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EAN : 9782864772460
565 pages
Jean Picollec (21/03/2011)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Les racines de l'Europe ? Voilà un sujet important et d'actualité.
Guy Rachet, avec sa culture, se fondant sur une vaste documentation sérieuse, diversifiée, s'attaque, souvent avec verve et toujours avec courage, à ce débat voire à ce choc des civilisations. Textes et références à l'appui, Guy Rachet prouve que sur le socle des Celtes, Germains, Slaves, Latins, Hellènes s'est épanouie une civilisation novatrice et libératrice. Il atteste que le Moyen Âge eur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Et maintenant, qui a entendu les Maria Menocal et autres Jean Mouttapa stigmatiser la prise de Constantinople par les Turcs de Mehmet II, alors qu’il s’agissait d’une ville fondée par Byzas, Grec de Mégare vers 667 avant notre ère, et donc grecque depuis plus de 21 siècles ! Je ne puis faire mieux ici que de renvoyer aux pages terribles que Jacques Heers consacre à la prise de la ville at aux massacres qui s’en suivent. Je fais l’impasse sur les préparatifs du siège, terrifiants, la traitrise de transfuge comme ce maître bronzier hongrois nommé Orbain ou Orban qui forgea dans les ateliers du sultan d’énormes cannons, ou des Albanais devenus les mercenaires des envahisseurs. A la page 254 commence le récit des massacres qui « n’eurent de fin que lorsque les guerriers ottomans et ceux de leurs troupes axillaires renégats pour une bonne part, leur fureur de tuer apaisée et s’avançant au cœur de la cité songèrent davantage à courir aux trésors et aux esclaves. » Et Jacques Heers cite alors un auteur contemporain de ces horreurs qui nous rapporte que : « ils volent, dérobent, tuent encore ici et là, font captifs femmes, enfants, vieillards, jeunes gens, moines, hommes de tous âges et conditions. » Et il est encore question des religieuses violées par les équipages des galères avant d’être vendues aux enchères. Pendant trois jours des bandes de pillards s’étant partagé la ville, l’écumèrent de la sorte à la recherche de ceux qui auraient pu se cacher dans les maisons. Les reliques furent dépecées, les vases sacrés enlevés, des crucifix montrant le Christ coiffées de bonnets rouges, Sainte-Sophie devenue une écurie, avant que le sultan n’en prenne possession et ne la transforme en mosquée. Enfin, selon une coutume chère aux musulmans qui l’appliquèrent dans la piraterie qu’ils imposèrent au monde méditerranéen jusqu’à la conquête de l’Algérie, ils gardèrent en otages les Vénitiens et les Génois qui pouvaient représenter l’espoir d’une bonne rançon.
Dès lors, et pendant plus de 2 siècles, les Turcs vont ravager et finalement enlever quelques-unes des plus belles et prestigieuses îles grecques de la Méditerranée dans laquelle avait fleuri la plus grande des civilisations, dans lesquelles étaient née l’Europe, Chypres, Rhodes, la Crète, mais en vain tenteront-ils d’arracher Malte aux chevaliers de Rhodes, anciennement Hospitaliers de Saint-Jean, installés dans cet archipel par Charles Quint. Toutes ces conquêtes se firent dans la violence et le sang, et l’on oublie trop facilement que, après avoir ainsi ravagé et occupé les îles de la Méditerranée orientale, toujours avides de conquêtes les Turcs assiégèrent donc Malte pendant six mois en 1565, un siège à propos duquel les chroniqueurs de l’époque rapportent la cruauté des envahisseurs et les massacres qu’ils perpétrèrent. Pr ailleurs ils n’auront de cesse de conquérir le reste de l’Europe. Les Balkans et la Grèce ont ainsi été dévastés et occupés, et leurs armées se porteront jusqu’aux portes de Vienne qu’ils assiègeront une première fois en 1529 avec une armée estimé à 120 000 hommes, et une seconde fois en 1683.
[…]
Car il a fallu aux peuples soumis, des décennies, voire des siècles de combats et de sacrifices, une énergie farouche, un mépris de la mort, un sens prodigieux du sacrifice, pour se libérer peu à peu de ce joug insupportable. Mais non sans martyrs : rappelez-vous le siège et la prise de Missolonghi, les massacres de Chio (à propos desquels nos islamophiles ne se sont jamais indignés), pour ne citer que les ravages faits en Grèce qui ont, en leur temps, ému toute l’Europe. Et je ne parlerai pas du million d’Arméniens massacrés au début du XXè siècle, ce que les Turcs persistent à nier ! Au reste, si l’on parle des massacres et des déportations des Arméniens en 1915 et 1916, à la suite de la prise du pouvoir des « Jeunes Turcs » en 1909, qui prônèrent une guerre sainte contre les chrétiens, on oublie que les premiers massacres de chrétiens en Arménie et dans ce qui allaient devenir l’Irak, ont commencé en 1895 et 1896. On oublie aussi la guerre qui s’est terminée en 1922 par la prise de Smyrne par les Turcs et l’incendie de la plus grande partie de cette ville, fondée par les Grecs et grecques depuis plus de trois millénaires, et le massacre d’une partie de sa population grecque. […]
Qui vient nous dire que les Turcs sont des Européens susceptibles d’intégrer la nouvelle Europe, eux qui dès leur apparition hors des steppes et les montagnes d’Asie centrale n’ont plus cessé de conquérir, de massacrer, d’imposer leurs mœurs, leur religion, de détruire tout ce qui est à la source de notre Europe, le monde grec ! […] Eux dont l’influence islamique a fait que, dans ces terres jadis si fécondes, sévit à notre époque les crimes de sang, qu’ils prétendent crimes d’honneurs, meurtres des filles insoumises qu’ils vont perpétrer jusque dans les pays d’accueil comme l’Allemagne dont ils méprisent visiblement la civilisation et les lois. Cette agressivité de nombreux Turcs installés en Europe, et notamment en Allemagne, se manifeste d’ailleurs bruyamment. Ainsi en est-il de l’organisation inter européenne, le Milli Görüs qui ne se gêne pas pour parler de la « barbarie européenne », déclarer que « la démocratie est une erreur occidentale », d’accuser les juifs d’être des « vampires suceurs de sangs », et de conclure que leur « communauté est un moyen au service d’un but : islamiser la société. »
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L'incompétence et le parti pris de Jack Goody éclatent une fois encore sur ce point de l’art et de la sculpture. Comme pour légitimer la position négative et stérilisante de l’islam face aux arts plastiques, il cherche à laisser entendre que la création artistique n’est pas un phénomène naturel propre à l’homme, et pour étayer ce ridicule sous-entendu, à l’évidence dépourvu de tout fondement comme le démontre l’existence des sculptures et bas-reliefs aussi bien préhistoriques que sumériens, égyptiens, babyloniens, assyriens, perses et bien d’autres civilisation, il déclare que « même en Grèce la sculpture figurative ne s’imposa réellement qu’à l’époque classique qui succéda à une longue période géométrique où tout motif figuratif était proscrit ». Je ne peux éviter de noter cet indigent raccourci dans lequel est passée sous silence toute la période dite archaïque qui dure plus d’un siècle et nous a laissé quelques merveilles comme les kouroi et le koré de l’Acropole d’Athènes. Par ailleurs, on ne voit nulle part dans les textes grecs qu’il y ait eu une quelconque interdiction d’autant que cette affirmation est fausse puisque sur les vases géométriques sont souvent représentées des figurines qui annoncent dans une certaine mesure toute la grande céramique figurative qui annoncent dans une certaine mesure toute la grande céramique figurative dont la perfection est atteinte par les vases attiques à figures rouges et noires. Les exemples sont nombreux. Je me contenterai de citer tel cratère corinthien (au British Museum, donc dans le pays de notre auteur) daté du VIIIe siècle avant notre ère, représentant un homme emmenant une femme par la main, couple qui selon certains, serait Pâris et Hélène. Et, naturellement, sans compter les représentations plastiques de ce même siècle et des siècles suivants (la statuaire dite classique ne commençant qu’au Ve siècle), ornements figurés plaqués sur des objets en bronze ou statuettes modelées dans diverses matières, tout cela précédant les séries de kouroi et koré datées dans leur majorité du VIe siècle.
Et un peu plus loin (p.67) il assure que les « pères de la Révolution française étaient farouchement hostiles à la représentation, non seulement picturale ou plastique, mais aussi théâtrale. » Déjà, si cette affirmation était exacte, cela n’apporterait aucun élément à son assertion première, mais, visiblement il n’a sans doute jamais entendu parler de David et moins encore de Louis Boilly (1761-1845) qui peignit en 1794 « le Triomphe de Marat » et « l’Arrestation de Charlotte Corday », de François-André Vincent qui fit en 1792 le portrait du comédien Dazincourt lequel triomphait sur les scènes de Paris en pleine Révolution, ni de Joseph Benoît Suvée qui peignit comme David des scènes antiques à la même époque, ni de Charles Meynier qui peignit en 1793 le tableau allégorique de la France encourageant les sciences et les arts…
p.384-385
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Le danger réel réside dans une invasion plus ou moins pacifique, plus ou moins feutrée, l’invasion peu discernable de musulmans qui se prétendent réformistes, démocrates et qui, sous couvert d’intégration cherchent à occuper ce qu’on peut appeler des « postes clefs. » Cette infiltration en France par ces réseaux islamistes a été nombreuses fois dénoncée aussi bien dans la presse que dans des livres, sans d’ailleurs émouvoir les idiots, les mêmes que les communistes appelaient les idiots utiles. L’Express, parmi d’autres hebdomadaire, a dénoncé dans son numéro du 17 avril 2003 ce réseau de « croyants purs et durs répartis entre Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse et Bordeaux, tous passés par l’Université, jeunes, intelligents et cyniques, bien placés à l’UOIF » qui constitue l’avant-garde des néo-islamistes. Lesquels auraient fait passer des consignes clandestines par l’intermédiaire de cédéroms numérotés du disque de Carla Bruni, Quelqu’un m’a dit. Les « axes de ce combat » définis dans ces fiches, au nombre de 70, porteraient sur la prise des commandes de la république pour parvenir à instaurer en France une République islamique. Je ne sais ce qui peut avoir de vrai dans cette enquête, mais ce qui ne peut échapper à l’attention du moins prévenu des innocents, ce sont les islamistes, notamment ceux de ce qu’on a pu appeler Londonistan, qui affirmaient haut, aussi bien dans les journaux qu’à la télévision, qu’un jour les Européennes seront voilées et règnera sur l’Europe ce que j’appellerai non pas le soleil mais la nuit obscure d’Allah. L’arrogance des jeunes bigotes porteuse de voile (rêvent-elles aussi de burqa) ? Celle des musulmans qui réclament non seulement des mosquées, des boucheries hallal, des heures réservées aux femmes dans nos piscines municipales, sans compter ceux qui, en France voudraient interdire la lecture de nos auteurs les plus chers qui ont forgés nos libertés, des Voltaires, Diderot et autres, que de jeunes fanatiques refusent d’aborder dans nos classes, ce sont là des avancées des islamistes qui éprouvent de cette manière les faiblesses de la République afin de la déstabiliser.
Cette volonté d’interdiction de la connaissance de nos écrivains, notamment de ceux des Lumières qui ont fait éclater le carcan de la religion, s’est encore manifestée en décembre 2005. Des associations musulmanes locales et des gens de la mosquée de Genève ont eu le front d’oser demander l’interdiction de représenter la pièce de Voltaire, Le fanatisme ou Mahomet le Prophète, au Théâtre de Carouge à Genève et à Saint-Genis-Pouilly dans l’Ain. Heureusement le maire de cette dernière commune a refusé de se plier à l’oukase des musulmans, mais le préfet s’est couché en tentant d’expliquer que cela n’impliquait pas les musulmans mais le fanatisme des catholiques ! Car, à l’évidence, les musulmans ne sont ni fanatiques ni intolérants, contrairement aux catholiques… Ce qui n’a pas empêché ces braves gens installés chez nous d’incendier la porte d’entrée du collège et de lancer des pierres sur les pompiers qui intervenaient, tandis que la pièce se donnait sous la protection de la police ! (Voir le Figaro du 12 décembre 2005, article de Corinne Caillaurd, p.12). A ce train-là, dans combien de temps nous autres Européens n’auront plus qu’un droit, nous taire et lire leur Coran ? En revanche, de zélés serviteurs des ambitions musulmanes ‘toujours les mêmes idiots utiles) montrent le plus grand soin pour complaire à leurs futurs maîtres. Témoin, par exemple, cet agent de l’aéroport de Bâle-Mulhouse qui s’est autorisé à demander (ou exiger ?) à une agence de publicité de retirer des affiches de lingerie féminine « par respect pour les pèlerins musulmans qui se rendent à la Mecque ». L’entrefilet du journal qui rapporte ce fait ahurissant, soit le Figaro du 23 décembre 2005, p.7, laisse entendre qu’on a obtempéré puisque « la direction a fait remettre les affiches le lendemain. » On peut ainsi constater que les musulmans n’ont rien à envier au puritanisme victorien de l’Angleterre du XIXé siècle. […] Et non contents d’imposer aux pays qui les accueillent béatement, soit au reste du monde, à ce Dar al-Harb haï ou méprisé.
Je ne peux douter que ces gens aient faites leurs paroles qu’on pourrait qualifier d’impudentes mais qui sont avant tout un avertissement qu’on ne peut mépriser, de Boumédiène, alors président de l’Algérie devant l’assemblée de l’ONU en 1974 : « Un jour des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour faire irruption dans l’hémisphère nord. Et certainement pas en amis. Car ils y feront irruption pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant de leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous offrira la victoire. » Ce qui est loin de démentir un Tarik Ramadan qui déclare que : « Tout nous conduit à la même conclusion : l’avenir c’est l’islam ». Tout un programme, non ? Et ne serait-il pas en train de se réaliser avec la complicité de nos bonnes âmes (ou bons ânes ?) et nos angéliques soi-disant défenseurs des droits de l’homme et des libertés ? Lesquels, malgré leurs dénégations, sont les alliés objectifs de cette entreprise de conquête et la soumission de l’Occident à une religion arrogante et destructrice contre les assauts meurtriers de laquelle l’Europe a dû se défendre pendant plus de douze siècles.
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Je ne sais sur quels textes se fondent certains auteurs comme par exemple, ceux qui ont rédigé la présentation de l’exposition sur l’âge d’or de la science arabe, organisée à l’institut du monde arabe, qui mentionnent la science des anciens Babyloniens et des Perses parmi les sources de la science arabe sans pour autant justifier de quelque manière que ce soit ces assertions qui me semblent donc totalement infondées. Les textes « babyloniens » qu’on peut qualifier de scientifique étaient rédigés en babylonien cunéiforme, langue et écriture complètement oubliées dès la fin de l’époque grecque, soit au cours des deux derniers siècles précédent notre ère. Occupée par les Grecs pendant pendant plus de deux siècles, la Babylonien était en rupture totale avec son passé qui n’avait que la cunairement substitué au cours des trois siècles de l’occupation des Perses sous la dynastie des Achéménides (VI- IV siècle avant JC), renversée par Alexandre le Grand. A l’époque des Abbassides, soit plus d’un millénaire après la fin de l’empire achéménide, non seulement plus personne ne savaient lire les cunéiformes, mais on en ignorait même l’existence, les tablettes cunéiformes sumériennes et akkadiennes (l’assyrien et le babylonien procédant tous deux de cette dernière langue) n’ayant été rendues au jour et finalement décryptées et traduites qu’à la suite des travaux archéologues et philologues européens au 19ème siècle
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Jusqu’à ce jour, le monde est partagé en deux, la maison de l’Islam (Dar-al-Islam), où s’imposent la domination et la loi de l’islam, et la maison de la Guerre (Dar al-Harb) qui couvre le reste du monde. Entre les deux existe un état de guerre moralement nécessaire, juridiquement et religieusement obligatoire, jusqu’au triomphe final et inévitable de l’islam sur l’incroyance. Selon les livres de droit, cet état de guerre pourrait être interrompu si besoin était, par un armistice ou une trêve de durée limitée. Il ne pouvait pas se conclure sur une paix, mais seulement par une victoire finale ». Je pourrais citer quantité de déclarations d’islamistes qui mettent en évidence cette constations de Bernard Lewis. Je me contenterai de rappeler celle d’un chef d’Etat européen (Bosniaque musulman) Alija Izetbegovic. Dans ce qu’on a appelé sa « Déclaration islamique » faite en 1970 et reprise en anglais en 1991 afin de lui assurer une plus large diffusion, il déclare, entre autres que : « Il ne peut exister de paix ou de coexistence entre la foi islamique et des institutions sociales et politiques non islamiques » Ce qui le conduit à conclure que : "Le mouvement islamique doit et peut prendre le pouvoir dès qu’il est moralement et numériquement capable de détruire le pouvoir non islamique existant".
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