Imaginez que vous entrez dans une salle de réunion? de petits groupes de quelques personnes bavardent, discutent, conversent. Vous vous approchez de l'un puis de l'autre, essayant de comprendre les propos échangés, mais tout cela vous parait fort confus.
Puis à un certain moment vous prenez en oreille un fil auquel vous vous raccrochez. Vous tirez doucement dessus et ce lien ténu en ramène d'autres, comme une dentelle, comme un filet de pêche, une nasse grouillante et vous parvenez enfin à relier tout ce puzzle qui joue avec le temps. Des événements qui se déroulent pour certains à partir de la fin octobre 2011 à Brest et ses environs, pour d'autres en octobre 1943 dans la prison Jacques Cartier de Rennes.
Dans un coin, des personnes évoquent la mort de la veuve le Moign, riche héritière d'un élevage porcin industriel et d'une conserverie de pâtés fort prisés. Elle est décédée dans l'incendie de sa villa de Plougonvelin, seulement à l'autopsie il est démontré qu'elle possède dans le corps un plomb impropre à la consommation. Il s'agit d'une balle provenant selon toute vraisemblance d'une arme ancienne et étrangère. L'affaire est confiée au capitaine Gourmelon, de la gendarmerie territoriale, ce qui n'arrange vraiment pas son ex-femme qui pense qu'il a encore trouvé une échappatoire pour se défiler de la garde des gamins. Et comme le garçon a été privilégié par rapport à la fille, les doutes sont permis sur une éventuelle jalousie.
Dans un autre endroit, on parle du corps d'un vieil homme a été ramené dans ses hélices. Un vieil homme âgé de près de soixante-dix ans selon les premières constatations. L'homme était atteint d'une tumeur en phase terminale au cerveau. Un suicide, apparemment par une balle, seulement la balle proviendrait d'une arme à feu ancienne et étrangère. Et comme il est impossible de retrouver l'arme, là aussi des doutes se forgent dans les neurones de Sahliah Oudjani, lieutenant à la gendarmerie maritime. L'affaire n'avance pas assez vite au goût du juge Salaun. le cadavre est bientôt identifié, il s'agit d'un ancien responsable de la Fraction armée rouge en Allemagne de l'Ouest dans les années 1970, début 1980, du nom de Hans Schwitzer, qui a passé une vingtaine d'année en prison et n'a été libéré qu'en 2005.
Voyons ce qui se dit ailleurs, dans un autre groupe. Il est question de Maryse Dantec, nouvelle retraitée qui a décidé de reprendre ses études d'histoire, de passer un master II, dont le thème est lié à la Résistance à l'Arsenal de Brest durant la seconde guerre mondiale. Par la même occasion elle veille sur son père hospitalisé à Brest, et qui fut durant quelques décennies maire communiste de la ville de Saint-Denis, l'un des fiefs de la ceinture rouge parisienne.
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