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EAN : 9782757817490
288 pages
Points (11/03/2010)
2.71/5   17 notes
Résumé :
Se réfugier derrière un café fumant, ou dans la "seconde vie", dans les livres et les rêves. Songer au temps qui passe plus vite qu'une cigarette ne se consume. Surtout, raconter des histoires : un chauffeur de taxi qui récite Baudelaire, un déjeuner à treize convives, une fillette qui devient aphone.
Des histoires poignantes, loufoques, anodines, et qui disent tout.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Comment parler de ce livre ? Par où commencer ? Ce qui est indéniable, c'est qu'il ne ressemble à aucun autre. Il est découpé en petites histoires de quelques pages, parfois même quelques lignes. Je m'attendais à un recueil de nouvelles mais ça n'y ressemble pas. Les histoires sont des petits morceaux de vie piochés ici et là. On retrouve souvent les mêmes personnages, mais pas toujours. Si j'ai été séduite par l'écriture dès les premières pages, j'ai eu bien du mal à rentrer dans ce livre. Pour être honnête, je suis arrivée péniblement à la moitié en me disant que si ça n'avait pas été un partenariat je l'aurais déjà laissé tomber. J'ai mis beaucoup de temps à le lire, je lisais une petite histoire de temps en temps mais sans conviction. Et puis j'ai lu quelques critiques positives dont le très joli billet de L'Or des chambres qui m'a donné envie de m'accrocher. Et là... miracle?! J'ai à peine repris le livre que j'étais déjà dedans. Ca m'a fait rire, sourire et j'ai trouvé les mots magnifiques. Pour tout vous dire, ça m'a tellement plu que j'ai décidé de le relire depuis le début. Et là encore, j'ai été surprise de voir à quel point les pages défilaient rapidement, à quel point les mots étaient justes et beaux. Ce livre qui m'ennuyait au plus haut point est finalement un coup de coeur ! C'est effrayant de se dire qu'il y a des moments où on passe à côté d'un livre juste parce qu'on ne l'a pas lu au bon moment. On en parle souvent, mais pour moi, ça n'a jamais été aussi véridique qu'avec ce livre !


Geneviève Brisac écrit merveilleusement bien et je suis totalement d'accord avec l'avis publié dans le Journal du dimanche sur la quatrième de couverture. le style et la forme du livre sont déconcertants au début mais terriblement séduisants par la suite. C'est un livre très original et vraiment marquant. En lisant certaines histoires, je me suis dit "Mais où va t'elle chercher tout cela?", mais je me suis reconnue dans la plupart d'entre elles. Certaines sont vraiment touchantes, notamment celles où on retrouve Nils, un adorable petit garçon. Elles sont toutes criantes de vérité et nous confrontent à notre propre vie, à nos souvenirs, à nos angoisses, à nos rêves. J'ai beaucoup aimé les contes de fées revisités et je suis tombée amoureuse de certaines phrases que j'ai lues et relues un nombre incalculable de fois. En plus d'être pleines de réflexion et d'intelligence, ces petites histoires sont parfois à mourir de rire. Que demander de plus ?
Lien : http://mya.books.over-blog.c..
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Je n'ai pas accroché plus que ça avec ce recueil d nouvelles ? roman ?
Ce sont des petites histoires, 52 en tout. On ne peut pas dire que ce soit des nouvelles à proprement parler, c'est original.
Peut-être trop à mon goût en fait, car j'ai trouvé ça très moyen. Je n'ai pas accroché avec les différentes histoires ni avec les personnages, je n'ai pas apprécié cet ouvrage et du coup je ne mets que deux étoiles.
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J'aime l'écriture et les histoires de Geneviève Brisac, découverte il y a déjà un certain temps avec la lecture de "La petite". Je ne connaissais pas ce recueil de petites histoires, paru auparavant sous le titre "52 ou la seconde vie". 52 est le nombre de textes, un par semaine pendant un an.

Au début, la forme est déroutante, il s'agit plus de fragments parfois que de nouvelles, certains textes ne font qu'une page, d'autres sont plus ou moins longs. Des narratrices reviennent de façon récurrente, j'ai même trouvé une Nouk, qui pourrait être le personnage de "la petite".

Il y a toutes sortes d'histoires liées aux situations que nous pouvons connaître un jour ou l'autre, avec souvent de l'ironie, voire de la cruauté, mais jamais de méchanceté. Les réflexions sont nombreuses sur les contraintes sociales, particulièrement celles qui pèsent sur les femmes. Les différentes narratrices sont souvent silencieuses, mais n'en pensent pas moins et s'en sortent souvent de manière décalée, légèrement étrange. Il plane une certaine mélancolie face au temps qui passe et qui n'arrange rien.

J'ai été particulièrement frappée par la première nouvelle, qui montre la solitude dans laquelle peut être une enfant, malgré trois soeurs et des parents et l'aveuglement des adultes quand ils ne veulent pas voir.

Les références littéraires sont nombreuses, le ton assez feutré, on sent que l'auteure aime ses personnages et moi j'aime son univers.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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52 semaines dans un an, 52 histoires dans ce "livre", ce "recueil", comment l'appeler, assez indéfini en fait...
Des histoires qui n'ont pas vraiment de liens les unes avec les autres, un peu quand même, la redondance des prénoms... mais vraiment... ce regroupement de mots et de phrases que je peine à appeler un livre, m'a vraiment décue.
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J'ai été touchée, souvent troublée, parfois perdue dans des limbes d'incompréhension et finalement séduite par ce recueil d'un genre différent. Il est prenant de retrouver d'une nouvelle à l'autre des personnages que l'on parvient à reconnaître et à aimer (le neveu Nils par exemple), qui vivent notre vie, pas toujours rose et dans la norme. Geneviève Brisac n'hésite pas à donner son avis sur le monde qui l'entoure, à brosser des histoires dans le sens contraire du poil, des histoires qui dérangent un peu. Et puis, elle aime les auteurs que l'on aime, que l'on lit, elle nous semble ainsi tellement proche. Alors, bien entendu, ce livre n'est pas facile, il réclame au lecteur d'accepter d'être déstabilisé et de donner son accord au principe de l'exercice de style. Pas toujours évident quand la tête n'y est pas.
Voici un livre que j'ai pris et reposé à plusieurs reprises, cette fois-ci a été la bonne, tant mieux.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je suis opposée à cette banalisation de l'emploi des femmes de ménage, quel que soit le nom qu'on leur donne, assistante ménagère, aide à domicile, esclave, salariée, bonne, ramasseuse des déchets de nos vies lamentables et pasteurisées. Pourquoi un être humain devrait-il faire appel à un autre être humain pour laver le sol qu'il a taché, repasser le linge qu'il a froissé, éplucher les légumes qu'il va manger, recoudre les tissus qu'il a déchirés, oui, pourquoi, et quelle différence cela fait-il avec toutes les anciennes pratiques esclavagistes que nous vomissons ?
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Il fait gris, l'automne est là, la lumière s'enfuit.

Comment réveiller le monde ? m'a demandé Arnaud.

Il avait cette fougue que je regrette souvent, je fouille mes poches, je me demande où elle est passée. Et je me dis : comment me réveiller moi ? Il y a des jours, des semaines entières où l'on ne se réveille pas.

Et il va de soi que si vous ne pouvez vous réveiller vous-même, il est bien prétentieux de songer - même une seconde, même pour rire - à réveiller le monde, même une seule fois, et d'une seule façon.

Je cherche ma façon. [...] Mais j'ai l'impression que le monde ne va, once more, pas avoir envie de se réveiller.
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Partons sur les routes, je chante une chanson de marche qui me ragaillardit, ensemble nous avons marché, marché le long des routes, ensemble nous avons cherché. Je ne sais plus ce qu'on cherchait, la révolution, le bruit de nos voix, le charme de nos slogans creux, ensemble, cela n'a pas grande importance, des fleurs aux creux des vallons sans doute, je volette entre les murs jaunâtres, ils ne nous auront pas. On peut encore s'enfuir, il faut que je pense à le dire à Ramon. La cuisine sent une odeur de rouille, comme si des artichauts avaient mijoté pendant des semaines. Je cherche des bouts d'âme abandonnés par les anciens occupants. Une variété humaine, me semble t-il , aux besoins en oxygène extrêmement réduits.
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J'ai fui dans un autre quartier, j'ai changé mes habitudes, comme on fait quand on fuit un amour : on prend soin d'éviter les lieux qui l'évoquent, les allées où l'on a marché sans savoir son bonheur, les ruelles où l'on a échangé des baisers. Les cafés où l'on a échangé les insultes définitives.

Je connais des gens, à force, ils ne peuvent plus aller nulle part, tout lieu corrompu et empoisonné par d'anciennes amours.
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Serge et mon père ont peu de choses en commun, mais ils partagent la conviction que les enfants, jusqu'à un âge non déterminé - trente ans probablement - ressemblent aux trois singes de la légende, les pattes sur les yeux, les oreilles et la bouche. Ils sont convaincus que les enfants ne voient rien, n'entendent rien et doivent se taire tant qu'on ne leur adresse pas la parole, ce qui n'a guère de raisons d'arriver. Ils pensent, en un mot, que les enfants sont un mal à peine nécessaire.
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Videos de Geneviève Brisac (50) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Geneviève Brisac
Les nouvelles. Lecture de « Une société », par Anne Alvaro, Geneviève Brisac, Agnès Desarthe.
« … non seulement les femmes se prêtent moins aisément à l'analyse que les hommes, mais ce qui fait leur vie échappe aux méthodes habituelles par lesquelles nous examinons et sondons l'existence. »
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