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EAN : 9782264083487
264 pages
10-18 (02/05/2024)
3.94/5   39 notes
Résumé :
La naissance d’un clan de femmes, le premier double meurtre de l’humanité
- 35 000 ans, Ardèche.
Les derniers Néandertal côtoient les homos sapiens installés dans la région. Et pour la première fois, des humains peignent sur les parois des grottes. C’est à l’entrée de l’une d’entre elles, face à un exceptionnel pont rocheux entre les falaises, que les peintres Tizia et Naëlisse fondent le clan des Lionnes : une communauté de femmes et d’enfants qui vi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Les "paléo-polar" de Sophie Marvaud et le site Babelio sont étroitement liés pour moi puisque c'est le troisième roman préhistorique de cette auteure que je découvre grâce aux Masses critiques! Autrement dit on peut raisonnablement penser que j'aime le style, les descriptions, les destins, les apports culturels... Et j'aime aussi la place des personnages féminins, la tension créée autour des meurtres. Et le mouvement. Parce que ce n'est pas une époque où il était possible de rester statique: chercher un abri ou un refuge, chasser, rencontrer d'autres "familles" ou d'autres tribus, se protéger des intempéries, entre autres, nécessitent une dynamique qui rythme le récit, d'autant plus que l'échange initial qui précipite les jeunes femmes Sapiens au coeur du peuple Néandertal intervient dès les premiers chapitres. On imagine la peur de l'inconnu et le déracinement qui accompagnent leur voyage.
Le procédé de narration qui consiste à alterner les chapitres entre la quête de vérité de Yoalna après la découverte des corps de sa mère et sa presque-mère, et les souvenirs vécus et racontés par ses dernières, permet de faire revivre l'histoire des victimes, deux amies dont les vies ont été bouleversées en même temps. Amies d'enfance, élevées ensemble, elles ont suivi les Surprenants (Néandertaliens) pour le meilleur et pour le pire: éloignées de leur clan d'origine, elles ont éprouvé des sentiments très forts mais ont aussi beaucoup souffert. Cette amitié malmenée a résisté à tout et c'est un des aspects que j'ai préféré: Tizia représente la volonté, la création, le sacrifice; Naëlisse, la fougue, l'habileté, la naïveté. Après tout ce qu'elles ont traversé, on partage facilement les doutes de Yoalna: impossible que les créatrices du clan des Lionnes se soient entretuées, il y a donc un coupable!
Ce que j'aime beaucoup aussi (mais les fans de polars et thrillers ne partagent sans doute pas mon avis sur ce point) c'est qu'on sort de nos habitudes de lecteur·rice enquêteur·rice. En tout cas pour moi, le contexte historique est mystérieux en lui-même et le fil de l'histoire se déroule sans que je cherche absolument à trouver des indices. Je m'interroge bien sûr sur le mobile, mais je me laisse embarquer facilement et l'identité du meurtrier ou de la meurtrière n'est pas un but en soi.
J'ai juste un petit regret: j'aurais aimé passer davantage de temps dans les coulisses de la création avec Tizia, visiter les grottes, contempler les toutes premières oeuvres d'art de l'humanité, chercher les liens spirituels ou métaphysiques qui ont amené les hommes et femmes préhistoriques à vouloir représenter leur réalité.
Encore un grand merci à l'auteure, la maison d'édition et Babelio pour cette découverte!
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Résumé : Vers 35 000 avant Jésus-Christ, en Ardèche, Sapiens et Néandertaliens se croisent et se métissent. C'est ainsi que deux amies, Naëlisse et Tizia, élevées ensemble, vont un jour rencontrer des Néandertaliens qui vont devenir leurs compagnons, et les suivre avec leur famille. Des années plus tard, les deux amies sont retrouvées mortes, comme si elles s'étaient entretuées. La fille de Tizia, Yoalna, ne croit pas un instant à cette hypothèse. En remontant l'histoire des deux amies, elle va tenter de reconstituer leur destin et de comprendre ce qui s'est vraiment passé.

Mon avis : C'est le troisième titre de polar préhistorique de Sophie Marvaud que je lis, pour ma plus grande joie ! J'ai découvert cette autrice l'année dernière grâce à un Masse critique Mauvais genre de Babelio avec « La chamane de Lascaux », puis lu il y a peu « le choc de Carnac ». J'ai eu la joie de recevoir lors du Masse critique de cette année « Les lionnes de Chauvet ». Je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions 10/18 pour me l'avoir envoyé !

Je me suis plongée avec plaisir à l'époque où l'homme de Néandertal et l'Homo sapiens se croisent, mais où les néandertaliens vivent leurs derniers moments, leur espèce disparaissant progressivement.

C'est dans ce contexte que deux amies, Naëlisse et Tizia, élevées ensemble, vont être retrouvées mortes, le poignard de l'une dans le cops de l'autre. C'est la stupeur pour les femmes du Clan des Lionnes, surtout pour Yoalna, la fille de Tizia, qui ne comprend pas comment il est possible qu'elles se soient entretuées alors qu'elles étaient amies. Tizia peignait de magnifiques fresques dans la grotte vers le Pont d'Arc, et Naëlisse l'aidait en préparant les outils et les couleurs. Yoalna et le Clan des Lionnes se dispersent, leur lieu étant devenu maudit des Esprits.

Des années plus tard, Yoalna décide de revenir sur les lieux de la grotte, et replonge dans l'histoire des deux femmes, afin de découvrir ce qui s'est réellement passé, et qui les haïssait au point de les tuer et de mettre en scène leur mort.

Les chapitres alternent progressivement entre passé et présent, jusqu'à ce que les deux lignes temporelles se rapprochent et se confondent. En avançant dans l'histoire, de potentiels suspects sont innocentés, tandis que la vérite se rapproche de plus en plus. L'aspect enquête est intéressant, mais sert surtout de prétexte pour nous raconter une histoire à la fois si lointaine et si proche de nous à travers les thématiques abordées : l'amité, l'amour, les relations entre hommes et femmes, la rencontre de l'autre, de ses traditions et de son langage différent, la peur de voir son groupe ou son espèce disparaître, les violences faites aux femmes…

Comme dans les précédents opus, la Préhistoire nous paraît en même temps très moderne, nous renvoyant à l'universalisme de l'humanité, au sacré, à l'art, au besoin de chacun de trouver sa voie et sa place dans le monde. Et le patriarcat commence à monter, les hommes se permettant de décider pour les femmes, de les violenter, et de montrer leur pouvoir.

Plongez à travers ce récit dans le coeur et l'âme de femmes fortes, ainsi que dans l'art pariétal.

Pour ma part, je n'ai jamais visité la grotte Chauvet, ni ne me suis rendue à Vallon Pont d'Arc, mais les photos recherchées sur Internet m'ont permis de me faire une représentation des lieux dans l'esprit, et pourquoi pas, de m'y rendre un jour.

Comme dans ses précédents récits, Sophie Marvaud, a précisé en fin d'ouvrage ce qui relevait de la vérité (pré)historique, et ce qui relevait des hypothèses et de son imagination, auxquelles j'ai totalement adhérées.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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Vous recherchez une lecture atypique ? Nul doute que vous allez vous régaler avec « Les lionnes de Chauvet ».

Sophie Marvaud sera présente lors du prochain salon des Gueules Noires du Polar. Lors du petit déjeuner de présentation dudit salon (lien pour en savoir plus), je suis repartie avec « Les lionnes de Chauvet », un polar préhistorique, en étant bien intriguée par cette future lecture.

L'occasion de faire une lecture commune avec @melle_cup_of_tea. Retrouvez sa chronique ici.

Le livre débute avec une liste des personnages, ce qui n'est pas pour me déplaire. Cette liste en poche, je file en pleine période Paléolithique !

Yoalna, 9 ans, est notre narratrice. Elle fait partie du Clan des Lionnes. L'hiver est là, une tempête de neige fait rage. Sa mère, Tizia, est peintre. Elle a un talent fou pour décorer les parois de la grotte. Elle est aidée de Naëlisse, la « presque mère » de Yoalna. le roman débute fort, avec la disparition de Tizia et Naëlisse.

Retour dans le passé, la construction alterne en effet les chapitres au présent, où Yoalna part sur les traces de sa mère et sa presque mère, et le passé, où l'on découvre le quotidien de Tizia et Naëlisse. L'immersion est totale.

Tizia et Naëlisse sont comme deux soeurs, et elles auront la chance de vivre côte à côte durant toute leur vie. Elles quitteront toutes les deux leur clan, les Bouquetins, pour suivre des Surprenants. Alors, que je vous explique : Tizia et Naëlisse sont des Homo-Sapiens, et « Les Surprenants », sont des hommes de Néandertal.

Le lecteur est totalement plongé dans le quotidien de l'époque. On découvre le mode de vie de ce peuple nomade, la structuration sociale des groupes, l'organisation de l'habitat, de la chasse. J'ai trouvé cela passionnant et instructif.

Tizia et Naëlisse ont des problèmes bien féminins finalement. Elles sont en couple, avec leurs concessions et leurs questionnements. On retrouve des sujets tels que la violence conjugale, l'avortement, la maternité, la fidélité, ou encore l'échangisme (oui, oui, on se rend vite compte que ces femmes préhistoriques rencontrent les mêmes problèmes que les femmes d'aujourd'hui !). L'amitié tient une place essentielle, puisqu'elle est le coeur de la relation entre Tizia et Naëlisse. Elles sont toutes les deux complémentaires. Tizia est plus forte que Naëlisse, plus vive. Même dans l'exercice de leur art, c'est Tizia qui maîtrise la peinture, et Naëlisse qui la seconde.

« Tizia ne pouvait s'empêcher d'utiliser un talent qui lui donner autant de plaisir. Mais elle restait aussi discrète que possible. Ce pouvoir de créer des images semblait défier les Esprits.Tout le groupe la considérait avec circonspection. »

J'ai apprécié l'accent fait sur la différence, sur la peur de l'autre. En effet, lorsque le clan des Bouquetins rencontre les Surprenants, beaucoup de questions se posent sur ces hommes et femmes différents à la fois physiquement, parlant une langue différente, ayant un mode de vie éloigné du leur.

La plume de Sophie est maîtrisée, fluide, poétique. Très agréable à lire. A la fin de l'ouvrage, elle nous propose un ultime chapitre, « les faits et l'imaginaire ». Cela nous permet de faire le point entre la réalité historique et la fiction, et d'éclairer quelques passages du roman, ou sur l'utilisation de certains mots.

Je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans le récit, je me suis un peu perdue entre le passé et le présent. Il m'a fallu quelques chapitres pour arriver à me retrouver, d'autant que les Homo Sapiens et les Néandertaliens ne sont pas clairement nommés. Clairement, avec « Les lionnes de Chauvet », je suis sortie de ma zone de confort ! Et cela fait du bien !

Même si j'ai trouvé que l'aspect polar n'était pas été suffisamment mis en avant selon moi, à la fin, on découvre ce qui est arrivé à Tizia et Naëlisse, qui est l'assassin et quelles ont été ses motivations. C'est le plus important, non ? La majorité des chapitres déroulent la vie du clan, de manière assez tranquille, qui plus est. Il en résulte une lecture où on se laisse porter, on n'est pas dans l'objectif de recueillir des indices et tenter de découvrir le meurtrier avant tout le monde !

Un roman intéressant du point de vue historique, bien plus passionnant qu'un cours d'histoire. « Les lionnes de Chauvet » est à découvrir pour l'originalité de la période où il se déroule, la richesse de la documentation et les détails captivants dont il regorge.

Je remercie les Éditions 10-18 et les Gueules Noires du Polar pour cette lecture.

« Lorsqu'ils quittèrent la montagne, la neige commençait à fondre. Des sources jaillissaient un peu partout. La rivière, beaucoup plus large qu'auparavant, s'était remise en mouvement et charriait de fines plaques de glace. Ils n'eurent qu'une hâte : trouver un lieu sans danger où installer le campement. »

#LeslionnesdeChauvet #SophieMarvaud
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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J'étais très intriguée par l'époque à laquelle se passe ce polar et en même temps assez sceptique. Ce roman se déroule en 35000 avant Jésus-christ, soit à l'époque où les Néandertals côtoyaient les Homo-sapiens. J'avais donc du mal à comprendre comment une enquête allait pouvoir être menée par des hommes de la Préhistoire. Et en effet, on nous le vend comme un polar, un roman noir historique mais c'est clairement plus un roman historique qu'un polar. Certes la découverte de deux corps qui se sont mutuellement poignardés sonne le début de ce roman mais il n'y a pas vraiment d'enquête au sens stricte du terme, d'interrogatoires, de recherches d'indices.
Le roman alterne entre deux points de vue : celui de la fille des femmes décédées qui essaie de comprendre ce qui a pu se passer et celui de Tizia, l'une de ses mères qui nous narre son passé et sa vie de femme avant son décès. C'est très intéressant d'un point de vue sociologique, l'autrice semble avoir fait beaucoup de recherches, sa postface est d'ailleurs très instructive. Mais je suis restée en surface, j'avais du mal avec le vocabulaire utilisé (trop contemporain) pour exprimer les pensées des personnages, leurs échanges ; le fait que ces femmes puissent avoir une réflexion assez poussée sur l'indépendance et sur une forme de féminisme ne colle pas trop à mon sens à l'époque. Cela m'a beaucoup gêné et je n'ai pas réussi à entrer dans le récit.
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Les lionnes de Chauvet - Sophie Marvaud - *** fini le 15 mars 2023. Prix polar 10/18

Incroyable que ce polar que j'ai commencé deux fois…je m'explique : j'ai d'abord, après avoir lu la 4ème de couverture, eu du mal à entrer dedans. En effet, par un a priori forcément détestable (comme la plupart des a priori), la période du roman (la préhistoire) me rebutait particulièrement. Sans doute parce que je la connais mal, mais aussi parce que j'avais du mal à me projeter dans un « polar » préhistorique. Je l'ai finalement commencé puis arrivé à la page 20, je l'ai laissé tomber…puis quelques jours plus tard, j'y suis revenu, mais j'ai dû recommencer à zéro car je ne me souvenais de rien…

Bref, ensuite je l'ai lu in extenso en quelques jours bien intenses. Que penser de ce livre au-delà de mes a priori : dire tout d'abord qu'il est pas mal écrit, c'est important. Dire ensuite que l'alternance entre le passé et le présent est très fluide et que l'histoire est très habilement racontée. Tous les canons du polar historique sont présents : l'Histoire est là, le crime est là, l'enquête est là…bref, tout est conforme et on prend plaisir à lire un livre tout à fait original.

Le reste de ma critique est à prendre avec des pincettes car elle est totalement liée à ma subjectivité : en particulier le côté « féministe » du roman, particulièrement assumé, me semble totalement anachronique voire ridicule. le procédé, très courant actuellement, consistant à projeter notre morale contemporaine dans des périodes historiques passées et en condamnant ces périodes au nom de nos « valeurs » actuelles me semble très pernicieux et c'est ce que fait le livre. Par ailleurs, quitte à choquer (car nous parlons bien dans tous les cas d'humains), le livre manie l'anthropomorphisme de manière explicite et projette des sentiments, des rapports hommes-femmes, des pensées en partant du XXIème siècle. Toujours compliqué…car proche du Rrrrrrrr ! de Chabat par moment…qui était une parodie…

Donc au total, je salue l'audace même de faire un polar préhistorique mais j'ai trouvé assez artificiel de faire du livre le héraut de causes très (trop) proches de nous.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J'ai refusé de devenir chamane, répliqua sèchement Bulia. Les Esprits ne parlent qu'à travers des blessures considérables. Sache que chaque chamane a franchi deux fois les portes de la mort: pour découvrir son refuge et pour en revenir.
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Elle était capable de reconnaître ses erreurs, disant que l’important était d’en comprendre les enseignements.
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Lorsqu’ils quittèrent la montagne, la neige commençait à fondre. Des sources jaillissaient un peu partout. La rivière, beaucoup plus large qu’auparavant, s’était remise en mouvement et charriait de fines plaques de glace. Ils n’eurent qu’une hâte : trouver un lieu sans danger où installer le campement.
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Tizia ne pouvait s’empêcher d’utiliser un talent qui lui donner autant de plaisir. Mais elle restait aussi discrète que possible. Ce pouvoir de créer des images semblait défier les Esprits.Tout le groupe la considérait avec circonspection.
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On ne sait jamais quand la vie va s’interrompre, m’a dit un jour ma mère. Quand on a la chance de ne pas mourir à la naissance de son enfant, on doit lui transmettre ses souvenirs importants, sans oublier ses maladresses et ses erreurs.
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