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Jean Breton (Éditeur scientifique)Philippe Blard (Éditeur scientifique)Bernard Wallon (Éditeur scientifique)
EAN : 9782862747323
172 pages
Le Cherche midi (04/04/2000)
3/5   3 notes
Résumé :
Qu'est-ce qu'une ville ? Par quelle alchimie peut-elle naître, vivre, se développer ? A travers la variété des quartiers se tisse une communauté de destins qui transcende les différences sociales, culturelles ou ethniques. On est tous d'ici et d'ailleurs, et cela se voit par une certaine manière de marcher, de se comporter, de parler, de chanter, de rêver. La ville aujourd'hui déborde ses limites et en banlieue s'invente de nouvelles cultures. La chanson populaire e... >Voir plus
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Jacques Brel

Les prénoms de Paris

Le soleil qui se lève
Et caresse les toits
Et c'est Paris le jour
la seine qui se promène
Et me guide du doigt
Et c'est Paris toujours
Et mon cœur qui s'arrête
Sur ton cœur qui sourit
Et c'est Paris bonjour
Et ta main dans ma main
qui me dit déjà oui
et c'est Paris l'amour
Le premier rendez-vous
à l'Ile saint-Louis
C'est Paris qui commence
Et le premier baiser
Volé aux Tuileries
Et c'est Paris la chance
et le premier baiser
Reçu sous un portail
Et c'est Paris romance
Et deux têtes qui se tournent
en regardant Versailles
Et c'est Paris la France (p.140)
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Les pierres songent à nous. Mieux, elles songent pour nous. Nous avançons dans une sorte de musique des rues aussi troublante qu'une musique de nuit, aussi subtile qu'une musique de chambre. (p.56) (...)

D'innombrables villes habitent une même ville. celle du matin, quand les rues sont à jeun, quand à l'aube blêmit ses murs, quand les travailleurs s'éveillent peu à peu, en prenant un petit blanc, un café.
Celle de la nuit qui, hélas, ferme aujourd'hui trop vite ses portes à notre gré: des lumières tardives nous annoncent que des hommes veillent encore tandis que d'autres rêvent, s'aiment ou ressassent leurs soucis. (...)

Et d'ailleurs, un individu peut-il habiter son seul domicile ? La mémoire, la sensibilité, les contours et détours d'une vie sont si nombreux que chacun d'entre nos habite plusieurs villes :
-celle évidemment où il loge et où il travaille mais d'autres se superposent à elle, inconsciemment ou consciemment;
-celle où il a résidé durant son enfance;
-celle qu'il a dû quitter pour des raisons professionnelles et qui parle encore si fort à son cœur;
-d'autres, plus fabuleuses, que les livres, le cinéma lui ont permis d'entrevoir... (p.59 / pierre Sansot -Les pierres songent à nous / Autour des villes aimantes)
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Eugène Guillevic (1907-1997)

LA VILLE EST POURTANT

La ville est pourtant
Ce qui compte le plus,
Qui doit compter le plus

parce que rien
n'est plus nous-même que ça

Quand elle change, c'est nous
Qui la faisons changer.

elle est notre ouvrage,
Quand même.

apprends toi
Dans la ville.

Fais de la ville Ta chose.

si quoi que ce soit
Peut être ta chose,

Qui ne soit pas
le mouvement lui-même, ta fuite

avec l'entourage
Dans le mouvement.


Quand on regarde dans la ville,
Tout, presque tout,
Est rectangle ou carré.

Lorsqu'on l'écoute,
Ce n'est pourtant, toujours,
Que roulements.

Tournent des toupies
A n'en jamais finir

(Ville)
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Jacques Prévert

Etranges étrangers

kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
hommes des pays lointains
cobayes des colonies
doux petits musiciens
soleils adolescents de la porte d'Italie
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d'Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manœuvres désoeuvrés
Polacks du marais du temple des Rosiers

(...)
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd'hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières

On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos

Etranges étrangers
vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si vous mourez

[Grand bal du Printemps]

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Marcel Migozzi (1936)

Travailleurs immigrés

sombres d'une peau
d'une pelle
ils réparent le pays.

rarement entiers
le torse dépasse la tranchée de nos rues.
Où , rien de pire sur la terre, s'y asseoir, eux le pain et les sardines à l'huile de midi.

le soir quand ils sautent du fourgon déjà en marche- les déportés
se souviennent-même s'ils ne montent pas tout de suite sur
le trottoir, ils sont aussi grands que nous même plus
avec leurs pieds nus dans leurs chaussures.

(De chair et d'os)
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