, essaye de reconstituer le puzzle des évènements qui l'ont conduit à cette situation. C'est grâce à ses rencontres avec les voisins qu'il rassemble quelques informations, il s'appellerait Neal Maclean, installé dans l'île d'Harris depuis dix-huit mois pour y écrire un roman sur les disparus du phare des îles Flannan - trois gardiens ayant mystérieusement disparus au début du vingtième siècle. Mais au fur et à mesure des ses découvertes, les choses ne collent pas... pas de trace du moindre chapitre dans son ordinateur, la découverte sur la route du cercueil d'un ensemble de dix-huit ruches, dont Neal a immédiatement compris l'entretien, observant les piqures sur ses mains mais surtout la découverte d'un cadavre sur l'île de Flannan, dont il craint être l'assassin. 
A Edimbourg, Karen, jeune adolescente rebelle de dix-sept ans, qui n'accepte pas le suicide de son père deux ans auparavant, cherche à comprendre les raisons de son acte. Son père, brillant chercheur, venait de perdre son travail, suite à des travaux qui menaçaient les intérêts d'une société agroéconomique. de fil en aiguille, Karen va se retrouver impliquée dans une affaire qui va vite la dépasser et s'entremêler avec le meurtre de l'inconnu sur l'île d'Harris.

Les disparus du phare est un roman d'ambiance, où les descriptions de paysages ont la part belle. Peter May n'a pas son pareil pour décrire les changements de lumières, la rudesse du climat, le vent se faisant tempête et une nature belle mais quelque fois hostile, dans laquelle les hommes évoluent comme ils le peuvent, tributaires des marées ou des déchainements de l'océan. L'enquête policière est lente puisqu'elle est décrite du point de vue d'un homme amnésique et le lecteur reste dépendant des déductions de cet homme face aux situations rencontrées ou des personnes qui lui apprennent des bribes d'informations qu'il lui faut toujours tester et vérifier.
L'enquête s'accélère et acquiert une dimension économicopolitique mettant en cause une multinationale dont les intérêts financiers pourraient être contrecarrés.
Un roman intéressant en prise avec les problématiques actuelles de défense de la nature contre les intérêts financiers, dans un milieu sauvage toujours sublimement décrit par Peter May avec une remarque sur le titre original coffin road, la route du cercueil, bien plus pertinent que les disparus du phare qui ne sont pas le sujet du roman.
Un roman qui offre un voyage intéressant dans les Hébrides toujours aussi belles et sauvages.
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critiques presse (2)
LesEchos
22 août 2016
L'océan intraitable, les paysages aux lumières changeantes, les tempêtes sans merci, tout concourt à river le lecteur à ce phare ensorcelant.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Telerama
29 juin 2016
Passant des descriptions inspirées d'une nature sauvage à l'auscultation anthropologique d'un passé encore très présent, Peter May a su faire de ce bout de terre un personnage, et rendre palpable le mode de vie rude qu'il impose.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
" Il y a un mois de ça", dit-il, "tu n'aurais pas pu rester là par une nuit pareille . Les moucherons t'auraient dévorée vivante ." Il gloussa . "Et ce n'est que l'un des nombreux avantages à vivre ici . Les moucherons de juin à septembre , les taons en juin et juillet , un putain de temps glacé au printemps et à l'automne . En mai, nous avons eu de la neige et on prévoit une gelée précoce la semaine prochaine ." Il la regarda . " Tu loges où ce soir ?"
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J'ai une vue d'ensemble de la plage où la marée montante m'a rejeté. Elle est absolument immense et s'enroule au loin. De légers doigts turquoise s'étendent entre des doigts argentés qui s'éloignent en courbe vers les silhouettes ondulées de collines au sud. Le ciel est plus perturbé à présent, la lumière claire et vive, les nuages semblent peints sur l'azur par touches de blanc, de gris et d'étain à couper le souffle. Ils filent dans le vent, projetant leurs ombres galopantes sur le sable.
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Et les femmes font tout . Elles nettoient la ruche, elles s'occupent des petits , elles gardent l'entrée, et quand elles sont assez âgées , elles sortent butiner et rapportent le pollen et le nectar pour les stoker ."
[...]"C'est pour cela qu'on les appelle les "ouvrières" . Ces pauvres filles ne vivent qu'un mois et elles n'ont jamais de relations sexuelles .
- Ça me semble pas très juste . Et les hommes ?
- Ah, eh bien les mecs se la jouent pépère . On les appelle "faux bourdons" . Ils traînent là et ne foutent rien . Ils mangent et font beaucoup de raffut ."
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Les grandes sociétés dirigent le monde, Karen . Biotechnologie, agrochimie, pétrole . Elles sont plus importantes que bien des gouvernements . Et dans certains cas, elles font des profits supérieurs au PIB de beaucoup de petits pays . Elles exercent une influence colossale . Politiciens et partis politiques , particulièrement aux Etats -Unis, dépendent d'elles pour financer leurs campagnes électorales . Elles forment des lobbys puissants .
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Je suis maintenant, Dieu sait comment, debout, les jambes flageolantes. Mon jean, mes chaussures de sport, mon pull sous le gilet de sauvetage, tous gorgés d'eau, m'alourdissent. J'essaie de contrôler ma respiration, les poumons agités de spasmes, et j'observe au loin les collines environnantes, au-delà de la plage et des dunes, et la roche violet, brun et gris qui perce la fine peau de terre tourbeuse qui s'accroche à leurs flancs.
Derrière moi, peu profonde, turquoise et sombre, la mer se retire des hectares de sable qui rejoignent les silhouettes noires des montagnes se découpant à distance contre un ciel menaçant, marbré de bleu et de mauve. Des échardes de soleil éclatent à la surface de l'océan et mouchettent les collines. Par endroits, un ciel d'un bleu parfait troue les nuages, surprenant, irréel.
Je n'ai aucune idée du lieu où je me trouve. Et, pour la première fois depuis que j'ai repris conscience, je me rends compte, soudain saisi par une angoisse fulgurante et douloureuse, que je n'ai pas la moindre notion de qui je suis. »
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Vidéo de Peter May
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar" à Lyon, Peter May vous présente son ouvrage "Tempête sur Kinlochleven" aux éditions Rouergue Noir.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3037724/peter-may-tempete-sur-kinlochleven
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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