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EAN : 9780828898393
J'ai lu (30/11/-1)
2.81/5   8 notes
Résumé :
Après l'étonnante galerie de portraits tracés par Françoise Mallet-Joris dans l'Empire Céleste et ses autres romans, il restait à l'auteur à s'attaquer à un personnage plus proche d'elle, mais plus difficile à cerner : elle-même. Mais Lettre à moi-même n'est pas seulement un autoportrait, c'est aussi l'occasion pour Françoise Mallet-Joris de nous dépeindre malicieusement - ou parfois férocement - ses amis du monde littéraire ou artistique, et son livre passe ainsi d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je commence ce livre paru en 1963 qui appartenait à ma mère et est dans ma bibliothèque depuis plus de 40 ans. Je ne me souviens pas avoir lu un livre de Françoise Mallet-Joris, même si je la connais depuis longtemps. Sans Babelio et le Challenge Solidaire, je ne l'aurais probablement jamais lu.
Arrivée à la page 124, ce livre n'est décidément pas ma tasse de thé, surtout quand FMJ écrit : « Décidément, je n'aime pas l'art ». Et pourtant son 3ème mari, Jacques Delfau, est peintre (129).
Ce texte, certes original, écrit à la trentaine, est difficile à résumer car il oscille entre l'autobiographie, les mémoires, le journal intime, l'essai, la chronique. Trop décousu, il en est « agaçant par le moi-moi », « gênant par un certain usage de la confidence indiscrète. Ce n'est pas moi qui le dis, mais Pierre-Henri SIMON, journaliste, dans un article du « Monde » paru en mars 1963, à la sortie du livre. La narration concerne beaucoup plus les autres (amis, patrons de café, inconnus, etc.) qu'elle-même, avec beaucoup de références culturelles. Elle y confie ses soucis de créatrice, d'écriture, ses conditions de travail, ses relations avec ses éditeurs, en tant qu'épouse et mère qu'elle évoque à peine.
Entre la 180 et la 210ème page, j'ai décroché. J'ai lu en diagonal comme on dit. J'hésite entre laisser tomber et continuer. Mais je n'aime pas abandonner un livre commencé et dont il ne reste plus qu'une centaine de pages à lire. Je vais aller jusqu'au bout, même si ça me coûte.
J'arrive enfin à la troisième partie. Moins de cent pages. OUF !!! A part quelques passages émouvants concernant les frères Van Gogh, Théo et Vincent, et les soeurs Martin, Léonie et Thérèse (Sainte), je n'ai toujours pas trouvé l'intérêt de ce livre.
Lecture décevante s'il en est, si j'ai du mal à me séparer de mes livres, celui-ci aura peut-être une autre vie dans une boîte à livres.
Par contre, pour ne pas finir sur une note négative, si j'ai l'occasion et le temps, et grâce à l'article cité plus haut où étaient mises face à face Françoise l'Anversoise et Françoise la Parisienne (Sagan), et où le journaliste faisait l'éloge des romans de la première, je lirai peut-être le Rempart des Béguines paru en 1951, son premier roman. Je relirai également Bonjour Tristesse, paru en 1954, lu il y a plus de 40 ans.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Aussi loin que je puisse remonter, c'est-à-dire vers ma douzième année, le besoin d'écrire s'identifie pour moi au besoin de conserver, de faire durer. Vers ma douzième année, je fis avec ma mère un voyage de quelques jours à la campagne dont je tirai un cahier, une sorte de roman humoristique (!) intitulé Le Voyage à Beersel. J'avais écrit auparavant un ou deux cahiers sur des sujets assez fantastiques : des histoires à la Jules Verne, des romans de scaphandriers. Mais ils ne m'avaient pas procuré la même satisfaction que ce "roman vécu". L'impression que ce voyage bien que terminé était "utilisé", qu'il existait une deuxième fois, et cette fois d'une existence définitive, qu'il y avait à la vie un mode d'emploi, une façon de n'en rien perdre, cela me donna pour la première fois un sentiment de sécurité, une paix, que pendant de longues années je trouvais en écrivant, rien qu'en écrivant.

543 - [Pocket n°2381, p. 119]
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« Plus on prend de précautions plus on en souligne l’importance, de cet acte d’écrire, de peindre, de composer, qui engage, même s’il n’est pas engagé ; ce regard sur la vie qui juge même s’il refuse les termes de jugement. Et pourquoi serait-il réservé à l’art, d’ailleurs, cet instant de vérité ? Pourquoi l’artiste serait-il le seul à devoir répondre à cette belle définition de Léautaud : « Qu’est-ce qu’un écrivain, ou que doit-il être ? Un homme qui pèse ses mots, non seulement avant d’écrire, mais encore avant de parler… » Pourquoi dès le moment où l’homme emploie les mots, n’en serait-il pas responsable ? Le romancier le plus subtil rejoint là le peintre le plus mystique, et les précautions nuancées de Huxley n’en disent pas plus long ni moins que les mots rocailleux de Van Gogh : « C’est une chose admirable de regarder un objet et de le trouver beau, et de le retenir, et de dire ensuite : je vais me mettre à le dessiner, et de travailler alors jusqu’à ce qu’il soit reproduit. » Oui Il est beau de regarder un objet, d’en prendre conscience, de le vivre. Mais chacun le peindra à sa façon ? Mais ce regard posé sur l’objet ne sera jamais le même, ce jugement porté toujours différent ? Sans doute.
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J’ignorais l’art, la peinture me laissait froide, avec parfois un vague agréable ; on disait que j’aimais la musique, parce qu’elle me berçait ; je n’avais d’opinion ni politique ni morale, seulement l’impression que ces choses-là étaient ennuyeuses. Je travaillais régulièrement, et j’y prenais du plaisir. De temps en temps, une image m’atteignait brusquement, et je la mettais de côté pour m’en servir, ou pour y réfléchir un jour qui n’arrivait jamais. Un jour, je vis un paysage qui me parut beau, et cela m’étonna : la campagne aussi me paraissait se ranger dans les choses ennuyeuses. Un autre jour, à Venise, je vis réellement un tableau (du Tintoret) et j’en eus le même plaisir étonné. Je ne savais pas qu’on pût prendre vraiment plaisir à la beauté.
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Il parle beaucoup de l’art de vivre. Il dit : Ah ! Le bleu de ce… Ce vin a un bouquet… Le passage merveilleux où… » Il ne le dit pas par snobisme, il aime ce vin, ce livre, ce tableau, il sait pourquoi, il l’explique assez bien, c’est un homme capable de faire un détour de cent kilomètres pour voir une seule toile ou essayer une petite auberge dont on lui a dit du bien.
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Je n’aime pas les suicidés. Il y a plus de grandeur, me semble-t-il, à se regarder tel qu’on est qu’à se fuir en sautant par la fenêtre. Plus de grandeur à assumer sa souffrance, son impuissance créatrice, qu’à la fuir.
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Pour cette rentrée littéraire, notre chroniqueur-libraire Gérard Collard réagit à l'annonce de la première sélection de livres susceptibles de remporter le Prix Goncourt 2011. Pour information le jury de l'académie Goncourt est composé d'Edmonde Charles-Roux, Jorge Semprun, Régis Debray, Françoise Mallet-Joris, Robert Sabatier, Patrick Rambaud, Bernard Pivot, Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun, Didier Decoin. Voici leur sélection : rom@ de Stéphane Audeguy aux éditions Gallimard Limonov d'Emmanuel Carrère aux éditions POL Retour à Killybegs de Sorj Chalandon aux éditions Grasset Dans un avion pour Caracas de Charles Dantzig aux éditions Grasset Les Souvenirs de David Foenkinos aux éditions Gallimard L'Art français de la guerre d'Alexis Jenni aux éditions Gallimard Jayne Mansfield 1967 de Simon Libérati aux éditions Grasset Un sujet français d'Ali Magoudi aux éditions Albin Michel Du Domaine des Murmures de Carole Martinez aux éditions Gallimard Des vies d'oiseaux de Véronique Ovaldé aux éditions L'Olivier Le système Victoria d'Eric Reinhardt aux éditions Stock Monsieur le commandant de Romain Slocombe aux éditions Nil Tout, Tout de Suite de Morgan Sportès aux éditions Fayard La belle amour humaine de Lyonel Trouillot aux éditions Actes Sud Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan aux éditions JC Lattès
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