Les pêchers

Voilà un ouvrage déroutant !

Peut - être parce que je ne connais pas l'auteure.

C'est l'histoire de trois femmes : Tamara , Aimée et Esther…..
Elles se succèdent dans ce texte ..qui entremêle les parcours de vies de ces personnages féminins.


Tamara est la nouvelle compagne de Claude , un médecin bien comme il faut, pétri de certitudes , genre «  les types d'un autre siècle » ….
Il aimerait bien faire d'elle une épouse modèle …..
Mais elle est prisonnière de Claude d'abord puis d'Esther , la fille de Claude , en garde alternée , qui la surveille .
Elle ne peut ni rester ni partir .
Au début la fermeté de Claude la rassure , la conforte ….l'enveloppe ….

Il faut dire qu'elle se remet difficilement d'une histoire d'amour passionnée et passionnante avec Quick , esprit bohème, tout le contraire de son mari….
Cette femme rebelle ne peut s'empêcher de penser à son amour perdu , la liberté lui fait peur, la captivité lui pèse …..
Elle se retrouve au sein d'un cocon intenable qui ne lui convient absolument pas
Le deuxième chapitre donne la voix à Aimée , l'ex fragilisée par sa séparation ….
Le troisième chapitre que je n'ai pas aimé donne la voix à Esther , adolescente espionne , innocente , poète , observatrice , son regard radiographie les adultes : leurs faux - semblants , étranges , incapables de voir la violence qui les imprègne !
L'écriture sèche et rageuse, touchante , à l'ironie féroce , déchire avec gourmandise les bribes de ces vies : celles de Tamara , Aimée et Esther , chacune à sa manière , tentera de s'extraire de ces tutelles décevantes , dévorantes et mortifères .
Doute , fuite en avant , révolte et même avilissement bousculent les certitudes.
Une guerre des sexes?
Un roman très dérangeant , drôle et rageur de bout en bout , amer, qui nous chamboule avec ses réflexions acerbes sur la perversion, l'altérité et la féminité !
Une plume très forte !
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr .

Claire Castillon dans ce nouvel opus Les pêchers où la femme et ses émotions ont le rôle principal nourrit son écriture acide, crue, distendue, oscillante, acerbe, poétique, déstabilisante avec une réussite toujours aussi étonnante, une prose d'un régale jubilatoire, distillant sa névrose comme une averse soudaine estivale, chaque mots coulent sur votre chair avec frisson.
Claire Castillon poursuit de livre en livre sa révolte féminine face aux hommes. cette guerre des sexes comme le dit le quatrième de couverture, j'aime cette façon d'écrire, d'être dans le coeur des humeurs de ces héroïnes en proie à des mâles machistes aux caractères oppressants...
Composée de trois chapitres, trois histoires de femmes qui s'entremêlent dans un tourbillon de rages, de peur, de folie, d'amour, de soumission, de jalousie, de perversion subtile, de questions de liberté avec la femme, sa fille et la nouvelle femme dans un roman à l'effervescence incandescente...
Nous sommes plongé dans les couloirs de l'inconscient de ses êtres fragiles aux sexes faibles combattant leur manque d'amour face à des brutes physiques ou morales. La force de ce roman reste la plume jouissive de Claire Castillon avec sa folie narrative des situations qui s'amoncellent comme les morceaux de parpaing formant le mur porteur, consolidant la structure et charpente de Les pêchers.
Tamara épouse Claude mais aime Quick son amoureux qui vient de la quitter. Aimée l'ancienne femme de Claude sort avec Quick mais ne l'aime pas. Esther la fille de Aimée et de Claude sert de tampon entre ses deux femmes et bouleverse de son innocence et son incrédibilité en proie à la cruauté des hommes son père, le fils du nouvel amant de sa mére et des inconnus ...
Claire Castillon peint avec sa touche personnel un tableau féminin assez dur, cette faiblesse sexuelle les happant à des hommes dominants ou trop caricaturales, une liberté enchainée, une captivité amoureuse vers un havre de paix de cristal, les hommes sont synonymes de danger, les préadolescentes perdent leur innocence par peur et bêtises devant l'aveuglement égoïste des adultes égarés dans la sable mouvent des sentiments mensongés...
Merci pour ce roman aux méandres Castillonais

J'attendais beaucoup de cette lecture que j'avais placée dans mes priorités de cette rentrée littéraire, surtout après avoir savouré Les couplets cet été.
Je ferai court : je n'ai pas aimé !
Ni ces trois personnages féminins qui m'ont donné une désagréable image de femmes soit soumises, soit retorses, en tout cas malheureuses et insatisfaites, ni ces trois personnages masculins fuyants, durs.
Je n'ai pas compris à quoi servait la juxtaposition des situations amoureuses : Tamara a épousé Claude mais aime encore Quick qui est l'amant d'Aimée, ex-femme de Claude et mère d'Esther qui gravite dans ce petit monde et le manipule.
Je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir, ce qu'elle tentait de communiquer via cette histoire que j'ai eu bien du mal à finir...
Le style m'a déplu lui-aussi, avec ses phrases presque plus parlées qu'écrites (je déteste qu'on écrive "j'aime pas"..).
Déception, donc.

Ce roman faisait partie de mes priorités pour cette rentrée litteraire, d'autant que je ne connaissais pas l'auteur... J'attendais beaucoup de ce livre par rapport à la thématique pressentie en lisant la quatrieme de couv.
J'ai aimé ce lien existant entre les deux premiers personnages qui fut une vraie surprise mais la troisieme partie du livre m'a tout simplement dégoutée, idem pour la fin qui à mon sens n'en est pas une.

C'est l'histoire de deux femmes, Tamara et Aimée, et d'une adolescente, Esther, dont les destins sont liés. Tamara se sent prisonnière de Claude, son mari, et sans cesse épiée par Esther, la fille de Claude. Dans ce trio, chacun a du mal à trouver sa place, et Tamara mène chaque jour un combat intérieur, entre besoin de s'affirmer et envie de reprendre sa liberté pour retrouver son dernier amour. Aimée, la mère d'Esther, cherche l'amour, le vrai, et tente de cacher sa fragilité en lançant une activité professionnelle. Esther, elle, vit douloureusement son passage dans le monde des adultes, ce monde violent qu'elle analyse avec son regard d'ado de 13 ans qui ne demande qu'à être aimée.

La plume de Claire Castillon ne manque pas de style. Un style dur, parfois cru. La structure en trois parties, trois voix, une par narratrice, apporte de la consistance au récit. Mais c'est un fond triste et perturbant, où il n'y a pas une once de lumière, ni même d'espoir. La fin reste floue, rendant incompréhensible le message du livre à mes yeux. Une manière dérangeante de parler d'amour.