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EAN : 9791096772285
284 pages
Auto édition (03/05/2019)
4.27/5   62 notes
Résumé :
1935, dans le marais poitevin.

Au milieu des roses, ivre d’amour, un homme chérit follement les femmes qui traversent sa vie.

Mais quand les cœurs ne battent plus à l’unisson, quand les braises des amours déchues cessent de se consumer, des secrets profondément enfouis ressurgissent ; des secrets qu’il eût mieux valu ne jamais déterrer…
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Le récit débute en 1935 en compagnie d'Agathe, une jeune femme de vingt et un ans qui rêve de pouvoir quitter son petit bled de Bourgogne. Lorsque son père parle de la marier à Achille Boisseleau, un homme qui a le double de son âge, l'enthousiasme n'est initialement pas trop au rendez-vous, jusqu'au moment où elle croit comprendre qu'il habite Venise…

La Venise dont il est question n'étant pas italienne, Luca Tahtieazym nous plonge dans les marais de Poitevin, dans un roman de terroir où les hommes cultivent la terre. Achille Boisseleau étant cultivateur de mogettes, l'auteur installe une ambiance rurale qui sent bon le travail, la sueur et la terre. L'amour et les grands voyages dont Agathe rêvait tombent donc légèrement à l'eau et le lecteur aurait facilement pu s'embourber dans cette atmosphère champêtre monotone et ennuyeuse, s'il n'avait pas été réveillé par un coup de pioche pour le moins surprenant qui permet très vite de revigorer ces roses du marais.

Luca Tahtieazym n'est donc clairement pas venu nous parler d'amour et de jardinage, mais nous livre un récit choral assez sombre qui nous parle certes d'amour, mais également de secrets, d'amitié, de solitude, de trahisons, de la guerre et voire même d'émancipation en gardant l'esprit assez large.

Si la première partie nous est contée par Agathe, l'auteur se glisse dans la peau de trois autres personnages au fil des trois chapitres suivants. le second narrateur est un vagabond engagé par Achille, qui devient le contremaître du domaine du Grand Mazureau et son plus fidèle ami au fil des pages. Un homme rustre, mais travailleur, auquel on n'a aucun mal à s'attacher. le troisième point de vue est plus surprenant car c'est celui du chien Monhjette, qui a certes vu tout ce qui se déroulait sur le domaine, mais dont les préoccupations canines sont assez différentes de celles des hommes, permettant assez de dévoiler certains événements sous une perspective assez originale. Après ces trois premiers chapitres livrés à la première personne, qui permettent de s'installer au plus proche des personnages, l'auteur nous abandonne en compagnie d'Achille, qui vient apporter la dernière pièce à l'édifice.

A travers la vision de ces quatre protagonistes, Luca Tahtieazym invite à suivre la vie d'Achille sur plusieurs décennies, de l'entre-deux-guerres à l'après-guerre, en passant par l'occupation. Malgré une fin que j'avais malheureusement vu venir longtemps à l'avance, j'ai passé un excellent moment de lecture en compagnie d'un auteur dont je découvre la superbe plume et dont j'ai particulièrement apprécié l'humour corrosif bien sombre.

Un roman qui baigne dans une ambiance rurale à la Franck Bouysse, saupoudré d'un humour noir digne de la série « Donjon Zénith », qui ravira les amateurs de polars et probablement même les lecteurs qui ont la main verte, l'auteur allant jusqu'à proposer quelques conseils de jardinage judicieux.

Beaucoup aimé !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Recyclage de retour écrit lors de mon arrivée sur Babelio, ce qui fait qu'il avait été vu... juste par moi. J'ai trouvé ça dommage, non pas car j'estime être une chroniqueuse hors du commun, mais pour que d'autres découvrent ce livre.
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Il est des auteurs dont il devrait suffire de citer le nom pour que tout le monde comprenne qu'on va avoir quelque chose de très spécial entre les mains. Luca Tahtieazym en fait partie.
Alors que nous a-t-il concocté cette fois ? Dans ce roman choral, Luca nous parle d'amour et de jardinage. Ne vous méprenez pas, l'engrais particulier imaginé par l'auteur ne vous donnera pas la courgette gagnante à la foire du village, non, autant faire une croix là-dessus. Par contre, si vous rêvez d'une roseraie hors du commun, suivez scrupuleusement les conseils prodigués dans Les Roses du Marais. OK, on s'en doutait un peu au vu du titre, me direz-vous.
Alors, nous avons donc notre Achille qui a besoin qu'on l'aime. Il a tout pour lui, pourtant... mais il doit être né sous une mauvaise étoile, les femmes de sa vie s'ennuient dans ce marais.
Pourtant, les descriptions qu'en fait Luca donnent vraiment une forte envie d'aller y faire un tour. Quant à y passer le reste de sa vie, ce n'est pas le rêve de tout un chacun, ou une chacune, devrais-je dire. Et alors ça, Achille ne le comprend pas, ne l'admet pas.
Autre personnage auquel on s'attache, Angus, l'ami fidèle, le frère, le compagnon, celui qui ne vous trahira jamais... probablement. Un peu brut de décoffrage à côté de notre Achille, mais le duo fonctionne à merveille.
Et puis évidemment, il y a le chien... qui sait tout mais ne dira rien. Mais il pense très très fort, par contre.
Seule chose que j'ai regrettée dans ce roman, c'est qu'Achille manque à l'appel parmi les narrateurs. Mais au final il est assez prévisible et les autres sont assez locaces à son sujet pour qu'on puisse s'en passer.
Pour résumer, j'ai adoré cette balade dans le marais poitevin. Encore un très bon roman de Luca Tahtieazym, ne vous en privez pas.
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Nous sommes en 1935. Les parents d'Agathe, vingt et un ans, veulent la marier. Elle, elle ne rêve que de quitter la Bourgogne. Son père lui a choisi un bon parti : Achille Boisseleau. Or, le monsieur a quarante-deux ans. Mais, lorsque Agathe écoute aux portes et entend ses parents parler de Venise, Achille devient intéressant à ses yeux.


Après le mariage, Agathe emménage … dans le marais poitevin. Avec son mari, elle découvre les plaisirs de l'amour. Cependant, elle regrette qu'Achille ne soit pas plus disponible. Il y a du bovarysme en elle.


Ce roman, qui relate plusieurs décennies de la vie d'Achille, est divisé en quatre parties. Chacune est racontée par une voix différente et correspond au personnage qui s'exprime. Ainsi, lorsque c'est Agathe, le niveau de langue est soutenu, alors que quand c'est Angus, un vagabond, le langage est plus familier. le vocabulaire est, lui aussi, adapté à l'époque.


A travers la vision des quatre protagonistes, Luca Tahtieazym décrit la période entre deux guerres, puis celle de l'occupation et enfin, celle d'après-guerre. C'est autant un roman noir, qu'un de terroir, avec des éléments historiques. J'ai, par exemple, découvert qu'il y avait eu des attentats en France, le 11 septembre 1937. La date m'a tellement interpellée que j'ai fait des recherches à ce sujet. Dans cette histoire, il y a de la passion, de la noirceur, des drames, de l'humour, mais aussi de beaux actes. J'ai ressenti une attraction-répulsion envers tous les personnages, excepté pour le chien Monhjette, que j'ai aimé sans conditions.


Chaque partie se clôt par une surprise, voire un choc. Il est donc impossible de stopper la lecture. Volontairement, je ne vous dis rien sur l'intrigue, car l'auteur sait ménager ses effets. Je peux simplement indiquer que la couverture et le titre sont en totale adéquation avec l'histoire.


Conclusion


J'ai adoré Les roses du marais. Je ne savais pas quel genre de livre, j'allais lire et j'ai été agréablement surprise. C'est encore une superbe réussite De Luca « Tatiemachin », comme il aime se faire appeler.


Je remercie sincèrement Luca Tahtieazym pour ce service presse.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com/
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C'est toujours un grand plaisir de lire Luca Tahtieazym ou Tahtiemachin comme il dit. Pour l'instant je n'ai jamais été déçue par un de ses romans. Il sait à chaque fois se renouveler et innover dans l'originalité de l'histoire ou de l'écriture. Bon, j'avoue, je n'ai pas lu ses dix romans, j'ai lu seulement les quatre derniers. S'il fallait en choisir un, je ne saurais lequel tellement chacun a une spécificité qui fait qu'on l'aime.

Celui-ci, par exemple, est un récit à quatre voix. L'auteur a su se mettre dans la peau de quatre personnages totalement différents, que ce soit homme femme ou… Je ne vais pas en dire plus. Ce n'est pas l'histoire vue par quatre personnes, c'est la continuité de la vie d'Achille mais raconté par quelqu'un de différent à chaque fois. Les trois premières parties sont écrites à la première personne du singulier. J'aime l'emploi de ce « je » qui permet d'être au plus près du héros, à l'intérieur de sa tête et de ses pensées permettant ainsi de vivre au plus près les émotions de chacun. La quatrième et dernière partie est, quant à elle, à la troisième personne. Ce changement est plutôt bien vu, il permet de prendre de la hauteur par rapport aux événements.

Je ne vais pas vous parler de l'histoire à proprement parler, ce serait dommage que vous ne découvriez pas l'histoire au fur et à mesure de votre lecture. Il faut juste savoir qu'on est dans le marais poitevin, au milieu du vingtième siècle, une période s'étirant de l'entre deux guerres à juste après la seconde. On est dans un milieu rural avec un négociant et producteur de haricots mogettes. On a à la fois des paysans, des ouvriers, des patrons, des exploitants. Toute une micro-société qui évolue dans les conditions de travail, dans les pensées et les évolutions du changement dans la société. L'ambiance est bien retranscrite, les premières voitures qui remplacent les déplacements à cheval et en carriole. Les émotions des différents personnages sont également bien dépeintes. J'ai beaucoup aimé cette façon de procéder.

Et bien entendu, toujours le talent d'écrivain de Luca Tahtieazym. Il a un vocabulaire riche, j'ai encore appris des mots… et cette façon de dépeindre les situations de manière très poétique. Même les scènes les plus atroces sont amenées d'une belle façon et passent toutes seules, alors que certaines sont quand même assez dires quand on y pense après. Il a l'art pour planter le lecteur avec une révélation ou un événement à la fin d'un chapitre, au moment où on s'y attend pas et en une phrase, il nous pose là l'info et on doit faire avec. Il déclenche une mini-tornade quand on s'y attend le moins.

Je me demandais, lorsque j'ai vu la couverture, quelle était sa signification. Elle prend tout son sens au fur et à mesure de l'histoire, et pas d'une manière aussi horrifique que je le pensais. Mais pareil, je n'en dis pas plus. En tout cas, j'aimerais beaucoup être une petite mouche pour me poser sur l'épaule de l'auteur et regarder comment il trouve ses idées, comment il les assemble. Il m'épate à chaque fois de savoir aussi bien se renouveler et produire un écrit de qualité, qui a du sens et qui touche dans les émotions humaines. Il arrive à véhiculer à travers ses mots de beaux messages sur l'amour mais aussi sur l'amitié, la fidélité dans ces deux sentiments forts. Jusqu'où peut-elle aller d'ailleurs cette fidélité, quels sont les actes qu'on peut accepter de faire sous prétexte de cette amitié… l'air de rien, ça fait pas mal réfléchir…

Vous l'aurez compris, j'ai passé un très bon moment de lecture. Je me suis très vite immergée dans l'histoire, tournant les pages sans trop m'en rendre compte. Je suis allée de surprise en surprise que ce soit au niveau de l'écriture ou des faits. Je me suis vite attachée aux personnages, certains plus que d'autres, mais je pense que c'est un peu fait exprès… Luca Tahtieazym est un auteur auto-édité et franchement, je me demande pourquoi il n'est pas encore édité dans une maison d'édition. J'ai lu des romans bien pires alors qu'ils étaient édités. Comme quoi, il me prouve bien ce que je pense depuis un petit moment, il y a de véritables pépites parmi les auto-édités, Luca Tahtieazym et ses romans en font partie. Et je ne dis pas ça par complaisance. L'auteur n'a pas besoin de mon petit blog pour réussir et être lu. Je pense sincèrement ce que j'écris.

Je ne peux que vous conseiller ce roman, et les autres aussi de l'auteur pendant qu'on y est. Pour ma part, j'attends déjà le suivant avec impatience et en attendant j'ai toujours mon retard à rattraper sur ses écrits antérieurs. Faut juste que je trouve le temps…mais c'est une autre histoire !
Un grand merci à Luca Tahtieazym pour cette lecture de qualité, je pense que je ne vais plus regarder une rose de la même façon….
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Pour commencer, j'adore la couverture. Elle est directe, franche et sans détour. Une main tenant une rose... et le titre colle à la couverture et l'inverse est possible aussi.

Ce livre est légèrement différent de ceux que j'ai déjà découvert du même auteur, ce que j'apprécie car il a l'art et la manière de sortir des sentiers battus en ce qui concerne beaucoup de points que j'expliquerais plus tard. Mais est ce que je vais pour autant l'aimer, vous le recommander? Suivez moi dans mes "écrits" pour le découvrir.



Il y a une phrase qui m'a marqué et que je tiens à partager avec vous : " Il n'y a pas plus noir que le gris".... Une phrase qui prend tout son sens avec ce livre. Et pour mieux comprendre ce qu'elle évoque, il vous faudra lire le roman.



L'époque choisi par notre auteur au nom imprononçable est déjà explicite et surtout très réel: l'entre 2 guerres. Mais c'est le moment de l'invasion et tout ce que cela implique comme ambiance. Je pense que je ne dois pas vous décrire ce qu'il s'est passé à ce moment-là, tout le monde le sait c'est de notoriété publique. Il y a ceux qui sont pour (malheureusement) et ceux qui sont contre. Heureusement, Luca (pour faire court et si je ne veux pas estropier son nom) a fait le choix ne de ne pas entrer dans les détails de cette époque et c'est très bien comme ça.



Il y a 2 personnages très marquants et marqués dans ce récit: Achille et Angus. Achille est un noble (pour faire simple), il a un domaine où travaillent des petites gens mais pas à la façon barbare non plus, mais à la dure. Il dirige le domaine du nom " le Grand Mazureau". Domaine vaste avec énormément de terre à entretenir et une belle et grande maison. Achille est un homme bien de sa personne mais avec un coeur tendre qui tombe amoureux non pas des femmes comme beaucoup pourrait le croire mais plutôt de l'amour. Ce sentiment qui vous donne des ailes, pour lequel beaucoup donnerait leur vie. Achille a besoin d'être amoureux, de vivre pleinement ce sentiment et il doit être réciproque et la première qui va lui ravir son coeur d'artichaut, c'est Agathe. Une jeune femme qui aime lire et rêve de voyage et épouser Achille est comme une promesse d'évasion à sa condition de fille d'ouvrier. Mais cela va t il se passer comme elle le pense? Hummm, moi je sais et je n'ai pas l'intention de vous donner trop d'explications. La vie ne se déroule pas toujours comme on le pense ou comme on le rêve. Achille a des qualités certes mais il a aussi des défauts que vous découvrirez au fur et à mesure de votre lecture. Concernant Angus, il arrive comme un sdf au domaine car il n'a nul endroit où dormir. Achille voit en lui un homme de confiance car ils sont à l'opposé l'un de l'autre. Il n'a aucune manière et va devenir "l'homme de confiance" d'Achille. C'est un peu comme un mariage, une alliance. On sait que 2 opposés s'attirent et c'est valable aussi bien en amour qu'en amitié. Vous découvrirez une évolution étonnante entre ces 2 hommes. Mais il faut tenir compte de certains paramètres tout au long de ce roman: la relation Achille et femmes, Achille et Angus ainsi que Angus et les femmes d'Achille car vous vous en doutez il y a plusieurs femmes dans l'histoire, et ça c'est le fondement-même de l'histoire. Si si, je vous assure.

Ce qui donne la particularité à ce livre mais qui est une marque de fabrique De Luca: c'est son vocabulaire. Il utilise les termes usités durant ces temps difficiles comme la bigouille, fredaine, trimardeur et bien d'autres. Franchement j'ai dû aller voir au dictionnaire pour en connaître la définition. Ce qui démontre une grande richesse en vocabulaire de cet auteur peu commun. Il respecte les us et coutumes de cette époque et il a su les retranscrire de façon à ce que les lecteurs s'immergent dans son monde et suivent ses héros en gardant le même rythme mais sans laisser de la place à l'ennui. Que du contraire. A chaque fois qu'on pense avoir tout compris et qu'on se dit ça y est c'est fini et bien que nenni mes amis, il y a des rebondissements parfois subtils mais qui vous sauterons aux yeux pour votre plus grand plaisir.

Hormis ces 2 énormes personnages haut en couleur, vous ferez la connaissance d'Agathe, Marthe, Marie et d'un personnage dont le nom est marquant et insolite: Monjhette. Si vous croyez vraiment que je vais vous dire qui s'est, vous vous mettez le doigt dans l'oeil. Il est ultra important et je vous laisse le bonheur de faire sa connaissance durant votre lecture.

L'auteur vous entraîne dans une ronde successive d'histoires d'amour, d'amitié à divers degré mais aussi dans le psychisme d'un homme qui aime l'amour et parfois qui l'aime et oublie que l'amour demande qu'on l'entretienne tous les jours.



"Roses écarlates qui étincelaient même dans les ténèbres": une phrase énigmatique et pourtant pas tant que ça à bien y réfléchir.



En ce qui concerne le titre et la couverture: je n'ai rien à dire sauf qu'ils sont absolument géniaux comme l'auteur et son imagination.



Alors, oui je vous recommande ce roman hors standard à l'image de Luca Tatiemachin comme il aime à l'écrire 😉. J'ai vraiment aimé de bout en bout ce roman et je vous le recommande vivement. Vous n'aurez pas l'occasion de vous reposer sur vos rosiers. Mais disons que l'auteur a trouvé un moyen écologique, totalement bio de faire pousser de beaux rosiers rouge mais je ne vous le recommanderais pas.



Allez y foncez sans vous retourner et bonne découverte...

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Moi, la violence, disons qu’elle fait partie de mon quotidien. On vient pas de la rue et on roule pas des pelles à la misère sans se bastonner un peu. Ça m’est arrivé. Assez souvent. Mais j’ai jamais tué quelqu’un. J’ai filé deux ou trois mandales à des crevards qui voulaient me piquer ma gamelle, mais c’est tout. En vérité, le sang, j’aime pas ça.
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(...)
Je ne savais pas, alors, que le temps viendrait où mon vague à l’âme entraînerait l’adultère. Et que cela me conduirait à ma perte.
Je ne savais pas, non plus, que je ne vivais pas dans un paradis, mais au cœur même de l’enfer, et que dans tout enfer trône un Asmodée.
Je ne savais pas qu’il y aurait du sang qui coule et des respirations qui s’éteignent.
Finalement, je ne savais pas grand-chose...
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- Il n’y a pas plus noir que le gris, Agathe.

- C’est bizarre, mon oncle, ce que vous dites. C’est noir OU gris.

- Réfléchis. Il y a le blanc, où tout est beau, et le noir, où tout va mal. Mais le gris est pire que le noir. Gris, c’est quand on espère plus rien. T’es entre deux. Tu peux être dans le noir et te battre pour atteindre le blanc, Agathe. Mais quand t’es dans le gris, en général, tu t’en contentes. Tu fais avec. Tu ne te remues pas pour remettre les pendules à l’heure puisque tout n’est pas si sombre. Tu comprends ?
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Eh oui, mon maître. Je ne suis qu’un chien et je ne te juge pas, tu as raison. Mais aujourd’hui, même si ma soupe a été copieusement garnie, je suis un peu triste. Parce que même si les choses m’échappent, il y en a que je saisis. Non pas qu’elles soient dites ou écrites ou même devinées ; non, c’est de l’instinct, c’est tout. Et mon instinct me dit que c’est mal, ce qui s’est passé.
Et pourtant, ça ne m’empêche pas de t’aimer. Mais tes caresses, en ce jour gris, sont moins douces. Ta peau a la même texture. Ton mouvement est aussi délicat que la veille. Non, c’est quelque chose d’autre qui me fait baisser le museau. Et si je gémis, c’est que je sais.
Le molosse reviendra et dans quelques jours, il n’y paraîtra plus. Tu seras encore abattu car tu es toujours abattu quand tu es seul, mon maître. Mais une femme débarquera dans cet enfer et tu y croiras encore. Tout sera balayé et tout recommencera.
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Ca a été plus compliqué pour remettre les trois pieds de rosiers. C'est qu'ils étaient costauds, les bestiaux. Achille a refait trois petits trous. Il m'a demandé d'aller chercher un peu de crottin de cheval avec la pelle et il en a mis au fond. Ensuite, il a planté les rosiers et il a bouché ce qui restait.
Finalement, la roseraie, de là où on était, on ne voyait pas du tout que certains pieds avaient été bougés. Ca faisait une sorte d'énorme buisson. C'était comme un petit champ planté sur plusieurs monticules. Je me suis dit que le crottin, c'était pas nécessaire. De l'engrais, il y en aurait.
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