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EAN : 9782355841064
368 pages
Sonatine (19/01/2012)
3.51/5   139 notes
Résumé :
Le père de Neil Dawson est retrouvé mort au pied d'un viaduc. Celui-ci était obsédé par le roman La Fleur de l'ombre, un thriller de Robert Wiseman écrit en 1991 dont l'auteur a mystérieusement disparu depuis. De troublantes similitudes entre les derniers jours de Robert Wiseman et ceux de son père inquiètent Neil Dawson. Il semble même que la réalité s'inspire de l'abominable roman La Fleur de l'ombre. Et Neil ne tarde pas à se retrouver aux prises avec un psychopa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 139 notes
C'est de ma faute, je me suis parfois surpris à vagabonder alors qu'un tel bouquin nécessite une concentration de tous les instants.

Le fils d'un écrivain célèbre retrouvé mort et la fille d'un flic aujourd'hui disparu possèdent un point commun dont ils se seraient bien passé, être les rejetons de parents semblant avoir trempé dans une sordide histoire de serial killer à des degrés divers.

Histoire de pouvoir retrouver le sommeil réparateur qui leur fait désormais défaut, ils vont tous deux se lancer dans une quête obsessionnelle de vérité.

Point de départ, le bouquin référence du paternel de Neil, La Fleur de l'Ombre, traitant de meurtres en série (basés sur des faits réels) jamais élucidés. La marque du tueur, des pétales noirs retrouvés à l'intérieur dudit ouvrage et qui feront s'exclamer le fiston pour la postérité : « saperlipopette, dites-moi pas qu'c'est pô vrai ! »

La construction est machiavélique, la mise en abyme vertigineuse.
Si Mosby surprend par sa facilité à paumer le lecteur, il aurait cependant dû se fendre d'un avertissement crucial de type «  merci de bien focaliser sur le récit plutôt que sur les vacances à venir, grosse feignasse de fonctionnaire, va ! ». Enfin un truc du genre. Car si l'histoire ne souffre d'aucun trou d'air notoire, ceux du lecteur auraient tendance à fleurir au fur et à mesure qu'il se perd dans des considérations totalement étrangères à sa lecture du moment. Nombreux sont les bouquins qui supportent ces quelques infidélités alors que Les Fleurs de l'Ombre vous sanctionne dans la foulée d'un «  merde, je crois bien que je suis encore largué ».

Dommage car l'intrigue vaut largement le détour.
Les personnages bien campés auront à plancher sur l'inné et l'acquis, redoutant forcément la réponse finale.
Et puis rien que pour cette famille digne de Délivrance dont les us et coutumes atypiques vous marqueront au fer rouge, ces fleurs de l'ombre anxiogènes méritent d'être cueillies et humées comme il se doit.
Application, concentration, attention devront être vos bâtons de pèlerin durant cette longue marche funèbre, ce qui m'aura souvent fait défaut à mon plus grand désarroi.
Pour la peine, lecture imposée des mémoires d'Edmée MOIRKIFLANCH : Mon Alzheimer et Moi, généreuse nouvelle de près de 12000 pages toujours en cours d'écriture, ça m'apprendra...
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Neil Dawson est professeur de lettres à l'université et écrivain à temps gagné, dès qu'il a un instant, espérant atteindre les succès de son père, écrivain reconnu. L'écriture est également un passe-temps qui lui permet d'exprimer ses interrogations et soucis du moment. En termes d'interrogation, il y a le décès de son père, survenu il y a quelques temps. Un suicide surprenant, tant il correspond peu à la personnalité du bonhomme, qui n'avait pas de soucis connu, excepté son récent veuvage. Ses soucis, si l'on peut dire, se cristallisent sous le ventre rebondi de sa compagne. Un enfant inattendu.
Quand même, ce suicide est étrange. Son père semblait, dans les derniers temps de sa vie, s'intéresser vivement à un ouvrage qui avait connu un grand succès à sa sortie, avant de retomber dans l'oubli complet, tout comme son auteur. "Les fleurs de l'ombre", d'un certain Wiseman. L'originalité de ce roman est de parler d'une petite fille qui apparait, de nulle part, avec un sac à main de femme contenant une unique fleure noire et une histoire digne d'un livre d'épouvante sur la manière de faire pousser ces drôles de fleurs. Neil s'interroge, et décide d'en savoir plus sur la dernière marotte de son père.
C'est alors qu'il reçoit un coup de fil. Sa compagne a été enlevée. S'il veut la revoir vivante, le message est clair : "Vous avez lu le livre. Retrouvez ma fille ou elle mourra".

Steve Mosby signe, avec Les fleurs de l'ombre, un thriller plutôt bien ficelé qui a vite fait de perdre son lecteur entre la fiction et la réalité. Il y a un livre dans le livre, et si Neil veut un jour revoir Ally, il va devoir découvrir quelle est la part d'ombre qui recouvre la réalité et apprendre à lire la vérité dans une oeuvre de fiction.
Après un début un peu long et complexe, au cours duquel de nombreux personnages sont présentés, parfois fictifs ou pas, parfois avec un même prénom, le récit devient rapidement très efficace. le livre se partage entre le point de vue de plusieurs personnages, des passages écrits au "je" narratif qui permettent de suivre l'avancée de Neil, et l'ensemble est agrémenté de passages du livre de Wiseman (un homme sage ? à voir !). le suspens va crescendo, avec assez peu de moments de détente pour le lecteur. S'il est difficile d'interrompre sa lecture sur la majeure partie de l'ouvrage, j'ai trouvé le final un peu décevant, plus convenu que le reste du livre.
Les fleurs de l'ombre forment toutefois un livre assez original dans sa trame narrative, les insertions du livre fictif sont addictives et intelligentes, et le tout forme un thriller très honorable, même s'il vaut mieux être concentré en début de lecture !
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Encore une fois j'ai été agréablement surprise par Steve Mosby. Je dirais même qu'il est encore meilleur que dans ses précédents romans.
Les Fleurs de l'ombre est un thriller psychologique très sombre et complexe. le lecteur est entrainé dans une histoire très étrange où la réalité et la fiction se mêlent.
Un livre dans un livre, c'est tordu non ? Les clefs de la vérité pour Neil serait-elle déjà écrite ou l'obsession de son père et de Robert Wiseman l'ont-ils contaminé ? Lorsqu'il décide de mener sa propre enquête sur la mort de son père, Neil se retrouve confronté à une vieille histoire. Celle d'une petite fille qui réapparait et qui raconte une monstrueuse histoire sur sa famille. Mais ce n'est qu'un roman, La Fleur de l'ombre...Pourtant, il va faire une terrible découverte, un tueur est après lui...
L'intrigue est très complexe et complète. Steve Mosby nous entraine dans un monde noir et flou. Il ne faut pas perdre sa concentration en cours de lecture car on risque de vite perdre le fil. L'alternance entre l'enquête de Neil Dawson et les passages du livre écrit par Robert Wiseman ont un rythme parfait.
Le lecteur est troublé, perd ses repères...ne sait plus faire la différence entre le vrai et le faux. Pourtant tout est là.
La fin par contre m'a déçue. Je l'ai trouvée trop simpliste et plate. Après avoir été secouée de la sorte, je m'attendais à une explosion finale. Mais au dernier moment, flop, juste une petite étincelle. C'est vraiment dommage.

Bref dans l'ensemble, Les Fleurs de l'ombre est un très bon thriller psychologique qui mettra vos nerfs et votre esprit à rude épreuve. Gardez votre calme et concentrez-vous bien car vous risquez de passer à côté du moment crucial...
Steve Mosby est un romancier qui fait aujourd'hui parler de lui au même titre que Franck Thilliez ou Maxime Chattam. Il est moins violent dans les descriptifs de ses scènes mais il maitrise très bien les effets d'angoisse.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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« Ceci n'est pas l'histoire d'une petite fille qui disparaît. C'est l'histoire d'une petite fille qui réapparaît... Sur la jetée d'un front de mer, un sac à main serré contre elle. A l'intérieur, une mystérieuse fleur noire. Pas de nom, pas d'identité, personne ne sait d'où elle vient. Tout ce qu'elle a, c'est une histoire terrifiante et dérangeante à raconter. »

Steve Mosby nous entraine dans un thriller ambitieux, le long d'un récit angoissant, le tout avec une une délicieuse maîtrise de la narration et du suspense.

Ambitieux car ce n'est pas un, mais deux romans qui se rencontrent dans cet ouvrage.
L'histoire de l'auteur semble de prime abord un peu convenue. Neil Dawson est un écrivain débutant, fils d'un écrivain reconnu. le jour précédent la disparition de son parent, il lui adresse par mail, une première version d'une nouvelle qu'il vient d'écrire sans se douter des répercussions tragiques que ce geste va engendrer, tout le long de l'histoire. Lorsqu'il apprend que son père a été retrouvé mort et que son ordinateur a disparu, il décide de partir à la recherche du meurtrier. C'est en découvrant dans la bibliothèque de son père, un livre écrit par un certain Robert Wiseman et intitulé « La Fleur de l'Ombre », que Neil va commencer son enquête.

Jusque-là je vous l'accorde, pas de quoi révolutionner le genre…

L'originalité du roman de Steve Mosby réside dans la narration de l'histoire où l'enquête de Neil alterne avec les extraits du roman de Wiseman.
Très vite, le héros s'aperçoit qu'il devient difficile de discerner la réalité de la fiction, le roman de Wiseman collant étrangement et exactement avec les éléments de son enquête.
Le lecteur, quant à lui, est rapidement pris entre deux histoires et se surprend à mener sa propre enquête et à chercher les regroupements au fur et à mesure que les deux histoires se complètent.

Steve Mosby nous entraîne ainsi dans une intrigue complexe, remplies de fausses directions et de nombreuses impasses. le rythme du roman est haletant, les personnages sont nombreux et bien décrits.

Seul bémol : la fin m'est apparue décevante. Je trouve que l'histoire se finit de façon trop classique pour ce genre de roman alors que le déroulement de l'intrigue était original et pertinent.
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'La Fleur de l'ombre', un polar paru en 1991, semble obséder Christopher Dawson, auteur de quelques romans à succès aux Etats-Unis. Au point que celui-ci se rende à Faverton, la petite ville décrite dans l'intrigue et...y trouve la mort, au pied d'un viaduc dont il se serait apparemment jeté.
Deux personnes doutent de la thèse du suicide : Neil, le fils de Christopher, et une inspectrice de Faverton, Hannah Price, fille d'un inspecteur ayant exercé dans la même ville. Alors qu'ils enquêtent chacun de leur côté sur cette mort mystérieuse, ils se rendent compte qu'à chaque nouvel élément qu'ils mettent au jour, le lien avec le fameux roman de 1991 se fait plus évident. Comme si son intrigue -l'histoire d'une petite fille qui réapparaît, qui n'a jamais été signalée disparue, qui n'est pas réclamée par sa famille et dont finit par s'occuper un inspecteur de police- percolait tout doucement dans la réalité ou comme si la réalité s'en inspirait.
Prototype du roman 'mise en abime', 'Les fleurs de l'ombre', malgré quelques incohérences, tire plutôt bien son épingle du jeu. On se laisse aisément prendre par son côté schizophrénique, au point que l'on se demande parfois dans quel roman on se trouve : celui de 1991 et dont on ne sait à quel point il était inspiré d'une réalité en train de refaire surface ou celui, bien tangible, que l'on tient entre ses mains et écrit par Steve Mosby? Là ou l'auteur réussit le mieux à nous toucher, c'est dans les multiples flash-back et les évocations du passé des différents personnages : ce sont bel et bien ces épisodes-là qui constituent la colonne vertébrale de son intrigue, qui lui octroient sa plus grand part de mystère et qui la font le plus avancer. Un suspense de qualité, suffisamment original pour constituer un bien agréable moment de lecture.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Ce mot revenait sans cesse dans les conversations. Prudent. Il dégageait quelque chose de particulier : plus j'en apprenais et plus l'histoire de cette petite fille semblait dangereuse. Tous les gens qui s'y étaient frottés s'étaient retrouvés impliqués. Des ficelles de réalité changées en fiction, qui semblaient rejaillir et s'enrouler autour de vous. Qui vous entrainaient avec elles.
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Ce qui importe, ce n'est pas d'où l'auteur tire ses idées, mais ce qu'il en fait, à travers son oeuvre. Il faut beaucoup d'efforts pour transformer des idées et des expériences e une histoire publiée. Imaginez tout cela comme un bon vin: les idées sont le raisin, le livre, lui, est la bouteille de vin.
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Je me rendis à l’université. Je n’avais nul autre endroit où aller.
En cette soirée de week-end, le campus était en pleine effervescences. J’entendais dans le lointain les boums rythmés d’une fête qui se répercutaient contre le sol dallé. Le son était menaçant, comme si une bête énorme était tapie sous le sol, invisible, ruant pour retrouver sa liberté. Je croisai des groupes d’étudiants cheminant dans l’ombre vers la musique. Leurs rires semblaient discordants. J’avais les nerfs à vif mais l’impression d’être à moitié endormi.
Qu’est-ce que je foutais, bordel !
Vous ne contacterez pas la police, m’avait averti l’homme.
Et je n’allais pas contacter la police – pas encore. Qui que soit cet homme, il avait raison : personne ne me croirait. Que pourrais-je leur dire ? Que, vingt ans plus tôt, un dénommé Robert Wiseman avait écrit un roman sans doute inspiré par un vrai sérial killer ? Et que, tant d’années après, le tueur était encore en activité et recherchait sa fille disparue ? Qu’il venait de kidnapper ma copine enceinte pour me faire chanter ?
En cet instant, je ne savais pas moi-même ce que j’étais censé croire dans cette histoire.
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Quand cela arrive - quand vous êtes adulte du moins - il est facile de calmer ses nerfs et de rejouer la scène pour se rendre compte à quel point elle était étrange.
Grandir permet de rationaliser ses peurs.

Editions Sonatine - [page 67]
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La sensation insidieuse se transforma lentement en une démangeaison de panique irrationnelle. Quand lui avais-je parlé pour la dernière fois ? Deux semaines plus tôt, me rendis-je compte… Pour être honnête c’était vraiment bien plus long qu’à la normale. Et, à y repenser, il m’avait paru plus préoccupé que d’ordinaire. Comme s’il avait quelque chose de plus sérieux à l’esprit…
Mais à force de réfléchir, on peut se créer tout un tas d’inquiétudes.
« Je suis sûr que ce n’est rien de grave, dis-je. Il n’est pas du genre à faire une connerie. Il a mal vécu la mort de maman, c’est sûr, mais il a canalisé ses sentiments dans ses écrits. »
Prononcée à voix haute, l’idée me sembla idiote.
Marsha n’en fut pas rassurée. » Tu pourrais aller vérifier pour moi, s’il a bien, Neil ? Franchement, ça me tranquilliserait. »
Je me frottai le front. Il n’y avait jamais eu de raison de s’inquiéter auparavant, ça n’allait pas commencer maintenant. Mais j’aurais beau me le répéter encore et encore, cela ne ferait pas la moindre différence.
« Oui, je vais y aller. »
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