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EAN : 9782021313734
280 pages
Seuil (15/09/2016)
2.87/5   35 notes
Résumé :
Le détective fou cher à Eduardo Mendoza est mordu par un chien dans un jardin de Barcelone. Cette agression canine ramène à sa mémoire une aventure vieille de trente ans, alors qu'il était enfermé dans un asile. À l'époque, des hommes se réclamant d'un commissaire de police étaient venus le chercher pour lui confier une mission : ramener à sa propriétaire un petit chien perdu dans un jardin. Sa mission accomplie, le détective avait été arrêté et accusé d'avoir assas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Eduardo Mendoza renoue avec la veine de ses premiers romans, le Mystère de la crypte ensorcelée et le Labyrinthe aux olives. Comme autrefois, son narrateur peut-être fou me fait bien rire avec sa logique poussée jusqu'à l'absurde. Comme autrefois, on y parle de Barcelone, on y aime Barcelone, tout en se moquant de certains de ses aspects. Comme autrefois, on y dénonce des combines : ici un groupe de très riches personnages pariant d'abord sur l'effondrement touristique de la ville puis sur sa prospérité, et toujours la corruption dans la police.
Donc, bien sûr, ça fait rire et ça vaut la peine d'être lu. Je vois quand même deux reproches à faire à un auteur que j'aime. D'abord, son histoire policière n'avance qu'à grands coups de coïncidences, pas beaucoup d'effort faits de ce côté-là. Ensuite, la critique sociale est bien légère : oh les méchants ploutocrates comploteurs et sans scrupules ! Et ça s'arrête là. Il me semble que Mendoza a fait bien plus fin dans ce genre (dans La Vérité sur l'affaire Savolta, je crois), ou dans l'analyse d'une situation géopolitique (Bataille de chats). Et la seconde partie a des longueurs (oui c'est un troisième reproche), en même temps qu'un charme nostalgique, quand même, et quelques piques à l'intention des catalans fanatiques de leur indépendance.
C'est donc un livre qui se lit très volontiers, plein de personnages déjantés mis dans des situations qui vont nous faire rire, mais ça s'arrête là.
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Les nouvelles aventures du détective fou de Mendoza.

Si vous avez aimé "Le Mystère de la crypte ensorcelée" ou "Le Labyrinthe aux olives", vous devriez apprécier pareillement ce livre-ci. C'est désaltérant et savoureux comme à l'accoutumée.

Seul bémol, Mendoza divise son histoire en deux séquences séparées de plusieurs années et ce n'était guère utile, cela fait perdre le rythme.

Mais pour le reste, avis aux amateurs du genre susdit, c'est un très bon cru.
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Eduardo Mendoza a la moustache touffue et sympathique. Celle d'un conteur hors pair avec lequel l'histoire a commencé en 1982 avec sa première traduction en français. le roman s'appelait le mystère de la crypte ensorcelée et nous présentait un héros, fraichement sorti d'un asile psychiatrique, enquêteur amateur pour le moins atypique et pas très orthodoxe. C'est le même olibrius que l'on retrouve aujourd'hui dans Les égarements de mademoiselle Baxter et le moins que l'on puisse dire est que son état mental ne s'est pas amélioré ce qui ne l'empêche d'être toujours sur la brèche. Entre temps, Mendoza a beaucoup écrit sur sa chère ville de Barcelone et lui a même fait des infidélités du côté de Madrid. de la ville des prodiges à Bataille de chats, en passant par Une comédie légère ou L'année du déluge, sa bibliographie passe par un certain nombre de romans "sérieux" et passionnants mais il ne peut s'empêcher, de temps à autre, de commettre une oeuvre loufoque et burlesque aux basques de son improbable détective. Qu'on ne s'y trompe pas, à travers les mésaventures de son dingue protagoniste, l'auteur catalan poursuit sa radiographie de Barcelone, dont il regrette la modernité vendue à la frénésie commerciale au mépris de la sauvegarde de son âme. Au premier degré, Les égarements de mademoiselle Baxter est une parodie de roman policier, une enquête qui serait menée par des seconds rôles, des rejetés de la société de consommation, nantis toutefois de l'envie de combattre l'injustice et éventuellement de défendre la veuve et l'orphelin. le livre ne tire pas à conséquence, il n'a pas autant de verve qu'espéré et son rythme est parfois cacochyme tant Mendoza aime à digresser et à sortir quelques bons mots dont l'humour n'est pas des plus délicats. Mais enfin, c'est agréable à lire et la critique sociale, grinçante, est des plus pertinentes. A ne pas conseiller pour une première lecture de l'auteur, toutefois.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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A en croire Traversay dans sa critique si on a jamais lu de livre de Mendoza il n'est pas souhaitable de commencer par "les égarements de Mademoiselle Baxter". Pas de chance c'est mon premier Mendoza. Je l'ai sélectionné dans la liste fournie par Babélio dans le cadre de la campagne "si on lisait tout ensemble". Beaucoup de livres avaient déjà été choisis. J'ai retenu cet ouvrage après avoir lu le texte de présentation (la 4eme de couverture , également nommée "plat verso" selon Wikipedia) qui pouvait laisser penser qu'il s'agissait d'un roman policier "..et comme dans les meilleurs cold cases des séries américaines, le détective...". N'allez pas croire que lorsque je me suis aperçu que le côté policier était accessoire que j'ai abandonné la lecture, au contraire.

Je me suis alors trouvée immergée dans une histoire complètement déjantée, avec des personnages hauts en couleurs, particulièrement le narrateur (le détective fou), Candida ( sa soeur) Mlle Westinghouse (travesti, ancien colonel des gardes civils et femme/homme de ménage ) et ses copines, etc.
le livre comporte deux parties : La morsure d'un chien conduit le narrateur à se souvenir d'une aventure survenue il y a 30 ans. Il fut soupçonné de l'assassinat de Mlle Baxter. Fuyant la police, il enquêta de son côté, aidé notamment par Mlle Westinghouse. Un homme s'étant accusé du crime, l'affaire fut classée.
La seconde partie se situe donc 30 ans après les faits, le narrateur décide de reprendre l'enquête. A cette occasion il retrouve Mlle ou plus exactement le colonel Westinghouse, animateur d'une émission de télévision "le Braquemart".

Le rôle le plus important du livre est sans aucun doute tenu par la ville de l'auteur, Barcelone. Même si on sent que Mendoza lui est très attaché, il souffre de ses transformations "Barcelone a changé, comme je le prédisais, mais pour devenir la capitale mondiale de la camelote et du crétinisme".

Si le ton de ce livre paraît dans sa plus grande partie comme déjanté et humoristique, il devient plus sombre dans les dernières pages "l'humanité avance, mais en arrière. L'homme de Néandertal devait être plus judicieux. Pas plus beau, mais sûrement meilleur. Nous vivons dans un monde insensé dont, par-dessus le marché, les jours sont comptés."

Pour conclure j'ajouterai que si ce livre ne répondais pas exactement à ce que j'en attendais lorsque je l'ai choisi, je ne regrette absolument sa lecture.




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Dans la catégorie des dingueries littéraires, il faudrait faire une petite place à ce roman d'Eduardo Mendoza. Ne cherchez pas une once de vraisemblance dans le récit du narrateur, il n'y en a pas. Il nous faut suivre le fil sinueux de ses souvenirs remontant à l'époque où, enfermé dans un asile psychiatrique, il se trouve embarqué par deux faux policiers sous le prétexte de retrouver un chien égaré dans les beaux quartiers de Barcelone. En réalité, cette manoeuvre a pour but de l'accuser du meurtre d'une jeune femme, un mannequin débutant, Olga Baxter. Il lui faut donc fuir avant que la police – la vraie – ne lui mette la main dessus, et chercher de l'aide auprès de sa soeur Cándida, misérable prostituée, et de sa colocataire, un travesti se faisant appeler Mlle Westinghouse. À partir de ce point de départ improbable s'enchaînent les aventures picaresques de ce détective malgré lui, confronté à une mystérieuse association d'hommes d'affaires véreux.
La loufoquerie du roman amuse, mais son rythme s'essouffle vite dans les méandres d'une intrigue filandreuse qui ne trouvera sa résolution que trente ans plus tard. Reste la manière tout à fait particulière de Mendoza de renverser la table pour montrer que la lie de la société n'est pas toujours celle que désignent les bien-pensants.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Barcelone est une ville de noctambules. Grave erreur. À force de faire la noce toute la nuit, les Barcelonais dorment très tard et ratent le meilleur moment, l'unique moment où la ville retrouve sa beauté sereine et sa dignité. Il n'y a qu'à l'aube, dans les rues presque vides, que je peux ressentir à nouveau la tendresse que je croyais avoir pour Barcelone dans ma lointaine enfance.
Page 333
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Depuis des temps immémoriaux, les femmes ont été des objets d'échange entre les peuples et les ethnies. Elles étaient ce qu'on appelle en anglais des commodities. Ainsi se firent les premières alliances entre les clans et les tribus et plus tard, au fil du temps, on a fondé l’État, sur la base de la communauté d'intérêt et de l'échange. Aujourd'hui, au contraire, à cause du mariage gay, les provinces seront bientôt autosuffisantes et proclameront leur indépendance unilatérale sans peur des conséquences.
Page 295 [notre enquêteur a trouvé plus délirant que lui]
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Voici un bâtiment emblématique, déclara M. Llewelyn. Qui fut construit par Antoni Gaudi, originaire de Reus.
Mlle Baxter contempla le bâtiment la tête penchée et dit :
-A Figueras, on a la même chose, en plus petit, fait par les vaches.
Page 318
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À l'époque, estimait-elle, Barcelone représentait uniquement un obstacle à la circulation des véhicules sur la route qui reliait la prospère mais grisâtre Europe aux torrides plages du Sud.
Page 50
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Le lait était caillé, a dit Mlle Baxter en m'enveloppant de son sourire séducteur. En revanche, j'ai trouvé quelques biscuits dans la réserve. Sans mes lunettes, je ne saurais dire si ces petits points noirs sont des graines de sésame ou des asticots. Goûtez-les.
Page 327
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Videos de Eduardo Mendoza (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eduardo Mendoza
Rencontre avec Eduardo Mendoza en partenariat avec l'Institut Cervantès de Bordeaux. Entretien avec Yves Harté.
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