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EAN : 9782847423136
290 pages
Le Passage (01/10/2015)
2.89/5   18 notes
Résumé :
A Sant'Andrea del Monte, un petit village de Calabre, une jeune femme qui a collaboré avec la justice en dénonçant sa famille mafieuse est retrouvée noyée dans sa baignoire. Elle a ingéré de l'acide chlorhydrique : une mort atroce qui évoque une exécution plutôt qu'un suicide. Son père, Don Alfredo, est l'un des boss les plus puissants du Bunker, l'organisation criminelle qui domine le trafic de cocaïne en Europe.
A Zurich, Giulia, la petite-fille de Don Alf... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Entrer dans le monde de la mafia n'a pas été chose aisée, je me suis perdue dans tous ces noms et toutes ces ramifications., puis une fois que mes repères ont été un peu près stables, je me suis laissée prendre dans cette histoire d'amour au coeur de la mafia. Alors bien sûr l'intrigue ne nous réserve pas ou très peu de surprises et l'histoire en elle-même reste banale, mais je mets tout de même 3 étoiles car je l'ai lu jusqu'à la fin sans me forcer. "Vendetta" de J. Elory est beaucoup plus prenant et sans doute, malheureusement, beaucoup plus proche de la réalité mais je ne pense pas que l'on ouvre un livre de Gilda Piersanti pour se documenter sur la mafia. Donc trois petites étoiles et je ne boude pas, :-) je relirai Gilda Piersanti avec plaisir.
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"On peut échapper à tout le monde, mais pas aux siens."
Quoi de plus dangereux et mystérieux que les entrailles d'une famille ancestrale ? N'est-ce pas le contexte le plus propice à la création d'un polar exquis aux multiples révélations ?
A travers cette histoire, Gilda Piersanti nous plonge dans le sillage des Cordellaro, riche famille italienne aux ramifications interminables, en conflit constant avec les Giordano. Leur seul point commun étant leur appartenance au "Bunker", mafia secrète ô combien dangereuse. Trahison, déshonneur familial, omerta, règlements de comptes, autant d'éléments propices aux plus sombres manigances. Gulia, petite fille du parain du "Bunker" va très vite en faire les frais lorsqu'elle retourne à Sant Andrea del Monte. Jusque là expatriée en Suisse dans sa prison dorée, son retour à la villa familiale pour les obsèques de sa tante suicidée va être lourd de conséquences. Très vite on se rend compte que les apparences peuvent être trompeuses, que ceux qui pensaient régner ne sont en fait que des pions du jeu. Que les secrets trop longtemps enfouis ne sont que des bombes à retardement. Guila, pensant pouvoir compter sur son grand-père Don Alfredo pour la protéger va rapidement réaliser qu'elle est la seule à pouvoir se tirer de ce piège, où la mort semble prête à surgir à tout moment. C'est aussi, en plus d'une histoire d'amour impossible, le combat d'une génération las des règles archaïques de leurs aînés, prête à tout pour s'en délester. Mais on ne change pas si rapidement de si vielles habitudes, bonnes... ou mauvaises.
Après une entrée en matière des plus haletantes, l'auteur à malheureusement perdu de son souffle jusqu'aux trois quarts du livre. Heureusement nous sommes récompensé par un dénouement final crescendo et par de nombreuses révélations. Enfin, malgré l'agacement ressenti pour Gulia, personnage beaucoup trop candide et innocent à mon goût, j'ai apprécié côtoyer ces mystérieuses familles italiennes au régime patriarcal sévère. Attendez vous, en ouvrant ce livre, à réfléchir à mille et une suppositions toutes les plus sordides les unes que les autres.
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Ce roman nous entraîne au coeur d'une famille italienne, pas tout à fait comme les autres… Calabraise, elle est impliquée toute entière dans des activités mafieuses, sans que jamais le patriarche, Don Alfredo Cordallero, n'ait pu être inquiété par la justice. Il est même considéré, très respecté et aimé, tout autant que craint, dans sa région par l'ensemble de la population.

Naître dans une famille mafieuse implique d'en être le jouet, les intérêts primant sur les désirs individuels, et notamment féminins. La femme n'est qu'un pion, une pièce à jouer, au milieu de tous ces hommes, obéissant à des règles, des codes, immuables, d'honneur et d'un autre temps, tout en sachant parfaitement s'adapter au monde dans lesquels ils vivent.

Pourtant, Don Alfredo, a voulu en écarter sa petite-fille, orpheline, Giulia. Il lui a offert une éducation, trop coûteuse, en l'envoyant dans une institution suisse, lui favorisant une ouverture au monde et particulièrement à la musique avec le violoncelle. Mais entraînant une profonde méconnaissance de sa famille, et de lui-même, qu'elle appelle Son chêne, Ses racines.

Et on apprend pourquoi au fil des pages…

Mais son épouse, Lucrezia du clan Pellicani, la si bien surnommée l'Araignée, n'oublie pas que Giulia doit servir de gage, et elle veille et surveille…

Mais cette dernière tombe amoureuse de Lorenzo, journaliste et fils de Michele Cortese, un ancien magistrat lourdement handicapé depuis un attentat qui lui a pris sa femme. Mu par un esprit de vengeance, Lorenzo cherche d'abord à séduire la petite-fille de celui qui a commandité cet acte, avant de s'en éprendre. Et d'être très violemment agressé, l'envoyant à l'hôpital pour de nombreuses semaines et le séparant de Giulia, renvoyée de force en Calabre.

Et Giulia apprend, se rebelle ou joue le jeu selon les moments. Elle comprend qu'elle ne peut se délivrer de son nom qui la lie, l'enferme dans cette famille qui décide pour elle comme pour toutes les femmes. Elle repense à sa tante Alba (qui lui a servi de mère), qui a collaboré avec la justice avant de se rétracter puis de mourir dans d'atroces souffrances.

Mais Giulia refuse de se soumettre…

Cette histoire d'amour, à la shakespearienne, à la fois si banale et si tragique, ne sert qu'à démontrer tout le pouvoir et l'étendue de la mafia.

Que ce soit à l'intérieur des familles, avec tout un panel de sentiments et ressentiments, ou dans le fonctionnement administratif et politique du pays, Gilda Piersanti décrit avec précisions, dates et chiffres ses diverses activités et mutations.

Trafic de drogues et notamment cocaïne, détournements de fonds publics, trucage des appels d'offres, utilisation sans vergogne de l'immigration clandestine, et diversification avec le traitement des déchets ménagers ou investissement dans des boutiques bio… la mafia est partout.

Malgré une narration parfois alourdie ou répétitive sur cette relation interdite, ce roman m'a plu et n'est pas sans me rappeler ceux d'un autre écrivain, que j'aime beaucoup.

Merci à l'opération Masse Critique de Babelio ainsi qu'aux Editions du Passage pour m'avoir permis de le lire.
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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«  Les liens du Silence » ou un drame Shakespearien en Calabre, «  une terre où les règles ne sont pas celles d'ailleurs ». Tous les ingrédients sont réunis ! Des familles ( mafieuses avec un air du film «  le Parrain » ) qui se détestent, un Roméo et sa Juliette , jalousie, vengeance «  il y a des infamies qui ternissent l'honneur d'un homme et que seul le sang peut effacer », tromperie...
Un vrai régal que ce policier ! Gilda Piersanti manie bien la plume et rend les émotions palpables.
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Bien que ce roman soit dans la collection de polars, j'hésiterais à le qualifier de "policier", des meurtres, des enquêtes, certes mais pas le moindre carabinier dans cette histoire mafieuse. Chez les Cordellaro on règle les affaires en famille en effaçant les preuves ou les traces qui pourraient donner lieu à une enquête, on fait taire les témoins gênants, d'ailleurs inutile de leur demander de se taire, l'omerta règne. Vous avez compris, c'est une histoire de mafia, d'hommes d'honneur. En résumé, d'hommes. 

Et les femmes dans tout cela? Jeunes filles, elles seront promises à des héritiers prometteurs, pour souder des alliances, agrandir des domaines d'influence,  sceller des différends, comme les princesses autrefois au gré de la géopolitique. Il ne sera pas question d'amour, tout juste d'amour maternel, et encore, les enfants sont l'objet de chantage si la mère se rebelle. Rares sont les manipulatrices qui , comme l'Araignée, joueront de leur pouvoir pour avancer leurs pions,  fils ou neveux, dans les rivalités des clans. Nombreuses, les victimes, qu'on enferme dans le secret des grandes maisons et qui disparaissent mystérieusement. 

Je croyais découvrir un village de  Calabre, berceau des Cordellaro. La romancière m'entrainera  à Zurich, Rotterdam où la famille a des succursales pour développer ses trafics. Magasins Bio ou Jus de fruits tropicaux pour couvrir les importations de cocaïne, bienfaisance pour exploiter les migrants, main d'oeuvre bien utile dans les diverses récoltes de tomates ou d'agrumes. Ni vu, ni connu! 

C'est un thriller psychologique où les manipulations, les exécutions, s'enchaînent. C'est aussi une histoire d'amour. Cela se lit bien, même si au début on s'emmêle un peu dans les relations familiales. Quand on est accroché on ne le lâche plus pour savoir la fin. 
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ils n'avaient pas encore fait l'amour. [Elle] attendait ce moment avec un mélange excitant d'impatience et d'effroi ; elle était prête et espérait qu'il l'y encourage. Elle savait tout ce qu'il fallait savoir sur la première fois, du moins le croyait-elle : on n'était plus dans les années cinquante, même les filles assignées à un monde aussi clos que celui de la Villa [internat] connaissaient ce qu'il y avait à connaître. [Elle] était cependant en retard sur ses copines, du moins sur le plan de la pratique : ses flirts avec les garçons n'avaient jamais dépassé les baisers et les caresses les plus sages. [...]
Or, depuis sa rencontre avec L., tout avait changé en elle en matière de séduction et de désir ; elle était impatiente de quitter cette enfance prolongée qui l'encombrait et ne cessait de s'imaginer nue contre lui. Elle se voyait s'endormir à l'aube, 'épuisée par le plaisir', comme le lui suggéraient certaines de ses lectures, puis se réveiller, le soleil déjà haut, 'les yeux dans les yeux de son amant'.
(p. 107-108)
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Les deux puissantes familles unies, les Rocca et les Cordellaro, gouvernaient le Bunker - cette alliance des clans qui ne s'était jamais laissée gouverner par personne. [...] Ces dernières années, ils avaient passé un accord pour exploiter l'immigration clandestine venue de Libye - main-d'oeuvre à bas prix qui se déversait comme une manne sur le Sud de l'Italie. Ce qui représentait un drame humain et social sans précédent et achevait de diviser les Européens était une aubaine pour tous les mafieux de la péninsule. [...] Cette force de travail bon marché s'épuisait au fil des saisons dans la récolte des oranges, des olives, du raisin ou des tomates, dans toutes les terres contrôlées par le clan Rocca, avant que ces produits ne soient commercialisées par les supermarchés de la [respectable] filière bio 'Natura & Cultura' du clan Cordellaro.
(p. 56-57)
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« Tu n'es pas n'importe qui, lui avait dit son grand-père, avant de l'accompagner dans la chambre mortuaire. Tu es une Cordellaro ! Et les Cordellaro ne montrent pas ce qu'ils ressentent. Tu n'as pas besoin de pleurer. On a payé les pleureuses pour ça. » Les pleureuses avaient hurlé toute la nuit, leurs cris avaient rythmé son insomnie. Giulia les trouvait répugnantes. Habillées de noir de la tête aux pieds, elles se tordaient, se débattaient, se frappaient le visage des deux mains, s'arrachaient les cheveux, hululant comme des chouettes folles. [La défunte] n'avait pourtant rien été pour elles.
(p. 38-39)
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- Elle n'a que dix-sept ans, dit-il. A cet âge-là, l'amour, ça va ça vient.
- J'en avais dix-sept quand je t'ai vu pour la première fois, et moins de dix-huit quand je suis devenue ta femme.
Il ressentit un frisson glacé le long de sa colonne vertébrale.
- C'est justement à cet âge-là que les sentiments sont les plus forts, ajouta-t-elle. Et aussi les plus dangereux. A cet âge-là et au nôtre ; entre les deux, on compose.
(p. 100-101)
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Don Salvatore était le boss suprême, il faisait partie de cette vieille garde qui entretenaient des liens avec les Corleonesi de Sicile et pouvait se vanter de contacts jusqu’en Amérique du Nord. Son clan s’était d’abord imposé par la contrebande de cigarettes, lorsque le trafic se déplaça des côtes siciliennes – traditionnellement utilisées pour la réception de marchandises – aux côtes ioniennes. Plus tard, le trafic de drogue, qui fut longtemps une exclusivité des Siciliens – les clans calabrais dépendant d’eux pour l’approvisionnement -, suivrait le même déplacement. Outre la contrebande de cigarettes, les clans du Bunker continuaient également à pratiquer l’extorsion – le fameux pizzo – et le contrôle du travail au noir.
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Vidéo de Gilda Piersanti
Le plein de voyages en mai, des rencontres avec des auteurs, les interviews Babelio, un pique-nique dans 15 villes en France et ailleurs début juillet, la Masse Critique Non Fiction, la sélection "Autour du livre" de Pierre et Nicolas : découvrez les actus de Babelio pour les mois de mai, juin et (un peu) juillet dans cette nouvelle vidéo.
0:03 Mai : le plein de voyages 3:01 Rencontres auteurs 5:20 Interviews Babelio : papier et vidéo 8:15 Masse Critique Non Fiction 9:17 Pique-nique le 8 juillet ! 11:10 Sélection "Autour du livre"
Liens utiles : Revivre le festival Etonnants Voyageurs : http://www.etonnants-voyageurs.com/
Interview du lecteur du mois, le_bison : https://babelio.wordpress.com/2018/05/14/a-la-rencontre-des-membres-de-babelio-25/
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Rencontre avec Mélanie Taquet, compte-rendu : https://babelio.wordpress.com/2018/05/11/melanie-taquet-sous-le-soleil-de-florence/ Et vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=8BngaAxxRHU
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Rencontre avec Roy Braverman, compte-rendu : https://babelio.wordpress.com/2018/05/25/un-voyage-dans-les-appalaches-avec-roy-braverman/
Les interviews d'auteurs, de la plus récente à la plus ancienne : https://www.babelio.com/auteursinterviews.php L'entretien avec Gilda Piersanti : https://www.babelio.com/auteur/Gilda-Piersanti/21015
Rencontre vidéo avec Bernard Werber : https://www.youtube.com/watch?v=efU7-6aIDow
Rencontre vidéo avec Eric Lahirigoyen : https://www.youtube.com/watch?v=z4-3_CcFCco La page concours des 20 ans de Libretto : https://libretto20ans.fr/ La page Libretto sur Babelio : https://www.babelio.com/20-ans-libretto
7e édition de notre pique-nique annuel : https://www.babelio.com/rencontre-pique-nique-2018
Masse Critique Non Fiction le 6 juin à partir de 7h : https://www.babelio.com/massecritique.php
Les livres sur Antoine Griezmann aux éditions Michel Lafon : http://www.michel-lafon.fr/livre/1935-GOAL.html
Le site des éditions de L'Oeil, collection La Bibliothèque fantôme : https://www.editionsdeloeil.com/la-bibliotheque-fantome
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