Ce tome de Lapinot est particulier par son format, mais aussi par sa méthode de création.
Par son format d'abord, contrairement aux autres albums, celui ci est au format paysage, et il est beaucoup plus épais, vu qu'il comptabilise 365 pages au lieu de la cinquantaine habituelle. Désolé pour les maniaques des bibliothèques bien rangées, mais si vous voulez le full set de Lapinot, c'est foutu !
Par sa méthode de création ensuite. En effet, si cette BD muette comptabilise 365 pages, ce n'est pas un chiffre au hasard. 365, ça vous fait penser à quelque chose ? Ouais, toi au fond, tu as visé juste, c'est le nombre de jours dans un année. Et si ce chiffre correspond au nombre de jours dans une année, c'est parce que
Trondheim l'a conçu en postant un dessin par jour sur Instagram pendant un an.
Voila, maintenant vous savez tout ce qu'il y a à savoir sur le format et sur la méthode de création de l'oeuvre, mais qu'est ce que ça donne ?
Si pour ceux qui l'ont vécu, suivre un dessin de
Trondheim par jour devait être sympathique, il faut avouer qu'une fois compilé, ce n'est pas la meilleure histoire de l'auteur. Bien que ce ne soit pas mauvais et que ça raconte quelque chose, le muet nous prive d'une partie de l'humour que j'aime tant avec les répliques assassines de Richard par exemple. Aussi, quelques répétitions se feront sentir par moment.
En bref, je dirais que cette oeuvre est vraiment réservé aux complétistes.