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EAN : 9782081253643
187 pages
Flammarion (05/01/2011)
2.67/5   99 notes
Résumé :
Hélène, mère célibataire, rencontre Billy, musicien venant de Martinique. Après s’être installé et avoir fait quatre enfants, le couple va connaître l’hostilité croissante, la violence entre père et mère, les manipulations et les déchirements qu’éveillent les enfants. L’auteure dévoile le côté sombre de la puissance féminine et l’utilisation par certaines femmes d’un pouvoir maternel tentaculaire
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Livre trouvé dans la poubelle d'un de mes fils, ce qui est choquant, même si on n'aime pas un livre on le donne ou on le met dans une boite à livres dans laquelle les promeneurs peuvent se servir.
Avec « Les Petits », Christine Angot nous fait découvrir un impitoyable conflit à l'intérieur d'un couple.
Le style laconique (phrases souvent de cinq ou six mots), vide, accablé par des mots toujours simplistes, le mélange des temps très confus (retour sur le passé) et des personnages sans intérêt rendent la lecture de cette juxtaposition de mots durant 170 pages très pénible. Angot multiplie les procédés de parataxe (procédé syntaxique consistant à juxtaposer des phrases sans expliciter par un mot subordonnant ou coordonnant le rapport de dépendance qui existe entre elles).
J'ai rarement constaté une telle inefficacité narrative. Le livre peut intéresser certains mais agace beaucoup car le texte dérange le lecteur ; il est difficile de ne pas lâcher cet amoncellement de phrases mal construites dès les premières pages, toutefois on a envie de donner un chance à l'auteur et de faire son propre jugement, si possible avec objectivité. Difficile de créer de l'émotion avec une histoire banale, sans intérêt, avec des personnages insignifiants et qui ne vivent rien de particulier, tout cela raconté à travers une piètre écriture et sans imagination dans un rythme lancinant, on se croirait dans le métro à subir les conversations des voisins.
Cette manière d'écrire ne crée aucune émotion chez le lecteur, on ne peut faire de la littérature avec rien ou juste des élucubrations narcissiques.
Il est difficile d'attribuer ce piètre livre à un manque de talent et de créativité, ou à la conséquence d'une révolte libératrice sans compromis, je pense un peu des deux.
Angot figure dans la liste des auteurs que je n'ai pas envie de relire et ferait passer Musso pour le digne successeur de Balzac et croire que Marc Levy mérite le prix Goncourt.
Ne souhaitant pas infliger la lecture de ce livre à mon entourage, je l'ai remis à sa juste place… dans une poubelle.
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J'ai tout de suite un petit problème, si j'ose dire, avec ce genre de livre et de critique à faire;
Je m'explique : quand les extraits d'une enquête sociale sont publiés en librairie j'ai une inquiétude concernant la vie privée des enfants dont il est question dans la dite enquête. Je me refuse à être une énième intrusion dans leur intimité, une autre agression dans leur quotidien. Sans parler de leur droit à l'oubli plus tard.
En bref : je ne critiquerai pas ce livre...
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Difficile d'écrire sur un texte qui est allé si loin en justice.
On pourrait faire comme si c'était de la pure fiction, mais ce n'est pas le cas. Et que ce soit à ce point le réel fait partie de l'oeuvre. C'en est même la raison d'être.
L'éditeur a beau marquer "roman" sur la page de garde, cela fait longtemps que Christine Angot pratique autre chose. Quelque chose de plus proche de la poésie, au sens grec, au sens rimbaldien, de l'acte, et de l'impact sur le monde. A ce titre, le procès perdu, qui montre à quel point le texte touche au réel, fait partie intégrante de l'ensemble de l'oeuvre.
L'auteure a touché quelque chose. En avait-elle le droit ? D'après les juges, non, cependant le texte continue d'exister. Alors.
Qui dit la vérité et qui ment ? Impossible à dire. Comme c'est le réel, on ne sera pas orienté par l'implicite du texte, de la fiction, du faux créé pour nous enseigner, car il n'y a rien derrière les mots que les faits bruts, et leur interprétation par des pensées brutes.
Donc à quoi ça sert ? D'abord, ça sert à être. C'est un art poétique. Voilà un truc nouveau qu'on peut faire avec des mots, et qui n'est ni roman, ni autobiographie, ni autofiction, ni poésie. C'est "ça", pour l'instant sans nom.
Ensuite, ça dresse le portrait d'un couple, du point de vue de la nouvelle compagne de l'homme, mais qui arrive bien après le début de la bataille, et qui donc doit le croire sur parole, quoiqu'elle ait droit aussi à quelques aperçus.
Le couple initial est fascinant, beaucoup moins caricatural qu'on l'a dit. Elle, elle ne veut pas qu'on parle d'elle, donc on ne dira rien, mais lui, quand même, on le voit bien, quatre enfants alors que ça va de mal en pis, dans 60 m2, jamais là, une copine chez qui il dort une nuit sur deux, des réactions épidermiques (voir la scène de l'aéroport)...Alors que ça dégénère et finisse en règlements de compte sordides, ce n'est pas étonnant.
Et l'écriture est magnifique et addictive.
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Celle qui nous fut présentée comme "la papesse de l'autofiction" et qui, dés lors que tout un chacun a compris que "l'autofiction" était un concept marketing obsolète, a essayé de se défaire de cette étiquette nous revient.

Enfin, personnellement, elle ne me revient pas trop Christine ANGOT.

Le personnage qu'elle s'est créé et qu'elle traine de plateau TV en interview et d'interview en article de presse m'indiffère totalement.
Ce n'est pas la première fois qu'on agite un(e) rebel(le) en peau de lapin pour appâter le chaland.

Ce qui m'intéressait avec ce livre c'était de savoir si Christine ANGOT après avoir "évacué le pue" dans L'INCESTE, avait évoluée dans son écriture. Ce qui ne lui ferait pas de mal.

La réponse est non.

Christine ANGOT tourne encore autour de son nombril. Parle d'elle même, de ces histoires de coeur, de cul. de celles des autres. Son regard ne se pose que sur les faiblesses de ceux qui l'entourent pour mieux se complaire dans une attitude et une écriture froide et molle. Un style en creux. Comme un sculpture du vide. Une forme "d'air littérature".

Christine ANGOT tourne encore autour de son nombril.
De plus en plus vite. Comme attirée par sa propre vacuité.
Comme fascinée par ce qui sort d'elle.

Christine ANGOT tourne encore autour de son nombril.
Autour ce trou dans lequel elle tombera définitivement, sans rémission.
Auto dévorée par des angoisses fictionnelles ou pas.
Auto détruite par un personnage dont elle n'est pas à la hauteur.

Christine ANGOT tourne encore autour de son nombril.

Son seul espoir d'évolution, en qualité d'écrivain, est de voyager vers l'autre hémisphère.

Christine ANGOT tournera encore autour de son nombril.
Mais dans l'autre sens.




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L'histoire de la séparation d'une homme et d'une femme avec de jeunes enfants au milieu. J'ai d'abord cru que Christine Angot avait choisi de relater ce cas malheureusement classique et dramatique en confrontant littérairement les deux points de vue pour éclairer une situation où, bien sûr, chacun à sa propre vérité. le style est sec, presque technique, aucune émotion, pour ne pas prendre parti me suis-je dit ; un mélange de langage parlé et de descriptions très factuelles, froides. Pourquoi pas ? Mais la balance a de plus en plus tendance à pencher en faveur du père ce qui donne à penser que l'exercice n'a plus beaucoup d'intérêt. Et soudain, on s'aperçoit que la narratrice est la nouvelle compagne du père des enfants ! le récit devient alors complètement subjectif, le père, une victime, la mère, une infâme manipulatrice, et s'ajoute à cette histoire les états d'âme de la narratrice. Qui plus est, cette dernière tente maladroitement d'ajouter la thématique du racisme (le père est Martiniquais) à cette démonstration fallacieuse de l'amour d'un père face à la haine de la mère de ses enfants. Ce court roman perd alors tout l'intérêt qu'il avait déjà du mal à conserver avec son étrange style de narration.
Coup de grâce final : Christine Angot n'a fait que raconter l'histoire de son propre compagnon d'alors, le musicien Doc Gyneco, d'après sa vision à lui. Tout simplement écoeurant ! Comment une écrivaine peut manquer à ce point de recul ?
Le dernier paragraphe du livre est un monument de cynisme nauséabond.
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critiques presse (1)
Lexpress
05 juillet 2012
Chronique lucide de la destruction d'un couple et bel hymne à l'amour filial […].
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'était des yeux marron, avec des reflets jaunes, dorés. Lui, ç'a été sa couleur préférée pendant huit ans. C'était quelque chose qui illuminait. C'était une lumière.
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Ce regard.Ce regard doré. Irisé sous certaines lumières. C'a été ce regard pendant longtemps qui le portait.
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Maurice pleure. Sa mère est malade, elle doit se faire opérer. Elle a une boule du sein qui est peut être cancéreuse. J'ai pensé que c'était de ma faute. Que c'était à cause du livre que je l'avais tuée.Comme après la sortie de "Linceste" quand mon père est mort.
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Elle avait les yeux marron, ce n'était pas une couleur spéciale, bleu ou vert. C'étaient des yeux marron, avec des reflets jaunes, dorés. Lui, ç’a été sa couleur préférée pendant huit ans. C'était quelque chose qui illuminait, c'était une lumière. Qui faisait que son visage n'était pas pareil la seconde d'avant et la seconde d'après. Ça lui suffisait. Aujourd'hui quand il la croise, au palais de justice, ou en bas de l’immeuble, il ne la regarde pas, il ne la voit pas. C’est une formalité administrative, c’est la partie adverse. Ce n’est plus rien.
(Page 186).
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- Et puis un jour, il a été violent avec ma fille
Un 11 novembre. Je l'oublierai jamais. C'était un jour férié, on était tous à la maison. Il a frappé Mary Et là, là j'ai plus supporté.
- Ça été le déclic ?
- Oui, parce que c'était contre ma fille, c'était pas seulement contre moi. Alors là j'ai réagi. J’ai appelé la police. C'était terrible... les policiers sont venus...les enfants étaient là…c'était…
Avec beaucoup d'émotion, elle relate une journée de 11 novembre..
- Les derniers temps, il était jamais là. On restait sans nouvelles plusieurs jours, plusieurs semaines. Ça nous faisait du bien, on soufflait. Mais on ne savait pas quand il allait rentrer. La porte pouvait s'ouvrir d'une minute à l'autre. Il avait les clés! On était sous son emprise. On respirait plus. On était dans l'angoisse d'entendre une clé dans la serrure, de le voir apparaître dans l'entrée. Les enfants avaient peur.

(P. 160)
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Vidéo de Christine Angot
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