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EAN : 9782843441370
490 pages
Le Bélial' (17/09/2015)
3.89/5   14 notes
Résumé :
« À environ un tiers du marais se trouvaient les restes de l’avion allemand accidenté, peint de multiples nuances de brun et de vert, pétrifié dans le temps. Il s’était immobilisé lors du rebond, après un premier impact destructeur, à l’instant où il s’élevait dans la boue gelée parmi des panaches d’écume glacée. »
Héritier littéraire, à l’image de son compatriote J. G. Ballard, de la new wave britannique qui révolutionna les littératures de genre au tournant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce recueil comprend douze nouvelles de Christopher Priest, dont quatre sont inédites en français.
Cependant, les huit autres textes déjà parus ne sont pas tous facile d'accès.

Je n'entrerai pas dans une critique des 12 textes. Ces derniers permettent de retrouver des thèmes chers à l'auteur : la perception de la réalité, l'identité, l'amour, les femmes… Et aussi des hommages à des écrivains.

J'ai apprécié la nouvelle Haruspice pour son ambiance Lovecraftienne, L'Été de l'infini et Errant solitaire et pâle typiquement priestien, ainsi que La femme dénudée, texte fort et engagé.

Les nouvelles ayant des thèmes et influences différentes, il sera difficile de ne pas en aimer quelques-unes.
Je pense que ce recueil est plus destiné aux fans de Priest, mais cela peut aussi permettre de découvrir son univers.

En plus de découvrir ces nouvelles, l'éditeur a eu l'intelligence d'y mettre de nombreuses annexes :
- une préface de Xavier Mauméjean. Attention, la dernière partie de ce texte analyse les nouvelles du recueil, peut-être y revenir après pour avoir une lecture "neutre". J'aurais préféré que l'analyse des nouvelles soient mises en début de chaque texte, pour le côté pratique. (comme dans la revue Bifrost)

- une longue interview en deux parties de Christopher Priest de Thomas Day, de son vrai nom Gilles Dumay, directeur de la collection Lunes d'encre aux éditions Denoël. La première partie datant de 2005 et révisée pour l'occasion, la seconde de 2015. Un must. Qui donne envie de se replonger dans l'oeuvre de Christopher Priest (ce que j'ai fait)

- Magie, histoire d'un film, essai de l'auteur autour de l'adaptation de son roman le prestige au cinéma. Pour tous ceux qui veulent comprendre comment se transpose à l'écran une oeuvre littéraire. Attention, il vaut mieux (re)voir le film et (re)lire le livre avant de se plonger dans cet essai. (ce que j'ai encore fait)

- une bibliographie des oeuvres anglaises et françaises.

Ces annexes sont un vrai plus à ce recueil : compréhension et analyse, point de vue de l'auteur
Je pense que tout livre Grand format se devrait d'en comporter.
Un grand bravo aux éditions du Bélial.
Pour finir, un éditeur qui joue le jeu du numérique : 25 euros pour le livre papier, 12 euros pour sa version numérique, le tout sans DRM (verrou numérique qui empêche la libre utilisation de l'oeuvre achetée).
Les grands groupes d'éditions devrait prendre exemple sur ces petits éditeurs indépendants s'ils ne veulent pas finir comme les majors du disque.

Indispensable à tous priestien qui se respecte.
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions le Bélial pour m'avoir remis ce livre dans le cadre de Masse critique !

Ce recueil de nouvelles de C. Priest est mon premier contact avec cet auteur de SF dont j'avais repéré depuis plusieurs mois les romans dans les médiathèques que je fréquente, sans jamais franchir le pas de l'emprunt.
C'est désormais chose faite.

Il s'agit d'un recueil de 12 nouvelles et 3 longs entretiens avec l'auteur.

D'une façon générale, j'aime beaucoup les nouvelles, c'est donc avec joie que je me suis plongé dans cette lecture.
J'en suis toutefois ressorti avec un avis assez mitigé.

Ma préférence va pour les nouvelles "L'été de l'infini" et "Errant solitaire et pâle", qui abordent le voyage dans l'espace et le temps d'une façon très originale, très poétique et tout en retenue.
Elles m'ont beaucoup fait penser aux nouvelles de Jack Finney regroupées sous le titre "Contretemps" (éditions Clancier-Guénaud, 1988).
J'aime ce genre de "soft SF" plus proche des sentiments humains que de la technologie et c'est dans ces deux nouvelles que C. Priest m'a le plus touché.

La nouvelle "Haruspice" devrait plaire aux afficionados de l'univers de Lovecraft (dont je suis !) car elle en représente un contrepoint très intéressant et beaucoup plus approfondi. En plus d'être un récit qui développe habilement de nombreuses lignes narratives (qui pourraient à elles seules nourrir un roman complet !), il s'agit à mon sens de l'un des plus bel hommage qui ait été rendu au mythe de Cthulhu.

La nouvelle "Rien de l'éclat du soleil" m'a fait penser à un mélange entre les films "Starship troopers" et "Edge of tomorrow" (le bellicisme et le paradoxe temporel en moins).

Quant aux autres nouvelles, elles abordent souvent - via le prisme du fantastique psychologique, parfois saupoudré d'humour noir - les thématiques de la mort, de la vieillesse, de la perception subjective de l'univers environnant, ce qui en fait à mes yeux une "littérature de genre" mature et très "adulte", qui se rapproche à mon sens, de l'univers de Philip K. Dick.

J'y ai toutefois été un peu moins sensible : est-ce dû aux univers très particuliers qui y sont déployés ? (le monde de la magie et des prestidigitateurs n'est pas ma tasse de thé) ; certaines des nouvelles ont des chutes assez incongrues qui m'ont laissé sur ma faim.

Le reste du recueil s'adresse plutôt aux inconditionnels de la biographie de Priest puisque les 3 entretiens fleuve qui le composent balayent une grande partie de sa carrière : sa formation, ses goûts et ses influences, ses déboires avec les éditeurs, il revient aussi beaucoup sur la conception de ses romans et sur leur réception par le public, leur portée dans le genre fantastique-SF.
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Ma critique sera toutefois bien fort courte. Je n'ai pas accroché au style de l'auteur malgré du préface signée, non j'ai eu beaucoup de mal à accrocher aux nouvelles dont je n'ai pas lues certaines pour cause de lourdeur. Quelque chose me bloque peut-être les thématiques proposées, peut-être que le style de l'auteur ne me convient pas, malgré une couverture apaisante l'ensemble de ce que j'ai lu m'a provoqué des lourdeurs. Je dois reconnaitre que le style de l'auteur ne fait pas partie du style que je lis habituellement mais ici pour le coup pas moyen d'avancer d'un iota dans la lecture de ces nouvelles qui raviront surement les inconditionnels. Bref, je n'ai pas été emballé ni convaincu. Qui sait peut-être dans quelques années, je reprendrais ce livre à nouveau…
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L'été de l'infini est un recueil passionnant à ses deux égards. Il montre que Christopher PRIEST est un nouvelliste de talent bien qu'il s'en défende, à tout le moins qu'il se considère plus comme un romancier. Il permet aussi de mieux apprécier la quintessence de son oeuvre grâce à sa générosité analytique et contextuelle. Cette dernière caractéristique réserve peut-être le recueil aux fans de l'écrivain britannique, mais les néophytes peuvent aussi y trouver leur compte grâce à la pédagogie de l'auteur sur son oeuvre. Enfin, on pourra apprécier L'été de l'infini en tant qu'objet, le Bélial' ayant réalisé un très joli travail d'édition pour l'occasion.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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Recueil de nouvelles (12 textes) de Christopher Priest. Une partie sont inédites, d'autres non, mais plus éditées depuis bien longtemps. le choix des textes est excellent. Il y a aussi une longue préface et une bibliographie méticuleuse d'Alain Sprauel, et un entretien intéressant avec Priest. Un très bon ouvrage, au total.
Christopher Priest est un de ces auteurs à recommander aux personnes qui ne lisent pas de SF de manière habituelle. Il ne s'inscrit pas du tout dans la tradition du genre, mais bien plutôt dans une filiation avec H.G. Wells et autres grands britanniques de la fiction spéculative et de l'imaginaire en général.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Personne n'est jamais prêt à mourir, mais tout le monde passe sa vie à savoir qu'un jour viendra l'instant du départ redouté. La plupart du temps, on essaie de ne pas y penser. On recule devant la contemplation de la mort, de sa signification : la nuit infinie, où on n'emporte jamais que l'instant du passage.
Bien sûr, elle nous visite tous, au bout du compte ; elle seule est réellement inéluctable. Shakespeare a disparu ; Beethoven ; Einstein ; Rembrandt ; Churchill. Leurs capacités immortelles, leur influence persistante sur le monde ne leur on servi de rien pour éviter de passer. La mort et son horreur ne sont pas sélectives. (p. 110) [nouvelle "Finale]
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