Evelyn de SmedtCatherine Mollet/5
2 notes
Résumé :
Voici une anthologie inédite, classant par thèmes de grands textes des maîtres du ch'an chinois et du zen japonais (dont certains ont été ici traduits pour la première fois). Les auteurs restituent toute la puissance et la vivacité de cette philosophie à nulle autre pareille. Le karma, ou loi de cause à effet, les lois de l'impermanence, les rapports entre vacuité et phénomènes, visible et invisible, vie et mort, l'éveil et la sagesse, l'éternel présent à vivre et l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Une anthologie du Zen bonne pour votre poche !
J'ai déjà parlé d'Evelyn de Smedt à propos d'une réédition récente de son livre : Taisen DESHIMARU – L'anneau de la voie zen – l'essence d'un enseignement zen (2016) dont j'ai fais la recension et qui est un excellent ouvrage. Il collationne des propos recueillis de son maître, Taisen Deshimaru, le « père du zen sôto en France ».
Avant celui-ci, Evelyn a écrit d'autres livres, dont celui-ci, Les Patriarches du Zen, qui forme également une anthologie de propos des maîtres du Zen, de Bodhidharma le fondateur à Senseï Deshimaru.
« Les patriarches du zen : une anthologie », c'est son titre et il porte bien son nom. Vous ne serez guère surpris. Il est exactement ce qu'il prétend être. Et il y en a « un certains nombre » de maîtres cités et de citations, dont je ne vais évidemment pas vous faire le détail, ni déflorer la saveur.
Par contre, on peut noter que le choix des textes est savoureux, que les citations sont éclairantes pour qui pratique zazen. 40 maîtres ont été appelé à citer. Les citations sont ensuite rangées dans 11 thèmes. L'ensemble fait 236 pages en poche.
Je vous cite quand même Baso Dôitsu, page 58 :
« Si l'on se tient dans l'Absolu, toutes choses sont l'Absolu. Si l'on se tient dans les phénomènes, toutes choses sont les phénomènes. Puisque l'endroit où l'on se tient est la réalité, tout est l'essence de notre propre demeure. Que ce soit durant la marche, en position assise, debout ou couchée, tout est d'une inconcevable utilité. C'est le zen pur, et si vous le comprenez vous ne créerez plus de karma et vivez selon les circonstances en réagissant aux choses qui se présentent.«
Quelle beauté, quel calme, quelle simplicité ! Toutes ces choses qui nous font aimer le zen ! C'est l'une des nombreuses perles contenues dans ce petit ouvrage.
On aura donc le plaisir de plonger de temps à autre son coeur dans cette anthologie, pour respirer le parfum de prune du Zen – éternel printemps !
Cette anthologie est en somme bien pratique : inutile d'acheter mille ouvrages sur les maîtres zen, vous avez ici un recueil de leurs meilleures paroles, et vous pouvez le mettre dans votre poche.
Je vous le recommande donc ! Bonne lecture !
Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
J'ai déjà parlé d'Evelyn de Smedt à propos d'une réédition récente de son livre : Taisen DESHIMARU – L'anneau de la voie zen – l'essence d'un enseignement zen (2016) dont j'ai fais la recension et qui est un excellent ouvrage. Il collationne des propos recueillis de son maître, Taisen Deshimaru, le « père du zen sôto en France ».
Avant celui-ci, Evelyn a écrit d'autres livres, dont celui-ci, Les Patriarches du Zen, qui forme également une anthologie de propos des maîtres du Zen, de Bodhidharma le fondateur à Senseï Deshimaru.
« Les patriarches du zen : une anthologie », c'est son titre et il porte bien son nom. Vous ne serez guère surpris. Il est exactement ce qu'il prétend être. Et il y en a « un certains nombre » de maîtres cités et de citations, dont je ne vais évidemment pas vous faire le détail, ni déflorer la saveur.
Par contre, on peut noter que le choix des textes est savoureux, que les citations sont éclairantes pour qui pratique zazen. 40 maîtres ont été appelé à citer. Les citations sont ensuite rangées dans 11 thèmes. L'ensemble fait 236 pages en poche.
Je vous cite quand même Baso Dôitsu, page 58 :
« Si l'on se tient dans l'Absolu, toutes choses sont l'Absolu. Si l'on se tient dans les phénomènes, toutes choses sont les phénomènes. Puisque l'endroit où l'on se tient est la réalité, tout est l'essence de notre propre demeure. Que ce soit durant la marche, en position assise, debout ou couchée, tout est d'une inconcevable utilité. C'est le zen pur, et si vous le comprenez vous ne créerez plus de karma et vivez selon les circonstances en réagissant aux choses qui se présentent.«
Quelle beauté, quel calme, quelle simplicité ! Toutes ces choses qui nous font aimer le zen ! C'est l'une des nombreuses perles contenues dans ce petit ouvrage.
On aura donc le plaisir de plonger de temps à autre son coeur dans cette anthologie, pour respirer le parfum de prune du Zen – éternel printemps !
Cette anthologie est en somme bien pratique : inutile d'acheter mille ouvrages sur les maîtres zen, vous avez ici un recueil de leurs meilleures paroles, et vous pouvez le mettre dans votre poche.
Je vous le recommande donc ! Bonne lecture !
Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
Citations et extraits (1)
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Le zen de l'Éveil silencieux
Quand les souillures de la routine s'épuisent, la lumière originelle apparaît, brillant à travers votre crâne. Elle n'admet rien d'autre ; claire et ouverte, elle est comme le ciel et l'eau ruisselante de l'automne, comme la neige et la lune qui ont la même couleur. Ce royaume n'a pas de frontières et est au-delà de tout lieu.
Vaste et solide, sans extrémité ni couture, vous devez totalement vous dépouiller de tout, pour y être avant même de le savoir. Quand vous avez tout lâché, la pensée et la parole sont à des milliers de lieues, aucun principe pour le conceptualiser n'existe ; comment pourrait-il y avoir alors la moindre chose à désigner ?
Seul celui dont le fond du seau d'eau est tombé pourra croire totalement. C'est pourquoi il est dit : « Réalisez simplement l'unité. Lorsque l'unité est réalisée, vous pourrez bondir dans l'action et entrer dans le monde. »
La liberté de vos actes sera alors évidente. Le son et la forme, l'image, et l'écho sont immédiats, sans traces.
Quand les souillures de la routine s'épuisent, la lumière originelle apparaît, brillant à travers votre crâne. Elle n'admet rien d'autre ; claire et ouverte, elle est comme le ciel et l'eau ruisselante de l'automne, comme la neige et la lune qui ont la même couleur. Ce royaume n'a pas de frontières et est au-delà de tout lieu.
Vaste et solide, sans extrémité ni couture, vous devez totalement vous dépouiller de tout, pour y être avant même de le savoir. Quand vous avez tout lâché, la pensée et la parole sont à des milliers de lieues, aucun principe pour le conceptualiser n'existe ; comment pourrait-il y avoir alors la moindre chose à désigner ?
Seul celui dont le fond du seau d'eau est tombé pourra croire totalement. C'est pourquoi il est dit : « Réalisez simplement l'unité. Lorsque l'unité est réalisée, vous pourrez bondir dans l'action et entrer dans le monde. »
La liberté de vos actes sera alors évidente. Le son et la forme, l'image, et l'écho sont immédiats, sans traces.
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