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EAN : 9782824613031
384 pages
City Editions (29/08/2018)
3.82/5   14 notes
Résumé :
Summerbourne, c’est un manoir en ruine sur la côte anglaise. Il y a vingt-cinq ans, les jumeaux Seraphine et Danny sont nés dans ce lieu battu par les embruns. Leur naissance a aussi été le drame de leur vie : à peine venus au monde, leur mère s’est suicidée en se jetant d’une falaise.

Les jumeaux sont désormais de retour à Summerbourne où leur père vient de décéder. En triant des affaires, ils trouvent une photo de famille prise le jour de leur nais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai beaucoup aimé. Intrigue familiale. Histoire de deux jumeaux . la jumelle cherche son identité, s'interroge sur ce qui s'est passé le jour de sa naissance. En effet sa mère s'est suicidée le jour de la naissance des jumeaux. Elle fera tout pour lever les secrets . captivant
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Secrets de famille

    

Très beau moment de lecture ! L'intrigue est prenante, l'alternance des chapitres correspondent à deux époques, deux voix et le dénouement n'arrive qu'en toute fin de roman. Les personnages sont attachants et l'écriture est fluide.

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Très belle histoire, addictive, avec de beaux personnages attachants. C'est plein de noeuds dramatiques comme peuvent l'être les histoires familiales, pleines de secrets, de mensonges et de non-dits, qui blessent tout autant que des attaques physiques.
Moi, les histoires de jumeaux, j'adore !!
Je recommande !
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Seraphine

Août 2017

Danny et moi n’avons aucune photo des premiers instants de notre vie. Un vide de six mois s’ouvre après notre naissance dans l’album de la famille Mayes. Il n’y a pas d’images du premier jour d’école d’Edwin, aucun moyen de savoir lequel de nous deux, bébés, lui ressemblait le plus. Une double page blanche marque le chagrin accablant qui a suivi notre arrivée au monde.

C’est une soirée lourde et humide à Summerbourne. La fenêtre du bureau, fermée, étouffe le bruit sourd des vagues qui, au loin, battent les récifs et, dans cette atmosphère oppressante, ma peau est moite. J’ai passé la journée à trier de la paperasse qui, maintenant, s’empile en tours à côté du destructeur de documents. Leurs ombres allongées me rappellent le cimetière. Si Edwin a fini de préparer ses affaires, il doit m’attendre en bas ; il n’aime pas que je m’occupe de tout cela si tôt, peut-être n’aime-t-il pas que je m’en occupe tout court. Je fais tourner la chaise pivotante pour attraper une autre enveloppe dans le tiroir du bas – sans doute d’autres photos de paysage, prises par mon père – et, en me redressant, je regarde le calendrier accroché au mur. Je compte les petits carrés surlignés en rouge. Vingt jours depuis l’accident de papa. Huit jours depuis son enterrement. L’enveloppe s’ouvre, déversant des négatifs et des clichés en papier brillant sur le tapis. Je sens ma mâchoire se crisper. Je ne sais même plus depuis combien de temps je n’ai pas dormi.
La première est une photo d’Edwin, enfant, sur la plage. Je vérifie la date au verso : juin 1992, à peine quelques semaines avant notre naissance, à Danny et moi. J’observe cette version de mon grand frère à 4 ans, cherchant des signes avant-coureurs de la catastrophe imminente, mais, bien évidemment, il n’y en a pas : Edwin rit. Plissant les yeux dans la vive lumière du soleil, il pointe une bêche en plastique en direction d’une jeune femme brune aux bords de l’image. Suivent des photos de mouettes, de couchers de soleil. Je les survole, jusqu’à la dernière : une scène familiale, à la fois familière et inconnue. J’ai la chair de poule. Je retiens mon souffle. Me sentant soudain angoissée, je me concentre comme pour m’imprégner de chaque détail.

Danny et moi avons grandi sans aucune photo de nos premiers jours. Et pourtant, j’ai sous les yeux notre mère, assise dans le patio, à Summerbourne, le visage incliné vers un bébé emmitouflé, dans ses bras. Elle est encadrée par notre père et Edwin, petit, tous deux souriant fièrement à l’appareil photo.

Je me penche sur l’image pour regarder de plus près : ma mère, avant qu’elle nous quitte. Son expression est floue, la mise au point laisse à désirer, et pourtant, avec ses cheveux bien coiffés, la ligne douce de sa joue, la courbe de son corps replié sur cet unique bébé, elle dégage une grande sérénité. Aucun signe du regard effaré et rempli de détresse qui a toujours hanté mon imagination, puisque personne n’a jamais voulu me décrire ses dernières heures. Je retourne la photo et les gribouillis caractéristiques de mon père confirment qu’elle a bien été prise le jour de notre naissance, il y a un peu plus de vingt-cinq ans. Je sais de toute façon qu’elle n’a pas pu être prise plus tard, puisque le jour où elle nous a mis au monde, Danny et moi, ma mère s’est suicidée en se jetant des falaises derrière notre maison.
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Pendant un moment, je m’apitoie sur ma sensation d’isolement, sur ce sentiment d’être différente, de n’être comme personne. Je m’arme de courage. J’ai une chance de découvrir ce qui s’est passé au tout début, le jour où nous sommes nés. Personne n’a jamais voulu me raconter les détails, mais Laura le pourra peut-être.
Je me rends compte que je veux la voir d’abord. Je veux voir à quoi elle ressemble avant de l’approcher, avant de lui poser la question qui pourrait tout changer.
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Ces jeunes de 19 ans, qui buvaient des bières et du cidre à côté de la piscine tout en racontant des anecdotes dont j’étais exclue et des blagues que je ne comprenais pas, me semblaient désespérément adultes. J’observais les filles à la dérobée : la façon dont, d’un geste, elles balayaient les cheveux de leur visage, la façon dont elles réajustaient les bretelles de leur bikini, leurs ongles vernis. Pour les imiter, j’avais fait passer mes cheveux sur une seule épaule, espérant ainsi attirer l’attention de Joel. Mais, depuis son arrivée, il avait à peine regardé dans ma direction.
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Le jour où Danny et moi sommes nés, Vera a probablement dû se précipiter ici, impatiente de voir ses petits-enfants. Maintenant que papa n’est plus là, elle acceptera peut-être de me dévoiler quelques détails supplémentaires à propos de cette journée. Elle pourra éventuellement m’expliquer pourquoi l’un de nous deux n’est pas sur la photo. Et ce qui a pu se passer pour que ma mère décide de mettre fin à ses jours.
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Si les gens n’étaient pas dignes de confiance, la maison dans laquelle j’avais vu le jour était pour moi un lieu sûr, une constante solide. Je harcelais papa et mamie pour qu’ils me racontent des anecdotes sur l’histoire de Summerbourne, mais papa ne savait pas grand-chose et mamie semblait contrariée par mes questions, ce qui m’énervait.
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