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EAN : 9782709636599
300 pages
J.-C. Lattès (06/03/2013)
3.85/5   20 notes
Résumé :
Lorsque Michiel Steyn revient en Afrique du Sud pour l’enterrement de sa mère, il a passé plus de la moitié de sa vie à l’étranger: à Londres, en Australie, aux îles Salomon, à San Francisco surtout, où il enseigne l’anglais à des étudiants étrangers. Pourtant, malgré ces quinze années d’absence, Michiel n’a pas oublié ce qui l’a poussé à fuir la ferme familiale Le Paradis. Des arbres fruitiers, des champs à perte de vue, une source, du bétail, des voisins fermiers,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lâcheté, rédemption, pardon, comment vivre sa propre culpabilité? Comment affronter les fantômes de la mémoire? Comment panser les blessures infligées aux autres? Comment faire le deuil des défunts: un frére, une mére ?
De quelle manière affronter ,sans subir l'opprobre,le regard de tous,après quinze ans d'absence? A l'occasion de l'enterrement de sa mére, Michiel Steyn, jeune afrikaner né dans une famille blanche d'Afrique du Sud, renoue avec les siens au sein de cette ferme familiale nommée "Le Paradis"oú orangers, citronniers, cerisiers, pommiers abondent.....il se souvient de ce qui l'a poussé à fuir.....il cherche partout les traces de son enfance et de sa jeunesse, de l'homme qu'il était avant le drame et l'exil.....Les tyrannies de la nostalgie,du regret et du remords l'assaillent...je n'en dirai pas plus....il a profondément blessé sa mére,une intellectuelle, férue de litterature, figure rayonnante et ouverte aux autres, contrairement à son époux, conservateur, acariâtre, ce pére tant redouté. C' est cette mére, morte d'une crise cardiaque, qui a permis le retour du fils , en analyse depuis des années..." le petit dernier par qui était arrivée l'infamie" comme le narrateur lui-même se décrit. Ces funérailles réveillent des douleurs intimes et des rancoeurs familiales qui révèlent les fractures de l'Afrique du Sud, un pays en pleine mutation. Les déboires de Michiel ne sont rien comparés au drame de son frére ainé,Piet,homosexuel non assumé dont la mort hante à jamais la famille Steyn et ses silences....Les femmes , telle ,Lerato, fille de domestique, noire, devenue , à la force du poignet, cadre supérieure dans une multitude nationale ou Karien , la généreuse, premier amour de Michiel incarnent avec force l'évolution de ce grand pays!
C'est un ouvrage intense et complexe à l'écriture sobre, poignant et puissant,généreux et foisonnant qui brasse de multiples thèmes , oú le racisme,les ravages du sida, l'homosexualité, tant honnie dans ce pays, dans les années 80 sont évoqués au même titre que la charte de la liberté, les droits des femmes, les sévices infligés à un camp ou l'autre, l'intégration....
Un propos lucide , touchant de sensibilité où les émotions de l'enfance côtoient la disparition d'un certain monde, la nostalgie d'un homme, "le délicat suaire du souvenir" et la naissance d'une nouvelle Afrique du Sud !
Magistral! On pense à A.Brink ,à N.Gordimer , J M Coetzee( Disgrace)
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Les premières pages sont déroutantes : nous sommes dans la tête de Michiel Steyn et nous allons suivre le fil de ses pensées sur près de 400 pages, glissant d'une ligne à l'autre du présent (l'enterrement de sa mère et le retour en Afrique du Sud post-Apartheid), au passé récent (dans ses conversations avec son psychanalyste, dans sa relation avec son compagnon à San Francisco) et plus lointain (depuis l'enfance dans la ferme familiale). Les rois du Paradis (la majuscule a son importance) est un roman puzzle dans lequel il fait bon se caler, une fois assimilés le style délié de Mark Behr et la construction gigogne de son livre. le nombre de thèmes brassés par l'auteur est impressionnant : l'intime se mêlant au politique et au social. le racisme ordinaire, l'homosexualité honnie dans l'Afrique du Sud des années 80, les ravages du sida en sont quelques uns. Mais Behr parle avant tout de nostalgie, cette vénéneuse drogue, de lâcheté, de rédemption et de pardon. Et comment vivre avec sa propre culpabilité, affronter les fantômes de la mémoire, panser les blessures infligées aux autres sans se faire trop d'illusions : le mal est fait et la réparation trop tardive. Enfin, faire le deuil des défunts (une mère, un frère) sans pouvoir se débarrasser des souvenirs. Bref, affronter le regard de ceux que vous avez trahis et continuer tant bien que mal. Mark Behr use de toute sa palette : les scènes s'enchaînent, brutales, délicates ou élégiaques. le puzzle mental de son héros s'assemble peu à peu. On ne sait s'il aura gagné en sérénité mais il aura eu le courage de ne pas fuir ses démons, le temps d'un bref retour au pays natal. Les rois du Paradis est un livre complexe comme l'âme humaine, lucide, étouffant et finalement apaisé. Magistral de sensibilité.
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Ah un livre écrit par un auteur sud-africain (un Afrikaner) qui se déroule pour une grosse partie en Afrique du Sud… d'emblée, cela m'intéresse. En plus, dès les 1ères pages, est fait allusion à André Brink, un de mes auteurs favoris… André Brink, auteur sud-africain aussi, un Afrikaner qui a écrit contre et sur l'apartheid, en pleine période d'apartheid… ça c'est un homme ! Et un écrivain que j'aime vraiment beaucoup…
Tout était réuni pour que je prenne plaisir à cette lecture… et ça a été le cas. J'ai beaucoup aimé ce livre de Mark Behr, Les rois du Paradis (titre que je comprends après avoir lu le livre, mais qui n'est pas attrayant à prime abord, mais ne vous arrêtez pas à cela et ouvrez-le et lisez-le !).
Ce roman nous parle de l'histoire personnelle de Michiel, jeune afrikaner né dans une famille blanche en Afrique du Sud, propriétaire d'une ferme appelée le Paradis. Ses parents, Oubaas, le père, dur et peu ouvert pour ne pas dire autre chose, et Ounooi la mère, plus douce, plus ouverte, aventureuse. 2 frères, l'aîné, Peet, mort noyé, et le petit dernier, Benjamin qui sera l'espoir, le préféré du père. Et bien sûr, Michiel, un peu différent, aimant la poésie, peu sur de lui…
A l'occasion de l'enterrement d'Ounooi et le retour pour la 1ère fois de Michiel en Afrique du Sud après 15 ans d'exil, par petite touche, on revient sur l'histoire familiale, qui se confond avec l'histoire de l'Afrique du Sud… on découvre petit à petit ce qui s'est passé pour chacun, et le pourquoi de beaucoup de drames, de secrets… cela permet d'aborder l'apartheid, l'armée sud-africaine, l'homosexualité en Afrique du Sud, l'après apartheid, l'avenir de ce pays… C'est bien écrit et la lecture est assez addictive… livre terminé assez rapidement.
Je vous le conseille vivement.
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La mort de Mandela a fait fleurir les reportages sur l'Afrique du sud, on a été gavé de « nation arc-en-ciel » mais la réalité a encore des tonalités assez sombres malgré la fin de l'apartheid et l'apparence d'un pays réuni. Ce roman est une belle façon de le toucher du doigt.

Je vous le dis tout de suite, le paradis n'a rien avoir avec un quelconque éden, non c'est tout simplement le nom de la ferme de la famille Steyn, des blancs Afrikaners.
Pour Michiel Steyn c'est un retour au pays après quinze ans d'absence.
Quinze ans à tenter de digérer sa fuite de l'armée où l'attendait une punition à la hauteur de son délit : avoir eu des relations non seulement avec un homme, non seulement avec un officier mais avec un homme de couleur. C'était sept ans avant la fin de l'apartheid.
Il a fuit vers l'Angleterre et l'Australie puis aux USA à San Francisco où il enseigne et vit avec Kamil. S'il revient aujourd'hui c'est pour enterrer sa mère Beth, que tout le monde appelle Oonoi, il appréhende de revoir son père, son frère Benjamin et Karien son amour d'enfance et même un peu plus que cela.
Les souvenirs affleurent : un père honni et violent, une mère adulée mais curieusement sur la réserve, la mort de Piet son frère ainé le mal fait à l'amie d'enfance et pour finir la fuite honteuse. Pour Alida la nounou noire rien n'a changé, elle servait les maîtres blancs, aujourd'hui elle s'occupe toujours d'Oubas qui n'est plus qu'un vieillard dans un fauteuil, mais vieillard qui peut encore craché son venin.
Sa fille elle, Lerato, qui enfant arpentait « les rangées d'arbres fruitiers en cognant sur des casseroles pour effrayer les oiseaux et les babouins » est aujourd'hui responsable de société et mariée à un homme d'affaires nigérian, une exception sans doute....
Et pourtant le veld est si beau, la propriété est magnifique avec ses troupeaux, son verger, les collines de Free State « ces paysages dont la beauté pouvait lui arracher des larmes »

Ce livre qui pourrait être le roman banal du retour au pays est vraiment un très très bon roman qui fait toucher du doigt la fragilité de cette nation et la marque indélébile que l'apartheid a laissée aussi bien sur les noirs que sur les blancs Afrikaners.
L'écriture de Mark Behr est sobre mais intense et la puissance de son propos est forte. Il parvient brillamment à mêler l'histoire du pays et la sienne propre sans jamais laisser retomber l'émotion qu'il nous fait ressentir grâce à un récit d'une grande sensibilité.

Si vous avez lu et aimé Cette vie de Karel Schoenman ou Poussière rouge de Gillian Slovo, alors vous aimerez ces Rois du Paradis

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Au début des années 2000, un homme encore jeune, Michiel, retourne dans son pays d'origine, pour assister à l'enterrement de sa mère; il habite maintenant San Francisco et avait quitté brutalement l'Afrique du Sud quinze ans plus tôt à la suite d'un drame dont on ignore tout et qui sera dévoilé au cours de la narration. Son retour est l'occasion de retrouver la ferme familiale nommée "Le Paradis", son père un homme dur et acariâtre, tous les habitants blancs et noirs, et la nostalgie de cette mère belle et bonne; c'est aussi l'occasion d'apprécier l'évolution du pays, en particulier au niveau racial. Il y a de belles descriptions de la région (l'état libre d'Orange), de la ferme, des relations et des souvenirs. On (re)découvre l'histoire de l'Afrique du Sud, la cohabitation de plusieurs langues l'Afrikaans,l'anglais, le sesotho, le zoulou...; ce qui est particulièrement bien rendu par l'auteur: l'ambiance, l'atmosphère qui règne et qui régnait au "Paradis"; ce qu'on peut ressentir en revenant longtemps après à l'endroit de son enfance, les odeurs, ce qui a changé ... et la sensation de se retrouver chez soi. Il y a des révélations de secrets de famille et souvent, insérés dans le récit, des retours à la psychothérapie que suit Michiel à San Francisco. Il est gay, vit avec Kamil, un homme intelligent et sensible, bouddhiste, fils d'une juive et d'un palestinien. C'est un livre passionnant, à la fois nostalgique et plein d'avenir; les relations décrites sont captivantes, c'est très bien écrit ... Un très, très bon moment de lecture.
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critiques presse (3)
Bibliobs
20 mai 2013
Mark Behr mêle avec brio l'intime et le politique, l'histoire des retrouvailles d'un homme avec lui-même et ses proches sur fond de reconstruction post-apartheid. Mais c'est surtout la sensibilité qui perle d'une écriture sans emphase et la capacité de l'auteur à renouer avec des émotions de l'enfance qui en fait un grand livre.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaPresse
13 mai 2013
Le roman parcourt la lourde histoire de l'Afrique du Sud et son présent difficile. Mais, en portant un regard mondialisé sur ces questions politiques en moins de 400 pages, Behr pèche par excès d'ambition.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeMonde
11 mars 2013
Délicat, généreux, foisonnant, le deuxième roman de Mark Behr fait écho, à sa manière, à l'oeuvre inachevée de l'écrivain Kabelo Sello Duiker, natif de Soweto, suicidé en 2005, qui avait abordé, lui aussi, la question de l'homosexualité.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- C’est possible, Benjamin, réplique Giselle sans cacher son agacement, mais je réfute la thèse stupide prétendant que tout individu dressant un parallèle avec le Zimbabwe est un raciste. (Elle regarde un à un tout le monde.). J’en ai marre qu’on me brandisse sous le nez la carte de la méchante raciste chaque fois que je tente d’exprimer des craintes parfaitement légitimes. Une fois étiquetée « raciste » on est pieds et poings liés ; comment pourrais-je intervenir, à l’église, quand Sam Thabane ment effrontément sur les raisons pour lesquelles la piscine n’a pas été réouverture ? D’autres « priorités » se sont imposées (avec ses doigts, elle dessine dans l’air les guillemets). Foutaises ! Puisque je suis la raciste de service, je ne peux plus demander au maire où est passé tout l’argent qu’Ounooi avait collecté pour le projet. Et soit dit en passant, j’ai moi-même donné mille rands pour la réfection de la piscine.
- Ils ont créé une commission d’enquête pour établir ce qui s’est passé, Giselle, précise Karien.
- Cela fait deux ans qu’ils vous mènent en bateau avec ça. C’est une toute petite ville, pas une métropole, Karien !
Tout le monde reste silencieux. Pour la deuxième fois de la journée, Michiel a envie d’une cigarette.
Puis Dirk explique que la récupération des terres a commence à Thab’Nchu. Les expulsés avaient des titres de propriétés datant de cent soixante-dix ans. Et dans la township, on parle de nouveau de restituer les terres du coin au Lesoto, à qui elles ont été prises en 1860. Toutes les propriétés de ce côté du Caledon.
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Il se souvient du dodelinement de la tête de son père contre son épaule, et, encore une fois, il se revoit portant Kamil dans ses bras, le descendant dans la baignoire. La terreur de ces jours de cauchemar l’emplit de nouveau, l’époque où Kamil avait perdu trente kilos en quatre mois de diarrhée ininterrompue, avec Rachel et Malik qui faisaient le voyage tous les quinze jours pour être avec eux. Il ne l’avait dit à personne mais une part de Michiel est indissolublement liée à Glassman, en prévision du prochain calvaire qui attend peut-être Kamil. Un calvaire qui sera celui de Michiel encore. Même s’il n’y a aucun signe d’une menace latente, même si Kamil respire la santé –hormis ces fines ridules autour de la bouche que la maladie a laissées-, ils savent l’un comme l’autre qu’on connaît très peu les effets à long terme du traitement. Cinq ans de prise de médicaments, tous les jours. Pour de nombreux malades, l’AZT n’avait été efficace que durant une année. On parlait d’effets secondaires sur le foie, les reins, le cœur. Quelles conséquences la trithérapie avait-elle sur le corps même si elle empêchait sa dégénérescence ?
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"Et il ne connaît que trop bien la souffrance des nouveaux départs: l'isolement, l'inquiétude, cette nostalgie qui ne vous quitte pas pendant dix ans, dix ans à lutter contre vos fantômes, dix ans à soliloquer, avec votre accent à couper au couteau, derrière une vitre blindée qui vous sépare du reste du monde....."
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La vitesse avec laquelle le vieillard est passé du désespoir à l’offensive prend Michiel de court. Il sent son propre pouls s’accélérer, la colère monter en lui. Il humecte le rasoir, redresse le menton de son père de sa main libre et passe la lame délicatement sur une joue. Puis rince à nouveau le rasoir maculé de mousse. Il repasse dans sa trace, l’élargissant, se déplaçant vers l’oreille.
- Il y a eu une époque, P’pa, où j’aurais aimé te donner un aperçu de ce que tu nous faisais endurer. -Sa voix est posée, son ton paraît résigné, même à ses propres oreilles-. Une sorte de revanche. Mais cette envie a disparu, avec le temps.
Il se détend, porte son attention sur le rasoir, même s’il pèse chacun de ses mots. Dans le silence de la salle de bains, le crissement de l’acier sur les poils revêches ressemble au ressac de la mer. Et quand je t’ai vu sur le perron, en pyjama dans ton fauteuil roulant –c’est ça qu’il aimerait lui dire-, j’ai compris que la vengeance ne me ferait aucun bien à présent. Les photos qu’avait apportées Ounooi ne laissaient rien paraître de l’infirmité de son père, ni de ses tremblements. Elle a voulu te présenter tel que tu devais être, il y a encore quelques années. En réalité, tu es devenu trop vieux pour que je m’en prenne à toi… P’pa. Trop vieux et trop faible. Trop pitoyable. La vengeance est peut-être un plat qui se mange froid, mais à trop retarder le plaisir, il perd de sa saveur.
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- Dag, Broer. – Son frère lui tend la main, les yeux toujours aussi bleus derrière ses lunettes, les tempes grisonnantes. Une poignée de main ferme.
- Je te présente Giselle, poursuit Benjamin en anglais. Thomas, Bianca, venez dire bonjour à l’oncle Michiel.
Tenant ses enfants par les épaules, Giselle s’approche de Michiel. Le garçon, avec son début d’acné au front et sa mèche décolorée, est déjà un adolescent. La fille a peut-être neuf ans. Les enfants tendent la main droite et, presque à l’unisson, disent : « Enchanté de faire votre connaissance ». Pas la moindre trace d’accent afrikaans. Bianca, la fillette, répond au sourire de Michiel. Elle a la même bouche et la même dentition qu’Ounooi. Thomas ne cache pas sa méfiance et a déjà reculé vers sa mère. « Alors, c’est toi l’oncle d’Amérique… semblent dire ses yeux. Celui qui a brisé le cœur de mamie Beth. Celui dont il ne faut pas prononcer le nom en présence d’Oubaas ». Giselle s’avance et embrasse Michiel.
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