Il y a plein de mecs qui me plaisent mais qui ne me courent pas au cul et savent à peine que j’existe. Ces mecs qui me collent aux basques sont généralement (a) des psychotiques ou (b) persuadés qu’une femme comme moi ne se permettrait jamais d’envoyer chier un homme comme eux. De toute évidence, il y a incompatibilité entre eux et moi. Mais ils ne s’en rendent pas compte. Je ne suis pas assez bonne pour repousser leurs avances. C’est une question de vanité : ils ont besoin de se revaloriser à leurs propres yeux et ça n’a pas grand-chose à voir avec leurs véritables sentiments à mon égard. Donc, ce n’est pas flatteur. Attention, je suis parfaitement consciente que je suis moi aussi légèrement égocentrique.
J’ai toujours dit que pour tenir sa langue, il faut faire travailler sept groupes de muscles majeurs. Alors, avoir une bonne attitude en de telles circonstances, vous imaginez l’effort... Laissez-moi vous dire que j’avais beau être motivée, c’était pas facile d’être un putain de rayon de soleil vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Ce bref échange de regards périphériques suffit à me causer un choc violent. Après qu'il eut disparu, son absence me laissa soudain épuisée, somnolente. c'était ridicule. Est-ce cela qu'on appelle le coup de foudre? Ou une dangereuse attraction?
S’appuyant sur son expérience médicale, il soutenait que « malheureusement, la nature a fait que les femmes assument une plus grande part des devoirs moraux. C’est injuste, mais nous n’y pouvons rien. On ne changera pas les hommes. Si nous voulons mettre un frein aux maladies sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées, renforcer la cellule familiale, il faut apprendre aux jeunes filles à s’abstenir ».
Selon la rumeur la plus tenace, les plus vieux et les journalistes de troisième zone devraient céder leur place à cette race de séduisants et sémillants jeunes reporters. Des gamins bourrés d’ambition, prêts à tuer pour décrocher ne serait-ce que mon minable job à l’antenne.