Les petits bonheurs de Caroline

J'ai mis la moyenne parce que l'autrice démontre très bien dans son roman que le bonheur peut être à la portée de tous pour peu que l'on cesse de croire que l'herbe est plus verte ailleurs !

Seuls moments que je peux qualifier de feel good, l'histoire en elle-même ne m'ayant pas donner cette impression. Il m'a manqué quelque chose dans l'écriture pour que j'adhère à l'histoire. Un peu trop proprette, voire scolaire par endroits, la magie manquait !

Premier roman, il y a de l'idée mais pas tout à fait la manière !

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Challenge Riquiqui 2023
Lecture Thématique juillet 2023 : Français

Je suis une lectrice Femme Actuelle. Si vous grattez la couche de cynisme vous tombez sur une gentille fille fleur bleue. OK, il faut y aller à la ponceuse mais ceux qui s'en donnent la peine ne sont pas déçus.
Je suis une lectrice occasionnelle de Femme actuelle. Quitte à passer aux aveux. L'été avançant on me croisera en terrasse feuilletant ce magazine.

Et Caroline dans tout ça ? Une trentenaire célibataire qui élève quasi seule sa fille, sa mère en voisine encombrante, un taf dans la location de voiture, une BFF sympa et lesbienne et aucun mec à l'horizon, si ce n'est son ex, qui lui vit sa meilleure vie. Assez pour que je m'identifie au personnage sans que je m'y retrouve complètement. Les bases du feelgood sont posées. La lectrice Femme Actuelle que je suis est harponnée puisqu'elle vient de tomber sur la vie d'une de ses semblables.

Il serait de bon ton que je dise que ce roman n'est pas pour moi (pardon je lis des éditeurs indépendants !) Mais pour être honnête, il est pour moi. J'ai aimé la petite Maëlys, si lumineuse qu'elle emporte tout. Aimé que l'histoire d'amour ne soit pas la réponse à tous les problèmes (loin de là). J'ai aimé Valérie qui pourrait arborer un t-shirt "Attachiante". Oui, il y a trop de dialogues, c'est un écueil. Et je regrette que le père, véritable allié, soit sous-employé. Mais j'ai passé un bon moment de lecture avec ce chouette roman que je conseillerai à la bibliothèque sans rougir (et sans mentir, moi qui fait croire aux lecteurs que j'ai lu tout Jenny Colgan).

Et puis il y a cette scène finale. Apaisée, pas mièvre pour un sou, pas convenue. Qui dit toute la complexité du rapport à la mère. Qui prouve que l'on devient adulte quand enfin on regarde ses parents en amis. Ce bonheur, qui n'a rien de petit, d'être là, intensément présent à l'autre que l'on connaît si bien qu'on lui pardonne tout. S'ajoutent le soleil, une clope, un café. La vie en somme. Et son supplément d'âme.

Cette scène, c'est celle d'un romancier. D'un vrai. Elle me donne envie de découvrir la suite. Je n'en préjuge pas, mais je sais qu'elle existera, je l'attends avec patience et abnégation (deux amis à moi) au soleil, avec une clope et un café.

Le bonheur ne peut se définir uniquement par une accumulation de petites choses. Cependant, prendre le temps de savourer les jolis moments qu'offre l'existence donne une lumière nouvelle au quotidien. Caroline le sait et malgré une vie bien chargée, elle s'efforce d'avancer et d'être présente pour son entourage. Mère célibataire, responsable d'agence de location de voitures, amie dévouée, fille d'une mère envahissante, elle se consacre pleinement dans tous ses rôles et n'hésite pas à donner de son temps et de son énergie pour cela.


Conciliante et profondément gentille, Caroline fait l'impasse sur les excès de sa mère pour ne voir que ce qu'il y a de beau dans leur relation. Elle pose sur les gens qui l'entourent un regard plein de confiance et s'efforce de ne conserver que le meilleur chez chacun d'eux. Cela la pousse à soutenir ses employés face à une hiérarchie qui veut faire des économies mais aussi parfois à se voiler la face au sujet des hommes. Prête au compromis et à la remise en question sur bien des sujets, elle s'oublie parfois. J'ai été touchée par cette femme à la fois dynamique et sensible, prête à tout pour les siens mais souvent encline à la passivité la concernant. Son altruisme en fait une amie précieuse et une supérieure juste.


Les préoccupations de Caroline, comme beaucoup des situations qu'elle vit, m'ont parlé. Elles font écho à des événements ou des pensées que nous pouvons rencontrer dans nos vies de mères ou de femmes. Camille Clerval réussit très bien à nous raconter la vie avec ces petits éclats et ces moments de doutes. Les anecdotes du quotidien de la famille comme celles du travail sont pleines de justesse et peuvent rappeler des situations vécues. Jamais le roman ne tombe dans le cliché ou la surenchère, ce qui demeure pour moi le principal défaut du genre du feel-good. Ici tout est crédible et les personnages ne sont jamais caricaturaux.


Par son héroïne touchante et son regard très juste, Camille Clerval a su me faire faire un pas de côté et me permettre d'ouvrir un livre très loin de ma zone de confort.

J'ai aimé cette parenthèse en littérature feel-good.

Caroline fut une jolie rencontre... 

En voyant la couverture aux couleurs douces et le titre, je pensais découvrir un petit feel good dans la campagne avignonnaise. Je n'ai, malheureusement, pas accroché avec l'écriture de l'auteure, l'histoire ne m'a pas convaincue et je n'ai pas trouvé d'effet feel good. C'est donc un rendez-vous manqué, dommage !

Les petits bonheure de Caroline de Camille Clerval
Caroline est mère célibataire. Sa fille a 5 ans et est pleine de malice. Elle est voisine ave sa mère qui lui apporte son aide mais qui peut parfois être gentiment envahissante. Caroline est responsable d'une agence de location de voitures. Célibataire depuis plusieurs années, elle se lance dans l'incertude et tente de trouver l'amour. Elle s'inscrit sur des sites de rencontres mais le changement vient autrement.
J'aime aimé le style qui met en lumière les petits plaisirs simples, les rêveries, la nostalgie, l'esprit de famille. Mais j'ai surtout aimé le personnage de Caroline qui se trouve être douce, serviable mais aussi dotée d'un humour piquant et d'audace. La mère est aussi un personnage formidable qui vient relever le tout avec des répliques tantôt bienveillantes tantôt ambiguës.
Une jolie lecture qui convient bien aux beaux jours qui s'offrent enfin.