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EAN : 9782764435298
103 pages
Les Éditions Québec Amérique (01/11/2017)
3.74/5   25 notes
Résumé :
Marc Séguin revoit le garçon, l'adolescent puis le jeune adulte qu'il a été. Tous grugés par une incessante inquiétude, ils reviennent hanter l'homme mûr, le peintre reconnu qu'il est devenu. Il y a un train qui siffle au loin, des fissures multiples, un ravin qui se creuse. Et les seins de la belle Arielle. Il y aura des morts. Une amitié malmenée. Et un amour empêché. Comment aimer et se laisser aimer quand on est coupé de ses sentiments? Comment réparer l'irrépar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En partant, je ne suis pas férue d'autofiction, à moins que l'auteur ne soit une personne qui maîtrise l'art de raconter au point de rendre le banal intéressant ou encore que la vie de l'auteur soit extraordinaire en soit (Amélie Nothomb, par exemple, possède les deux caractéristiques). Je n'ai pas du tout été emballée par ce récit à moitié biographie à moitié fiction (en fait, le lecteur ne sait jamais dans quelle proportion la réalité est présentée). Peu importe, les souvenirs réels ou factices de Marc Séguin m'ont laissée de glace... en fait pire: ils m'ont agacée. Les réflexions de l'auteur me l'ont fait paraître égocentrique, narcissique, imbu de lui-même (ce n'est peut-être pas le cas, ce n'est que l'impression de ces écrits sur moi) et très peu sympathique. J'ai détesté son "personnage"; j'ai trouvé ses souvenirs ennuyants et ça ne m'intéresse pas deux minutes de savoir quelle est la part de vérité dans ce qui est raconté.
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J'ai adoré!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il m’arrivait parfois de croire, ou du moins espérer, que de véritables sentiments me viendraient un jour. Les sentiments, c’est comme les prières je me disais ; si on y croit assez, il est possible qu’on s’en contente. Ces minutes sont devenues importantes. Comme une vie qui explose avec raison.
Alors j’ai laissé couler les mois et les années dans cette attente occulte. Je me suis construit une vie de façades. Une maison, une voiture, un avenir. Une nuit d’insomnie, seul, je m’étais surpris à imaginer la vieillesse avec elle : le temps lent des gestes. Les chaises qui deviennent importantes. Les tisanes. Les silences.
Ça m’avait un peu consolé. Arielle et moi, on avait souhaité une famille quelques fois. Une suite. Faire comme il se doit. J’ai tenté très fort de croire à tout. Être un homme amoureux. Un citoyen normal. J’ai fait semblant. J’ai rempli toutes les conditions. Avec brio. J’ai cru qu’en jouant tous ces états, ils finiraient par exister. Parfois quand je voulais être triste, je l’étais.
J’ai fait beaucoup d’efforts pour m’incarner. Avec foi et diligence. J’ai rempli toutes les conditions de succès social. On m’a cru. C’est trop facile, je m’étais dit. J’avais aussi appris à sourire avec gêne et sincérité. On me trouvait charmant. Pourtant, la dernière fois où j’avais véritablement souri à quelqu’un, c’était à elle, j’avais onze ans. Un ravin depuis.
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Quand je regarde en arrière, depuis ces années, je me dis que j’ai menti parce que j’étais terrifié par la vérité. […] J’ai bousculé toutes les croyances pour arriver jusqu’ici. En me disant que ce serait mieux ainsi. Parce qu’on a la chienne de dire la vérité depuis nos premiers souvenirs. La réalité a souvent honte de nous.
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J’ai résisté fort, en moi, à la haine des autres. Après tout ce temps, New York avait épuisé ma miséricorde. Ville de fous. C’est l’endroit le plus exigeant du monde. Dès qu’on cligne les paupières, on se fait doubler. Si au départ, j’avais été fasciné par sa lucidité et ses cris, quelques années plus tard, c’est de silence dont j’ai eu envie. C’est aussi l’endroit le plus autiste au monde. Ça use une vie. Culte de la personnalité aussi. Où il est commun et facile de confondre un clown vide en déficit d’attention avec une rigueur d’artiste. Triste constat d’une civilisation qui aura inventé le narcissisme et sa technologie.
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Les peintres ont ce pouvoir; peindre l'impunité. Pour certains, ce sont des chevaux, comme Delacroix, pour d'autres, la violence de la nature humaine, comme Goya, et certains choisissent la spiritualité, comme Rothko. Chaque fois, c'est l'inviolabilité de la vie qui est dite.
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Mes yeux s’étaient brouillés. J’avais essuyé avec le dessus de mes doigts. Ma mère s’était approchée et elle avait mis une main dans mes cheveux, pour les replacer. Probablement plus par affection ou empathie, je m’étais dit. Je ne comprenais pas tout à fait. Mais ça rassurait tout le monde et ça faisait du sens, dans les circonstances.
Il y a des gestes qu’on pose et qui ne servent à rien. Parfois, ne rien faire ne fait pas de sens.
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