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EAN : 9782707152183
408 pages
La Découverte (06/12/2012)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Quand les tempêtes de la crise financière ont commencé à souffler en 2007, Isabelle Fremeaux et John Jordan se sont lancés sur les routes européennes pour faire l'expérience de vies post- capitalistes. Ils n'étaient pas à la recherche d'un pays de nulle part, d'un modèle universel ou d'un avenir parfait, mais voulaient rencontrer des communautés qui osent vivre différemment, malgré cette catastrophe qu'est le capitalisme. Pendant sept mois, ils ont voyagé et visité ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les sentiers de l utopie

Un roman de voyageurs, un essai socio antropologique, un rendu sur les utopies réalisées visitées, une "étude d opportunité" avant la "création"
de sa propre utopie...
difficiles à qualifier, en tous les cas; les écrits d isabelle FREMEAUX et John JORDAN font cogiter.
Il est vrai que étant personnellement en année sabbatique -voyage; en ce moment, le terreau est fertile pour les réflexions " comment je veux mener ma vie? Et de quoi je ne veux pas "
Mais ce bouquin est un sacré liant, une structure de réflexion pour ces interrogations.
L'axe principal, le dénominateur commun est le renoncement au lucre et à la possession avec aussi le refus de se laisser"driver" aveuglément vers ce besoin de posséder que la société nous inculque le tout pour plus d humanité et de prise en compte de l autre, de l autre soi...
Quoiqu il en soit ça donne envie d entreprendre et de ne pas subir.
Le basculement (vers 1960-1970 je ne sais plus) par lequel au départ le travail est une source de satisfaction en sois ( produire des légumes faire du pain construire une maison...) puis le travail devient un temps laborieux subit pour obtenir de l argent permettant d accéder à des besoins crées entre temps par la société est particulièrement marquant.
La problématique des entreprises appartenant à leur salariés est également très prenante.
Ainsi au travers de toute l Europe, accompagné de nos éclaireurs utopistes mais critiques; on chemine d utopies en projets sociaux, passant par une école autogérée par ses élèves, une permaculture, un village indépendant et en creusant à chaque fois le contexte socio économique du pays ...
le ton des auteurs : empreint d objectivité et d honnêteté dans leurs doutes, leurs déceptions leur offre crédibilité, adhésion et soutient du lecteur.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Cela nous intrigue de savoir ce que cela fait comme impression de passer de la liberté de Paideai à l'organisation rigide d'un lycée public. Une des questions le plus souvent posées aux systèmes éducatifs alternatifs concerne leur capacité à préparer les élèves à affronter le monde "réel". "La première que j'ai remarquée, c'était que nous devions nous asseoir en rangs, au lieu de nous mettre en cercle", raconte Laura, incrédule. Ses poignets, où étincellent des bracelets d'argent, joignent le geste à la parole. "J'étais choquée de devoir tourner le dos à mes amis... Aussi, les relations entre les enseignants et les élèves, et entre les élèves eux-même, sont tellement différentes. D'une certaine façon, c'est une ambiance ultra masculine, j'avais l'impression de voir des hommes qui criaient tout le temps et qui disaient aux autres ce qu'ils devaient faire."
Elle explique que Paideai lui a appris comment apprendre, ce qui lui donne un avantage énorme sur les autres lycéens qui ne semblent être motivés que s'ils subissent une contrainte ou sont dirigés. "Je suis plus heureuse qu'eux, poursuit-elle, les lycéens sont contents aussi, mais c'est un bonheur superficiel. Une fois qu'ils ont éteint leur ordinateur, ils ne savent plus quoi faire. Nous nous trouvons le bonheur avec nos amis, en parlant avec les gens, en rencontrant les autres."
Je leur demande : "Est-ce que vous vous considérez comme anarchistes?" "Non, répond Johanna, nous n'avons as assez de connaissances ou d'expérience pour nous dire anarchistes." Isa et moi sommes stupéfaits devant tant d'humilité. Il nous es arrivé bien souvent de rencontrer des adolescents qui prétendaient être des anarchistes convaincus et arboraient un "A" encerclé, le symbole de l'anarchie, sur leur sweat-shirt à capuche noir, comme garantie de leur engagement. Mais la référence est pour eux plus une affaire de mode et d'attitude qu'autre chose, tandis que ces deux adolescentes, qui ont passé quatorze années de leur vie à cogérer une communauté de cinquante enfants et adultes selon des principes anarchiste, ne se sentent pas dignes de revendiquer cette étiquette.
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la clé de la réussite pour le concept de Bookshin est la paideai, la pratique pédagogique athénienne qui consiste à forger les traits d'un véritable citoyen, pratique que nous avons rencontré à l'école anarchiste. La démocratie directe suppose des compétences, nécessite de devoir assister à des réunions pendant des heures, pour se confronter à ses voisins et débattre avec eux, trouver du plaisir dans le recherche du consensus, toutes choses qui doivent faire l'objet d'un apprentissage. Et ces choses ne peuvent être apprises qu'en les pratiquant. La création de municipalités libertaires permettrait cette mise en pratique.
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Videos de John Jordan (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Jordan
Les « Climate Games », quand l'art-activisme s'invite à la COP21 .12.12.12. Alors que la COP21 touche à sa fin, des milliers d?art-activistes promettent pour le 12 décembre à midi « la plus grande action de désobéissance civile » jamais organisée pour assurer la « justice climatique ». Baptisée « don?t cross the red lines » (ne franchissez pas les lignes rouges), cette action énigmatique verra des milliers de personnes converger jusqu?aux abords du Bourget où se tient la conférence sur le climat. Leur mission ? Encercler le sommet pour capter l?attention des médias au moment où ils se tournent vers les leaders politiques et l?accord qui devrait être conclu à l?issue de la COP. Et marteler un objectif : conserver 80 % des énergies fossiles sous terre. Au 104, à Paris, des dizaines d?« artivistes » s?entraînent à l?action géante du 12.12.12 sous la houlette de l?équipe des climate games, des grands jeu ?d?action-aventure désobéissant? qui ont pris d?assaut le cyberespace, Paris et de nombreuses villes de France depuis le début de la COP21. Mais aussi des villes européennes, américaines, israéliennes, australiennes, indonésiennes? Dans les sous-sol du 104, l?un des concepteurs de ces « jeux climatiques », l?artiste et activiste anglais John Jordan nous explique comment l?art et le jeu d?aventure peuvent décupler le potentiel de l?activisme, et ? pourquoi pas ? faire basculer la partie du côté des gamers désobéissants. Reportage Pierrick Allain Yohav Oremiatzki Télérama.fr Décembre 2015
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