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EAN : 9782825143063
182 pages
L'Age d'Homme (26/09/2013)
3.86/5   7 notes
Résumé :
"Je crois vraiment que je suis en train de composer, avec une ferveur et une anxiété que je ne réussis pas à t'exprimer, mon chef-d'oeuvre, avec ces Géants de la montagne. Je me sens monté à un sommet où ma voix trouve des amplitudes d'une résonance inouïe. Mon art n'a jamais été aussi plein, aussi varié et imprévu : c'est vraiment une fête pour l'esprit et pour les yeux, tout en palpitations brillantes et frais comme le givre". "Les Géants de la montagne sont le tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Allons-y, allons-y, attaquons-nous à l'ultime pièce de Pirandello ! Pièce inachevée puisqu'il est mort avant d'écrire la dernière partie, en 1936. Pièce qui tenait très à coeur à son auteur, et dont l'écriture est elle-même toute une histoire. Il avait d'abord écrit une nouvelle en 1902, L'Enfant échangé, sur les superstitions siciliennes - l'intrigue ressemble d'ailleurs énormément à celle d'une nouvelle de Selma Lagerlöf, et les croyances dont il est question se retrouvent dans pas mal d'endroits dans le monde : celle que des êtres légendaires échangent parfois des bébés contre d'autres, avec des variantes ici et là. La nouvelle de Pirandello est très sombre, la superstition conduisant à l'indifférence maternelle face à l'enfant "difforme".


De 1930 à 1932, il écrit une autre pièce, et là l'écheveau devient plus compliqué à démêler. La pièce, La Fable de l'enfant échangé a, si j'ai bien compris, été composée pour servir de base au grand projet de Pirandello qui aboutira aux Géants de la montagne. La pièce a été publiée dans le Théâtre de Pirandello, d'abord dans la collection blanche de Gallimard, puis dans la collection de la Pléiade. J'aurais voulu avoir accès au volume de le Pléiade pour mieux cerner toute cette genèse, mais les circonstances étant ce qu'elles sont, je ne peux pas aller le compulser ; je vais donc faire sans, en espérant ne pas dire de bêtises. J'ai cherché à creuser le sujet avec Bookycooky, mais nous n'avons pas réussi, à nous deux, à complètement lever le voile sur La Fable de l'enfants échangé. Toujours est-il que cette pièce a été mise en musique par Malipiero (on parle souvent d'opéra, mais d'après ce que j'ai vu en vidéo, c'est pas vraiment ça). Et qu'elle a été jouée en 1934, mais censurée immédiatement par Mussolini. La Fable de l'enfant échangé prenait en gros le contre-pied de la nouvelle, en soutenant que ce qui compte, ce n'est pas tant de voir la réalité telle qu'elle est (et pour Pirandello, il est connu qu'il y a autant de vérités que de points de vue), mais de croire à ce qu'on a envie de croire, de vivre ses rêves. Ce n'était pas très compatible avec les idéaux fascistes.


Et donc on en arrive enfin aux Géants de la montagne. Pourquoi toute cette genèse ? Parce que La Fable de l'enfant échangé se trouve très exactement au centre des Géants de la montagne. Une troupe de comédiens en haillons essaie depuis deux ans de jouer la pièce d'un auteur qui s'est suicidé et cette pièce, c'est justement La Fable de l'enfant échangé. Or (il y a comme une référence autobiographique là-dedans) personne ne veut voir cette pièce, on chasse les comédiens à chaque fois qu'ils veulent la représenter. La troupe est dirigée par Ilse, mariée à un comte, qui avait abandonné le théâtre mais est repartie sur les planches uniquement pour que le monde puisse voir cette pièce. Tout l'argent du comte y est passé, et les autres membres de la troupe, du moins ceux qui sont restés, suivent Ilse par amour, fidélité, et peut-être aussi dans le vague espoir de donner enfin raison à Ilse. Leur dérive les conduit chez Cotrone, dont on ne sait ce qu'il est exactement. Il se dit magicien, mais on comprend que lui aussi a été chassé pour avoir dit, montré, des "vérités" qui déplaisaient à ceux à qui ils les assénaient. Il s'est donc retiré dans une villa délabrée, qu'on dit habitée par des esprits, avec un groupe de personnes tout aussi miséreuses que la troupe d'Ilse. Mais les vues d'Ilse et de Cotrone diffèrent profondément. Quand Cotrone fait de sa villa un lieu de magie et de spectacle permanent, dont il refuse de sortir, Ilse veut continuer à aller de par le monde, persuadée qu'il lui faut montrer au reste des vivants La Fable de l'enfant échangé. Cotrone, devant le refus d'Ilse de partager la vie de la villa aux esprits - qui regorge de magie et d'effets spéciaux -, propose une dernière solution à la compagnie d'acteurs : aller jouer La Fable de l'enfant échangé devant les Géants de la montagne à l'occasion d'un mariage. Or ces Géants de la montagne ne s'intéressent pas beaucoup à l'art. Ils sont forts, ils ont les pieds ancrés dans la terre, et ils sont toujours lancés dans de grands travaux. Mais sait-on jamais ? La troupe répète et on entend les Géants (qui sont juste des hommes forts, de haute stature) descendre de la montagne, dans un bruit monstrueux.


C'est là que s'arrête l'écriture de Pirandello, c'est là que son fils a pris la suite, non pas en terminant la pièce, mais en racontant ce qu'il en savait par son père. La troupe se retrouvera confrontée, non pas aux Géants, qui n'ont pas de temps à consacrer à la représentation, mais à leur peuple en pleine liesse, qui paraît horriblement rustre à Ilse et à ses compagnons. Quant aux paysans, eux n'attendent qu'un bon gros divertissement, et ne comprennent pas qui sont ces gens avec leur poésie. Ca ne se termine pas bien du tout.


Vous le savez peut-être déjà, on a beaucoup comparé les fameux Géants de la montagne aux fascistes. Il serait difficile de refuser le parallèle. Culte de l'homme nouveau, du corps, de la terre, grands travaux de construction (les premières autoroutes du monde sont italiennes et datent du fascisme italien)... Tout ça ressemble effectivement trop aux idéaux fascistes pour qu'une pièce écrite par Pirandello en 1936, après la censure d'une autre de ses pièces, ne soit qu'une interprétation mal fondée. Alors évidemment, comme Pirandello avait tout de même, entre autres choses, donné son Prix Nobel à Mussolini pour "l'effort de guerre" (entendre par là l'invasion et la colonisation de l'Éthiopie), il est toujours un peu malaisé d'affirmer que Pirandello s'était opposé, dans Les Géants de la montagne, au fascisme. Mais on sait cela dit qu'il avait pris en 1936 ses distances avec le régime.


De toute façon, il semble que Les Géants de la montagne aille au-delà d'une critique pure et simple du fascisme. C'est une pièce qui parle de théâtre avant tout, et d'art en général. Mais aussi de la confrontation de deux mondes. D'abord, ce sont les mondes d'Ilse et de Cotrone qui se confrontent. Cotrone, comme Ilse, adore la pièce de la fable de l'enfant échangé, parce qu'il s'y reconnaît. Il a choisi de croire à ce qu'il voulait croire, de cesser de communiquer avec ceux qui ne vivent pas dans les rêves, de vivre dans un monde imaginaire qui, pour lui, vaut plus que le monde réel. Ilse, au contraire, se tue à vouloir faire accepter aux autres son art, et elle va droit au sacrifice - c'est tour à tour une figure de sainte, de martyre, et à la fin une figure christique.


De même, la troupe d'Ilse méprise profondément le peuple qui travaille pour les Géants de la montagne, qui eux ne peuvent pas comprendre la poésie de la Fable de l'enfant échangé. Ce sont des instruments dans les mains des Géants (instruments volontaires ou pas), et les Géants ne se soucient guère de les laisser accéder à des valeurs spirituelles ou intellectuelles. Tout travailleurs qu'ils sont, les paysans ne sont pas de la race des Géants, ils sont traités en inférieurs. Or Ilse, qui je le rappelle est comtesse, n'essaie jamais d'appréhender tout cet aspect sociologique, qui la sépare forcément du peuple. Bref, Ilse, ce serait Jean Vilar qui veut aller imposer la poésie au monde, sans se soucier des moyens et du public.


La pièce va plus loin que ça, et deux lectures ne me suffisent pas à tout appréhender. Il est beaucoup question des corps. Les corps des comédiens sont en lambeaux, Ilse dit n'être que l'ombre d'elle-même. Cotrone dit lui que son groupe de poissards et lui-même font sortir de leurs corps des fantômes, que le corps de chacun n'est pas son corps mais une apparence - ce qui ne va pas du tout avec l'idée de l' homme nouveau et fort des fascistes, convenons-en. Et puis il y a les pantins de Cotrone, qui prennent vie avec l'apparence des comédiens de la troupe d'Ilse. Au-delà d'une réflexion sur le théâtre et les acteurs, il y a cette idée, énoncée par Cotrone, que l'être humain peut accéder à un autre monde, un monde invisible, mais un monde plus merveilleux, plus riche que celui des apparences. Il ira pourtant rencontrer les Géants de la montagne, avec la conclusion tragique qui s'impose, pour se rendre à l'évidence que, décidément, les humains ne savent pas communiquer.


Du moins c'est ce qu'on peut conclure de cette pièce inachevée, qui nous aurait peut-être révélé d'autres aspects de l'oeuvre si l'écriture n'en avait pas été interrompue.



Challenge Théâtre 2020
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Aux pieds de la montagne, le magicien Cotrone fait vivre « la vérité des rêves » dans une villa abandonnée, accompagné d'un petit groupe d'hommes et de femmes. Cette bande de marginaux tentent de repousser des voyageurs qui approchent en simulant une tempête mais la petite troupe de théâtre itinérante de la comtesse Ilse les rejoint, harassée d'un long périple. Alors, ils sont accueillis dans la villa hantée.
Les comédiens ont été rejetés de tous alors qu'ils cherchaient à jouer l'oeuvre d'un jeune poète mort tragiquement, intitulé « Fable de l'enfant échangé ». Ilse continue à vouloir la représenter, coûte que coûte. C'est une fable qui fait écho au précepte de vie de Cotrone qui refuse catégoriquement de se laisser enfermer dans les limites de la raison car la vie doit se vouer toute entière au rêve et à l'imagination, donner corps à nos fantômes et préférer la folie à la tristesse. C'est d'ailleurs pour cela que le magicien (manipulateur ?) s'est retiré du monde réel.
Ilse, de son côté, pense que la pièce doit être jouée pour le public pour que son art, le théâtre, ait un sens. Elle accepte donc de jouer devant « Les géants de la montagne » métaphore des puissants qui refusent l'art et la poésie (les fascistes italiens dans les années 30, au temps de Pirandello).
On ne connaîtra pas leurs réactions puisque la pièce est inachevée. Elle reste donc assez mystérieuse car on ne sait pas qui a raison.

Je trouve les textes de Pirandello assez difficiles à comprendre car il y a beaucoup de métaphores et des mises en abyme à différents niveaux mais « Les géants de la montagne » m'ont fait penser à la situation actuelle du monde du spectacle. En raison de la pandémie de Covid, les théâtres sont fermés depuis des mois parce qu'ils ne sont pas considérés comme essentiels. Je pense surtout à la galère des comédiens et des comédiennes qui n'ont pas encore retrouvé le public.

Challenge Nobel illimité
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Cette dernière pièce de Luigi Pirandello est inachevée mais les trois actes qu'il a pu terminés laissent une impression puissante. Ils se promènent sur cette fine ligne qui sépare notre perception de la réalité de celle des "voyants" comme auraient dit Rimbaud ou Yogananda.
Entre fantasmes, fantômes, esprits et rêves, Pirandello donne vie à un monde onirique de symboles qui nous touchent, nous parlent et nous inquiètent, une inquiétude née chez l'auteur de la montée du totalitarisme fasciste en Italie. Il pressentait intuitivement l'approche du précipice, les faits lui ont donné raison.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
LE COMTE. Qu'est-ce que c'est ?
COTRONE. Des lucioles ! Les miennes. Mes lucioles de magicien. Nous sommes ici aux lisières de la vie, Comtesse. Sur un ordre, les lisières se relâchent, l'invisible s'insinue, les fantômes s'exhalent. Rien de plus naturel. Il se produit ce qui normalement se produit en rêve. Avec moi cela se produit aussi en état de veille. Voilà tout. Les rêves, la musique, la prière, l'amour... Tout l'infini qui se trouve dans le cœur des hommes, vous le trouverez à l'intérieur et autour de cette villa.

II, Les fantômes
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COTRONE. Je n'ai jamais rien fait d'autre de toute ma vie ! Sans le vouloir, Comtesse ! Toutes ces vérités que la conscience refuse. Je les fais sortir du secret des sens, ou selon, pour les plus effrayantes, des cavernes de l'instinct. J'en ai tellement inventé au village que j'ai dû le fuir, poursuivi par les scandales. Ici j'essaie à présent de les dissiper à l'état de fantômes et de choses évanescentes. Des ombres qui passent. Avec tous mes amis ici, je m'ingénie à estomper sous des clartés diffuses jusqu'à la réalité du dehors, en propulsant l'âme, comme des flocons de nuages colorés, dans la nuit qui rêve.

II, Les fantômes
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COTRONE. - L’aube est proche, et je vous ai promis hier soir que je vous communiquerais l’idée qui m’est venue pour vous : l’endroit où vous pourriez aller représenter votre Fable de l’enfant échangé - si vraiment vous ne voulez pas rester avec nous. Sachez donc qu’on célèbre aujourd’hui, avec des noces faramineuses, l’union des deux familles dites des “géants de la montagne”.

LE COMTE, plutôt petit et donc inquiet, levant un bras. - Des géants ?

COTRONE. - Pas des géants à proprement parler, mon sieur le Comte, on les appelle comme ça parce que ce sont des gens de haute et puissante stature, et qu’ils demeurent sur cette montagne toute proche. Je propose de vous présenter à eux. Nous vous accompagnerons. Il faudra savoir les prendre. L’œuvre à laquelle ils se consacrent là-haut, l’emploi continuel de la force physique, le courage dont ils ont dû faire preuve face à tous les risques et dangers d’une entreprise aussi colossale, creusements et fondations, dérivations d’eau par des bassins de montagne, usines, routes, cultures agricoles, tout ça n’a pas seulement surdéveloppé leurs muscles, ça les a aussi rendus naturellement un peu durs d’esprit et un peu bestiaux. Mais ils sont gonflés de leurs succès, et c’est par là qu’il faut les prendre : l’orgueil bien flatté devient vite tendre et malléable. Laissez-moi faire ; et vous, pendant ce temps, pensez à ce qui vous concerne. [...]
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COTRONE. - [...] Nous sommes ici comme aux lisières de la vie, Comtesse. Sur un ordre, les lisières se relâchent, l’invisible s’insinue, les fantômes s’exhalent. Rien de plus naturel. Il se produit ce qui normalement se produit en rêve. Avec moi cela se produit aussi en état de veille. Voilà tout. Les rêves, la musique, la prière, l’amour... Tout l’infini qui se trouve dans le cœur des hommes, vous le trouverez à l’intérieur et autour de cette villa.
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COTRONE. - Vous non plus, vous ne voulez pas que l’œuvre vive pour elle-même - comme seul cet endroit le permet.
ILSE. - Elle vit en moi ; mais ça ne suffit pas ! Elle doit vivre au milieu des hommes !
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Videos de Luigi Pirandello (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Luigi Pirandello
Dans ce film, la romancière et critique littéraire italienne Daria Galateria et l'auteur et traducteur Jean-Luc Nardone, présentent le roman "Les Dix mille mulets" de Salvatore Maira à paraître le 2 juin 2021.
Sicile, 1949. le jeune éleveur de bétail Pepino Maiorana vient d'obtenir un marché mirifique : fournir dix mille mulets à la Grèce pour solder la dette de guerre de l'Italie. Il devra trouver les bêtes dans toute l'île, les conduire à Messine, les soumettre à une commission et les embarquer pour le Pirée, cent cinquante à la fois, en anticipant les dépenses avec de l'argent qu'il ne possède pas. Pepino doit faire face en outre à deux obstacles majeurs : sa famille et la mafia. Mais il continue obstinément, zigzaguant entre les doutes et les menaces, convaincu qu'il tient là l'occasion de sa vie. Il trouvera un allié inattendu dans un singulier commissaire de police, Giulio Saitta, l'autre personnage central du roman qui, marqué par l'assassinat de son épouse, nourrit son désir de vengeance. Son enquête fait apparaître les puissances politiques, religieuses et mafieuses qui, dans l'ombre, intriguent pour mettre la main sur l'Italie. L'aventure individuelle de Pepino se fond ainsi dans l'histoire générale d'une Italie qui s'efforce de renaître et ne s'est pas débarrassée des forces maléfiques de la Seconde Guerre mondiale. "Les dix mille mulets" est une épopée populaire tragi-comique qui mêle faits historiques réels et intrigue romanesque, dans laquelle on croise toute une foule de personnages désespérés, comiques, solitaires, qui essaient avec autant d'énergie que d'imagination, et sans trop de scrupules, de se réinventer une existence sur les décombres de la guerre. C'est aussi un roman choral qui recrée une Sicile disparue, à la fois séduisante et impitoyable, tragique et incroyablement vivante.
Salvatore Maira, né à San Cataldo en Sicile en 1947, a enseigné le cinéma à l'université La Sapienza à Rome. Il est l'auteur d'essais sur le théâtre baroque, sur la relation entre le cinéma et la littérature, sur Pirandello et Verga. Il a écrit et réalisé des longs métrages reconnus dans de nombreux festivals internationaux : "Valzer", par exemple, conçu avec un unique plan séquence a reçu le prix Pasinetti à la 64e Mostra de Venise. Il est également l'auteur d'un deuxième roman "Ero straniero" (2019).
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