AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Valérie Lenoir (Illustrateur)
EAN : 9782709628013
236 pages
J.-C. Lattès (01/11/2005)
3.72/5   109 notes
Résumé :
Un dompteur de puces qui doit à ses petites chéries son passage chez Michel Drucker, deux adolescents en fugue qui se réfugient dans la chambre nuptiale où s'étaient aimés leurs parents, un jeune homme qui parcourt Pékin un jour de fête à la recherche d'un article exclusivement féminin, les membres influents de la jet-set bordelaise qui se suicident sur un air de Chet Baker, un président dément qui rêve de tuer en direct, à la télé, tous ses concitoyens... Voici que... >Voir plus
Que lire après Les mauvaises nouvellesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 109 notes
5
5 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis
Les 13 nouvelles de Nicola Sirkis ne m'ont pas laissée indifférente, bien au contraire.
Je m'aperçois qu'au fil des années, je n'ai pas perdu la faculté de m'émouvoir, de m'insurger, d'être en empathie totale, de sourire, de rire et de m'émerveiller.

L'écriture de Nicola Sirkis est très émouvante et d'une sincérité à fleur de peau.

C'est parfois drôle, grinçant, charmant, fantastique, morbide mais toujours il dénonce, il défend.
Beaucoup d'imagination !
Le Tout très inspiré d'une personne "écorchée vive".

J'ai beaucoup apprécié sa fraîcheur de "petit garçon", celui
qu'il n'a sans doute jamais cessé d'être avec ses rêves, son mal être d'Ado (la mort assez présente), et ses combats.

1- China Daily - Voyage qui tourne au fiasco
2 - Chambre 9 - Frère et soeur amoureux fou
3 - Peep Show - très drôle mais grinçant
4 - Justine - triste, prend aux tripes
5 -Visit Viet-Nam - Opération nettoyage total
6 - L'ascenseur sans retour - attention phobies !
7 - Chet Baker - Soirée Bordelaise qui tourne au Rouge Sang
_8 - Suicidal Tendencies - morbide à souhait mais adoré la chute en parachute !!
9 - le Président Total Killer - Rire au discours seulement
10 - Touch Gang ! - 42 ans , soyons fou !
11 - le train - Takatac ! Takatac ! train de nuit fantôme
12 - Psychedelic Furs - "les filles éléphant" conte d'amour éternel à trois
13 - Je n'embrasse pas - des vies noyées.

Comédie humaine imaginée par l'âme du Groupe Indochine, qui mêle fiction et réalité.

Nouvelles très inattendues, innovantes et inspirées.

Commenter  J’apprécie          200
Gothique et noir, ce recueil me semble à l'image du groupe. Notez la précaution prise avec le « semble » car je suis loin d'être un expert en Indochine. J'y découvre un monde perdu le plus souvent dans l'adolescence avec son mal-être, son malaise et cette peur de grandir, de devenir adulte. La mort, le suicide prennent une place importante voire prépondérante dans ces nouvelles ; L'acte de se donner la mort comme une échappatoire à ce monde en rupture y est exposé sans tabou, simplement, cruellement. Là où Jeffrey Eugenides (par exemple) nous décrit le suicide comme un acte poétique et romantique, Nicola Sirkis affiche un coté plus sanglant, incisif, voir choquant.

C'est souvent drôle, émouvant, sincère. « Souvent », parce que je lance mon bémol : toutes les nouvelles ne sont pas du même calibre. Si certaines vous remuent les tripes, et les mettent en pièces, d'autres m'ont laissé sur ma faim. La curiosité m'a poussé vers la découverte d'un Nicola Sirkis « auteur » alors que le Nicola Sirkis « chanteur » ne m'intéresse pas du tout. Mais j'avoue que c'est sans regret (au moins pour certains textes) que je me suis mis à tourner les pages de ses « Mauvaises Nouvelles », d'autant plus subtilement illustrées par une Valérie Lenoir de grand talent.

Un livre à conseiller plus pour les jeunes bisons ou bisones, celles et ceux qui se retrouvent dans la musique d'Indochine ou qui sont en manque de repère dans la vie. Bref, à l'image du groupe, c'est avant tout pour son public adolescent...
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
Commenter  J’apprécie          171
Probablement comme beaucoup, j'ai acheté ce livre à cause de l'auteur. Fan d'Indochine, je ne pouvais pas ne pas le lire (pas à sa sortie évidemment puisque j'avais alors cinq ans et que je ne connaissais pas le groupe, bref). Je ne sais pas à quoi je m'attendais, je ne sais plus si j'avais quelques appréhensions. Des chansons, des nouvelles, ce ne sont pas exactement la même chose. Comment allait-il s'en sortir ? Donc beaucoup de curiosité.
Verdict ? Je n'ai pas été déçue ! Mon admiration pour eux a-t-elle influée sur mon avis ? Je ne crois pas car je ne peux pas dire que j'ai été conquise par un autre livre (autre genre, je le reconnais) de Nicola Sirkis, à savoir Les petites notes du Meteor Tour.

La chambre 9, Justine (à l'heure dite), Viêt-nam Glam, Suicidal Tendencies, le Train, Psychedelic Furs et Je n'embrasse pas comptent parmi mes favorites. On aborde les thèmes de l'adolescence, de la différence, du suicide, de la mort. L'écriture est assez simple et directe, on ne s'appesantit pas sur des détails superflus (en même temps, n'est-ce pas le propre de la nouvelle ?).
L'ambiance est parfois perverse, mais toujours touchante ou émouvante : je n'ai jamais eu l'impression de lire quelque chose de foncièrement glauque. C'est surtout le cas de la chambre 9 et de Justine. D'autres, par exemple China Daily, sont plus légère.
Viêt-nam Glam est assez choc et fonctionne bien. le héros de Suicidal Tendencies m'a rappelé Holden Caulfield, le personnage principal de L'Attrape-coeurs de Salinger. Psychedelic Furs aborde le sujet de la différence d'une manière assez originale, j'aurais simplement aimé rester avec les protagonistes un peu plus longtemps. Quant à Peep Show, voilà une histoire un peu délirante ! En tout, à chaque fois, on nous fait entrer facilement dans l'histoire
Ce recueil a permis à Nicola Sirkis d'approfondir certaines de ses chansons, comme Je n'embrasse pas, titre à la fois de la chanson et de la nouvelle, histoire un peu floue, un peu rêveuse, également un peu malsaine. Malgré une écriture incisive, la poésie est toujours présente et on retrouve parfaitement la plume de l'auteur des albums d'Indochine.

A quand un prochain livre ?
Commenter  J’apprécie          94
des nouvelles pleines d'humour noir et agréables à lire, avec des personnages dans une situation absurde (ex: un garçon qui doit courir tout Pékin pour trouver des tampons à sa copine, un suicide collectif sur un air de jazz, un homme phobique de l'ascenseur) ou un univers fou ( un président qui tue tout un pays dans le futur), l'ensemble est varié et agréable à lire, même s'il n'y a pas toujours la chute. Ma préférée: "Justine" une petite fille se confie à un inconnu par téléphone et lui fait des avances... en fait ce n'est pas vraiment un inconnu à qui elle parle.
Commenter  J’apprécie          60
Aimant beaucoup l'univers d'Indochine et l'écriture particulière de Nicola Sirkis, j'étais curieuse de découvrir ses talents de romancier. Je ne m'attendais pas à de la grande littérature, aussi ai-je été agréablement surprise par ce recueil de nouvelles. Toutes ces histoires sont très bien écrites et le livre se lit très vite. On retrouve les obsessions du chanteur et son style gothique et poétique.
Absurdes, dérangeantes, lyriques, pudiques, ces "mauvaises nouvelles" ne laissent pas indifférent.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La jeune fille me regarda alors avec un visage plein de compassion.
C'est à ce moment-là que j'ai craqué. Je me suis jeté sur le premier signal d'alarme à ma portée. Je l'ai tiré si fort qu'il m'est resté dans les mains. Je me suis mis à fondre en larmes comme un môme. Le contrôleur rapidement prévenu s'adressa au jeune couple qui essayait de me consoler. Il faut prévenir le curé, disait-il, lui seul peut aider ce monsieur, moi je n'ai pas que ça à faire, j'ai mon rapport à terminer avant de profiter du voyage ; pour une fois dans ma vie, je ne vais pas perdre cette occasion.
Et puis le prêtre vint me retrouver.
- Mon fils, je vais vous annoncer une bonne nouvelle, une très bonne nouvelle, enfin une bonne nouvelle pour moi, pour nous tous et peut-être une mauvaise pour vous.
- Je... Je ne comprends toujours pas, mon père.
- Ce train ne se rend effectivement nulle part, et le jour ne se lèvera plus non plus, mais le train, lui, continuera d'avancer, vous êtes sur la route mon fils, sur la route. Vous ne vous êtes pas rendu compte ?
- Ben de quoi ?
- Que le train avait déraillé.
- Mais quand ?
- Pendant que vous dormiez sans doute.
- Et alors ?
- Et bien, vous êtes mort, nous sommes tous morts, ici.
Je le regardais avec des yeux ronds, un peu hagards. C'était le bouquet. Je fus pris d'un tel fou rire que j'en pleurai de plus belle. Je repartis dans le couloir. Je finirai bien par trouver quelqu'un de normal dans ce putain de train. Pour me renseigner.
Commenter  J’apprécie          94
Quitte à mourir, autant vraiment marquer le coup, non ? Faut que ça se voie. Ma mort, je la veux sanglante, avec du rouge sur les murs, sur la moquette de ma chambre, sur mes vêtements. Faut que ça soit sale ! Je ne veux pas que ça soit beau, et surtout quand on me retrouvera, je veux que ma mort laisse un mauvais souvenir, un très mauvais souvenir à tous ceux qui me connaissent. Comme ça, quand ils se rappelleront de moi, il y aura toujours deux images en eux : celle d’un jeune mec de dix-sept ans, mignon et intelligent (il paraît), et celle de son corps par terre, la tête éclatée en dix mille morceaux dans sa chambre (un CD de Marilyn Manson en boucle).
Commenter  J’apprécie          202
(Peep show )
ça et là on entendaient de curieux gémissements ... Curieux, mais, après tout, significatifs, étant donné ce qui se passait dans l'appartement.
Au milieu du salon. Olivia était allongée par terre, sur le dos. Pierre était sur elle et la prenais d'un lent va-et-vient. Il n'avait d'yeux que pour Cloé qui se trouvait aussi au-dessus d'Olivia, mais plutôt du côté de la tête, plus précisément au-dessus de sa bouche, vu qu'Olivia lui embrassait le sexe. Cloé, elle, n'avait d'yeux que pour Fabrice, dont elle avait le membre dur dans la bouche ; avec ses mains, ou ses doigts, comme on voudra, elle s'occupait à la fois des seins d'Olivia et des fesses de Fabrice. Fabrice, justement, embrassait tendrement les lèvres de Juliette qui, debout près de Pierre, écartait un peu les jambes pour offrir l'accès de son truc à Martin, lequel était assis derrière elle dans un fauteuil.
.... Martin, tout en s'occupant de Juliette d'une main, de l'autre se caressait violemment le sexe, juste devant le visage de Rebecca qui était accroupie à ses côtés, près du fauteuil. En fait, Rebecca était à genoux sur Alain qui la pénétrait par derrière, puissamment, tout en léchant la poitrine de Justine. Justine, la tête rejetée en arrière, était étendue sur le canapé, à côté du fauteuil et de la cheminée ; elle bougeait vigoureusement, parce que Julia lui embrassait amoureusement sa chose.

J'arrête là, parce que la suite est surprenante !:))))
Lisez le, j'ai trouvé ça vraiment très drôle et je crois que je vais être surprise plus d'une fois en lisant ce livre !
Commenter  J’apprécie          60
Mon suicide à moi, c'est le monde d'aujourd'hui tel qu'il est avec le bien et le mal, le sale et le beau, le beau et le moche, sauf que le bien, il n'est pas assez fin pour niquer le mal...
Tout le problème est là.
Commenter  J’apprécie          450
Justine (à l'heure dite):
_ Mais tu ne peux pas ne plus aller à l'école, Justine, tu as encore besoin d'apprendre, tu es comme toute les petites filles et les petits garçons de ton âge, tu es encore si petite, dit l'homme, inquiet, mais qu'est-ce que tu va faire si tu n'y vas plus ?
_ J'irai brûler toutes mes poupées dans un grand champ de blé, voilà, voilà ce que je vais faire, dit-elle presque menaçante. Oh ! et puis non, je les ferai plutôt brûler dans le four de la cuisine, oui ! c'est ça, je les attacherai toutes les quatres sur la plaque, après les avoir mises toutes nues, et puis j'allumerai le four [...]. Voilà ce que je ferai, et ça sera plus drôle que l'école, ça c'est sûr, voilà salut !
Et elle raccrocha.
Commenter  J’apprécie          110

autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (243) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3661 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}