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EAN : 9782754803823
272 pages
Futuropolis (06/10/2011)
4.25/5   1577 notes
Résumé :
Par un beau temps d'hiver, deux individus, bonnets sur la tête, sécateur en main, taillent une vigne. L'un a le geste et la parole assurés. L'autre, plus emprunté, regarde le premier, cherche à comprendre "ce qui relie ce type à sa vigne" et s'étonne de "la singulière fusion entre un individu et un morceau de rocher battu par les vents". Le premier est vigneron, le second auteur de bandes dessinées. Qu'ont-ils donc en commun? Pendant un an, Étienne Davodeau va goûte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (230) Voir plus Ajouter une critique
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sur 1577 notes
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"Voici donc venue l'heure de mon initiation à la biodynamie. [...]
une 500P, c'est le nom de cette préparation qu'on va pulvériser sur le sol de nos vignes. [...]
C'est de la bouse de vache qui a passé l'hiver dans des cornes, de vache aussi enterrées. On pense que cette préparation améliore la vie du sol. Par hectare, on met cent grammes de bouse et trente litres d'eau ( Regarde le sourire, ce grand con...) . [...] Ca a un impact réel...ça dynamise vraiment le sol ! Je le fais depuis dix ans et j'ai l'impression que ma vigne y a gagné une sorte d'équilibre...[...]
- Bon OK. Ca a un effet. Admettons...mais comment ?
- Ecoute, j'utilise un tracteur, aussi. Je m'en sers presque tous les jours... Mais ne me demande pas comment il fonctionne, j'en sais rien ! [...] Des vins vivants! voilà ce qu'on cherche avec cette pratique. Mais le mot le plus important c'est ça : on Cherche .
Cette méthode , a été initiée par Rudolf Steiner (1861-1925), un philosophe autrichien, fondateur de la société Anthroposophique. Ce courant de pensée propose une vision supramatérialiste du monde et des relations entre les êtres vivants. La biodynamie en est directement issue. Elle prétend travailler au respect et à la restauration de la vie des sols, des végétaux et des animaux. Par son refus des engrais chimiques et des produits de synthèse, elle rejoint l'agriculture biologique. Elle y ajoute la prise en compte des rythmes planétaires et lunaires, et l'utilisation de préparations diluées à base végétale ou animale comme cette ébouriffante "500P" ".
Extrait du chapitre 6, Eloge de la bouse.

Initiation sur plus de deux cent soixante dix pages.
sécateur, tracteur, outillage.
Bon à tirer, derniers réglages.
Botrytis, gel printanier, gaspillage
Faculté à se glisser dans la peau des personnages
L'objectif de ce livre : découvrir un monde subjectif....
Bémol sur la Biodynamie, comme M. Onfray , je reste dubitatif
.....le Chenin, du coeur est né ce cépage !
Chemin qui nous va droit au cœur, du très bel ouvrage ...

Pour cette initiative, cette Bande dessinée non fictive
Pour ce génial scénario, encore Bravo Monsieur Davodeau...




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Davodeau en vilain plagiat de TF1 , qui qui l'eût cru ?
En effet , il reprend ici à son compte ce délicieux concept qui consistait , pour deux personnages , à échanger , le temps d'un reportage bidon et racoleur , leurs difficiles métiers respectifs . La petite différence notoire entre Davodeau , dessinateur pleinement ancré dans la réalité , et TF1 , chaine décérébrante n'ayant pour vocation que de vendre du temps de cerveau disponible aux annonceurs , oh trois fois rien exceptés l'intelligence , les sentiments , l'humain...

A ma droite , Etienne Davodeau , dessinateur connu et reconnu .
A ma gauche , Richard Leroy , vigneron de son état , et m'étant , accessoirement , totalement inconnu .
Leurs points communs , aucun , si ce n'est l'amour du métier et la curiosité bienveillante de vouloir en apprendre un peu plus sur un univers différent qu'ils méconnaissent foncièrement .
Un an d'échanges croisés , de dur labeur , entre rudesse des travaux extérieurs et ambiance beaucoup plus feutrée des divers salons de la BD . Un an de rencontres improbables pour , au final , se découvrir beaucoup plus de points communs que prévu initialement mais surtout développer une amitié mutuelle – ce qui est toujours beaucoup plus pratique – enracinée dans le respect et la compréhension de l'autre .

Un dessin bicolore toujours aussi évocateur et nous voici devenus , le temps d'un album , les spectateurs privilégiés de cette initiation croisée . J'avoue avoir été bien plus attentif à la genèse d'un grand cru en devenir qu'à la conception d'un album , mon ignorance abyssale en ce domaine expliquant certainement cela . Comment ? L'on m'apprend à l'instant que le Père Benoit 76 en cubi de 5l plastifié tiendrait plus de la triste piquette que du grand cru millésimé . Quand je vous disais...
Enivrant , vivifiant , enrichissant et méchamment généreux , cet album place la nature et l'humain sur le même piédestal et ça fait un bien fou !
Une fois de plus , Davodeau vous transporte , de façon didactique et légère , dans un ailleurs fait de passion , de respect et d'amour du travail bien fait . Magistral !

Les Ignorants : In vino et BD veritas .
4,5 / 5
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Ce roman graphique « Vis ma vie » entre vin et bande dessinée se veut le « récit d'une initiation croisée » entre un auteur de bande dessinée loin d'être oenologue et un viticulteur peu féru des romans graphiques.

Et très vite, Étienne Davodeau cherche surtout à nous narrer la rencontre entre deux passionnés accrochés à leur joie (et façon) de vivre respective. On distingue ainsi, à travers ces presque trois cents pages (quand même ! mais tout cela se lit très vite une fois lancé), plusieurs thèmes forts comme l'importance fondamentale de la terre, ainsi qu'une certaine déclaration d'amour pour les plaisirs simples, l'honnêteté et la créativité ; nous avons même un très bon aperçu, chez Futuropolis, de ce qui compose le monde de l'édition : même si cet aspect est plus survolé que le côté viticole, nous pouvons voir la métaréflexion autour de la bande dessinée, et même sur le propre dessin quelque peu simpliste de l'auteur, comme une façon supplémentaire de prendre du recul sur les choses.

Étienne Davodeau nous dévoile un monde où la modestie prime (ou bien devrait primer, vu le comportement abusif de certains), et où la détermination s'apprend tous les jours. le cru sincère et authentique de cet opus est vraiment touchant sous bien des aspects et l'humour bienvenu est distillé comme un bon vin recèle de quelques notes fruitées.

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Quand un auteur de bandes dessinées rencontre un vigneron, que se racontent-ils ? Pas des histoires de... mais leur métier et leur passion !
Étienne Davodeau nous fait donc partager une année de travail de la vigne et du vin, et d'initiation à la dégustation, aux cotés de Richard Leroy, un vigneron du Maine-et-Loire. Il nous raconte comment il a fait découvrir la BD à son mentor agricole.

Le dessin, en noir et blanc, paraît simple, mais il fourmille de très nombreux détails. Il illustre parfaitement le dur labeur de la vigne, un peu moins bien les flonflons des salons, qu'ils soient du vin ou de la BD. On sent tout de duite où sont les priorités de Richard et Étienne.
Les textes et dialogues, plutôt courts, sont percutants, vont à l'essentiel. L'auteur n'hésite pas à utiliser les onomatopées pour leur donner plus de vie.
L'ensemble diffuse beaucoup de chaleur humaine, faite d'écoute de l'autre, de partage des préoccupations, des modes opératoires, des savoir-faire, d'échange sur ce qui fait la richesse de chacun des deux métiers et la qualité de la vie.
Une BD très rafraichissante !
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Comme un bon vin, j'ai savouré chaque dessin d'Etienne Davodeau.
"Les ignorants", comme se fait appeler lui-même Davodeau, raconte cette rencontre entre deux professions que tout semble opposer: un dessinateur et un vigneron. On se balade sur les terres d'Anjou, les pieds dans les vignes avec Davodeau, qui a passé une année dans les cépages de Richard Leroy.
Tout comme on m'a transmis l'amour du bon vin, Etienne Davodeau a parfaitement retranscrit le métier de vigneron et nous a fait partager la passion qui unit l'homme et ses terres.
A travers le regard de Richard Leroy, on en apprend beaucoup sur les différents métiers liés aux livres: rédacteur, éditeur, dessinateur...
Les dessins, de tailles différentes, sont magnifiques et touchants. Les textes sont passionnants, parfois didactiques ou amusants. On ressent le profond respect qui unit ses deux hommes, sincères, pleins d'humilité et d'amour.
Un joli bouquet, une belle robe, épicé, chaleureux, épanoui, généreux, puissant et tout en finesse, ce millésime se consomme sans modération et me laisse un agréable goût en bouche.
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critiques presse (14)
Actualitte
18 juillet 2017
Les ignorants doit trouver une place dans toutes les bibliothèques.
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Actualitte
29 février 2012
Une BD pleine de fraîcheur qui ne nous dit certainement pas tout de ce qui s'est échangé ici ou là, au gré de leur expérience commune, mais qui nous ouvre la porte sur deux hommes un peu bourrus mais très attachants.
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Lhumanite
30 janvier 2012
La BD-réalité a vraiment une tout autre saveur que la télé-réalité. Rien à voir. Les Ignorants sont un cru sincère et savoureux.
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BullesEtOnomatopees
04 janvier 2012
Tout au long du récit, on sourit, on s’étonne, on apprend, on réfléchit. Un sentiment assez magique s’en dégage : on aimerait rencontrer les deux hommes, les écouter parler, juste humer les odeurs du chai, juste effleurer le carnet de notes. En toute simplicité.
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LaLibreBelgique
22 novembre 2011
Si on est content pour Davodeau qu’il ait pu passer une année avec son ami vigneron Richard à partager leur passion respective (BD et pinard, donc), on s’interroge sur l’intérêt de cette "non-enquête", qui prêche des convertis (le vin bio, c’est bon; la BD d’auteur, c’est bien) sans nuance ni contrepoint [...].
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BDSelection
22 novembre 2011
Étienne Davodeau signe ici un nouveau reportage dessiné dont il a le secret. Comme à l'accoutumée, il est parfaitement à son aise dans cet exercice : son style est fluide, ses explications sont claires et données avec décontraction, recul et, fréquemment, ironie ou autodérision.
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Lexpress
18 novembre 2011
La dernière planche de l'album livre la clé de l'ensemble : ce à quoi nous avons assisté, c'est à la construction de deux objets subtils, marqués chacun par la patte de son auteur : un vin, un livre. Les parallèles se sont rejoints: c'est l'agréable utopie de Davodeau.
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BulledEncre
08 novembre 2011
Étienne Davodeau manie à la perfection le noir et blanc d’une manière subtile, légère, douce et limpide. Il nous fait ainsi découvrir des professions dont on ignore l’envers du décor, avec beaucoup de délicatesse et de précision. La complicité de nos deux compères, que l’on observe au fil des pages, est admirable et contribue incontestablement à la perfection de cet album.
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Lexpress
04 novembre 2011
A travers les échanges, sérieux et cordiaux, défilent une petite histoire du vin et une initiation aux grandes cuvées du 9e art: Moebius, Spiegelman, Trondheim. Généreux et prenant.
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BoDoi
25 octobre 2011
En une vingtaine de chapitres subtilement dosés, Etienne Davodeau déroule une formidable « initiation croisée », qui jamais n’ennuie. Avec finesse et pudeur, il met en scène deux non-sachants curieux. [...] Deux artisans tout simplement enthousiasmants, qui suscitent l’envie immédiate de déguster un grand cru dessiné en sirotant un chef d’œuvre liquide.
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ActuaBD
18 octobre 2011
Les Ignorants est un livre généreux. L’enthousiasme et l’appétit de ses deux principaux protagonistes est communicatif. Comme dans ses précédents reportages, Étienne Davodeau réussit à donner un point de vue global sur un sujet précis. En refermant le livre, on n’aura qu’un bémol : l’usage répété du qualificatif "états-unien", horriblement pédant, alors que le livre ne l’est pas le moins du monde. Mise à part cette remarque grammaticale, il faut saluer Les Ignorants, le genre d’ouvrage qui fait aimer la bande dessinée.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Actualitte
17 octobre 2011
Ouvrir un album de Davodeau, c'est comme visionner un documentaire de Raymond Depardon ; c'est l'assurance de rencontrer de sacrés êtres humains et ici comme dans Rural (qui nous parlait des agriculteurs), viscéralement liés à la nature et au rythme des saisons ! Dessinateur et vigneron choisissent à chaque étape les outils et ingrédients nécessaires pour leur création, et l'amour du métier les préserve de toute lassitude...
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
12 octobre 2011
Ce livre a quelque chose de parfait, non pas d’un point de vue technique […], mais dans l’absolu, parce qu’il y a dedans des petits riens extrêmement forts amenés avec une sobriété remarquable. […] Les ignorants est un livre profondément positif et sans aucun doute l’un des albums les plus aboutis de cet auteur reconnu à ce jour ; c’est dire !
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
02 septembre 2011
Avec cet album Etienne Davodeau nous propose non seulement de partir à la rencontre d'un monde passionnant, mais aussi d'entrer dans un récit bourré d'humanisme.
Ici, les hommes ne sont pas bloqué dans leur réalité, ils s'ouvrent aux autres, découvrent des gens qui parlent de leur choix, de leur passion.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (104) Voir plus Ajouter une citation
Quelques jours plus tard, nous passons à proximité d’un gars qui désherbe ses vignes chimiquement. Je ne peux pas m’empêcher de constater que…
- C’est quand même vachement moins fatigant que votre technique, hein ?
- Tu as remarqué ? Dans sa cabine, avec sa combinaison et son masque, aujourd'hui, ce mec-là ne va sans doute toucher ni sa terre ni sa vigne. La proximité physique et donc mentale, du vigneron avec son travail… Pense à ça quand tu bois ton vin.

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Se chamailler sans fin au sujet des vins bus et des livres lus ... [...] C'est le moment où la mauvaise foi est la bienvenue, si elle contribue à la vigueur des débats. Peut-être que ça sert aussi à ça, le vin et les livres : s'engueuler tranquillement.
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Depuis septembre, là-dedans [dans la cave], ça pétille, ça mousse, ça travaille, ça déborde.
C’est le moment de l’année où le vin est un animal. Plein de sève et de fougue, il emplit les lieux de ses humeurs.
Elle est fascinante, cette énergie vitale, qui semble s’être librement mise en mouvement.

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La première chose qui frappe quand on entre dans son grand atelier, c’est la présence d’un lit.
- C’est pour la sieste ?
- Tu rigoles ? C’est pour écrire ! Moi, j’écris couché.
- Ah le beau métier…

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Pourquoi un livre rencontre ou pas ses lecteurs ? Qu’est-ce qui fait la valeur d’un auteur ? C’est très mystérieux hein ! Moi, j’aime bien les livres et les auteurs qui ont une identité forte et je crois que ce qui fait notre identité, c’est entre autres, nos défauts. On doit les comprendre et les accepter. C’est comme une gueule : un visage prétendument sans défaut, c’est fade, ça emmerde tout le monde
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Videos de Étienne Davodeau (59) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Étienne Davodeau
Trois nouveaux titres rejoignent notre collection de poche ! Et non des moindres : Les Ignorants, Martin Eden et Sang noir. Trois incontournables du catalogue de Futuropolis, à tout petit prix, le 22 mai en librairie.
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