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Les enquêtes de Mary Lester tome 55 sur 60
EAN : 9782372601948
349 pages
Palémon éditions (15/11/2019)
3.91/5   29 notes
Résumé :
Retrouvez Mary Lester pour une nouvelle enquête à Notre-Dame-des-Landes...

Mary Lester est cette fois envoyée par son ami « Ludo », conseiller particulier à l’Élysée, dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Les conflits entre Zadistes et forces de l’ordre ont plus ou moins cessé, mais l’ombre malfaisante des terribles black blocs plane toujours et la lutte entre pratiquants de chasse à courre et extrémistes végans fait rage. Les attaques se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai découvert Mary Lester avec la parution du tout premier tome, Les bruines de Lanester, quand j'étais encore adolescente, en 1992 😱 A l'époque, j'avais beaucoup aimé et lu les tomes suivants de la série, puis la vie, le manque de temps et l'envie de découvrir d'autres genres font qu'elle était passée à la trappe. Je me souviens aussi de la diffusion d'une série télé quand ma fille était bébé (ce qui ne me rajeunit pas, ni la série d'ailleurs^^). Mon père, lui, est resté un grand fan et collectionne tous les tomes de la série, et m'en parle régulièrement. C'est aussi une série qui se prête très bien en bibliothèque (en Bretagne du moins), et que j'achète régulièrement pour compléter notre offre. J'ai donc toujours gardé un lien avec Mary Lester, et quand j'ai eu l'opportunité de recevoir ce titre, j'ai accepté avec grand plaisir ! J'étais curieuse de voir comment la série avait évolué avec les années, si Mary avait vieilli, était montée en grade, si l'auteur avait su faire évoluer ses intrigues…
Mary Lester a pris de l'expérience et quelques années, mais pas autant que la série. En même temps heureusement, sinon elle serait déjà proche de la retraite ! Son environnement de travail est resté plus ou moins le même, Fortin est toujours là, toujours aussi brut de décoffrage ! Une nouvelle a fait son apparition depuis un moment déjà à priori, que je ne connaissais pas, Gertrude, un double féminin de Fortin, avec qui elle semble d'ailleurs entretenir des relations ambiguës.
Au niveau de l'évolution des intrigues, je n'ai pas été déçue ! Celle-ci se passe en effet à Notre-Dame des Landes de nos jours, après que le projet d'aéroport ait été abandonné et que la majorité des squats ait été évacuée. Evidemment, le point de vue adopté par l'auteur, à savoir celui de la police, est un peu trop tranché à mon goût, mais il a le mérite d'aborder des sujets actuels et controverses, comme le devenir des terrains et des fermes, ou encore le véganisme et la chasse à courre.
Je vous dirais d'ailleurs que j'ai eu un problème avait le traitement de ces derniers. En effet, tout est noir ou blanc, pas de nuance. Les vegans sont forcément extrémistes, et la chasse est présentée comme une belle tradition. Concernant la viande, ce n'est pas Gertrude ou Fortin qui défendront le véganisme et/ou végétarisme, ayant tous les deux un sacré coup de fourchette en ce qui concerne la viande plus que pour les légumes !!! Moi qui ne supporte pas la chasse et suis végétarienne, j'ai eu du mal avec ces opinions tellement tranchées qu'elles en deviennent caricaturales. Tous les vegans ne sont pas extrémistes. Tous ne dégradent pas de boucheries. Je dois avouer que c'est un discours qu'on entend très régulièrement dans la région, et j'aurais aimé que l'auteur nuance un peu.
Une deuxième chose qui m'a agacée, même si ce n'est pas grand chose… l'auteur ne va jamais au bout des grossièretés proférées par les personnages : on a des co…. des pu…, voire même des c… et des p… Si certains personnages jurent comme des charretiers, il faut l'assumer ! Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant, en 2019 (date de publication) à lire quelques grossièretés dans un livre, en particulier dans un roman policier !
Concernant l'intrigue en elle-même, elle est assez classique, comme je m'y attendais, mais pour autant très agréable à lire. L'auteur met en scène les relations police/gendarmerie avec humour, humour qui est présent à bien d'autres occasions dans le roman. Il faut dire que le décalage entre Mary Lester et le duo Gertrude et Fortin se prête à des quiproquos hilarants. le style est sans fioritures, le roman se lit très aisément, c'est un bon moment de détente.
Dans l'ensemble, mes retrouvailles avec Mary Lester dans ce roman ont été fort agréables. J'ai retrouvé avec plaisir des personnages rencontrés dans mon adolescence, perdus de vue depuis près de vingt ans. Au rendez-vous de la marquise traite de sujets épineux avec un certain manque de nuances, peut-être souhaité par l'auteur, mais je manque de recul pour le savoir. Il faudrait que je lise d'autres tomes pour me prononcer. En attendant, j'ai aimé me retrouver sur la route des chicanes, au coeur d'une région où bien des cultures antagonistes cohabitent plus ou moins (plutôt moins que plus) harmonieusement, faute d'essayer de se comprendre. Jean Failler a su à mon goût faire évoluer ses intrigues et ne pas laisser Mary Lester bloquée dans le passé. Elle vit avec son temps et les technologies modernes. C'est avec un grand plaisir que je la retrouverai dans d'autres aventures.
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions du Palémon. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Je me plonge, me replonge dans les policiers français, et, ici, dans les enquêtes de Mary Lester, dont je vais enchaîner plusieurs tomes dans les semaines à venir. Il faut dire qu'un fil rouge relit ce tome à des enquêtes précédentes, et que le « fil rouge » trouvera sa conclusion, certainement, dans le ou les tomes suivants.
Mary Lester se trouve parachutée à Notre-Dame-des-Landes – entre les gilets jaunes et le Covid, l'on a un peu oublié tout ce qui s'est passé là-bas, les expropriations, le combat pour empêcher la création de l'aéroport, son abandon – mais des zadistes toujours là, et d'anciens propriétaires sont bien décidés à retrouver leurs biens, ce qui me semble tout à fait justifié. Un chantier, oui, mais pas vraiment celui qui était attendu.
A ceci s'ajoute le conflit entre les tenants de la chasse à courre et les vegans – ou ceux qui se prétendent tels. J'ouvre une parenthèse : je n'ai pas aimé l'image qui est donné des militants anti-chasse à courre. Je ne dis pas que de tels militants n'existent pas, je dis simplement que tous les vegans, tous les militants que je connais sont éminemment pacifistes. Je ne parlerai pas de ceux qui pratiquent la chasse à courre, il ne vaut mieux pas – surtout que ces « pratiquants » ne s'entendent guère avec les autres chasseurs du cru. Fin de la parenthèse. J'ai apprécié, par contre, que Mary Lester rappelle le sort des animaux de boucherie, qui est tout sauf appréciable, tout sauf bien traité.
Ceci fini, nous nous replongeons dans l'intrigue policière, parce que les hommes souffrent aussi – et les femmes encore plus. La police, la justice ? Pas toujours facile de s'adresser à elle. Et quand on le peut, ce n'est jamais qu'une affaire parmi d'autres. Pendant ce temps, il faut continuer à vivre, pour ne pas dire à survivre.
Ce n'est pas tant que la fin est ouverte, c'est qu'elle nous promet, dans un prochain tome, de terminer une affaire qui tient à coeur à Mary Lester.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Cher payé certains penseront et je vous comprends mais c'est une évaluation qui correspond à Mary LESTER uniquement.
En effet, quand on a lu les 54 premiers, certaines enquêtes nous parlent plus que d'autres.
Celle-ci est rondement menée comme d'habitude diront les connaisseurs, affrontant encore la gendarmerie.
C'est un univers qui nous est proche puisque les zadistes sont de la partie.
Quand on est éloigné du site, on pense le problème résolu et là quelle erreur.
Effectivement des personnes se sont installées chez les expulsés qui veulent reprendre leurs biens en ajoutant des black-blocs et des végans rebelles, je vous laisse deviner l'ambiance dans laquelle Mary et Gertrude sans oublier JP vont s'infiltrer.
Bien entendu, l'intelligence et la vivacité d'esprit du commandant aura raison de l'enquête qui n'est toutefois pas achevée car la gendarmerie semble vexée notamment un certain colonel.
Commandant Femme contre colonel Homme, qui gagnera ? Quel dommage d'en être là.
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J'ai lu tous les Mary Lester! Un bonheur à chaque fois de retrouver cette jeune femme drôle et courageuse! Ces livres écrits à la façon de cosy mystery offrent au lecteur une douce parenthèse dans ce monde où tout est violence et corruption... Mais voila que depuis quelques livres maintenant Jean Failler fait perdre de son charme aux enquêtes de Mary. On y parle plus que de politique, de corruption et la violence est de plus en plus présente.

Je ne lis plus les livres de Jean Failler, car même si je suis d'accord que les problèmes qu'il évoque dans ses livres sont présents et dignes d'être porté au grand jour, je lis pour me détendre et voir rabâcher ces thématiques dans ses livres me fatigue. Ils devrait également revenir au livre unique, trop de longueurs inutiles. Une si bonne série qui malheureusement s'essouffle. Comme si l'auteur avait perdu le goût de l'écriture pour simplement devenir rentable. Je suis triste d'avoir perdu Mary
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Une 45ème enquête pour Mary Lester, dans l'après-Notre-Dame-des-Landes, dans un contexte d'opposition croissante à la chasse – et de spéculation immobilière rampante.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/12/08/note-de-lecture-au-rendez-vous-de-la-marquise-mary-lester-55-jean-failler/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La Citroën de Mary franchit lentement la grille du manoir qui semblait rester toujours ouverte. Le granite gris des piliers massifs dorés de lichens qui la supportaient se reflétait dans l’eau calme des douves seulement troublée par de mystérieux sillages dénonçant la présence de poissons, probablement des carpes centenaires qui se faufilaient entre les feuilles charnues des nénuphars qui n’étaient pas encore en fleur.
Pour rien au monde Mary n’aurait voulu être condamnée à vivre dans un tel édifice mais, avec du recul, il fallait convenir que le château du Bois Brûlé était un plaisir pour l’œil du promeneur et un enchantement pour le sien.
Il eût suffi de presque rien, la sonnerie de trompes de chasse résonnant sous les hautes futaies, le grondement d’une troupe de cavaliers lancée au galop et le chant d’une meute de quatre-vingts anglo-français tricolores bien gorgés pour que l’on pût se croire revenu au temps où les compagnons de Jéhu brigandaient les transports de fonds de la jeune République pour libérer leurs frères promis à la guillotine.
Un grondement de tracteur la ramena brutalement dans son siècle. Alors, à regret et encore sous le charme, elle reprit sa route vers la gendarmerie.
Cette voie qui avait longtemps été appelée « la route des chicanes », car les zadistes y avaient établi des barrages filtrants, était maintenant rouverte à la circulation. Cependant, les bas-côtés conservaient les traces de la guérilla qui avait, pendant de longs mois, opposé ceux qui refusaient la construction de l’aéroport géant aux forces de l’ordre qui avaient pour mission de l’imposer. Des arbres portaient encore des marques de brûlures et, par endroits, le bitume de la route avait été calciné par les incendies de pneus. Çà et là des bicoques de planches bâties de bric et de broc qui avaient échappé au grand nettoyage subsistaient.
Peut-être était-elle passée devant l’emplacement où Albrecht Grass et Cathy Vilard avaient tenté de se construire un « cottage » avant que les bulldozers de la gendarmerie n’aient brisé leur rêve et ne les aient précipités sous la coupe du sinistre Ludwig Von Bullöw et de ses acolytes.
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– Et les gens de la ferme s’entendent bien avec ceux du château ?
– En général, oui. Depuis le temps qu’ils cohabitent, chacun a trouvé ses marques… Enfants, les gosses des paysans et ceux des hobereaux jouaient, allaient au catéchisme, à l’école ensemble. Enfin, chacun avait trouvé ses marques jusqu’à ce que…
– Jusqu’à ce que ce projet d’aéroport prenne corps ?
– C’est ça, c’est tout à fait ça !
– Mais il y a bien cinquante ans que ce projet a été lancé. Ça fait un bail !
– Pff, fit le gendarme, qu’est-ce que cinquante ans pour des familles qui se succèdent au château ou à la ferme depuis trois ou quatre siècles ?
– Tant que ça ? s’étonna-t-elle.
– Si ce n’est plus ! Les biens passent de génération en génération selon des codes qui remontent sinon à Mathusalem, du moins à Clovis. Et ce qui vaut pour le château vaut également pour la ferme. Souvent elles sont tenues depuis cinq ou six générations par les mêmes familles qui se les passent de père en fils en vertu du droit d’aînesse. Aussi, lorsque ces familles ont été expropriées, ça a rompu un lien séculaire. Je ne vous dis pas le traumatisme !
– Ces familles ont été indemnisées, il me semble, objecta Mary.
Le gendarme hocha tristement la tête :
– Bien sûr, mais l’argent ne remplace pas tout. À la ville, on vous vire de votre appartement et on vous en donne un plus grand, plus beau avec une petite indemnité… Tout le monde est content ! Ici, la plus belle terre, c’est celle que les ancêtres ont arrosée de leur sueur au fil des saisons, des siècles durant.
– Ces indemnisations ont pourtant été acceptées.
Abadie haussa les épaules :
– Ces pauvres gens avaient-ils le choix ? Une multinationale appuyée par le gouvernement contre des paysans… Le pot de terre contre le pot de fer, vous connaissez ?
Elle acquiesça silencieusement. Finalement, ce gendarme lui plaisait bien.
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Il regarda Mary d’un air soupçonneux :
— Vous êtes vraiment flic ?
Elle sortit sa carte de sa poche et la lui présenta. Il lut à mi-voix : « Commandant Lester » et s’étonna :
— Vous êtes vraiment commandant ?
Elle rétorqua :
— Et vous, monsieur de Morsac, avez-vous vraiment fait Sciences Po ?
— Touché ! s’exclama Morsac. Je l’avoue, j’en suis même sorti dans la botte.
Il la regarda d’un air malicieux :
— Ça vous surprend ?
— Pas plus que vous avez été surpris de voir ma carte de commandant.
— Vous voulez voir mon diplôme ?
— Je ne vous en demande pas tant, je vous crois sur parole. Seulement…
— Seulement vous vous étonnez de m’avoir trouvé juché sur un tracteur comme n’importe quel forestier.
Elle haussa les épaules :
— Peut-être faites-vous ça pour vous détendre entre deux missions diplomatiques ?
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Traditionnellement, une messe solennelle dédiée aux chasseurs est célébrée à cette époque-ci dans la très ancienne abbaye de Paimpont où les meutes, les chevaux et les cavaliers en grande tenue sont bénis par l’officiant. Il y vient beaucoup de spectateurs, car c’est une cérémonie magnifique dans le cadre grandiose de cette abbaye qui a mille ans d’existence.Tous les rallyes de Bretagne sont présents, les trompes de chasse rutilent. La messe est dite en latin et les moines l’accompagnent en grégorien dans la vieille abbatiale. Ensuite, sur le parvis, les trompes de chasse donnent l’aubade et leurs sonneries résonnent dans les hautes futaies et vous donnent la chair de poule.
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Il regarda Mary d’un air soupçonneux :
— Vous êtes vraiment flic ?
Elle sortit sa carte de sa poche et la lui présenta. Il lut à mi-voix : « Commandant Lester » et s’étonna :
— Vous êtes vraiment commandant ?
Elle rétorqua :
— Et vous, monsieur de Morsac, avez-vous vraiment fait Sciences Po ?
— Touché ! s’exclama Morsac. Je l’avoue, j’en suis même sorti dans la botte.
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Rencontre avec Jean FAILLER qui alterne entre son métier de poissonier et celui d'écrivain. Il parle de la difficulté d'être édité et de son choix pour le roman noir. Christian Rolland est allé rencontrer ses clients à la poissonnerie.
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