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Les Sauvages tome 2 sur 4
EAN : 9782081282957
500 pages
Flammarion (02/05/2012)
4/5   78 notes
Résumé :
Lors d'un ultime bain de foule, le candidat PS Idder Chaouch, favori de la présidentielle, reçoit une balle tirée à bout portant par le jeune Krim Nerrouche. Le vrai cerveau de l'attentat, Nazir Nerrouche, s'enfuit vers la Suisse dans une fausse voiture diplomatique. Entre la vie et la mort, Chaouch est transporté au Val-de-Grâce. À 20 heures il est donné vainqueur du second tour, avec 52,9 % des voix : les banlieues s'embrasent au cri de " Sarko assassin ! ".
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Idder Chaouch est élu président de la République à 52,9 % des voix mais il est malheureusement dans le coma, victime d'un attentat contre sa personne. Un jeune lui a tiré dessus. Ce jeune qui a été immédiatement arrêté n'est autre que Abdelkrim Nerrouche et son commanditaire, le cousin Nazir, est activement recherché. La famille Nerrouche est dans le colimateur, des émeutes éclatent dans tout Paris suite à l'attentat. La ministre de l'Intérieur, la Vermorel est sur pieds, secondée par son fidèle Montesquiou. le juge antiterroriste, Henri Wagner, est chargé de l'affaire Nerrouche. La DCRI, la Sdat, le préfet de Paris Dieuleveult, le procureur Lamiel, toutes les polices ont l'occasion de raviver leurs tensions et leurs désaccords et mettre en lumière des méthodes pas toujours très démocratiques ni conformes à la justice...Sans compter le rôle de certains journalistes qui profitent de la situation.

La saga continue dans un climat d'explosion sociale. Les soeurs Rabia et Dounia sont éplorées, Fouad désespéré de ne pas avoir de nouvelles de la belle Jasmine, fille du président, Nazir est en cavale avec une jeune fille fugueuse, et le reste de la famille aimerait se faire oublier...

Ce deuxième tome se termine d'une manière surprenante, un clin d'oeil au chao ambiant. Pas très loin de notre actualité en ce week-end d'élections présidentielles également sous haute surveillance...Je n'ai qu'une hâte : me plonger dans les tomes 3 et 4 !
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Une digne suite au premier tome, qui ne nous laisse absolument aucun répit: les actions et rebondissement s'enchainent à un rythme effréné, prenant inexorablement le lecteur dans leurs filets et l'empêchant de reposer le livre.
Sabri Louatah manie toujours aussi bien l'ironie, la subtile moquerie. Il n'épargne aucun de ses personnages, chacun a le droit à sa petite réflexion décalée. On avait déjà une belle galerie de personnages dans le premier tome, ici la variété est encore plus grande, entre les juges, les policiers, les avocats, la famille Nerrouche, Nazir et ses complices, les ministres, les préfets, les hommes de mains, les gardes du corps, les petits délinquants, les médecins... Il y a beau avoir un nombre incalculable de personnages, on s'y retrouve assez bien.
L'intrigue est merveilleusement bien montée, mêlant des rebondissements absolument imprévisibles, parfois même complètement loufoques, et une rigueur dans les détails. On s'y croirait vraiment dans les interventions policières, dans les négociations ministérielles, tellement c'est bien décrit, plausible, incroyablement bien fait. On a tout: le détail des équipements, les techniques, les procédures, tout tout tout. Et on y croit, on fonce dedans, ça parait tellement réel.

Cette trilogie est à lire absolument !
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Le 6 mai 2012, jour du second tour de l'élection présidentielle, le candidat du PS Chaouch, favori des sondages face à Sarkozy, est abattu par un jeune homme de St-Etienne, Krim, qui lui a tiré une balle dans la tête. Les banlieues grondent et crient à l'injustice, la police et toutes les forces de sécurité sont sur les dents, les cabinets ministériels s'affairent dans l'ombre pour essayer de retrouver le commanditaire de cet attentat... La situation est inédite : Chaouch est élu mais, dans le coma, incapable de prendre ses fonctions...

Je me suis précipitée sur le tome 2 des "Sauvages" presque le jour de sa sortie, tant j'étais impatiente de connaître la suite de cette histoire, d'autant plus que je la lisais quasi en temps réel (ce volume commence le 6 mai 2012, jour du second tour de la Présidentielle). Et je dois dire que je n'ai pas été déçue, j'ai été immédiatement captivée par l'histoire, qui bascule dans la politique-fiction, délaissant un peu l'histoire familiale des Nerrouche. Un rythme palpitant et des intrigues croisées ne nous laissent pas de répit, on se croirait dans une bonne série télé et les pages se tournent à la vitesse de l'éclair, nous laissant une fois de plus dans un suspense insoutenable. le style de Sabri Louatah a trouvé son rythme de croisière, mêlant le langage parlé et des phrases d'une beauté stupéfiante, je suis définitivement fan !!! A découvrir de toute urgence !
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Est-ce que c'est moi qui m'habitue au style de l'auteur ou celui-ci a-t-il évolué ? En tout cas, j'ai eu plus de facilité à lire ce tome que le premier. le premier tome est écrit dans un style oral d'une famille d'immigrés avec des interjections et un langage propre à ce milieu.

Dans ce second tome, la parole est gérée par des « bourgeois » français et un style « écrit » plus habituel, ce qui facilite la lecture.

Je quitte ainsi une analyse sociologique et ethnographique de l'association de Kabyles et d'Arabes algériens au travers d'un mariage pour un roman policier plus classique à la recherche des protagonistes de l'affaire. Comme dans tout roman complotiste, des liens étonnants existent entre les héros du livre et les premiers fils de l'affaire apparaissent.

C'est aussi une analyse intéressante d'une situation qui peut nous arriver à tout un chacun : et si de nos proches se trouvait impliquer dans une affaire explosive ? Comment réagirions-nous ? Comment notre entourage le vivrait-il et nous en ferait subir le retour ?

A bientôt pour le 3ème tome, après une pause de quelques livres.


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L'enquête policière et juridique sur l'attentat contre président élu Idder Chaouch est au centre de l'action de ce deuxième tôme de Les Sauvages. Sabri Louatah s'amuse à nous raconter en détail le déroulement des évènements après l'attentat commis par Krim, membre du clan Nerrouche de Saint-Etienne, avec qui on avait fait connaissance dans le premier tôme, à l'occasion du mariage du cousin de Krim. Il dépeint avec un certain plaisir les émulations entre les différents partis impliqués dans l'enquête. Lorsqu'une piste pouvant mener à la capture de Nazir, complice de Krim, est suivie par le juge Wagner celle-ci est abandonnée parce qu'un collègue rivalisant intervient pour embarquer la mère et la tante de Krim, qui n'y sont pour rien. L'ironie est aussi présente dans la description très (trop?) détaillée des évènements. Mais, moi, ça me plaît. Je suis prêt pour entamer tôme 3.
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critiques presse (2)
LePoint
23 mai 2012
Les sauvages parle d'une famille et d'un pays déchirés, du danger nihiliste, de la tentation communautaire, du rêve d'un président fédérateur, de la possibilité de réunir "wesh wesh" et Marcel Proust, raï et Jean-Philippe Rameau. Nul besoin ainsi de sondage pour prédire à Sabri Louatah un plébiscite chez les lecteurs. Car, avec lui, le changement, c'est vraiment maintenant.
Lire la critique sur le site : LePoint
Lexpress
03 mai 2012
Moins polémique -même si elle ne manque pas d'égratigner la politique de sécurité menée ces dernières années -, plus polardeuse, cette deuxième "saison" vient surtout confirmer le talent de conteur de Sabri Louatah.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La conférence de presse du procureur n'avait en effet donné aucun autre détail sur le tireur que son prénom déjà connu. Les grandes chaînes avaient mobilisé leurs meilleurs enquêteurs et trouvé le nom entier et l'adresse d'"Abdelkrim". Les images du 16, rue de l'Eternité étaient donc diffusées en boucle mais il ne s'y passait rien pour l'instant. Interrogés, les gens du quartier arboraient l'universel visage penaud et incrédule des voisins de gens sur lesquels la tragédie s'est abattue du jour au lendemain : ils parlaient de Krim comme d'un garçon timide, qui avait fait deux ou trois conneries mais qui rendait souvent service. Et la famille Nerrouche était naturellement devenue cette inévitable chimère, aussi fictive que les licornes et la sagesse horoscopique : une "famille sans histoires".
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Au moment où les satellites de nos services secrets enregistrèrent les premiers mouvements de foule inquiétants à la périphérie de Paris, au moment où les stades, bars et places à écrans géants de tout le pays parurent imploser sous l'effet simultané de la stupéfaction et de la colère, Henri Wagner, juge d'instruction au pôle antiterroriste du tribunal de Paris, admirait paisiblement les saints pétrifiés qui veillaient sur la place Saint-Pierre, au Vatican.
Il avait rejoint sa femme la veille et comptait repartir le lendemain ; Paola voulait visiter à nouveau la chapelle Sixtine, où ils s'étaient rencontrés vingt ans plus tôt, mais une demi-heure après avoir acheté les billets le juge était précipitamment sorti, incapable de se concentrer, l'esprit assailli de contrariétés professionnelles.
Mme Wagner était une pianiste assez célèbre. Le public mélomane la connaissait surtout sous son nom de jeune fille, Paola Ferris. Elle se dirigea bientôt vers son mari immobile, accoudé comme un jeune homme à l'une des barrières qui encadraient les files d'attente étrangement désertes en ce beau dimanche de printemps.
- Mais qu'est-ce qui te met dans cet état ?
Le juge haussa les épaules et parut hésiter à lui en parler. Il avait les cheveux blancs, les sourcils noirs et touffus. Il se dégageait de ses traits pourtant marqués une forme de jeunesse incoercible : sa haute stature était un peu dégingandée, sa pomme d'Adam épanouie et son port désinvolte aggravé par son col de polo ouvert de deux boutons. Il mit les poings sur ses hanches et leva le front vers le ciel.
Le premier des deux officiers de sécurité du juge s'éloigna pour prendre un appel sur son téléphone. Le second finit par regarder dans la même direction que le juge. Appartenant au Service de protection des hautes personnalités qui renouvelait régulièrement les gardes du corps des magistrats menacés, ces deux nouveaux se ressemblaient jusque dans leur façon de se choisir un look informel pour un week-end avec leur «client» : blousons en cuir, chaussures de sport et lunettes teintées. Le juge Wagner était persuadé qu'ils ne s'étaient pas concertés. Il avait appelé ça le «mimétisme professionnel» au déjeuner - un mot d'esprit qu'aucun de ses gorilles rasés de près n'avait jugé bon de gratifier d'un sourire.
- Étonnant, tu ne trouves pas ?
Le juge s'adressait à sa femme qui entendit son portable vibrer pour la troisième fois consécutive contre le cuir de son sac à main. Elle demanda ce qui était étonnant mais n'attendit pas la réponse et appuya sur la touche verte de son portable. Mains derrière le dos, le juge Wagner fit quelques pas au pied de la galerie suspendue. Le ciel sur lequel se silhouettaient puissamment les statues était un vrai ciel de printemps, pommelé de courts nuages espiègles et vifs. Le vent qui leur faisait la chasse pouvait être mordant, aussi le juge Wagner releva-t-il le col de sa veste en méditant sur une illusion d'optique qui le ravissait autant qu'elle lui causait de l'inquiétude et du vertige : il lui semblait que ce n'étaient pas les nuages qui cheminaient sur le ciel mais ces altières figures de saints soudain réveillées de leur sommeil éternel, exactement comme il peut nous sembler, depuis un train arrêté, que le train d'à côté qui s'est ébranlé est celui à l'arrêt, tandis que le nôtre se serait imperceptiblement mis en mouvement.
- Paola, regarde...
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Quand elle fut seule, la Vermorel ouvrit un de ses tiroirs et jeta un Doliprane dans le verre d'eau qu'elle s'était servi avant la réunion. Elle observa l'inéluctable effervescence de cette pastille de paracétamol, secouée aux quatre coins du verre et pourtant douée d'une forme de placidité résignée, qui paraissait presque noble à la ministre fatiguée. Cette effervescence, c'était sa loi, son sort, son devoir, le devoir des grands commis de l'état et de tous ceux qui avaient l'intérêt supérieur de la France à coeur : il fallait être prêt à se dissoudre pour servir
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En laissant son regard se perdre dans tapis de verdure ensoleillée à l’arrière-plan de la ville, Fouad crût même un instant avoir vu le même paysage lors de son voyage avec Jasmine dans le nord de l’Italie : le moutonnement sensuel des feuillages vert clair sur les flancs des collines, les peupliers hautains, alignés sur les crêtes que la
vibration du lointain rendait mates mais qui ne brûlaient pas encore, comme ce serait le cas au retour de l’été.
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Le cheval était noir et monté par une jeune fille, dont la longue et profuse chevelure blonde parut à Nazir, éberlué, se fondre comme une oriflamme dans le dynamisme effilé du premier nuage embrasé par l’aurore. La cavalière cabra son cheval et disparut de l’autre côté de la colline, tandis que le jour pointait enfin, illuminant l’immensité du ciel jusqu’à faire plisser et bientôt fermer tout à fait les yeux de Nazir.
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Vidéo de Sabri Louatah
Le président de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, a annoncé lundi qu'il allait déposer une proposition de loi constitutionnelle visant à “garantir la prééminence des lois de la République”, face aux “revendications communautaristes”. Cette annonce intervient plusieurs jours après qu'Emmanuel Macron a déclaré qu'il y a aujourd'hui "un séparatisme" en France. Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Sabri Louatah, écrivain et scénariste, auteur de “404”, éd. Flammarion. Il est rejoint en deuxième partie d'émission par Didier Daeninckx, écrivain, auteur notamment de “Municipales. Banlieue naufragée” (Tracts Gallimard).
L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 7 février 2020 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/saison-26-08-2019-29-06-2020
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