Letter Bee, tome 17

Effectivement l'erreur que l'on pourrait faire, lorsqu'on commence à lire "Letter Bee", est de croire que ce manga est un shonen jeunesse ou Young Adult, car après avoir filé le thème de la lutte des classes, l’auteur s’attaque à celui du totalitarisme et des crimes contre l’humanité. Dans le monde à la fois lumineux et crépusculaire de l’Amberground inspiré des œuvres du mouvement impressionniste, la lutte des classes est de mise et les aspirations populaires ne peuvent s’exprimer à cause de la chape de plomb par la dictature d’un gouvernement d’autant plus impitoyable qu’elle ne dit pas son nom. Effectivement l'erreur que l'on pourrait faire, lorsqu'on commence à lire "Letter Bee", est de croire que ce manga est un shonen jeunesse ou Young Adult, car après avoir filé le thème de la lutte des classes, l’auteur s’attaque à celui du totalitarisme et des crimes contre l’humanité. Dans le monde à la fois lumineux et crépusculaire de l’Amberground inspiré des œuvres du mouvement impressionniste, la lutte des classes est de mise et les aspirations populaires ne peuvent s’exprimer à cause de la chape de plomb par la dictature d’un gouvernement d’autant plus impitoyable qu’elle ne dit pas son nom. Après avoir présenté l’univers, ses lois, ses règles et ses mystère, et après avoir introduit et développé les protagonistes du drame, c’est bientôt l’heure du Grand Soir et nos magiciens pistoleros vont devoir choisir leur camp pour abattre la Bête Immonde : celui de la Réforme ou celui de la Révolution !!!
Dans les dessins, dans le scénario, dans les thématiques et même dans la narration la comparaison est de mise avec "Claymore", la série Dark Fantasy de Norihiro Yagi…


Ce tome 17 commence par de nouvelles révélations de la part de Challys Garrard :
le Head Bee est chargé de tirer en permanence sur le soleil artificiel avec les cœurs des victimes du gouvernement amplifié par l’impératrice… tout le système des letter bees n’existent que pour sélectionner au profit du gouvernement le plus apte à remplir le rôle de Head Bee…


Pour rattraper le retard et combler les pertes causées par l’Affaire Cabernet, la Bee Hive procède à une campagne de recrutement spéciale… Et c’est ainsi que Lag Seeing se retrouve affublée d’une apprentie ambitieuse et prétentieuse : la sémillante Chiko Neige (une très mauvaise espionne du camp adverse qui vend trop vite la mèche ^^)
- dans un premier temps, Lag se met Martel de livrer la lettre de Madame Moss dévastée par le chagrin à sa défunte fille Rosie renversée par une carriole alors qu’elle avait promis de revenir passer du temps avec elle après son long voyage de travail…
- dans un deuxième temps, Lag est chargée par le naturaliste Monsieur Segeton de retrouver Ponta, son ancien animal domestique devenu un capyppo géant qui pourrait être l’un des Enfants de l’Extinction… Séquence émotion avec cette créature handicapée qui a sans lutter pour défendre la communauté qu’il l’a rejeté, et les rivaux Lag et Chiko vont devoir synchroniser leur « aiguille rouge » et leur « neige blanche » pour abattre l’insectarmure Bass Pale Ale… (le duo Lag / Chiko emprunte tellement au duo Shinji / Asuka de "Neon Genesis Evangelion", notamment l’épisode intitulé "Juste un instant, les cœurs, à l'unisson" : mais quelle bonne idée ! ^^)
- dans un troisième, Jiggy Pepper passé dans le camp adverse livre à Lag Seeing une lettre de Largo Llyod le nouveau leader de Reverse (qui ressemble de plus en plus à la Confrérie des Mauvais Mutants de Magnéto dans "X-Men" ! ^^)…
Nouvelles révélations : e soleil artificiel d’Akatsuki serait en fait un Grand Ancien piégé dans un gigantesque bloc d’ambre spirituel ! N'est pas mort ce qui à jamais dort, Et au cours des siècles peut mourir même la Mort… Oh misère !!!

J’ai volontairement passé outre sur les cases mettant en valeur les adolescentes callipyges en jeans taille basse… Car l’intégralité du fanservice d’Hiroyuki Asada tient dans un seul tome voire un seul chapitre du "Fairy Tail" d’Hiro Mashima.

On ne peut pas vraiment dire que ce tome dix-sept nous apprend beaucoup de choses, néanmoins, et comme d'habitude, ce tome est très réussi. Et je dois dire qu'il donne aussi très envie d'avoir le dix-huitième entre les mains car le peu que l'on voit à son sujet nous promet un avancement certain dans l'intrigue.

Suite aux révélations concernant l'origine de Lag et aux secrets de la capitale, nos héros sont sur le pied de guerre. Malheureusement pour eux, leur champ d'action n'est pas très large et s'ils ne veulent pas que la capitale se doute de quelque chose, la discrétion va être leur seule option. Sans oublier qu'après l'attaque du Cabernet, les Letter Bee croulent sous les lettres. La quête qu'Anne à confier à son fils ne va pas se faire sans mal, mais bon, une quête facile cela n'existe pas vraiment, n'est-ce pas ? (et fort heureusement pour nous, lecteurs, d'ailleurs). Bref, Asada demande encore à son jeune héros l'impossible.

Le point très positif, c'est que Noir/Gauche est vraiment de retour. Il est un allié de confiance qui épaulera le petit Bee, et le voir plus souvent me fait vraiment plaisir, d'autant plus qu'il semble plus en paix avec lui-même. J'espère, d'ailleurs, que Lag sera de plus en plus épaulé par la suite, car j'aime beaucoup voir évoluer les autres Bee que l'on a appris à connaître depuis le début de la série. Avec son choix de faire une team Jiggy, Gauche, Roda, Niche et Lag, Asada nous entrevoir peut-être plus d'actions, plus de maturité, la plupart d'entre eux étant presque des adultes. Non pas que Letter Bee soit naïf et enfantin, loin de là, mais je pense qu'un auteur peut se permettre plus de choses au niveau de son scénario avec des personnages plus âgés.

Un nouvel élément vient donner un peu de piquant à ce tome, en la personne de Chiko. Cette jeune recrue qui se retrouve à la charge de Lag est assez étrange. Très pointilleuse sur le règlement, assez rentre dedans, elle se laisse tout de même influencer par la gentillesse de notre héros. Je n'arrive pas à me décider si je l'apprécie ou pas... Elle reste très mignonne dans sa façon d'agir mais son secret, qu'Asada ne met guère longtemps à nous révéler, me laisse dans le doute. A voir dans les tomes suivants comment elle évolue. Lag aura une autre présence féminine qui le tourmente un peu !

Quant aux deux missions de Lag et Chiko, elles sont toutes les deux très belles et attendrissantes. Asada sait magner les sentiments de ses lecteurs, ses dessins sublimant encore plus cela, et il ne cesse de nous montrer que les gens ont un bon fond, malgré l'horreur qu'il peut aussi nous dépeindre dans certaines de ses intrigues. Il y a un très bon équilibre, autant dans les histoires que dans les personnages et leurs actions. Nous ne baignons pas constamment dans l'horreur des actions de la capitale, même si elle reste toujours en fond. L'émerveillement et une certaine paix se dégagent très souvent des tomes de la saga. C'est cette douceur que j'aime chez Hiroyuki Asada.

Je ne sais pas si cela durera, car Reverse semble être sur le point de prendre encore plus de place dans l'histoire, et comme avec Chiko, je n'arrive pas à me faire une réelle opinion sur eux. Dans un sens, ils veulent vaincre la capitale mais dans l'autre, leurs actions sont tous sauf louables... Ils ont leurs raisons, qui sont légitimes vu les souffrances infligées, mais la violence pour vaincre la violence... Je ne sais pas. J'attends de voir ce qu'Asada nous réserve par la suite.

Wouhou!! Ca y est, on avance enfin à pas de géant dans l'histoire!
On découvre enfin le pourquoi du comment! Enfin en partie, mais il faut bien un début à tout! Vivement la suite!

Après nombres de détours, on en apprend enfin plus sur le soleil artificiel, la mère de Lag et ce que fait Lloyd avec les rebelles. Mais ça m'embête vraiment que ça n'arrive que maintenant, je pense que l'auteur a beaucoup trop délayé son histoire avant et c'est dommage. J'espère aussi qu'il ne va pas retomber dans ce travers par la suite et qu'on est vraiment dans le dernier arc de l'histoire.
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Les dessins sont toujours aussi soignés et en plus l'intrigue se complexifie franchement durant ce tome.
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