AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246816317
56 pages
Grasset Jeunesse (19/09/2018)
4.5/5   12 notes
Résumé :
Dans la maison de poupée de la reine Mary, se cache un "fantôme qui n’en est pas un", sous l’apparence d’une jeune femme mystérieuse, mais surtout très mondaine. Toujours au bon endroit et en bonne compagnie, elle ne manque jamais de rappeler qu’elle connait des célébrités comme Cendrillon ou Barbe-Bleue, qu’elle possède des trésors comme le petit pois du fameux conte, ou qu’elle a assisté au baiser qui réveilla la Belle au bois dormant... Un très beau texte, qui fa... >Voir plus
Que lire après Les secrets et enchantements de la maison de poupée de la reine MaryVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Londres, 1924, une fabuleuse maison de poupée fait rêver badauds et curieux. Équipée de tout le confort moderne cette demeure miniature d'exception est squattée par un fantôme de qualité. Une jeune femme élégante et cultivée, dans l'air du temps, hante ces lieux et y insuffle un peu - trop - de vie. Car bientôt le désordre qui règne parfois dans les pièces met la puce à l'oreille des gardiens et du fabricant... Un très beau texte de Vita Sackeville-West, aux accents autobiographiques et agrémenté de superbes illustrations art déco. Pour la petite histoire il s'agit d'une commande passée par la Reine d'Angleterre en 1924, lors de la construction de sa propre maison de poupée. Son altesse Mary n'avait pas regardé à la dépense puisque l'édifice était équipé en eau et électricité, et possédait même un ascenseur. La décoration n'était pas en reste puisque 700 artistes avaient réalisé des oeuvres miniatures, tandis que 170 auteurs rédigeaient autant d'ouvrages pour constituer la mini-bibliothèque.
Commenter  J’apprécie          20
Mary, l'épouse du Roi George V, avait fait construire une merveilleuse maison de poupée au charme raffiné de l'aristocratie anglaise avec « tout le confort moderne »; électricité à tous les étages, eau chaude et froide, ascenseur, cave à vin, argenterie, tableaux bibliothèques… Chaque pièce témoignait d'un grand luxe. Unique au monde, les visiteurs se pressaient pour admirer cette demeure à Windsor, en échange d'un shilling. Mais celle-ci, tant adorée, renfermait un mystère que ses gardiens ne parvenaient pas à élucider : au petit matin, ils trouvaient ici et là des « lumières allumées, les baignoires remplies, les lits défaits, les stores relevés (…) l'ascenseur à l'étage alors qu'ils étaient certains de l'avoir laissé au rez-de-chaussée(…) » Pourtant, la vérité sur cette histoire était juste sous leurs yeux, il leur aurait suffi d'ouvrir le livre écrit par Vita Sackville-West posé sur une des étagères de la bibliothèque.

Au-delà de sa poésie et de ses romans, Vita Sackville-West est connue pour sa pétulance, son exubérance et ses liaisons saphiques – Elle est l'inspiratrice d'Orlando de Virginia Woolf. Quand en 1924 la Reine Mary lui demande d'écrire un texte pour rejoindre sa bibliothèque miniature, elle accepte bien volontiers, et à la lire, on sent qu'elle s'est beaucoup amusée.

Vita se glisse dans la « peau » du fantôme qui hante la maison de poupée, parsemant son récit d'allusions aux contes – de Cendrillon à Shéhérazade du Marquis de Carabas à la Princesse au petit pois en passant par la Belle au bois dormant, évoquant son propre style de vie, son élégance vestimentaire, sa féminité, son indépendance, en ces années 20…

Une mise en abîme judicieuse et joyeuse, un personnage gracieux et enjoué, des illustrations sublimes inspirées du mouvement Art Nouveau, et une irrépressible envie – pour les plus grands – de découvrir l'oeuvre de Vita Sackville-West.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai découvert Vita Sackville-West en lisant Virginia Woolf et des romans comme "Mrs Dalloway" ou encore "Un lieu à soi". Mais là n'est pas le propos. Vita Sackville-West est une femme très particulière, déterminée, passionnante et passionnée. Elle fut écrivaine, poète et jardinière. Ce joli conte plonge le lecteur dans la magie de l'enfance et de l'espièglerie.

La maison de poupée de la reine est admirée de tous, et pour quelques pièces, il est possible de l'observer de près, mais êtes-vous assez attentif pour remarquer quelques petits dérangements, un peu surprenants. La maison est hantée "par les serments d'amour qui y ont été échangés" mais également par une jeune femme, qui connaît une foule de célébrités telles Cendrillon, la princesse au petit pois, Shéhérazade et bien d'autres. Elle voyage beaucoup, lorsqu'elle ne se trouve pas dans la maison de poupée de la reine. Mais les gardiens de la maison de poupée se posent quand même des questions quand au petit jour ils retrouvent les lumières allumées, les livres de la bibliothèque dérangés, le lit défait ou les stores levés... Quel mystère!

Le conte écrit par Vita Sackville-West est adorable et mutin, un peu espiègle également. Cette petite femme, habitante fantôme de la magnifique maison de poupée de la reine, est un peu par son mode de vie un clone de l'auteure elle-même. D'une écriture élégante et pleine de finesse Vita Sackville-West fait allusion à de célèbres contes de fées, et à la littérature jeunesse.

Cette petite personne toujours à la pointe de l'élégance et très mondaine, est toujours au bon endroit au bon moment. le lecteur plonge ainsi, au gré de ses fantaisies, dans l'histoire. L'ambiance nostalgique est renforcée par les splendides illustrations de Kate Baylay, dans une thématique Art Nouveau sur fond des années 20.

Pour la petite anecdote, la maison de poupée de la reine est telle qu'elle est décrite dans l'album, et tout fonctionne réellement, aussi bien l'électricité que l'eau chaude. Elle est minuscule, mais à tout d'une grande, jusqu'à l'ascenceur. La reine pour pousser le détail à son paroxysme a demandé à des artistes de réaliser des dessins, aquarelles et autres linogravures pour décorer les murs de la maison. le récit de Vita Sackville-West est lui aussi, dans un format bien plus petit, rangé sur les rayonnages de la bibliothèque de la maison de poupée. Une mise en abîme intéressante sur bien des plans.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
Commenter  J’apprécie          00
Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Secrets et Enchantements de la Maison de Poupée de la Reine d'Angleterre ?
"Je n'ai lu qu'un roman de Vita Sackville-West, Toute Passion Abolie, mais j'en ai gardé un souvenir marquant, de douceur et de mélancolie. Quand j'ai vu la beauté de cet ouvrage illustré, allié à la plume de Vita, je me suis dit qu'il ferait bien joli dans ma bibliothèque et je remercie grandement Grasset Jeunesse d'avoir eu la gentillesse de me l'envoyer."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Ce livre a une histoire un peu magique. En 1942, Mary, reine d'Angleterre, fait construire une maison de poupée grandiose avec l'eau, l'électricité et même un ascenseur. Quoi de plus normal alors que de demander aux artistes de l'époque de décorer les murs de leurs toiles miniatures et de remplir la bibliothèque de leurs petites histoires. C'est à cet occasion que Vita Sackville-West écrivit celle-ci et l'original est toujours aujourd'hui, à Windsor, dans la bibliothèque de la maison de poupée."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Ce livre est vraiment très joli, parfaitement fini et bien illustré. Il me rappelle celui écrit par la Reine Victoria enfant, les Aventures d'Alice Laselles, que j'avais ramené d'Angleterre (et si Grasset voulez bien le traduire d'ailleurs, ça ferait une jolie collection !). L'histoire simple mais jolie, de l'esprit qui habite la maison de poupée, possède deux niveaux de lectures qui permettront aux grands comme aux petits d'y trouver leur compte. Pour autant, elle m'a parue, au premier abord, un peu trop complexe pour ma nièce de 5 ans à qui je l'ai lue avant la sieste mais le soir même elle me réclamait de nouveau l'histoire de la maison de poupée. Je m'en remets donc à son jugement sans faille."

Et comment cela s'est-il fini ?
"J'ai aimé que l'histoire de la création de ce livre nous soit présentée à la fin. En revanche, pas un mot de l'illustratrice, Kate Baylay, dont les dessins sont pourtant sublimes et habillent si joliment ce petit conte. C'est bien dommage."
Lien : http://booksaremywonderland...
Commenter  J’apprécie          10
Je suis immédiatement tombée sous le charme de ce conte et de sa genèse assez incroyable ! On le referme en ayant envie d'aller voir cette fabuleuse maison de poupées de nos propres yeux !

Pour en revenir à cet album, l'objet-livre est très joli et très élégant : les illustrations sont superbes et ont une inspiration art déco qui vont à merveille avec le récit. On ne peut s'empêcher d'interrompre sa lecture pour les admirer dans les moindres détails !
Concernant le conte en lui-même, je trouve qu'il correspond tout à fait à son autrice car on retrouve dans les aventures et la personnalité de l'héroïne des éléments autobiographiques (le côté garçon manqué, le mépris des convenances, les voyages à l'étranger...). L'histoire fait de sympathiques références à des contes pour enfants mais nous livre aussi une petite intrigue piquante et amusante et ce, jusqu'à la toute dernière page !
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (2)
Ricochet
05 février 2019
Un album à la trajectoire originale dont le contenu n'a pas pris une ride et qui se savoure à l'heure du thé, le petit doigt levé.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Liberation
23 novembre 2018
Ce conte a été écrit en 1924 par la poètesse Vita Sackville West, l’amoureuse de l’écrivaine Virginia Woolf, pour la reine d’Angleterre afin de compléter avec des livres de 39 x 10 mm, pas plus grands qu’une boîte d’allumettes, la bibliothèque de sa maison de poupée, comme 170 autres auteurs dont Rudyard Kipling, Thomas Hardy ou Joseph Conrad. Il comporte beaucoup d’éléments biographiques.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle aimait raconter que le précieux trésor qu'elle portait en médaillon était le petit pois qui avait empêché la fameuse Princesse de dormir ; qu'elle avait été là lorsque le Prince charmant avait embrassé la Belle au bois dormant ; qu'elle avait aussi assisté aux derniers instants de la première femme de Barbe-bleue, même si elle n'aimait pas trop s'attarder sur cet événement. (p. 24)
Commenter  J’apprécie          10
« Mais peut-être est-il injuste d’appeler « fantôme » la créature qui hantait la maison de poupée, car les fantômes en général sont morts : or il n’y avait pas plus vivant, plus curieux, plus soucieux d’être dans l’air du temps que cet esprit. »
Commenter  J’apprécie          20
C'était une maison fort bien tenue, et toutes les jolies maisons sont hantées, d'une manière ou d'une autre : que toutes les jolies maisons sont hantées, d'une manière ou d'une autre ; que ce soit par les serments d'amour qui y ont été échangés (et qui demeurent vivants) ou par les chansons qui y ont été chantées par des cœurs joyeux. (p. 16)
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Vita Sackville-West (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vita Sackville-West
Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard de Carole D'Yvoire aux éditions Livre de Poche
« Bloomsbury m?enchante, il est la vie même. » Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d?Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l?union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d?édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l?affirmation de la vie, d?une « vie intense et triomphante ». Inclus : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.
https://www.lagriffenoire.com/98459-divers-litterature-je-te-dois-tout-le-bonheur-de-ma-vie.html

Virginia et Vita de Christine Orban aux éditions Livre de Poche
1927. Virginia Woolf vient de publier La Promenade au phare. Elle vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West dont le célèbre château paternel de Knole se situe tout près de Monk's House, la modeste demeure de Virginia et de son époux, l'éditeur Léonard Woolf. La fascination qu?elle ressent pour Vita, l'abîme entre sa vie bohème et le faste de l'excentrique aristocrate vont donner naissance à l?une de ses ?uvres maîtresses, Orlando. Dans Virginia et Vita, où tout est dit de la passion et de la jalousie, Virginia Woolf est à son tour transformée en personnage de roman. Christine Orban évoque avec subtilité la complicité de deux femmes exceptionnelles, puissantes et fragiles qui conjuguent à leur manière amour et création littéraire.
https://www.lagriffenoire.com/6842-divers-litterature-virginia-et-vita.html
Vous pouvez commander Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard et Virginia et Vita sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature jeunesseVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (25) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1524 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}