Beaucoup d'émotions à partager dans cette vie, ces vies qui s'imbriquent les unes aux autres pour chanter une ode à la Provence,à ma Provence, pour surmonter les épreuves et construire leur bastide montée à bout de bras enduite d'un bon mortier d'amour et d'amitié. Voici le secret de cette "Aigo boulido" (littéralement eau bouillie donc placébo) dont les quelques gousses d'ail magiques accompagnées de tranchettes de pain arrosées d'huile d'olive vous remettent d'aplomb quand la faim vous harcèle car ainsi que l'a écrit E Jouveau en 1897 "L'aigo boulido sauvo la vido"!
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Faites qu'il pleuve mon Dieu, donnez nous de l'eau!
Chacun rentra chez lui content d'avoir agi au mieux.
Le curé Juste, par excés de zèle, tout aussi desséché que les épis des environs se présenta au seuil de chaque foyer, le soir venu tel un corbeau vengeur dans la noirceur de sa soutane.Il dénonça les péchés de chacun, mais sema par la même occasion la panique dans le village où toute vérité n'est pas toujours bonne à dire!
Alors dans ce endroit magique au coeur de la Provence,lorsque le soleil monte au zénith pour chauffer à blanc les pierrailles, le ciel bleuté se change en plomb puis l'alchimie céleste poudre d'or la garrigue
Dehors la petite cloche de l'extrème onction tintait. Eh bien, qu'elle aille ailleurs! Vers les moribonds, les cyanosés, les convulsifs, mais pas ici!
Hé bè! Sian poulit! On est jolies!
Puis elles chantèrent à tue tête pour se donner du coeur à l'ouvrage tout en enduisant les murs de chaux
Le ciel porte le deuil, constata Mathurin perplexe, c'est pas un temps d'ici ça!
Et si c'était le diable? l'interrompit sa femme toujours aussi supersticieuse.
Retrouvez l'interview de Brigitte Lascombe lors de sa venue à la Fête du livre du Var 2010