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Cécile Deniard (Traducteur)
EAN : 9782020978804
300 pages
Seuil (01/10/2009)
3.4/5   53 notes
Résumé :
A cinquante ans, Pippa Lee apparaît à tous ceux qui la connaissent comme "une des dames les plus charmantes, les plus gentilles, les plus adorables, les plus simples et les plus rassurantes qu'ils aient jamais vues". Épouse parfaite, mère dévouée, hôtesse accomplie et sereine, elle semble avoir tout pour être heureuse. Mais lorsqu'elle et Herb, son mari octogénaire, quittent New York pour s'installer dans une luxueuse banlieue pour retraités, cette belle façade se f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Rebecca MILLER. Les vies privées de Pippa Lee.

Pippa Lee, la cinquantaine, épouse comblée par son époux Herb, octogénaire, un célèbre éditeur décide, en accord avec ce dernier de quitter la vie mondaine de New York et de s'installer dans une luxueuse banlieue vouée aux riches retraités. Les somptueuses villas possèdent tout un équipement pour satisfaire cette tranche d'âge. Pippa a connu une enfance morose. Lycéenne, elle a séduit un de ces professeur. Exclue de son lycée, elle fugue et va se réfugier chez Trish, sa tante paternelle à New York. Cette dernière partage sa vie avec une jeune femme. Pippa va découvrir la vie new new-yorkaise, ses excès, la drogue, les relations sexuelles avec de multiples partenaires, une vie de débauchée…. Elle fréquente le milieu des artistes et c'est là qu'elle ravira Herb Lee à son épouse Gigi. Ils se marieront, auront deux enfants. Et à l'approche de la cinquantaine, Pippa sera confrontée à des troubles du sommeil, dont le médecin ignore l'origine. Elle est en proie à la fuite de sa jeunesse, à son existence dorée, au luxe et au confort apporté par Herb. Il est tellement plus âgé qu'elle ! Elle pense qu'il est atteint par la terrible maladie d'Alzheimer. Mais les séquences dévoilées par la caméra montre notre héroïne en plein somnambulisme.

Dans ce récit, nous découvrons les multiples facettes de Pippa, fille d'un pasteur, qui grâce à son mariage avec Herb a connu un beau destin. Elle a eu une vie très confortable. Et ce roman nous montre les diverses étapes de sa vie. Et un beau jour, les évènements vont s'inverser. Une étude de la société américaine avec ses travers, ses excès, la quête perpétuelle du bien-être, du bonheur, essentiellement dans les milieux favorisés, ici le monde de l'édition.

Ce roman, écrit par la fille de Arthur MILLER, bien que décrivant une facette de la psychologie d'une femme de cinquante ans ne m'a pas beaucoup séduit. Ces retours sur le passé, l'enfance et l'adolescence de Pippa, puis la vie parfaite de cette femme rangée m'intéresse peu. L'humour promis par la quatrième de couverture, je le cherche encore….
( 16/12/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Les vies privées de Pippa Lee ou quand la belle vie, en apparence cache en réalité des peines. Celles-ci émergent à un moment clé de la vie de l'héroïne et par la suite impacteront son existence et son rapport aux autres.
Propos de départ intéressant qui questionne sur l'idée que l'on se fait d'une vie réussie: situation confortable ? admiration ? bonheur ? Néanmoins, je me suis parfois perdue dans les multiples chemins empruntés par Pippa.

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J'avais vu le film, forcément, un film avec Robin Wright (à l'époque encore Penn), je me manque pas. Cette femme a ce je ne sais quoi de fort et fragile à la fois, une beauté extérieure bien sûr mais pas que, une des rares femmes qui a passé la quarantaine sans respirer le Botox et le Collagène à plein nez. Bref, je te l'avoue : je suis un peu beaucoup amoureuse de Robin. Et, cerise sur le cupcake, dans le film, il y a Keanu également.

Seulement, je suis atteinte d'un dysfonctionnement (oui, un de plus) : bien qu'ayant globalement une assez bonne mémoire, je suis incapable de me souvenir des détails d'une intrigue plus de 3 mois que ce soit pour un film ou un livre. Au delà de cette période, voire même avant, tout disparaît dans une brume amnésique où je ne me souviens plus que de l'impression générale que m'a laissé l'histoire. En résumé, je ne me souviens que d'une chose : si j'ai aimé ou pas. Remarque, cela a aussi ses avantages : je suis capable de voir et revoir un film sans me lasser (oui, comme tes enfants lorsqu'ils étaient petits et repassaient en boucle le Petit Dinosaure). Tout ceci pour te dire que j'avais vu le film, je me souvenais l'avoir aimé et du coup, j'ai acheté le livre.

Et bien, même comme ça, je ne me suis pas souvenue exactement du film (alzheimer, me voilà) mais bon, ayant fini le livre depuis une dizaine de jours, je vais quand même pouvoir t"en parler. Pippa, la cinquantaine, est mariée avec Herb qui a dépassé les 80 ans. Ils quittent les fastes d'une vie new-yorkaise (Herb est un réputé éditeur) et vont s'installer dans un lotissement pour retraités fortunés. Dans cet environnement, Pippa fait figure de jeunette. le livre commence donc dans cette ambiance "fin de règne" où il semble que rien ne peut plus arriver, que le temps va se dérouler sans heurts. Pippa est l'épouse et la mère idéale, calme, serine, entièrement dévouée aux siens mais on sent que ce n'est que la surface, qu'il y a dessous plus de remous, de complexité Et puis, soudainement, Chris, le fils d'une voisine, d'une trentaine d'année, débarque dans le lotissement et sert du grain se sable qui va enrayer la machine. On va alors remonter dans la jeunesse de Pippa, et suivre son cheminement jusqu'à présent. Et je n'en dirai pas plus si ce n'est que j'ai beaucoup aimé ce roman qui raconte une vie ou plutôt les vies dans une vie, qu'au final, la vie continue et peut emprunter de multiples voies et ce, jusqu'à la fin. Et après avoir passé la quarantaine, je t'avoue que c'est réconfortant lorsqu'on se sent d'humeur un peu terne.

Lien : http://sevandco.canalblog.com
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« A cinquante ans, Pippa Lee apparaît à tous ceux qui la connaissent comme « une des dames les plus charmantes, les plus gentilles, les plus adorables, les plus simples et les plus rassurantes qu'ils aient jamais vues ». Epouse parfaite, mère dévouée, hôtesse accomplie et sereine, elle semble avoir tout pour être heureuse... » Mais ….le tableau idyllique se fissure quand son époux Herb achète une maison dans une banlieue aisée pour retraités et qu'elle le suit, quittant leur appartement new-yorkais pour une nouvelle vie.

La nouvelle vie de Pippa Lee, mariée à un homme de trente ans son aîné pour lequel elle éprouve un amour fou, éditeur réputé, s'écoule tranquillement, en apparence seulement. Subtilement, le passé de Pippa refait surface quand la peur de la mort de son époux devient trop récurrente dans ce quartier où ne vivent que des gens âgés, où elle est une des plus jeunes résidentes, quartier anti-chambre de la fin de vie tant redoutée. Pippa s'interroge sur qui elle est vraiment, elle recherche sa véritable identité en laissant se réveiller une sensualité endormie et remonter un passé mystérieux et trouble dont les excès avaient été soigneusement oubliés.

Qui est Pippa ? Qui est derrière ce portrait lisse d'une mère aimant ses jumeaux, Ben et Grace, les choyant jusqu'à oublier qu'elle existe, elle aussi ? Rebecca Miller, dans ce roman à énigme psychologique, répondra à cette question. Lentement, au fil des bribes récoltés dans le récit, le lecteur assemblera les morceaux du puzzle pour reconstituer la Pippa oubliée, la Pippa qui repointe le bout de nez en pleine cinquantaine.

Dans le tumulte des souvenirs se construit le futur, très proche, de Pippa : accepter le sentiment de culpabilité qui la ronge depuis sa rencontre, salvatrice alors, avec Herb, s'en défaire pour acquérir une nouvelle liberté. le confort d'une vie aisée et sécurisée avait lissé la capacité de rébellion de Pippa, avait lissé sa soif d'aventure et de sensations fortes. Ne pas mourir d'ennui, ne pas sombrer dans la dépression en vivant dans ce quartier morne fait de résidences identiques.

Rebecca Miller, avec son héroïne Pippa, égratigne allègrement les travers d'une Amérique malade de ses défauts et de ses failles : la course au succès et à la réussite, l'instrumentalisation de la femme pour y parvenir, le culte du bonheur selon des préceptes préétablis par les médias et les hypocrisies recouvrant le tout. Dès que l'on prend des chemins de traverse, le refus de ces mascarades devient évident.

J'ai apprécié ce voyage dans l'intimité de Pippa, femme cinquantenaire qui ose regarder la réalité en face et faire fi du regard d'autrui. Elle force le respect et se réconcilie avec sa fille grâce à ses choix ultimes. le milieu littéraire new-yorkais est décrit sans concession, entre le romancier à succès qui aime être mis en valeur par une poétesse dépressive, la poétesse et son mal de vivre et l'éditeur à l'écoute constructive sans être mielleuse, une galerie de portraits amusants et parfois glaçants,

J'ai aimé Pippa et ses vies antérieures tellement extrêmes et hallucinantes, Pippa et sa vie d'épouse et de mèère sage et attentionnée redevenant rebelle avec brio. Pippa, la femme amoureuse de son Herb et de sa liberté. La vie ne s'arrête pas à cinquante ans, loin s'en faut !

Roman traduit de l'américain par Cécile Déniard
Lien : https://chatperlitpopette.wo..
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Quelle idée pour Pippa à 50 ans à peine d'aller avec son mari dans Papyland, un lotissement consacré au troisième âge ! Bien sûr, elle déprime fortement et se remémore son enfance, ses liens chaotiques avec sa mère et le début de sa vie d'adulte assez dissipée dans l'alcool et la drogue, les amours de passage - une vie hippie qui se termine brutalement par sa rencontre avec Herb, un homme de trente ans son aîné mais si séduisant ! Elle mène alors une vie rangée d'épouse modèle jusqu'à leur arrivée, Herb et elle, dans ce centre de gériatrie luxueux à l'américaine avec tout le confort inimaginable pour les retraités argentés de la haute société newyorkaise. Elle s'y ennuie très certainement et tout son passé revient en surface. Elle fait des crises de somnanbulisme que le Dr consulté prend à la légère. La fin est surprenante mais oh combien, plaisante pour elle... J'ai aimé.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Pippa écouta l'histoire de Chris, captivée. Lorsqu'il eu fini, il prit une bouchée de toast.
"A quoi vous pensez ? demanda-t-il.
- A rien.
- Dites.
- je me disais juste que vous aviez l'air très intelligent et que c'était dommage... que vous n'ayez jamais choisi un métier qui vous tienne à coeur. Ca vous faciliterait tellement la vie." Pourquoi avait-elle dit ça? Tant de sentiments (inquiétude, identification, admiration) l'avaient traversée pendant son récit. Mais, comme d'habitude, elle avait dit la seule chose qui lui donnait l'air d'une ménagère matérialiste.
Chris s'adossa à sa banquette et la regarda. La surprise, la peine, puis la colère se lurent sur son visage en une succession que Pippa trouva alarmante. "D'accord, dit-il. Bien, merci.
- Je ne voulais pas vous vexer.
- Je vous suggère de retourner à cette petite vie que vous vous êtes fabriquée. Je suis sûr que vous êtes très heureuse sous toute cette détresse."
Pippa serra son sac contre sa poitrine, se glissa hors de la banquette, le coeur battant dans les oreilles. Il s'était remis à manger.
"Vous avez raison, vous savez, dit-elle? Vous êtes un trouduc.
- Je vous l'avais dit." Il se voûta au-dessus de ses dernières frites maison, agita sa fourchette. "On se revoit dans quelques pets", conclut-il gaiement en prenant une bouchée.
Elle était déjà derrière lui et s'arrêta pour se retourner, stupéfaite. Puis elle regagna sa voiture en tremblant. Mais une fois qu'elle fut à bord, elle éclata de rire. Elle rit si fort qu'elle dut essuyer les larmes de ses yeux.
Lorsqu'elle rentra à la maison, elle prépara des spanakopitas pour Herb en repliant soigneusement des feuilles de brick autour d'un mélange de feta et d'épinards. Puis elle s'assit dans une chaise longue inclinable sur la terrasse pour siroter un grand verre de jus de grenade. Herb était au bureau. Il était plus d'une heure, il n'allait pas tarder.
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[...] J'étais cependant rongée par un insécurité lancinante concernant l'amour de Herb pour moi. presque invariablement, le même rêve éveillé empoisonné s'insinuait dans mes pensées lorsque je promenais les enfants dans le parc pour essayer de les endormir dans leur poussette après le déjeuner. Les détails du fantasme variaient, mais l'idée restait la même : je trouve une lettre. Je trouve un foulard. Je trouve des sous-vêtements. Je surprends Herb en compagnie de sa maîtresse dans notre appartement. Je les surprends dans la maison de la plage. Je les surprends dans le parc en promenant les jumeaux. Elle est toujours brune, grande, pulpeuse, plus intelligente que moi. Je sanglote. Je me désole. J'accuse. Je défie. Il me quitte.
Je me laissais tellement absorber par ces scénarios de trahison et d'abandon que je ne savais plus très bien où j'étais. Un jour où je marchais dans Central Park en m'imaginant morigéner Herb pendant que sa sublime maîtresse tirait sur elle les draps de la chambre d'amis, une dame d'une soixantaine d'années m'aborda. « Mme Lee ? » Je la regardais, déconcertée. Elle avait un nez pointu, des petits yeux noirs sympathiques. Elle était anglaise. Ce fut alors que je m'aperçus que j'avais des larmes sur le visage. Je souris, gênée, et les essuyai. Elle se présenta sous le nom de Miranda Lee,. La première femme de Herb ! Elle avait vu une photo de moi à ses côtés dans une réunion de bienfaisance. Elle voulait me saluer. Elle était devenue psychothérapeute. J'aurais dû prendre sa carte. Au lieu de cela, nous bavardâmes sur un banc du parc pendant que les jumeaux dormaient. C'était une femme intelligente et plein d'humour, surtout à propos de Herb. Quand elle parlait de lui, c'était avec un air amusé et condescendant, comme s'il s'agissait d'un enfant pas sage. Elle dégageait une impression de solitude mais sans trace d'amertume. Cette solitude semblait simplement faire partie de sa vie, comme une chose qu'elle acceptait, chérissait même. Depuis le divorce, elle avait réussi beaucoup de choses. Elle avait un cabinet florissant et deux fils avec qui elle s'entendait à merveille, elle menait une vie sociale animée, allait à l'opéra.
Lorsque nous nous séparâmes, elle me dit que j'avais l'air de quelqu'un d'adorable. Puis elle ajouta : « Prenez soin de vous, Pippa. » Elle me regarda droit dans les yeux en disant cela. Je fus troublée de son avertissement et quelque peu insultée, pour Herb et pour moi, mais ses paroles ne me quittèrent plus. De ce jour, je bannis de mes pensées le fantasme de l'infidélité de Herb. Il me fallut beaucoup de discipline, mais je réussis à le chasser presque chaque fois qu'il commençait à se dérouler dans ma tête, jusqu'à finir par me débarrasser tout à fait de cette habitude. Je m'exerçai à avoir confiance en Herb.
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De retour à Orchard Street, Terry était maintenant à la colle avec l'impassible Craig et j'héritai donc de sa chambre, qu'elle avait repeinte en brun-rouge lors d'une crise de jalousie des années avant que je sois adoptée par le groupe. Autrefois, quand le Lower East Side était un quartier juif, ce loft était un atelier dédié à la confection de gaines pour dames et où, à n'en pas douter, s'entassaient des femmes et des enfants aux yeux caves qui passaient leur vie à coudre épaule contre épaule pour des salaires de misère. Mais les temps avaient changé. Le quartier était désormais aux mains de résidents latinos installés de longue date, de quelques artistes désespérément en quête de faibles loyers et bien sûr de toxicos.
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La séduction, c'est romantique. Le mariage ... c'est une question de volonté, dit Pippa en prenant une gorgée d'eau. Tu vois, j'adore Herb. Mais le mariage ne fonctionne que parce que nous y mettons de la volonté. Si tu laisses à l'amour le soin de tout faire tenir, ce n'est pas la peine d'y penser. L'amour va et vient au gré du vent, d'une minute à l'autre.
page 82.
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Peut-être que mon père ne pouvait pas reconnaître que sa femme était une droguée parce que cela serait revenu à considérer son mariage et sa vie comme un mensonge. Alors il ne voyait rien. Ou bien peut-être qu'il était tout bonnement paresseux. Je ne saurai jamais.
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Vidéo de Rebecca Miller
Fannie, étudiante, lit un extrait de "Les Vies privées de Pippa Lee" de Rebecca Miller (Seuil, 2009) Dans le cadre de "A vous de lire !" © Des auteurs aux lecteurs, 2010
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