Lu dans le cadre du challenge ABC
Diable, quelle mauvaise pioche pour la lettre U du challenge ABC ! Quelle déception que ce satané Updike !
Trente ans après, les trois ensorcelantes drôles de dames, entretemps devenues veuves, décident de passer l'été ensemble, et reviennent à Eastwick, sur les lieux de leurs « exploits » passés endiablés. Si elles n'ont rien perdu de leur forte personnalité, elles sont toutefois bien moins fringantes physiquement, affichant 70 ans au compteur. La mort (la leur) fait désormais partie de leur vie, de leurs hantises, de leurs démons. C'est l'heure des bilans qui sonne à la volée, et les cloches ne sont pas nécessairement celles
De Saint-Pierre. En plus des regrets d'avoir préféré fricoter avec leurs amants en négligeant leurs enfants, et des remords d'avoir semé mort et malheur autour d'elles par leurs sorts maléfiques, nos trois veuves sont envahies par les souvenirs et la nostalgie, et asticotées par les pépins de santé.
Il est utile d'avoir lu «
Les Sorcières d'Eastwick » au préalable pour bien comprendre le contexte, mais en même temps, ce n'est peut-être pas si indispensable, puisque « Les veuves… » procède largement par flash-backs et rappels des galipettes du passé.
Une déception, donc, parce que là où je m'attendais à retrouver des sabbats de sorcellerie vacharde et jouissive, je n'ai lu que du blabla poussif et décousu, entre descriptions touristiques sans intérêt et théories électromagnétiques fumeuses. J'ai eu la nette impression de me trouver face à des pages de « remplissage », et, avec toutes ces considérations sur la vie-la mort-la vieillesse, je n'ai pu m'empêcher d'établir le parallèle avec l'auteur, décédé en 2009 et qui écrivait là son dernier livre.
Pas de finale en feu d'artifice, donc, ni pour l'auteur ni pour le livre, laborieux et dispensable.