Nicolas Presl continue de composer une oeuvre très personnelle, aisément reconnaissable grâce à un graphisme unique et le recours aux récits entièrement muet.
Ce livre est son huitième album. Je dois reconnaître qu'après son quatrième album, j'ai commencé à craindre que Presl ne s'enferme dans une recette et qu'il ne perde de son originalité. A chaque nouveau titre, il m'a détrompé, se renouvelant sans cesse.
Pour ce livre qui nous emmène dans une pays arabe. Il ouvre sur un souk dans lequel un Marchand ambulant achète et vend, prenant son bénéfice à chaque transaction. On sent l'homme débrouillard et ambitieux, qui rêve d'ailleurs sans portant jamais avoir osé sauter le pas.
Un jour qu'il se baigne dans un rivière, il est observé par une femme. Furieux, il la poursuit jusque chez elle. le ton monte. Elle semble être un femme dévastée qui embarasse ceux qui la loge plus qu'autre chose. Il finit par l'emmener avec elle.
Au fil du voyage, il vont lentement s'apprivoiser. La Femme porte une histoire tragique, faite de compte, de violence et de désir. Au fil des pages, entre flashbacks, contes et chants, nous découvrons son histoire. Et nous sommes témoin de la relation qui se tisse entre le Marchand et la Femme.
Nicolas Presl compose un récit subtil et complexe, passant de la violence la plus rude à l'ambiance ouatée d'un conte érotique.
Levants est un livre d'une grande beauté, très sensuel. Presl continue de me surprendre, malgré la contrainte du récit muet. Si vous ne connaissez pas, c'est un très bon livre