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EAN : 9782211224338
240 pages
L'Ecole des loisirs (24/02/2016)
3.72/5   72 notes
Résumé :
À douze ans, Viola a déjà traversé bien des épreuves. Lorsqu'elle est envoyée chez son oncle en Bretagne, avec son frère Sebastian, on lui dit que l'air marin lui fera du bien. Il paraît que son oncle est très riche, qu'il habite un manoir, à Kerohan, et que l'on peut s'y reposer. Se reposer, vraiment ? Certes, le parc est immense, et Viola et Sebastian ont chacun une chambre, mais il n'y a pas grand monde pour prendre soin d'eux. Et qu'est devenue la prétendue fort... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Quelques mois après le décès de leur mère, Viola, 12 ans et son petit frère Sébastian, 7 ans sont envoyés chez leur oncle par leur père, trop occupé par ses affaires. Ils découvrent alors le manoir de ce dernier, tout aussi splendide qu'inquiétant...
Les ombres de Kerohan est un roman à l'univers gothique, mystérieux et angoissant à souhait.
Les chapitres se dévorent à vitesse grand V et on tremble avec Viola et Sébastian.
Je me suis régalée avec cette lecture riche en rebondissements à l'intrigue imprégnée des croyances bretonnes.
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Le roman gothique anglais est aujourd'hui encore une source d'inspiration féconde pour de nombreux auteurs, y compris pour ceux qui s'inscrivent dans le registre de la littérature jeunesse. Avec son dernier roman, N. M. Zimmermann livre à ses lecteurs une décoction qui évoque des relents des plus grands classiques de la littérature anglaise du genre. Une jolie réussite !

Après la série Alice Crane, Sous l'eau qui dort, Dream Box (entre autres), c'est dans la Bretagne du XIXème siècle, que N. M. Zimmerman plante le décor de son nouveau roman. Dans « Les ombres de Kerohan », l'auteure joue habilement avec les codes du roman gothique ici repris au service d'un récit qui, bien que destiné à un jeune public, saura également séduire les lecteurs plus âgés. Difficile en effet de ne pas se laisser happer par l'atmosphère délicieusement ensorcelante et les ambiances crépusculaires de ce récit qui mêle avec brio atmosphère gothique et éléments du folklore breton.

Le décès de la mère des deux enfants à la suite d'une longue maladie sert ici de point de départ à une aventure entraînante où le mystère flirte en permanence avec le fantastique. Il faut dire que N. M. Zimmerman joue habilement avec les nerfs du lecteur qui, longtemps, évolue à tâtons au coeur d'une intrigue mystérieuse qui semble à tout moment sur le point de basculer vers le fantastique. Page après page, la frontière entre monde réel et surnaturel se brouille et notre bon sens se trouve bientôt mis à rude épreuve.

Dans cet univers brumeux et inquiétant, Viola, adolescente perspicace et pleine de ressources, s'attire très vite la sympathie du lecteur qui décèle en elle une alliée à la fois précieuse et rassurante. La jeune fille dont les doutes et les questionnements font directement échos à ceux du lecteur incarne en effet pour lui un point de repère essentiel dans cette histoire qui le charrie en permanence entre réel et fantastique,

A un âge charnière entre enfance et monde des adultes, Viola, du haut de ses douze ans, est aussi une jeune fille tiraillée entre son rôle d'aînée et ses angoisses d'enfant. Veiller sur son frère, prendre les bonnes décisions et se montrer responsable se révèle cependant un fardeau bien lourd pour de si frêles épaules ! Cet antagonisme se retrouve d'ailleurs parfaitement illustré à travers la façon dont chacun des deux enfants appréhende les évènements auxquels ils se trouvent confrontés. Ainsi, alors que son petit frère ne semble pas douter (ni s'étonner) un instant du caractère surnaturel des évènements se déroulant à Kerohan, Viola – telle une adulte – s'efforce quant à elle de trouver une explication rationnelle aux phénomènes étranges qui se succèdent.

Mais à mesure que les évènements inexplicables se succèdent, le doute s'immisce dans l'esprit de Viola et du lecteur. Ces phénomènes troublants ont-ils une explication rationnelle ? Viola et son frère, dévorés par le chagrin et bouleversés par ce « déménagement » forcé, ne sont-ils pas simplement victimes de leur imagination fertile, nourrie par le souvenir des histoires que leur racontait leur mère et le folklore local qui pare le lieu d'une aura chargée de magie ? A l'instar du « Tour d'écrou » d'Henry James, le récit de N. M. Zimmermann semble ainsi pouvoir s'appréhender au travers de deux voies : un angle fantastique d'abord (une histoire de fantômes) ou un angle « psychologique » et interprétatif. Selon cette dernière grille de lecture, les évènements décrits pourraient ainsi s'interpréter comme la simple résultante de la folie du narrateur (pouvant s'expliquer ici comme la conséquence du profond chagrin des enfants… combiné aux effets du vin chaud que leur administre assidument Madame Lebrun chaque soir !). Une théorie d'autant plus plausible que longtemps, l'auteure distille les indices pouvant l'accréditer. de fait, on est bientôt tenté de mettre en doute l'authenticité des phénomènes observés par les deux enfants, et l'on s'interroge sur leurs interprétations.

Au-delà de la réussite esthétique (efficacité des atmosphères mises en place, maîtrise impeccable du rythme), le récit vaut surtout pour le formidable message qu'il sous-tend. Car sous couvert d'une intrigue accrocheuse et délicieusement angoissante, N. M. Zimmerman propose en effet une véritable réflexion sur le délicat travail de deuil qui suit la perte d'un être cher. Mettant en perspective les trajectoires de ses personnages, l'auteure place aussi au coeur de son roman la question de la résilience et de la reconstruction de l'individu après un drame. Surmonter sa douleur, réussir à aller de l'avant en dépit des épreuves qui jalonnent nos vies, ne pas se laisser dévorer par le passé et le chagrin… tels sont quelques-uns des messages clés sous-tendus par ce récit aux multiples grilles de lecture et qui cultive de bout en bout avec brio l'art de l'ambiguïté.

* * *
Manoir isolé, portes qui claquent, personnages inquiétants,… avec « Les ombres de Kerohan », N. M. Zimmerman reprend tous les ingrédients du roman gothique pour en livrer une variation aussi plaisante que réussie. Véritable hommage au genre, ce pastiche respectueux multiplie les références et assume pleinement ses influences. Certes, l'intrigue, délibérément orientée jeunesse, n'atteint évidemment ni la complexité ni la noirceur des classiques du genre dont elle s'inspire. Pour autant, on ne saurait tenir rigueur à l'auteure de ce détail, tant le message sous-jacent le récit se révèle au final aussi percutant qu'habilement amené.

Si à première vue, le dénouement semble donner au lecteur, sinon toutes, au moins une grande partie des clés du mystère, le récit se clôture néanmoins de manière suffisamment ouverte pour laisser au lecteur une confortable marge d'interprétation. de fait, libre à ce dernier de croire sur parole ou non à l'authenticité de ce récit qui, à l'instar des classiques du genre, cultive de bout en bout l'art de l'ambiguïté.
Lien : https://lectriceafleurdemots..
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Ce livre était dans ma PAL depuis quatre ans, je ne me souviens même plus à quelle occasion je l'ai acquis. Voici simplement ce que je pense de son intrigue aujourd'hui.

L'époque n'est pas vraiment précisée – au début. L'on se doute bien que l'action n'est pas contemporaine, à voir la manière dont les personnages se déplacent – Viola et son frère Sébastian prennent seuls le train une partie du trajet, puisque Marie, leur gouvernante, les a quittés pour un autre poste. Pas question de dépense inutile, ni de la part de leur père, qui est trop occupé par ses affaires pour garder ses enfants près de lui, ni de celle de leur oncle. Ils se rendent dans un lieu parfaitement inconnu pour eux. Ils se retrouvent, forcément ai-je envie de dire, seuls à attendre sur le quai de la gare qu'on vienne les chercher : tout ceci ne serait guère possible à notre époque. L'indifférence face à sa propre progéniture, oui.

Le manoir de Kerohan, telle est leur destination. Là se trouve leur oncle, mais aussi leur tante Blanche et leur cousine Ismérie (prénom fréquent au XIXe siècle), dont les deux enfants découvrent l'existence. Hélas, les deux femmes sont souffrantes, et ne peuvent voir immédiatement les deux enfants. Pourtant, Viola a déjà l'habitude de la maladie : sa mère est morte récemment et, à chaque fois que son père revenait d'un long voyage d'affaire, la jeune femme se débrouillait, avec l'aide de sa fille, pour paraître sous ses meilleurs atours, pour ne pas inquiéter son mari. Avoir une épouse souffrante est déjà ennuyeux, alors si en plus elle doit être enlaidie par la maladie où allons-nous ? Oui, je suis assez cynique sur ce poids, cette charge, qui pesaient et pèsent encore sur les épaules des femmes.

Viola et Sebastian, deux prénoms shakespeariens, deux enfants qui en savent peu sur leur famille, qu'elle soit paternelle ou maternelle. Viola sait simplement que les deux frères de sa mère sont morts lors de l'épidémie de choléra de 1834, trente ans plus tôt. Elle découvre que la moitié des domestiques du domaine ont été décimés lors de cette même épidémie. Elle n'a pas connu ses grands-parents et ses propres parents ont peu fait pour lui parler de leur famille respective. Pourquoi tant de mystères ou d'indifférence ?

Alors que se passe-t-il vraiment ? Alors c'est assez étrange, mais je n'ai pas eu peur pour les enfants, sauf pendant le trajet. Viola se veut rationnelle, elle se veut apaisante, et pourtant, elle voit, elle entend des choses inhabituelles, et ne supporte pas la solitude du manoir. J'ai pensé au Tour d'écrou, même si la gouvernante – surmenée – du manoir tend à faire de son mieux. Elle est assez amère, aussi, face à ses enfants qui ne comprennent pas, pas encore, toute la gravité de la situation. Eux ne vivent que depuis quelques jours au manoir. Elle y vit depuis longtemps, et sait qu'elle sera encore là quand ils repartiront.

J'ai pensé au film Les Autres en lisant ce livre, et je ne peux que vous le conseiller. le film, pas le livre. le film a une force, une puissance incomparable. Il ne faut pas avoir vu le film pour apprécier ce livre, je pense, qui m'a semblé presque… léger, jusqu'au dernier quart. Oui, c'est un livre de littérature jeunesse, et c'est peut-être pour cela que l'action prend tellement de temps, que l'horreur ne s'installe véritablement qu'à la fin. C'est dommage, parce qu'il y aurait beaucoup à dire, à faire, à écrire sur de tels thèmes.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Viola et Sébastian sont envoyés en Bretagne après le décès de leur maman. Alors qu'ils auraient du y goûter le repos, ils trouvent un manoir vidé de ses domestiques, un oncle occupé par son travail, une famille minée par une santé fragile. Et quelle est cette présence qui semble plâner sur le manoir ? Pourquoi le docteur Vesper leur conseille de ne pas quitter la demeure ?

Si j'avais apprécié le Miroir aux Sortilèges, ce nouveau récit de N.M.Zimmermann est autrement plus angoissant. L'histoire se déroule en Bretagne, dans un XIX siècle qui n'est pas déterminé (la date sera précisée à la fin). Les deux points forts de ce roman, c'est l'ambiance et le quotidien. Apparemment, il ne se passe rien, mais des détails font céder la normalité au fantastique. Que ce soit les dialogues, les ombres, les « rêves », rien ne contribuera à la tranquillité ! Quant à l'ambiance, dès les premières lignes, le lecteur sentira une oppression permanente. Dans ce lieu bizarre, seule Viola semble normale. A douze ans, elle doit être l'aînée, prendre les bonnes décisions et veiller sur son frère. Un cadet trop calme, aux yeux verts trop intenses, qui pense avoir vu l'Ankou et les korrigans ! Pour les adultes, l'enfant a rêvé, pour Viola, elle essaye de trouver une base logique à tous ces évènements.
On l'aura compris, N.M.Zimmermann joue avec nos nerfs et ce, dès les premières lignes. Un voyage entre Savenay (Loire-Atlantique) et le manoir de Kerohan (Hanvec-Finistère) qui semble durer des heures, un manoir vide et poussiéreux, des pièces fermées, des secrets, le folklore breton. Tout est là pour nous faire frissonner et se sentir mal à l'aise. L'autrice retranscrit très bien ces sentiments et malgré le peu d'action, l'histoire se lit facilement, sans ennui. On est même plongé dans l'histoire.
Sur son blog, l'autrice montre les racines du récit. Si elle écrit avoir voulu faire un hommage à Shirley Jackson, j'y ai vu aussi une parenté avec La Chute de la Maison Usher. Si la plupart des évènements trouveront leur solution, tout n'est pas dit et le livre se referme sur une atmosphère, certes, apaisée, mais où le fantastique est encore imprégné.

Pour l'anecdote, j'ai du subir les attentes interminables dans la gare de Savenay. Que ce soit en tant qu'interne, étudiant, voire vacancier, les correspondances n'étaient pas au mieux. A une époque où Internet débutait, où le téléphone portable n'était qu'un projet, se retrouver coincé dans cette gare était un purgatoire. Un café souvent fermé, une gare froide, ses bancs, son distributeur automatique. On peut comprendre l'ennui des jumeaux et de la gouvernante.

Les Ombres de Kerohan est un récit fantastique. Entre folklore breton, gothique, voire ambiance de la firme Hammer (ancienne production britannique ayant réalisé plusieurs classiques cinématographiques), le lecteur se laissera prendre dans cette ambiance froide et humide. A lire pour frissonner au coin du feu.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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Voilà une histoire qui a immédiatement su parler à ma partie bretonne ! Entre légendes celtiques, mystères et korrigan, la couverture et le résumé promettaient une histoire baignant dans tout ce folklore, et je sentais déjà à l'avance que ça allait me plaire… Je me suis donc immédiatement plongée dans cette lecture.

L'histoire est assez simple, rythmée et efficace. Un véritable plus pour ce livre qui pourra s'adresser aux plus jeunes lecteurs, mais pas seulement. Car l'auteur a réussi à rendre tout cela des plus mystérieux, et j'ai été surprise de me prendre complètement au jeu et d'en apprécier plus encore l'histoire.

Car il faut dire que tous les éléments sont là pour nous permettre de passer un excellent moment. Moi qui m'attendait à un récit enfantin et gentillet, j'avoue avoir été plutôt étonnée par l'ambiance, que j'ai trouvée terriblement angoissante. le mystère reste d'ailleurs le mot-clé de ce récit, puisqu'il faut attendre la toute fin pour que l'histoire prenne tout son sens.

Ainsi, Les ombres de Kerohan a été une véritable surprise. Alors oui, vu la thématique annoncée ainsi que le titre du livre, je m'attendais à y retrouver des éléments du folklore breton (pour mon plus grand plaisir). Mais c'est bien plus que cela. L'auteur a vraiment su jouer sur l'ambiance, entre le voyage qui n'en finit pas, ce grand manoir presque vide qui en impose, et ces mystères.. Tous ces mystères qui viennent à notre rencontre et que nous poursuivons inlassablement…

Je ne cache pas m'être régalée, tout simplement. Je ne pensais pas être transportée à ce point dans ce Finistère glaçant. Une très belle découverte !
Lien : https://aliceneverland.wordp..
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critiques presse (1)
Ricochet
28 avril 2016
Parfaitement glaçant, donc parfaitement réussi.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Madame Lebrun les conduisit dans un couloir situé à gauche de l'escalier. Ils passèrent devant une rangée de portes de bois sombre dotées de longues poignées de cuivre, puis madame Lebrun s'arrêta devant l'une d'entre elles.
- Voici la chambre de mademoiselle, dit-elle.
Une fois à l'intérieur, Viola fut soulagée de constater qu'un feu brûlait dans une cheminée de marbre noir. Madame Lebrun, referma la porte derrière elle, et le froid brutal qui transissait Viola jusqu'aux os se dissipa enfin. Madame Lebrun alluma les bougies disposées sur plusieurs chandeliers pendant que Viola examinait la chambre.
Elle était simplement meublée et décorée dans un gamme de verts. Le couvre-lit était vert amande, tout comme le tapis. Les rideaux émeraude s’accordaient avec les guirlandes de feuilles qui tranchaient sur le fond vert tendre du papier peint.
Quand la chambre fut correctement éclairée, madame Lebrun s'approcha d'une porte identique à celles du couloir. Elle faisait face au lit.
Viola imagina le battant s'ouvrant, une forme blanche se glissant dans la pièce, trop loin pour qu'elle puisse bien la distinguer et trop près pour qu'elle puisse rejoindre le couloir sans la croiser.
Elle secoua la tête. C'était ridicule. La forme blanche devait être un domestique en chemise de nuit ou un rideau éclairé par un rayon de lune.
On croyait voir de si drôles de choses dans les vieilles demeures.  p.36-37
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Ce ne sont que des histoires, m'sieur. C'est une souris ou des planches qui grincent dans vot' chambre. On raconte que les korrigans sont de sales petites bêtes toutes noires avec une grosse tête d'humain poilue et des yeux rouges qui viennent jouer des mauvais tours aux gens. Mais c'est pour qu'les gosses y se tiennent tranquilles la nuit, rien d'autre...
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Viola dévala les escaliers à toutes jambes. Il lui semblait sentir une présence derrière elle. Quelque chose de glacial et de terrible.
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