Les gens honnêtes, tome 3

Nous continuons, dans cette troisième partie, à partager les petits moments de vie de Philippe :pêche, librairie mais aussi arrivée de sa mère qui vient s'installer pour quelques temps. Et puis Camille, la belle Camille arrive et là on pourrait se croire dans la publicité de notre ami Ricoré au petit-déjeuner mais.... non
Notre Philippe a du mal à vivre ce départ mais il est entouré de personnages tous aussi attachants les uns que les autres pour notre plus grand plaisir. Chacun apporte sa petite touche et si rien d'extraordinaire se passe on se surprend tout de même à prendre plaisir à suivre cette saga qui devrait se terminer dans la 4e partie.

Philippe est maintenant libraire dans un village de carte-postale perdu au milieu des vignes.
La vie s'écoule, paisible, mais le destin n'est pas toujours clément.
J'ai trouvé ce tome moins prenant et, surtout, moins touchant que le précédent et on a un peu l'impression qu'il ne tient pas les promesses qui nous étaient faites (de façon subliminale)...
SI j'aimais beaucoup les personnages secondaires dans les autres tome, celui ci tourne tout entier autour de Philippe ce qui, pour le coup, me plait moins.
Le dessin a évolué entre les deux derniers tomes, le trait est plus fin mais aussi un peu plus brouillon, je ne suis pas certaine de préférer.

Je ne sais pas trop où mène cette histoire.... mais je m'attache à elle.
Philippe est maintenant libraire dans la région du Sauternes, lit des livres à haute voix à ses amis et picole toujours bon train. Maman est là, son fils avec copine aussi. Les autres en photo, par Zoom ou par courrier.
C'est un peu la famille Malaussène ou les héros de Fred Vargas, les personnages gravitent, avec leur histoire, leur personnalité originale.
Philippe qui ne m'est pas particulièrement sympathique attire à lui des personnes qui ont une densité plus forte que la sienne, je trouve.
Bref, c'est par les personnages secondaires et les petites histoires que je passe un bon moment de lecture.
Avec M. Ducousso, on rentre dans l'Aventure, les grands espaces, l'exploration. de belles photos, véritables de Paul Nadar, font rêver de la route de la soie au 19e, avant le tourisme de masse.
Du coup, le tome 1 qui débute avec un licenciement, je me suis dit, tiens une fable sociale, le chômage, la spirale du déclassement, et là, au tome 3, je me dis, ben non, c'est une fable un chouïa politique et sociologique - les transformations du Bordelais, la vie du village..., la vie de famille, le sens de la vie, et puis finalement, on part en expédition sur les traces de l'aïeul avec Nadar le fils ...
Bref, j'ai l'impression que les auteurs ne savent pas trop où ils vont, ou je ne sais pas où ils vont, plutôt. Mais je me laisse porter. Tout est effleuré, léger finalement.
Rien ne dure. Camille est partie courir le vaste monde, je ne lui en veux pas, elle a bien fait .... Une jeune femme de 37 ans avec un bonhomme plutôt tristounet de 57 ans ? Voilou... Eh, les auteurs ? c'est tellement banal dans les histoires. Vous avez fait mieux avec le maire et la maman de Philippe, vraiment!

Dans ce troisième tome, Philippe s'installe dans un village du bordelais pour tenir la librairie qui lui a été léguée par son ami Robert, et s'intègre dans la vie locale . Il entretient une relation épistolaire (qui réjouit la postière) avec Camille. Et quand sa mère vient lui rendre visite, elle tombe sous le charme de monsieur le maire.
Dans cet album, on s'attache de plus en plus aux personnages. Il y a de très jolies scènes, de l'humour, de la tendresse, de la tristesse aussi . La série se bonifie, comme le bon vin cher au coeur (et au palais !) de Philippe !

3ème et avant dernier tome des aventures de notre ami Philippe. Installé dans le bordelais, il coule des jours à priori paisibles entre sa librairie et la pêche avec les copains. L'irruption de sa chérie, Camille, et l'arrivée de sa mère vont donner une orientation bien tumultueuse à sa petite vie bien tranquille. de fil en aiguille, on rencontrera Isabelle, une belle rousse écolo ou encore les aventures au long cours d'un ancien du village.
Si la mélancolie et un regard tendre sur ses personnages restent la marque de fabrique de Christian Durieux, cet épisode se caractérise par une double ouverture vers le passé et les débats politiques qui agitent notre monde contemporain. Alors, plus que jamais, Philippe trouve dans la littéraire et au-delà dans l'écrit un réconfort et un refuge à ses tourments intimes. Lecture touchante, drôle et profondément humaine.