Je suis féru de la "petite histoire", l'anecdote qui a autant d'importance que la trace de la "grande histoire" des manuels scolaires, pour caricaturer. C'est ce que j'ai pu retrouver dans ce livre, même si pas assez à mon goût et parfois trop tournées sur la fesse... comme quoi on peut avoir de "bonnes moeurs" et être un sacré petit coquin dans l'âme, pas vrai Gilles ?
Malheureusement, le gros point noir de ce livre vient dans l'importance trop grande accordée à l'énumération des membres de chaque lignée de la noblesse... cela devient vite fastidieux et dans ces moments, je suis passé en "lecture diagonale". Bien sûr, ça a le mérite de la précision historique, mais on y perd en intérêt de lecture.
Je ne le recommande qu'aux féru-es d'histoire française.
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La nouvelle de la mort de sa valeureuse épouse n'émut guère Ferdinand IV qui se préparait à réintégrer d'un jour à l'autre son royaume. La cour de Palerme avait pris le deuil pour six mois, mais sans attendre l'expiration de ce délai, le roi se hâta d'épouser sa maîtresse, Lucia Migliaccio (1787-1826), veuve du prince de Partanna et mère de sept enfants. La dame jouissait d'une réputation douteuse, mais au prince héritier qui se permettait d'élever quelques objections sur sa moralité, le roi répondit en souriant d'un air goguenard : "Songe à ta mère, mon garçon, songe à ta mère !" Le roi créa sa seconde femme duchesse de Floridia et oublia près d'elle, qui n'avait pas assez d'esprit pour se mêler de politique, le tourment d'avoir été marié avec une épouse qui en avait eu trop.
Chateaubriand, de Ghislain de Diesbach