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EAN : 9781090175458
Serge Safran éditeur (03/03/2016)
3.85/5   27 notes
Résumé :


En Corée du Sud, dans les années soixante. Chun et son copain Inho abandonnent les cours pour vivre dans une grotte puis faire l’été une grande virée dans leur pays encore marqué par l’occupation japonaise et la guerre.

De retour à Séoul, ils reprennent leurs études, forment un cénacle avec leur nouvel ami, le peintre Chang Mu, se retrouvent tous au café Mozart. Chun et Mia entament une relation amoureuse qui les entraîne vers l’île d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Après "princesse Bari" et "Shim chong, fille vendue" je poursuis ma découverte de Hwang Sok-Yong à travers cette fois "l'étoile du chien qui attend son repas". le thème central est la jeunesse coréenne dans les années 60 Chun est le personnage principal mais on rencontre nombre de ses camarades qui auront tour à tour la parole.au cours des différents chapitres. L'auteur s'attache à nous montrer l'état d'âme de ces jeunes gens, leurs incertitudes, leurs valeurs, leurs motivations, leurs intérêts. Bien qu'ici on soit en Corée du Sud et que l'on ressente encore le poids de l'Histoire, les tourments les préoccupations des jeunes gens, leur quête de sens ne nous sont pas étrangers. On se reconnaît, on se retrouve dans cette période de la vie qui nous amène à l'âge adulte.
L'écriture est belle, précise et c'est un vrai plaisir que de s'imprégner de cette belle plume.
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Si j'ai lu ce roman c'est en raison de lectures précédentes du même auteur, appréciées et estimé (les lectures et l'écrivain).
Et, d'emblée, je ne recommanderais pas cet opus pour une première approche de Hwang Sok-yong.
L'étoile du chien qui attend son repas est un titre énigmatique. L'explication nous est donnée en fin de lecture, dans les dernières pages, et elle est éminemment poétique et révèle à la fois le sens du livre voulu par son auteur et la quête de Chun, le personnage emblématique, qui de mon humble point de vue, prend beaucoup de son créateur Hwang.
La lecture de ce relativement bref roman est passionnante, exigeante. IL faut s'accrocher avec les prénoms des "gens". Des lieux. Mais une fois ce léger obstacle franchi, quel bonheur de se retrouver dans une Corée, pleine et entière, tant aimée par ses habitants, ses familles qui luttent pour vivre.

Chun, le personnage principal, je ne peux pas utiliser le terme de héros, si occidentalisé, Chun, lycéen, décide de ne pas poursuivre ses études et se lance dans un périple initiatique qui lui fera connaitre la soumission, l'obéissance, la nécessité (économique et financière), le maintien du respect des traditions (l'amour maternel), les amitiés fidèles ou fulgurantes, la découverte du sexe, et enfin la liberté, le détachement des contingences, la liberté non pas politique (car elle n'existe pas en cette Corée des années soixante) mais une liberté spirituelle, individuelle, échappée des lois et règles vues comme autant de contraintes oppressives et destructrices de la créativité et donc de l'intelligence humaniste.

Une partie de ce roman est sans aucun doute autobiographique, ou emprunte de...
J'y ai retrouvé des étoiles lues dans les autres livres de Hwang. J'ai donc ressenti des émotions particulières. Comme si j'étais en terrain connu tout en allant à la découverte de quelque chose.

L'écriture est belle. Légère, sensible, réaliste, concise, poétique (concernant les étapes du parcours initiatique dans la "nature"), sans concession. Brute parfois.

Bref, pour moi lecteure, un beau chemin parcouru dans l'oeuvre de cet auteur.
PS : je n'ai pas fini la lecture du "Prisonnier", mais c'est en cours.
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Reçu dans le cadre d'une masse critique, je remercie Babelio et l'éditeur Serge Safran pour l'envoi de ce roman. Depuis le début de l'année, je cherche à découvrir des auteurs d'origine asiatique et notamment coréenne, donc j'étais très heureuse de recevoir ce roman. Je découvre donc avec L'étoile du chien qui attend son repas, l'auteur coréen Hwang Sok-yong, auteur plutôt reconnu car j'ai déjà eu l'occasion de croiser plusieurs fois les deux romans Shim Chong, fille vendue ou encore Princesse Bari.

L'étoile du chien qui attend son repas est un roman (énormément autobiographique à ce que j'ai pu comprendre) à plusieurs voix mais qui tourne principalement autour du personnage de Chun. Chun est un jeune homme plutôt perdu qui abandonnera ses études car il ne se reconnaît pas du tout le système imposé par la société. Au cours du récit, on suit ses vagabondages, ses rencontres et surtout son mal-être à l'arrivée dans l'âge adulte.

L'étoile du chien qui attend son repas est un roman superbement écrit. L'auteur nous dépeint parfaitement les différents états d'âme et les différentes étapes par lesquelles passent Chun. Malgré que le récit décrive une jeunesse coréenne perdue dans les années 60 (période de reconstruction et de transition très importante en Corée du Sud), on se reconnait énormément dans le cheminement et le mal-être de Chun, et également des personnages que l'on rencontre au cours du roman.

Malgré la qualité de l'ouvrage, j'avoue que j'ai eu énormément de mal à rentrer dedans et surtout, à m'attacher aux personnages. En lisant le résumé, je m'attendais à un récit avec beaucoup plus de péripéties et celles-ci sont plutôt longues à arriver. Alors oui, ce n'est sûrement pas le but de l'ouvrage qui est plutôt contemplatif et énormément initiatique mais je m'attendais à être un peu plus prise aux tripes et finalement l'auteur prend beaucoup trop de distance avec son lecteur. J'ai été souvent perdue dans le déroulement du récit. L'auteur introduit énormément de personnages et ils sont malheureusement assez vite oubliés. J'aurais voulu un meilleur développement et apprendre à connaître un peu plus les différents personnages : ils sont seulement survolés et l'auteur a même tendance à frustrer le lecteur en nous dévoilant seulement qu'une petit partie de leurs histoires personnelles et c'est plutôt dommage.

Le roman l'étoile du chien qui attend son repas est un roman initiatique de très grande qualité que cela soit au niveau de son écriture et au niveau de l'évolution de son personnage principal. le contexte historique des années 60 en Corée du Sud a été également très enrichissant à découvrir. Cependant, j'avoue m'être énormément ennuyée pendant la lecture. le roman est beaucoup trop contemplatif et long à démarrer. le personnage de Chun m'a paru plutôt insipide et j'ai eu du mal à comprendre nombres de ses choix. J'aurais voulu en découvrir plus sur les personnages qui gravitent autour de Chun et qui ont l'air d'avoir une histoire personnelle très intéressante (peut-être même plus que celle de Chun).
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Nous sommes en 1960 en Corée.
Chun, le narrrateur principal est sur le quai de la gare : il va partir pour le viêtnam faire une guerre pour laquelle il ne se sent pas concerné.
Mais avant de partir, il tient à dire au revoir à sa mère qu'il aime profondément, à son jeune frère encore au collège et à tous ses amis qu'il ne reverra plus pendant longtemps...

Et les souvenirs de sa jeunesse l'assaillent...

Il se remémore ses camarades de lycée, la perte d'un de ses amis d'alors, tombé sous les balles lors d'une manifestation, les soirées où les jeunes lycéens se retrouvent ensemble pour boire et refaire le monde dans un café du centre ville, le café Mozart...
Mais alors que certains d'entre eux poursuivent leurs études sans problèmes, Chun, rebelle à toute autorité, et considéré comme un être à part, à la fois indiscipliné et rêveur, parce qu'il aime avant tout passer son temps à lire, décide de quitter le lycée pour vivre sa vie et faire le tour du pays qu'il ne connaît pas.
Dans une lettre magnifique qu'il écrit à son professeur, responsable de la classe cette année-là, il expose ses motivations et sa propre vision de l'apprentissage et, sans demander l'avis de sa mère, il quitte le lycée pour aller quelques temps s'installer dans une grotte avec son ami Inho.
Mais après ce temps de retraite spirituelle et de réflexion, les jeunes gens partent explorer le pays...

Les découvertes sont nombreuses : la vie paysanne est rude et éloignée de toute modernité. Mais c'est la découverte de la vie ouvrière qui sera, au cours de ce périple initiatique, une véritable révélation pour Chun...

C'est un roman à plusieurs voix où, tour à tour, Chun et ses amis prennent la parole pour évoquer, avec beaucoup de nostalgie, leur jeunesse, leur vie à l'école, leur attirance pour les filles, les traditions, et leurs doutes...

Dans ce roman largement autobiographique, l'auteur de "Princesse Bari", roman que j'avais beaucoup aimé, et chroniqué sur ce blog, nous montre la jeunesse coréenne de l'époque.
Une jeunesse sans espoir d'avenir, prise entre traditions et modernité, désireuse de s'émanciper mais complètement enfermée dans l'enfer disciplinaire des institutions scolaires quasi militaires...
L'uniforme y est certes de rigueur et se doit d'être impeccable, mais les notes et le classement de chacun sont affichées dans le couloir à la vue de tous, la longueur des cheveux, mesurée au millimètre près, les poches des pantalons, cousues pour ne pas risquer d'y glisser les mains...et d'avoir ainsi une attitude irrespectueuse.
L'humour est cependant bien présent donnant un peu de légèreté à ce témoignage d'une jeunesse en perdition qui s'éloigne peu à peu de tous ses rêves et de l'espoir de vivre différemment de leurs aînés...
Il faut prendre le temps d'entrer dans la vie de cette jeunesse pour mieux la comprendre et prendre nos propres repères pour les suivre dans leur périple et leurs réflexions.
Le roman est étayée de nombreux extraits de haïkus et de poèmes coréens...mais aussi d'auteurs occidentaux.
L'écriture est magnifique, les descriptions à la fois réalistes et très poétiques. C'est un roman empreint de nostalgie, mais jamais triste pour autant.
L'auteur nous peint aussi par petites touches discrètes, la situation politique et sociale du pays.
Il nous montre un pays exsangue, en manque de repères, tout juste sorti de l'occupation japonaise en 1945, puis des suites de la guerre de Corée qui a duré de 1950 à 1953, un pays où la vie dans les campagnes comme dans les villes y est désespérée...mais où tous tentent pourtant de trouver une raison de vivre.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Un road trip en Corée du sud dans les années 60 d'une bande d'amis, étudiants qui terminent le lycée et vont devoir faire des choix . Chun désire s'affranchir du système qui l'étouffe, et part dans une quête de recherche de lui-même dans ce voyage initiatique.
Ce roman nous transporte dans une autre époque, où les rites de passage sont liés à un cheminement vers des lieux, des rencontres avec le monde rural d'alors.
C'est une histoire un peu étrange, un peu surannée mais qui m'a touché dans son universalité, son langage doux et amer qui signe une certaine nostalgie de la jeunesse de l'auteur.
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critiques presse (1)
Telerama
16 mars 2016
A l'aube des années 1960, la jeunesse coréenne s'évade comme elle peut. Le romancier esquisse le beau portrait d'une génération désenchantée.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J'ai lu dans un livre que la conscience est une chose unifiée, globale et indivisible. Et que lire et étudier librement constituent la source de la créativité. l'éducation scolaire, plutôt qu'un intellect inventif, formerait finalement un individu intégrable dans un système uniforme, à l'intérieur duquel elle perpétuerait le pouvoir dominant.
Commenter  J’apprécie          200
C'est à moi qu'incombe la responsabilité de mes choix. Ayant décidé de quitter le lycée, je tremble d'appréhension, mais aussi de l'espoir débordant d'une liberté inconnue. Ce ne sera pas facile, mais je gérerai le temps que j'aurai ainsi gagné pour bien l'utiliser et je me construirai progressivement pour devenir un créateur.
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(...) nous ignorions pourquoi, mais un beau paysage au bord d'un lac ou une magnifique plage de sable ne nous inspirait pas du tout, alors que la saleté et l'agitation d'un port ou d'une taverne de pêcheurs débridaient nos sensibilités.
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La sensation paisible que me procurait le vent en effleurant mes sourcils, la procession des nuages aux formes changeantes, les jeux de couleur, de densité, de lumière et d'ombre que créaient les rayons de soleil en se posant sur la surface des choses... ces sensations m'ont paru enrichir ma vie plus que les six heures de cours du matin et de l'après-midi où je suis assis dans ma classe.
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- Tu sais pourquoi au début je vous ai traités de gamins, toi et Chunggil ? Quand on trouve quelque chose qui en vaut vraiment la peine, il faut se cacher ou prendre un peu de distance. Vous, vous aviez tout le temps le nez sur la poésie ! Au lieu de regarder les étoiles, vous écriviez le mot "étoile".
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