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EAN : 9782246705116
272 pages
Grasset (03/03/2010)
2.31/5   13 notes
Résumé :
Deux hommes se retrouvent côte à côte dans le vol Alger-Constantine. A dix mille mètres d’altitude, en un peu moins de d’une heure, c’est leur destin - et celui de tout un pays à travers le leur -, qui va se jouer au fil de la conversation et des réminiscences.

Ils sont unis par les liens du sang, par l’expérience traumatisante de la guerre d’Algérie, mais aussi par le souvenir d’un été torride de leur adolescence, épisode dont jamais ils n’ont reparl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il y a pas mal d'années, j'avais tenté la lecture de "Topographie idéale pour une agression caractérisée" et j'avais abandonné en cours de route tant je trouvais ardu ce style alambiqué. Et puis, sur la foi d'une bonne critique lue dans un magazine, je me suis attelée à ce nouvel ouvrage de Rachid Boudjedra. le thème me semblait très intéressant puisque le livre est censé traiter de la vérité historique et ici, à propos d'une histoire douloureuse et restée opaque: la guerre d'Algérie. Et puis aussi, les deux personnages sont "du même côté" , ce qui constitue une nouveauté (pour moi qui n'ai lu que des confrontations colonisateurs/colonisés)
Cette fois, si le style m'a moins déroutée, j'ai quand même du mal à m'y retrouver dans ces flash-back, ces redites qui rendent bien confus le récit. Je peux comprendre que l'auteur a justement voulu cette lecture difficile, tâtonnante à l'image du sujet traité. Mais, cela me semble par trop intellectualisé. Lorsque je lis, il me faut avoir la possibilité de partager quelque chose avec un auteur. Sinon, ce sont des mots peut-être intelligemment alignés mais qui ne m'apportent rien. Pas même dans ce cas, un supplément de connaissance sur ce drame.
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l'auteur semble excessivement obsédé par ....
Lien : http://djbeltounes.wordpress..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
En fait, les guerres coloniales ne se terminent jamais. La guerre, c’est-à-dire cette kermesse où vont souvent ces soldats stupides éternels perdants, pataugeant dans la gadoue des marais vietnamiens, attrapant n’importe quelle fièvre aphteuse et jaune, mourant en criant maman, la bouche pleine de moustiques, leurs cadavres floches se défaisant, s’avariant, pourrissant en un laps de temps très court parce que le climat tropical va plus vite que n’importe quelle ambulance, n’importe quel hélicoptère sanitaire ou avion de combat, n’importe quelle arme chimique ou nucléaire… avec ses chaleurs bouillonnantes, ses vapeurs marécageuses et gluantes et cette incroyable sueur qui dégouline d’on ne sait où, comme si le corps était capable de la pomper puis de la restituer à une vitesse effrayante.
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L’Histoire est quelque chose de dérisoire, c’est-à-dire qu’elle est bourrée de dérision… Sais-tu que l’assassin de Abbane lui donna l’accolade avant de le garrotter ? Sais-tu que Bigeard fit rendre les honneurs à Ben Mhidi avant de le faire pendre ? Je sais que tu sais tout dans les moindres détails… Mais j’ai toujours trouvé cela loufoque, tellement c’est dramatique… L’Histoire, quelle salope ! Et en plus elle est cynique…
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En fait le colonialisme est une maladie chronique. Elle ne cesse jamais et on n’en guérit jamais. Presque cinquante ans après l’indépendance, cette saloperie continue à faire souffrir beaucoup de monde. C’est la lèpre. Elle est indélébile, il faudrait tant et tant de générations pour que la conscience nationale s’apaise. Pour le moment elle est toujours malheureuse, susceptible et aux aguets. Après tant de tortures érigées en système, de tueries, de massacres, de décapitations, d’exécutions sommaires, de corvées de bois dont on ne revenait pas, de napalm déversé sur tout le pays, d’essais nucléaires dans le Sahara. La déchirure.
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La mélodie remonte, douce, molle et duveteuse, suivie par un véritable concert qui monte et dans lequel domine l’improvisation ; le concerto du début devient, peu à peu, une symphonie parfois dissonante, parfois harmonieuse, parfois improvisée et parfois extrêmement rigoureuse.
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Nous ne ressentions aucune ivresse à faire cette guerre car nous avions cessé très vite de croire à ces balivernes dont nos têtes étaient bourrées. Nous avions peur. Peur de tout. De l’adversaire impitoyable. De nos chefs aussi impitoyables. Des éléments naturels, hostiles et meurtriers. Du soleil et de la chaleur. De la neige et du froid. Des morpions et des poux. De toute cette guerre faite de batailles éclairs, de guets-apens et d’embuscades, de larmes, d’excrétions de toutes sortes.
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Interview de l'auteur au moment de la sortie de son livre 'Printemps'
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