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Les fantômes du nouveau siècle tome 1 sur 2
EAN : 9782361835170
314 pages
Les Moutons Electriques (04/10/2018)
3/5   11 notes
Résumé :
Paris, 1900. Marie-Antoinette est une petite arnaqueuse des Halles, évadée d'un orphelinat sordide, réfugiée dans un ancien bouge de la rue du Poil-au-Con. Mais elle n'est pas miséreuse, bien au contraire, et elle a l'intention de saisir le train de l'Exposition Universelle pour se faire une place dans le monde du XXe siècle. Alors, elle ose tout ! Méliès, Eiffel, Edison : derrière chaque grand homme, il y a un cave à arnaquer ! Mais elle bute sur un curieux personn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
"La Soupe aux arlequins" est le 1er tome de la série "Les Fantômes du Nouveau Siècle" appartenant à la collection des "Saisons de l'Étrange". Nous sommes à la Belle Époque et Marie-Antoinette est une orpheline qui a connu l'enfer éducatif du couvent avant de rejoindre sa marraine, une maquerelle repentie qui a reconverti son lupanar en pensionnat. Elle incarne autant qu'Amélie Poulain l'esprit de Paname, mais cette fois-ci en version canaille. Car avec sa gouaille et son audace elle n'est pas sans ressembler à un certain Arsène Lupin au féminin, et elle vit d'arnaque diverses et variées en embobinant tout son monde. Sauf que sa derrière combine provoque la mort de Léon le majordome de Monsieur Picard responsable de l'Exposition Universelle où l'on croise les Frères Lumières, les Frères Pathé, George Méliès, Thomas Edison et le Préfet Lépine. Anéantie au point de tester sur elle-même l'horrible mixture qui aurait provoqué sa mort, elle décide d'intégrer la maisonnée pour enquêter… C'est ainsi qu'elle se retrouve comme femme de chambre de Segikawa-sensei, un medium de la cour impériale japonaise dont les doutes se portent immédiatement sur elle ! La voici à se contorsionner dans tous les sens, à mentir et à travestir, et surtout à demander l'aide de l'Agent Danton Robiquet et de Fernand Jouvenel le commis de la Pharmacie Geiger pour l'aider à trouver le vrai coupable de la mort de Léon, et de l'incendie du Bazar de la Charité qui le 4 mai 1987 coûtât la vie à 120 membres de la haute société…

Je connaissais Jean-Philippe Depotte comme youtuber littéraire ("L'Alchimie d'un roman"), je le découvre enfin comme auteur littéraire et le résultat est très plaisant avec un univers sympa, une histoire sympa, et des personnages sympas. On utilise tous les trucs et astuces du roman-feuilleton à l'ancienne, mais revisités et modernisés avec une chouette touche de deuxième degré (à l'image de ce qu'avait fait Thierry Gloris dans sa série BD "Aspic, détectives de l'étrange"). Bien évidemment entre fantômes et yurei ont pioche dans les classique du fantastique, du coup j'ai vu arriver à l'avance les twists à la "Sixième Sens" : tout se joue entre ceux qui voient et qui savent, et ceux qui ne voient pas et qui ne savent pas !
Après il y a 3 trucs qui m'ont empêche de lâcher les étoiles :
- j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le roman à cause du style… on est dans un mélange dialogue/monologue qui ressemble à une constante fuite en avant à la Terry Pratchett (atout ou faiblesse), mâtinée de références à l'argotisation à la Céline et aux fausses envolées lyriques à la Flaubert (mais ouf, cela finit par se poser par la suite)...
- la dimension fantastique repose beaucoup sur la relation entre Marie-Antoinette et Sekigawa-Sensei, or on est avare de renseignements sur ce denier et quand ils arrivent c'est presque aussitôt arrivé aussitôt expédié… un point qui je l'imagine sera corrigé par la suite pour former un véritable duo de buddy movie !
- le bon rythme et le bon équilibre l'équilibre c'est super dur à trouver pour un roman, et là à tort ou à raison j'ai trouvé que les derniers rebondissements auraient gagné à être mieux amenés, c'est-à-dire à être optimisés ou à être éliminés..

4 livres. 4 saisons. 4 enquêtes. 4 fantômes… et bien ça promet pour la suite ! ^^
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Lire cette histoire, c'est comme avoir un " retourneur-de-temps" programmé sur 1900 !
C'est déambuler dans le Paris de la Belle Époque, rencontrer Méliès et Edison, découvrir en coulisse les préparatifs de la grande Exposition Universelle et d'incroyables inventions.
C'est respirer l'air de la capitale en faisant claquer ses croqueneaux, sur les pavés, des beaux quartiers aux rues des boutiques à péchés.
Et se frotter aux argousins et à une mère maquerelle tentant de redorer son blason.
Ça, c'est pour l'univers qui mérite le détour !

Et puis, il y a l'intrigue, inouie, servie par des personnages hauts en couleur ou mystérieux et menée tambour battant par l'inimitable Marie-Antoinette.
Marie-Antoinette Verquin, orpheline, débrouillarde comme pas deux, généreuse, embobineuse, dérobeuse de secret, exaltée par ce nouveau siècle porteur d'espoir et de progrès, possède un fort tempérament et une sacrée gouaille.

Notre héroïne va nous entraîner dans une aventure rocambolesque, peuplée de fantômes et tenter d'élucider une énigmatique affaire de meurtre qui pourrait bien la précipiter, tout droit, à l'abbaye de Monte-à -Regret !

Je ne peux que conseiller de goûter cette étonnante soupe aux arlequins.
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⭐️⭐️/5

Paris entre dans un nouveau siècle ! Avec elle, c'est l'émergence de la modernité, de l'émancipation, de la technologie. Marie-Antoinette, jeune femme rocambolesque portant le nom d'une reine avec toute l'attitude de son prénom, souhaite absolument faire remarquer ses talents de couturière. de fil en aiguille, elle est prise dans le tourbillon d'un meurtre et de problèmes de fantômes, qu'elle voit !

La lecture du premier tome m'a conforté dans l'abandon de cette saga de 4 tomes. Non, je n'ai pas trouvé le livre mauvais, mais je ne me suis ni attachée à l'histoire, ni à ses personnages. Pourtant, il y a matière !

Marie-Antoinette est une protagoniste forte, indépendante et droite dans ses bottes. Fière de ses origines modestes, elle n'a pas peur de foncer dans le tas et de se dépêtrer de certaines situations avec son franc-parler. Cependant, j'ai été stupéfaite dans le mauvais sens par son "intelligence" marquée néanmoins par la bêtise. J'ai souvent soufflé et étais agacée face à certains de ses choix et réactions nous montrant une Marie-Antoinette parfois trop crédule, trop douce, contrastant peut-être trop fort avec ce côté revêche de sa personnalité. Mais lui apportant également une marque de douceur malgré tout. de plus, j'ai trouvé parfois trop facile la manière dont elle s'attache aux gens, comment ça tu veux sauver la vie d'un homme agaçant que tu connais seulement depuis 1h ? Non non non. de même, elle se dépatouille peut-être trop facilement avec les gens ... Les autres personnages la suivent aveuglément dans des concepts les plus fous, la crédibilité n'est pas présente et facilite trop les pérégrinations de la protagoniste.

De plus, je m'attendais à beaucoup plus par rapport au récit. Je m'attendais à un véritable périple me rappelant le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, des pérégrinations imaginées avec ce mystérieux japonais, la découverte d'un véritable folklore, de cultures... Des aventures rocambolesques ! Et bien non. Et cela m'a déçue. On suit un meurtre, ce qui en découle, son lien avec les fantômes. Mais j'ai trouvé le tout lent, je n'ai pas été intéressée par l'intrigue, je n'avais pas envie de lire et de suivre ce qu'il se passait.

Bref, j'avais des attentes et j'ai été déçue ! Tant pis !
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L'objet est amusant par le format, presque carré, et la maquette soignée montre que l'éditeur a de l'idée. le prix est à l'avenant, 18€, pour un livre sans couleur et de cette taille, c'est beaucoup. Trop même (à ce tarif, l'ouvrage n'est même pas imprimé en France).
Je me laisse malgré tout tenter. J'apprécie beaucoup les vidéos youtube de l'auteur, il mérite bien ses 8% de droits d'auteur sur les 18€ susmentionnés.

Et là, c'est le drame. Ou presque. Alors oui l'ambiance, oui la gouaille, oui le mélange des folklores, oui, oui, oui...
Mais l'intrigue filandreuse qui ne s'éclaircit jamais vraiment est un premier handicap. Lourd. Les enjeux ne sont pas clairs, les objectifs de Marie-Antoinette pas toujours évidents, tout comme ses motivations. On suit le mouvement, faut bien, mais à force ça avance comme une loco aux roues carrées.
Ensuite vient la galerie de portraits hautes en couleur, bien, très bien ! Mais au-delà du coup de brosse qui esquisse le gars avec élégance, il reste les rapports entre tous ces gens qui ne semblent JAMAIS naturels. On ne croit pas à la relation de Marie-Antoinette ni avec Mélies, ni avec Fernand, ni avec Danton. Quant au sensei, on ne comprend rien à son propos. Que fait-il là, précisément chez Picard, pourquoi ? Que cherche-t-il ? Pourquoi agit-il ainsi ? Je sais, c'est une série, tout s'expliquera. Sans doute... Mais est-ce sûr ? Gros faux pas, à mon sens que de nous laisser ainsi dans l'expectative. Sensation, toujours désagréable, d'être mis hors du coup par l'auteur (c'est un travers fréquent chez les rôlistes qui se mettent au roman : s'il ne faut jamais trop en dire à ses joueurs, il faut toujours bien informés ses lecteurs. Je ne serais pas étonné que Depotte soit un maître du jeu ayant conservé quelques sales habitudes). Deuxième handicap. Lourd encore.
Viennent ensuite les situations improbables qui plombent franchement l'ensemble. Marie-Antoinette en une conversation devient ami à la vie à la mort avec Antonin, pourtant guère sympathique de premier abord. Elle mettra tout de même sa vie en danger pour le gars. Tout le récit repose sur cette improbable affection. On y croit pas. Je ne parle pas même pas des scènes d'action où les personnages attendent sagement pour intervenir les uns après les autres alors que l'ambiance est à la panique.
Reste le style maîtrisé, le second degré savoureux qui pointe plus d'une fois et quelques passages brillants (comme la scène où Marie-Antoinette découvre le Sensei). Notre attachement à la sympathique Marie-Antoinette, très réussie dans son effronterie et son côté démerde, ne débouche jamais sur un moment émouvant, dommage. Encore une fois, on reste extérieur au récit, comme si la focale de la caméra (objet central de l'intrigue) était mal réglée. On nage dans le flou : ça bouge, ça rigole, ça flambe, on le devine bien. Mais tout reste nébuleux, sans netteté, sans contours.

Ma déception est grande, même si l'auteur garde toute ma sympathie pour son travail de vidéaste et par sa démarche littéraire humble et sincère. Simplement, le résultat de son labeur ne m'a pas convaincu.

Lien : https://www.tristan-pichard...
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Marie-Antoinette est une jeune fille des Halles, qui crèche dans un bouge du Poil-au-Con à Paris. Elle souhaite se sortir de cette galère en rencontrant le responsable de l'Exposition Universelle M. Picard et en le convainquant (l'embobinant) de l'ajouter au défilé de modes de l'expo.
Sa soupes aux arlequins est l'outil pour sa combine, et Léon son complice. Mais la soupe se révèle empoisonnée et le complice retrouvé mort. Marie-Antoinette décide alors d'intégrer la maison de M. Picard pour mener l'enquête de l'intérieur et devient alors la femme de chambre d'un étrange japonais.
Le verbe argotique de l'héroïne, les descriptions de Paris sous l'oeil parfois naïf de cette orpheline et ses arnaques et combines alambiquées mais si drôles nous font passer un excellent moment. C'est superbement écrit et amené. On ne veut pas lâcher le livre ni la jeune Marie qui doit se dépêtrer tant bien que mal d'une extraordinaire mouise. Tous les personnages sont attachants, jouent parfaitement leur rôle et l'entremêlement d'inventions et d'ésotérisme est savamment mené, distillé, juste. On y croit, on est avec Marie, avec Méliès, avec Picard et même avec cet étrange japonais exorciste.
Encore un coup de coeur, mon 3e, et peut-être le plus fort de cette saison. Hâte de me retrouver à nouveau aux côtés de cette môme du Paris de 1900 !
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Les pedros de la porte 35 – elle les appelait ainsi parce qu’ils bossaient à la toiture du pavillon du Mexique – les pedros l’avaient laissé entrer en douce contre un fourniture de gelée de groseille. Son copain Fernand, de la pharmacie Geiger, lui en fournissait un pot à la demande : une base de pectine colorée à la betterave rouge, solidifiée à la gélatine et remontée d’une pointe d’arôme framboise. Le tout à moins d’un franc le litre. Elle en avait retenu la formule parce qu’elle aimait les mots savants et qu’elle avait promis à Fernand que si elle avait une fille, un jour, elle l’appellerait Pectine. Cet idiot de Fernand avait prit ça pour une avance et la discussion avait tourné court. Faut faire gaffe à ce qu’on dit avec les jouvenceaux ! Bref, les pedros n’étaient pas dupes, amis la sucrerie les contentait. Elle leur rappelait le chaudron à confiture de leur campagne aveyronnaise – car en vérité, ils n’avaient jamais mis les pieds au Mexique. Voilà pour la recette du laisser-passer de la porte 35.
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La vie d’un homme ne pèse pas grand-chose. Seule importe la vie des idées. Les faits surviennent, les événements se produisent, et puis l’instant d’après ils n’existent plus. Mais l’idée qui en reste, elle, est immortelle. L’idée qu’on se passe d’une âme à l’autre avec une telle légèreté. Juste un mot, un geste, parfois même le silence suffit à transmettre ce que l’on sait.
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- Quand j’étais jeune, à Cracovie en Pologne, j’ai vu mourir des gens, j’ai vu mourir des femmes, j’ai vu des soldats russes sabrer les innocents des manifestations libérales.
- Ah… Vous êtes polonais ? C’est donc ça votre accent ?
- Souvent, vous savez, je pense à ces soldats russes. Je les plains. Comment peut-on vivre après avoir tué des innocents ?
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- Ceci est un traité moderne de chimie d’investigation. C’est écrit en anglais. Je l’ai acheté il y a deux mois – j’y ai passé toute ma paye – parce que j’ai entendu dire que la préfecture de Paris inaugurait un laboratoire scientifique dédié aux affaires policières !
- Les argousins font des études, maintenant ? Je croyais qu’ils ne savaient pas lire !
- Vous plaisantez, j’espère.
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Oui, elle en avait commis, des arnaques et des coups pendables. Jamais de vol – ah ça non ! - parce qu’il y a la loi qu’on peut bien contourner, mais il y a aussi la morale qui nous fait marcher droit. Et la morale, Marie-Antoinette ne l’avait jamais écornée. Son domaine, c’est le petit trafic, c’est-à-dire une simple extension des lois du commerce. Une once de neutraline dans la graisse à boudin, du rouge de betterave dans la gelée de groseille : tout ça prête à sourire plutôt qu’à condamner.
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Alchimie de l'écriture, prologue : Pourquoi écrire un roman ?
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