Les enquêtes d'Enola Holmes, tome 3 : Le mystère des pavots blancs (BD)

Ayant lu tous les romans avec Enola Holmes, j'ai eu envie de me tourner, bien des années après, vers leur adaptation en bédé. Pour voir si elle était réussie et aussi, parce que j'avais oublié une grande partie de mes lectures, ne gardant dans mes souvenirs que le fait que la version "roman" était très bien faite et plaisante à lire.

Les dessins, des aquarelles aux tons pastels ou plus marqués, sont agréables pour les yeux.

Le petit plus revient à la mise en page originale de certaines cases (en spirales, notamment).

La mise en page est dynamique et puisque nous sommes en 80 pages, il faut résumer le plus important et ne pas s'encombrer des petits détails qui se trouvaient en plus dans le roman.

Pas de panique, l'essentiel est là et ce n'est pas compliqué de comprendre la résolution de l'affaire. Par contre, dans la bédé, il manque des informations sur la disparition de sa mère, alors que du côté des romans, c'était plus fourni en détails.

Enola a un petit nez en trompette, un visage taillé en pointe et des yeux très grands (voir la couverture), ce qui est totalement différent des illustrations sur les couvertures des romans.

Disons-le clairement, les dessins de l'adaptation font plus "girly", ce qui n'est pas vraiment un souci, Enola n'était pas portée sur les licornes et autres fanfreluches.

Si dans l'ensemble, ça passe, je regrette que son visage dans les adaptations fasse si juvénile alors qu'il fait plus mûr, plus sérieux, sur les couvertures des romans.

En le lisant, des détails oubliés me sont revenus en mémoire. C'est dans cette enquête-ci que Watson a disparu.

Comme dans les romans, l'autrice souligne des faits de la société victorienne, pas toujours reluisants, comme ces femmes pauvres qui se coupaient les cheveux longs afin de les vendre pour en faire des perruques de cheveux naturels, le tout pour quelques sous, sur le fait que les femmes devaient porter des vêtements qui leur interdisaient d'avoir une existence propre, sur les contraintes que les hommes imposent aux femmes…

Bref, cette série jeunesse ne se contente pas d'offrir quelques enquêtes et des mystères à ses lecteurs et lectrices, mais elle leur parle aussi des conditions de vie de l'époque, du social et du féminisme.

Une enquête agréable à suivre, pleine de fraîcheur, de malice, notamment parce que notre Enola damne le pion à son frangin Sherlock.

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Sans aucun doute mon tome préféré depuis le début !

• Les tomes se suivent mais ne se ressemblent pas. Il y a bien un fil conducteur (heureusement) mais l'enquête ici était forcément différente des précédentes. Dans cet opus, John Watson a disparu. Sherlock Holmes semble piétiner, c'est donc à Enola de jouer...

• Cette BD jeunesse me plaît énormément et je suis ravie d'avoir abandonné les romans au profit de ces ouvrages graphiques. Les illustrations sont très jolies, les couleurs tellement agréables à l'oeil, l'ensemble permettant un chouette moment de lecture. Sans oublier l'histoire sur la disparition de John Watson qui m'a bien plu et le langage des fleurs qui me fascine. Il y a bien des facilités mais celles-ci ne me dérangent pas. J'ai hâte de lire la suite !

La fascination exercée par Sherlock Holmes est une bonne base pour intéresser les enfants à de multiples supports inspirés de l'univers de Conan Doyle. le personnage d'Enola Holmes, créé dans les années 2000 par la romancière américaine Nancy Springer, en est un bon exemple. Cette petite soeur de Sherlock et Mycroft a rencontré son public, ayant même fait l'objet de deux adaptations cinématographiques (diffusées sur Netflix).

Les 7 romans de la série (à ce jour) ont été adaptés en bande dessinée entre 2015 et 2022 par les dessinatrices Serena Blasco et Lucie Arnoux. Ma fille ayant écouté en boucle les récits des enquêtes de Sherlock, et lu plusieurs ouvrages illustrés, je lui ai proposé ces bandes dessinées qui mettent une touche de féminité dans ce monde très viril.

Certains pourront sûrement ergoter sur le fait que c'est bien l'air du temps de coller des prétentions féministes dans les pattes du duo Holmes Watson. Et de fait c'est un message qu'il est important de faire passer aux jeunes lecteur.ices...
J'apprécie dans ces BD (j'ai lu les 3 premières), outre la qualité et la créativité du dessin, le bon équilibre entre aventure rocambolesque et informations plus factuelles (ici autour de la psychiatrie de l'époque... Sujet perturbant).

Il ne faut pas chercher la crédibilité de l'intrigue et entrer dans le jeu de chat et de souris entre la soeur, le frère et leur mère mystérieusement disparue (c'est le fil rouge de la série et le point de départ de son intrigue). Les illustrations sont très agréables, on y retrouve les coups de pinceaux et la patte de l'artiste dessinatrice et coloriste.
Ma fille a insisté pour que je lui lise à haute voix les albums : clairement pas la meilleure idée, la façon dont ils sont construits n'est pas du tout narrative, on suit beaucoup le flux de la réflexion d'Enola.

Une très belle bande dessinée d'aventure mettant à l'honneur une héroïne à proposer aux enfants autour de 10 ans.

Dans cet opus, la jeune Enola enquête sur la mystérieuse disparition du Docteur Watson. Elle déploie une fois encore des trésors d'inventivité dans ses déguisements. Il se pourrait d'ailleurs que la responsable de la boutique d'accessoires de théâtre où elle s'est fournie ne soit pas étrangère à l'affaire.
Langage floral, internement et secrets de famille, une fois encore la jeune fille résout l'affaire de main de maître, toujours dans l'ombre. Peut-être un jour pourra t-elle oeuvrer sous sa véritable identité.
Les graphismes sont toujours aussi beaux et les mises en pages sont très originales, planches en spirale ou en fleur.
Une série pour les amateurs d'enquête, très réussie, hâte de lire la suite pour savoir si Enola parviendra à retrouver sa mère. de nouveau, de belles réflexions sur le statut de la femme dans la société victorienne.

Histoire un peu plus sombre que dans les précédents albums, mais l'ambiance est toujours la même. elle vous happe dès la première page et ne vous lâche plus.
Cette fois, Enola enquête sur la disparition de Watson, avec toujours un don pour le déguisement et la déduction.
L'intrigue est bien construite et reflète les préoccupations de l'époque victorienne. Les couleurs acidulées donnent une vraie teinte à cette série. le découpage est très dynamique avec quelques belles réflexions graphiques (les personnage qui sortent de la fumée issue de la tasse de thé, les vignettes incrustées dans les éclats de verre de la serre...). le dessinateur ne choisit pas la voie de la facilité et on l'en remercie.
En un mot, c'est excellent !